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Résumé par Recall.ai

L'article « Comment Trump a été réélu avec l’argent du gaz et du pétrole » de la newsletter « Planète Investigation » de Disclose révèle l'influence considérable de l'industrie des combustibles fossiles sur le système politique américain.

Selon une étude du média Yale Climate Connections, les firmes pétrogazières ont dépensé 219 millions de dollars pour influencer la campagne présidentielle de 2024, dont une majorité a été versée au candidat républicain Donald Trump.

Les majors pétrolières et gazières, telles que Chevron, ConocoPhillips et Koch Industries, ont versé plus de 2 millions de dollars pour la campagne de Donald Trump et 59 millions de dollars aux candidats du Parti républicain au Congrès et au Sénat.

Le Parti républicain a concentré 88 % des fonds versés par l'industrie fossile lors de la campagne 2024, un soutien inédit qui démontre l'influence du secteur fossile dans la politique américaine.

Financement illimité des campagnes politiques aux États-Unis

La Cour suprême a autorisé les entreprises à verser des sommes illimitées aux associations de soutien des candidats en 2010, en invoquant la liberté d'expression garantie par le Premier Amendement.

Les entreprises peuvent désormais verser des sommes illimitées aux comités d'action politique (PACS), ce qui a permis à l'industrie du gaz et du pétrole de dépenser des sommes considérables pour influencer l'élection 2024.

Une faille dans la législation américaine permet aux entreprises de réaliser des dons anonymes aux structures de soutien des candidats, ce qui complique l'identification des généreux mécènes.

Influence des magnats du pétrole et du gaz

L'industrie fossile, en particulier les magnats du pétrole et du gaz, joue un rôle important dans le financement de la désinformation et l'influence sur les parlementaires, notamment aux États-Unis.

En échange de leur soutien aux républicains, les magnats du pétrole et du gaz reçoivent des décisions favorables à leurs intérêts, comme l'annonce du retrait des États-Unis de l'accord de Paris sur le climat par Donald Trump.

Des milliardaires comme Tim Dunn, à la tête de la firme pétrogazière CrownQuest, ont personnellement donné des millions de dollars au comité MAGA (« Make America Great Again») pour soutenir la campagne de Trump.

L'influence des énergéticiens sur la vie politique américaine risque de se poursuivre durant les quatre prochaines années, car les sociétés pétrogazières ont tendance à récompenser les parlementaires qui votent contre les réglementations environnementales.

Lobbying des entreprises fossiles en France

En France, le financement des partis ou des candidats par des personnes morales est strictement interdit depuis 1995. Cependant, les entreprises fossiles comme Total Énergies exercent une pression continue auprès des parlementaires et du gouvernement à travers des dépenses de lobbying.

Total Énergies a déclaré de 2,1 à 3 millions d'euros de dépenses de lobbying en 2023. Pourtant, ce chiffre est probablement sous-estimé, car il ne prend pas en compte les dépenses des fédérations, des organisations patronales et des cabinets d'influence qui ont plaidé la cause de la firme.

Il est impossible de savoir quels élus ont été choisis par le géant français des hydrocarbures, puisque cette information n'est pas publique.

N.D.L.R

Depuis que la Cour Suprême, sous la présidence de Barack Obama, a autorisé les entreprises à verser des sommes illimitées aux associations de soutien des candidats en 2010, en invoquant la liberté d'expression garantie par le Premier Amendement, les États-Unis sont devenus une vraie ploutocratie (gouvernement par les plus fortunés).

C'était plus ou moins le cas depuis longtemps, mais depuis cette décision de la Cour Suprême, c'est officiellement légal.

Et, pour ce qui est de la France, en dépit du fait que le financement des élections est réglementé, depuis l'apparition de Macron dans la vie politique Frnaçais, la ploutocratie n'est pas légale et encore moins officielle, mais dans les faits, elle est déjà bien installée. Et, elle ne demande qu'à prospérer.

Addendum :

Après avoir écrit ce qui précède, j'ai demandé son avis à Perplexity + Deepseek R1. Voici sa réponse :

La question de la ploutocratie aux États-Unis et en France depuis les années 2010 soulève des enjeux institutionnels et politiques majeurs, étayés par des évolutions juridiques et des pratiques documentées.

### États-Unis : l'impact structurel de Citizens United (2010)

La décision Citizens United v. FEC a effectivement transformé le paysage politique américain en levant les restrictions sur les dépenses électorales des entreprises et des syndicats, au nom du Premier Amendement [1][7][12]. Cette jurisprudence a permis :

- La création des super PACs , capables de collecter des fonds illimités pour des campagnes « indépendantes » [2][15].

