RIP
Par Emilien Hertement
Durant leurs vacances, les Français doivent payer la lourde note de services publics en lambeaux, rongés jusqu’à la moelle. Désormais, la course au système D s’impose partout.
Cet été, les forêts ravagées par les flammes ne seront pas les seuls lieux où l’on pourra observer un paysage de désolation. Souvent pénible, parfois brutale, la réalité est là. Partout, les Français constatent la lente agonie de leurs services publics, et, chaque jour, ils en prennent un peu plus la mesure. Dans les petites choses du quotidien comme dans les événements impromptus.
Depuis des années, Marianne met en garde contre le travail de sape engagé par les politiques publiques successives, et au terme duquel l’intérêt général trinque toujours.
Pourtant, on connaissait la rengaine… Introduire l’exigence de rentabilité et entrer dans la spirale infernale du contrôle des dépenses, se focaliser sur les coûts plutôt que sur les besoins, commencer à négliger les infrastructures et feindre de s’étonner de leur dégradation. Puis, le cercle vicieux de la détérioration déjà largement engagé, ne reste plus qu’à expliquer aux usagers mécontents que l’ouverture à la concurrence représente la seule issue possible. Un chemin vers la libéralisation et l’ouverture au marché, en réalité promu et organisé méthodiquement depuis des années.
Le mantra de la concurrence élevée au rang de dogme par l’Union européenne pousse les gouvernements successifs à s’y conformer, avec plus ou moins de zèle. Réduit à peau de chagrin, rongé jusqu’à l’os par les logiques privées, le personnel préfère désormais jeter l’éponge pour ne plus céder à l’injonction contradictoire du « toujours plus avec toujours moins ».
LOGIQUES PRIVÉES
Résultat, des plaies béantes s’ouvrent dans tous les secteurs et n’attendent plus que l’estocade.
La disparition du timbre prioritaire risque d’exclure les Français des zones blanches et d’enterrer définitivement le principe d’égalité sur l’autel de la rentabilité.
À l’hôpital, les services d’urgence ferment par dizaines. À Cavaillon ou aux Sables-d’Olonne, le manque de personnel met en danger la santé même des usagers.
Au bord de l’eau, le risque de noyade lui aussi augmente. Selon le secrétaire général de la Fédération des maîtres-nageurs sauveteurs, environ 2 000 sauveteurs manqueraient à l’appel.
Dans certaines communes, plusieurs maires alertent sur le manque, voire l’absence d’effectif de la police nationale.
Autres témoins de ces lacunes : le long calvaire pour l’obtention d’une carte d’identité et la crise au guichet de la Sécu.
À la SNCF, on assume la dernière phase de saccage du service public en segmentant l’offre des billets. Les Français n’ont plus que leurs yeux pour pleurer lorsqu’ils découvrent les prix et sont contraints de s’orienter vers des combines, à la dernière minute.
Dans un pays où le modèle social s’appuyait sur des services publics conséquents, cela sonne comme le clairon de la défaite.
Emilien Hertement
NDLR
Cette dégradation des services publics n'est pas nouvelle, mais avec Macron, au pouvoir officiellement depuis cinq ans, mais en fait depuis que Hollande l'avait pris sous son aile (qu'il croyait mais en fait c'était plutôt Macron qui avait pris l'ascendant sur Hollande, jusqu'à la trahison finale), soit presque dix ans, plus cinq ans à venir, cela fera quasiment quinze ans pendant lesquels Macron aura tout fait pour parachever la casse de services publics dans ce pays.
Je n'ose imaginer dans quel état sera la France dans cinq ans.
Les sponsors de Macron pourront se féliciter d'avoir contribué largement à faire élire l'un des leurs à la tête de la France.
Quant à Macron, il reviendra, avec les honneurs de ses pairs, là d'où il est venu, avec un magnifique carnet d'adresses.
Par Emilien Hertement
Durant leurs vacances, les Français doivent payer la lourde note de services publics en lambeaux, rongés jusqu’à la moelle. Désormais, la course au système D s’impose partout.
Cet été, les forêts ravagées par les flammes ne seront pas les seuls lieux où l’on pourra observer un paysage de désolation. Souvent pénible, parfois brutale, la réalité est là. Partout, les Français constatent la lente agonie de leurs services publics, et, chaque jour, ils en prennent un peu plus la mesure. Dans les petites choses du quotidien comme dans les événements impromptus.
Depuis des années, Marianne met en garde contre le travail de sape engagé par les politiques publiques successives, et au terme duquel l’intérêt général trinque toujours.
Pourtant, on connaissait la rengaine… Introduire l’exigence de rentabilité et entrer dans la spirale infernale du contrôle des dépenses, se focaliser sur les coûts plutôt que sur les besoins, commencer à négliger les infrastructures et feindre de s’étonner de leur dégradation. Puis, le cercle vicieux de la détérioration déjà largement engagé, ne reste plus qu’à expliquer aux usagers mécontents que l’ouverture à la concurrence représente la seule issue possible. Un chemin vers la libéralisation et l’ouverture au marché, en réalité promu et organisé méthodiquement depuis des années.
Le mantra de la concurrence élevée au rang de dogme par l’Union européenne pousse les gouvernements successifs à s’y conformer, avec plus ou moins de zèle. Réduit à peau de chagrin, rongé jusqu’à l’os par les logiques privées, le personnel préfère désormais jeter l’éponge pour ne plus céder à l’injonction contradictoire du « toujours plus avec toujours moins ».
LOGIQUES PRIVÉES
Résultat, des plaies béantes s’ouvrent dans tous les secteurs et n’attendent plus que l’estocade.
La disparition du timbre prioritaire risque d’exclure les Français des zones blanches et d’enterrer définitivement le principe d’égalité sur l’autel de la rentabilité.
À l’hôpital, les services d’urgence ferment par dizaines. À Cavaillon ou aux Sables-d’Olonne, le manque de personnel met en danger la santé même des usagers.
Au bord de l’eau, le risque de noyade lui aussi augmente. Selon le secrétaire général de la Fédération des maîtres-nageurs sauveteurs, environ 2 000 sauveteurs manqueraient à l’appel.
Dans certaines communes, plusieurs maires alertent sur le manque, voire l’absence d’effectif de la police nationale.
Autres témoins de ces lacunes : le long calvaire pour l’obtention d’une carte d’identité et la crise au guichet de la Sécu.
À la SNCF, on assume la dernière phase de saccage du service public en segmentant l’offre des billets. Les Français n’ont plus que leurs yeux pour pleurer lorsqu’ils découvrent les prix et sont contraints de s’orienter vers des combines, à la dernière minute.
Dans un pays où le modèle social s’appuyait sur des services publics conséquents, cela sonne comme le clairon de la défaite.
Emilien Hertement
NDLR
Cette dégradation des services publics n'est pas nouvelle, mais avec Macron, au pouvoir officiellement depuis cinq ans, mais en fait depuis que Hollande l'avait pris sous son aile (qu'il croyait mais en fait c'était plutôt Macron qui avait pris l'ascendant sur Hollande, jusqu'à la trahison finale), soit presque dix ans, plus cinq ans à venir, cela fera quasiment quinze ans pendant lesquels Macron aura tout fait pour parachever la casse de services publics dans ce pays.
Je n'ose imaginer dans quel état sera la France dans cinq ans.
Les sponsors de Macron pourront se féliciter d'avoir contribué largement à faire élire l'un des leurs à la tête de la France.
Quant à Macron, il reviendra, avec les honneurs de ses pairs, là d'où il est venu, avec un magnifique carnet d'adresses.