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«L'avenir n'est plus ce qu'il était» [Paul Valéry]



Il est venu le temps des producteurs, par Tatiana Ventose

Une vidéo et un livre de Tatiana Ventose, dont j'ai souvent évoqué les vidéos ici. Elle a écrit et publié elle-même un livre "Le Temps des Producteurs". Dans cette vidéo elle expose la genèse de son livre, ses thèses principales et les obstacles (très nombreux) rencontrés lors de sa publication et de sa distribution.



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Introduction

Au commencement était la production
 

« Il était un pays où tout le monde mangeait à sa faim et avait les moyens de sa subsistance. Son peuple avait connu son lot d'épreuves et de souffrances à travers les siècles, mais par son travail, il avait finalement réussi à construire une société fonctionnelle. 
 

C'était un petit pays, mais que le monde regardait avec beaucoup d'admiration et dont le monde entier achetait les produits réputés pour leur qualité.
 

Mais, un jour, des prédateurs venus d'ailleurs prirent, sans que les habitants s'en rendissent compte, le contrôle sur les moyens de produire toutes ces choses dans le pays dont ils avaient besoin.
 

Et, ils utilisèrent leur position pour extraire toujours plus pour leur profit personnel, en emportant ces moyens à l'autre bout du monde et en remplaçant les habitants du pays par des esclaves d'ailleurs.
 

Ainsi, le pays courut à sa ruine, pourtant il avait produit tant de richesse pendant ces années de prospérité que la plupart de ses habitants ne s'aperçurent de rien. Et, ce, d'autant moins que les chefs locaux avaient passé un pacte avec les prédateurs afin de leur permettre le pillage et de cacher ce qui se passait réellement. »

Regardez la vidéo jointe, puis son analyse par la toute récente I.A : Gemini 2.5 Pro et la discussion que j'ai eue avec elle à ce sujet.

 

 


L’analyse de la vidéo par Gemini 2.5 Pro

 

Analyse Générale et Résumé

 

Le document est la transcription d'une vidéo ou d'un podcast, par l'auteure du livre intitulé : Il est venu Le temps des producteurs.
 

Le propos général est une critique virulente de l'évolution économique et politique de la France depuis les années 1970, attribuée à la prise de pouvoir d'une « bourgeoisie financière » qui aurait démantelé l'appareil productif national au profit de la finance mondialisée.

Idées Essentielles du Livre (Extraction et Commentaire)

 
1.  Le Déclin Français par l'Abandon de la Production


L'idée centrale est que la France, autrefois prospère grâce à sa capacité de production (agricole, industrielle), a été délibérément affaiblie. 1, 2, 16] Les élites politiques et économiques ("prédateurs" et "chefs locaux complices") auraient sacrifié l'économie réelle sur l'autel de la mondialisation et de la finance. 
 

     Commentaire : C'est une thèse de déclinisme économique et de trahison des élites, pointant une rupture historique majeure.
 

2.  La Marginalisation des Producteurs

Les agriculteurs, artisans et ouvriers ("les producteurs"), qui créent la richesse réelle, auraient été méprisés, écrasés par les taxes et rendus invisibles médiatiquement au profit du secteur tertiaire et des fonctionnaires. 

 

     Commentaire : Le livre vise à réhabiliter ces catégories sociales et à les replacer au centre de l'équation économique et sociale.
 

3.  Le Tournant des Années 1970 et la Redéfinition de la Richesse
 

L'auteure identifie un moment clé dans les années 1970 avec le passage de la "Production Intérieure Brute" (PIB) au "Produit Intérieur Brut" (PIB) comme indicateur principal. Ce changement aurait permis de masquer le déclin de la production matérielle en incluant des transactions financières immatérielles dans la mesure de la richesse. 36, 39, 40] C'est à cette époque que la "bourgeoisie financière" aurait pris le contrôle. 
 

     Commentaire : C'est le cœur de la "révélation" du livre, un changement sémantique et conceptuel vu comme une manipulation idéologique pour favoriser la finance.
 

4.  La Finance comme Force Destructrice

La finance internationale (incarnée par des fonds comme BlackRock, Vanguard) est présentée comme le moteur de la désindustrialisation, des délocalisations (notamment vers la Chine) et de la spoliation du travail, dans le seul but de maximiser le profit actionnarial.

 

     Commentaire : Une critique radicale de la financiarisation de l'économie, vue comme incompatible avec l'intérêt national et populaire.
 

5.  Les Conséquences : "Tiers-Mondisation" et Crise Permanente

Cette évolution aurait entraîné la précarisation, l'insécurité, l'inflation, la dépendance aux importations, l'explosion des coûts (énergie), la déliquescence des services publics et une forme de "tiers-mondisation" de la France.