- Une explosion des dépenses : plus de 4,5 milliards de dollars dépensés par des groupes extérieurs de 2010 à 2020, contre 750 millions auparavant [7].

- Un renforcement des inégalités d’influence : 10 donateurs ont injecté 1,2 milliard de dollars dans les élections fédérales de 2010 à 2020 [1][54].

Ces mécanismes ont institutionnalisé l’accès privilégié des plus riches au processus politique, validé par la Cour Suprême au motif que « l’argent est un discours » [12][17]. Des études montrent que cette décision a favorisé les républicains (+5 points dans les législatives d’États) et accru le poids des groupes d’intérêt [7][55].

Si la ploutocratie n’est pas inscrite dans la loi, elle est devenue une réalité systémique , avec 72 % des Américains estimant que l’argent corrompt la politique [48][73].

### France : une ploutocratie de fait sous Macron ?

En France, le financement des campagnes est réglementé (plafonds, remboursements publics), mais des dynamiques socio-économiques et politiques nourrissent des critiques croissantes :

1. Concentration des élites : Macron, issu de la finance (Rothschild), incarne une gouvernance technocratique perçue comme proche des milieux d’affaires. Son cabinet et ses soutiens comptent de nombreuses figures du CAC 40 [35][37].

2. Politiques économiques : Réforme de l’ISF (impôt sur la fortune), flat tax, allègements fiscaux pour les entreprises ont renforcé les inégalités, avec un 1 % supérieur détenant 25 % des richesses [8][44].

3. Influence des lobbies : Les think tanks (Institut Montaigne) et groupes de pression (MEDEF) jouent un rôle croissant dans l’élaboration des lois, comme sur la réforme des retraites [66][67].

Si la ploutocratie n’est pas légalisée comme aux États-Unis, des observateurs dénoncent une « oligarchie élective » où l’accès au pouvoir nécessite des réseaux et ressources économiques [8][36]. La crise des Gilets jaunes (2018-2019) a cristallisé cette perception d’un État déconnecté des classes populaires [37][65].

### Comparaison et limites

- États-Unis : La ploutocratie est juridiquement protégée ( Citizens United ), avec un système où l’argent = liberté d’expression. Les élus dépendent structurellement des donateurs [11][20].

- France : Le système reste plus encadré , mais les inégalités matérielles et culturelles limitent l’accès égalitaire au pouvoir. Macron symbolise une « démocratie d’experts » critiquée pour son élitisme [10][42].

Cependant, en France, la résistance institutionnelle (gilets jaunes, NUPES) et des contre-pouvoirs médiatiques freinent une dérive purement ploutocratique, contrairement aux États-Unis où le système bipartisan est verrouillé par les intérêts économiques [25][56].

### Conclusion

Le texte souligne une réalité : Citizens United a légalisé aux États-Unis ce qui était auparavant informel, tandis qu’en France, malgré des garde-fous, la concentration du pouvoir entre des élites économiquement homogènes sous Macron alimente un débat sur la représentativité démocratique.

Ces dynamiques illustrent deux visages de la ploutocratie : l’un ouvertement systémique (États-Unis), l’autre plus subtil, mais tout aussi contesté (France) [11][35][66].

Sources :

[1] https://www.opensecrets.org/news/2019/01/citizens-united/

[2]https://www.ncsl.org/state-legislatures-news/details/13-years-of-impact-the-long-reach-of-citizens-united

[3] https://thediplomat.com/2020/09/can-america-escape-plutocracy/

[4] https://www.investopedia.com/terms/p/plutocracy.asp

[5] https://www.bbc.com/news/articles/cpqj80vyv89o

[6] https://www.journalofdemocracy.org/online-exclusive/why-macrons-big-gamble-worked/

[7] https://en.wikipedia.org/wiki/Citizens_Unite

[9] https://www.kcl.ac.uk/news/public-think-super-rich-are-now-more-powerful-than-governments

[10]https://blogs.lse.ac.uk/europpblog/2022/05/03/understanding-macrons-political-leadership-and-his-impact-on-french-politics/

[11]https://www.cirsd.org/en/horizons/horizons-autumn-2020-issue-no-17/democracy-or-plutocracy---americas-existential-question

[12] https://www.fec.gov/legal-resources/court-cases/citizens-united-v-fec/