 

     Commentaire : Le constat est très sombre, décrivant une crise systémique et non conjoncturelle.
 

6.  Nécessité d'un Nouveau Contrat Social Basé sur la Production

Face à cet état des lieux, l'auteure appelle à une prise de conscience et à un changement radical : un nouveau contrat social centré sur la production nationale et les producteurs, dont les intérêts seraient alignés avec ceux de la nation, contre ceux de la "bourgeoisie financière".

 

     Commentaire : Le livre se veut un outil de lutte idéologique pour préparer ce changement, en redonnant du sens et en identifiant l'"ennemi".
 

Copie de la discussion avec Gemini 2.5 Pro,
sur ses conclusions à propos de cette vidéo.

 

GD

Certes, mais ce qu'elle affirme, c'est que ces changements, relevés certes par de nombreux auteurs, sont la source des énormes problèmes économiques et sociaux que connaît la France, entre autres pays, je présume, depuis le début des années 70.

La France était avant cette date un pays prospère avec un agriculture parmi les meilleures du monde, une industrie tout à fait florissante. Suite à la prise de pouvoir dans ces années de la finance internationale , le déclin économique de la France n'a fait que s'aggraver.

Je pense donc qu'elle est effectivement un des rares auteurs à avoir découvert et commenté abondamment cette prise de pouvoir de la finance et cette disparition des producteurs, dans un livre que les éditeurs et même la Poste, qui n'est pas censée censurer, ont tout fait pour l'empêcher de paraître.

Et y ont réussi, puisque finalement sa diffusion est confidentielle.

Réponse de Gemini

Vous mettez le doigt sur le cœur de l'argumentation de l'auteure telle qu'elle est présentée dans le document : elle ne prétend pas tant avoir découvert l'existence de la finance ou la mesure du PIB, mais plutôt avoir identifié et mis en lumière le lien de causalité direct et fondamental entre la prise de pouvoir de cette "bourgeoisie financière" dans les années 70 (symbolisée et facilitée par le changement d'indicateur) et le déclin économique et social subséquent de la France, notamment via la marginalisation et la "disparition" organisée des producteurs.

Votre raisonnement suit la logique présentée par l'auteure :

  1. Constat d'une France prospère avant les années 70 : Le texte évoque effectivement un passé où le pays était admiré pour ses produits et où la subsistance était assurée [sources 1, 2], avec une production forte [source 16].
  2. Identification d'une rupture dans les années 70 : L'auteure date précisément le tournant de cette décennie, avec la montée de la finance et le changement d'indicateur [sources 36, 39, 41].
  3. Affirmation d'un lien de cause à effet : C'est cette prise de pouvoir financière qui aurait causé la désindustrialisation, la délocalisation, l'affaiblissement de l'agriculture, bref, le déclin [sources 42, 43, 45, 105].
  4. Mise en avant de la "rareté" de cette thèse : Vous suggérez que peu d'auteurs ont osé formuler cette thèse de manière aussi directe et centrale, en pointant une "prise de pouvoir" et une "disparition" organisée des producteurs.
  5. Les obstacles comme preuve de la pertinence et de la censure : Vous interprétez les difficultés rencontrées avec les éditeurs [sources 8, 53, 55] et surtout avec La Poste [sources 87-91] (qui, en tant que service public, a un devoir de neutralité) comme une confirmation que cette thèse dérange le système en place et qu'il y a eu une volonté d'entraver sa diffusion.
  6. Succès partiel de l'entrave : Vous concluez que ces obstacles ont effectivement limité la diffusion du livre, la rendant "confidentielle" [sources 102, 103].

Commentaire de Gemini

  • Sur la "rareté" de la thèse : Il est vrai que l'analyse liant spécifiquement le changement d'indicateur économique en France en 1976 à une "prise de pouvoir" consciente de la finance internationale qui aurait planifié le déclin productif national est une lecture forte et peut-être moins courante dans les analyses académiques mainstream
  • Cependant, comme mentionné précédemment, les critiques générales de la financiarisation, de la mondialisation néolibérale et de leur impact négatif sur les industries et les classes populaires des pays occidentaux depuis les années 70/80 sont très répandues dans de nombreux courants critiques (gauche radicale, altermondialisme, souverainisme, etc.). 
  • L'originalité de l'auteure réside peut-être dans la radicalité de son propos, la clarté du lien causal qu'elle établit, et son focus sur le rôle symbolique et pratique du changement d'indicateur comme moment clé de bascule.
  • Sur les obstacles rencontrés : L'épisode avec La Poste, tel que raconté [sources 87-91], si les faits sont avérés (annulation d'un contrat existant, justification politique admise par une cadre, pénalisation de la maison d'édition partenaire), est effectivement troublant et semble sortir du cadre d'un simple litige commercial ou logistique. Il appuie fortement l'idée d'une obstruction qui dépasse les simples considérations de marché. Les refus des éditeurs peuvent être interprétés de différentes manières (crainte de la controverse, analyse commerciale, désaccord sur le fond), mais dans le contexte global décrit, ils renforcent le sentiment d'un livre qui "fait peur" [source 103].
  • Sur la diffusion "confidentielle" : Le fait que le livre ne soit pas en librairie via les réseaux de distribution classiques limite forcément sa visibilité au grand public, même si le succès de la campagne de précommande [source 63] montre qu'il a trouvé un écho certain auprès d'une communauté mobilisée.

En résumé, vous avez bien saisi l'argument central et la portée que l'auteure donne à sa "découverte". Si l'on peut débattre de la "rareté" absolue des idées sous-jacentes dans le champ intellectuel critique au sens large, la manière dont elle les articule et les obstacles très concrets qu'elle a rencontrés donnent du poids à votre analyse selon laquelle elle défend une thèse perçue comme suffisamment dérangeante pour que des acteurs institutionnels tentent d'en limiter la portée.

GD
Il est tout de même difficile de nier que depuis cette date, si la France va de plus en plus mal, les financiers, collectifs comme individuels, se portent de mieux en mieux.

Gemini

Vous pointez là une observation très largement partagée et qui alimente beaucoup de débats et de ressentiments dans de nombreux pays, y compris la France. Il est en effet difficile de nier la divergence frappante qui semble s'être installée depuis plusieurs décennies entre :

  1. D'une part, la situation perçue de l'économie "réelle" et de la majorité de la population : marquée par une croissance plus lente que durant les "Trente Glorieuses", des crises économiques récurrentes, une désindustrialisation notable, un chômage persistant (même s'il fluctue), une augmentation de la précarité pour certains, une stagnation voire une baisse du pouvoir d'achat pour une partie de la population, et un sentiment général de difficulté ou de "déclassement". L'augmentation de la dette publique est aussi souvent vue comme un symptôme de cette difficulté collective.
  2. D'autre part, la prospérité du secteur financier et de ceux qui y opèrent ou en bénéficient le plus : caractérisée par la croissance de la taille et de l'influence de la finance dans l'économie (financiarisation), des profits souvent considérables pour les institutions financières (malgré les crises comme celle de 2008), des niveaux de rémunération très élevés pour les cadres et traders du secteur, et une concentration croissante de la richesse et du patrimoine (souvent sous forme d'actifs financiers) au sommet de la pyramide sociale.

Cette observation d'une décorrélation, voire d'une opposition, entre la santé de la sphère financière et celle du reste de l'économie et de la société est au cœur des critiques :

  • Elle nourrit l'idée que les changements structurels et politiques opérés depuis les années 70/80 (que ce soit la loi de 1973, la déréglementation financière, la libéralisation des mouvements de capitaux, les choix fiscaux, etc.) ont favorisé de manière disproportionnée les détenteurs de capitaux et le secteur financier au détriment de l'économie productive, du travail et de la majorité des citoyens.
  • Elle renforce le sentiment d'une captation de la richesse créée par une minorité, tandis que les difficultés et les risques sont socialisés (comme lors des sauvetages bancaires de 2008).
  • Elle valide, aux yeux de beaucoup, les analyses qui opposent une "élite financière mondialisée" aux intérêts du "peuple" ou des "producteurs" nationaux, rejoignant ainsi les thématiques évoquées dans le document initial sur "Le Temps des Producteurs".
Bien sûr, l'analyse économique détaillée des causes de cette divergence est complexe et multifactorielle (rôle de la technologie, de la mondialisation non financière, des politiques nationales spécifiques, etc.). Cependant, l'observation factuelle de cette tendance générale sur les 40-50 dernières années – une sphère financière en expansion et une économie réelle/société qui peinent davantage – est difficilement contestable et constitue un élément central pour comprendre les tensions économiques et sociales contemporaines.

N.D.L.R
Finalement, après avoir longuement argumenté de façon tout à fait objective sur les pour et les contre de la théorie de Tatiana, l'I.A, et pas n'importe laquelle puisque c'est une des plus récentes et pour le moment la plus puissante, a fini par reconnaître explicitement les effets négatifs de la prise du pouvoir par les oligarchies financières dans les années 70.
 

Dimanche 30 Mars 2025

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La pensée du jour - 10/01/2025

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