C'était bien la peine que je me décarcasse !
La vidéo est titrée : ce qu'il reste de la loi immigration.
C'est là le sentiment de la plupart des commentateurs patentés.
Tout cela, c'est de la poudre aux yeux, destinée uniquement à garantir que l'opinion prenne, une fois de plus, des vessies pour des lanternes.
En effet, il ne s'agit pas d'une victoire de l'opposition, encore moins d'une défaite du gouvernement, il s'agit tout simplement d'une décision du Conseil constitutionnel relative à la conformité de la loi immigration à la Constitution.
Le Conseil constitutionnel n'a pris aucun risque sur le projet initial du gouvernement. Il s'est contenté, ce qui est strictement son rôle, de censurer ce qu'on appelle des cavaliers législatifs, c'est-à-dire des mesures qui n'avaient rien à voir avec le projet de loi originel.
De fait, une seule mesure du projet originel a été censurée, et ce n'était certainement pas la plus importante. (Voir le résumé joint, en fichier PDF, à cet article).
Autrement dit, le très net virage à droite du gouvernement n'a pas été censuré.
Ce qui a été censuré, ce sont les mesures d'extrême droite (en réalité la « préférence nationale ») ajoutées par le Sénat au projet de loi initial, sous la forte impulsion du ministre Darmanin. Qui, lui, reste vraiment le couillon de l'histoire.
Ce qui signifie également que la présentation des médias de cette décision consistant à nous dire que 40 % du projet initial ont été censurés ne veut rien dire, car en réalité le projet initial a été entièrement validé, à l'exception d'une seule mesure.
À votre avis, pourquoi les médias ont-ils, quasiment tous mis en avant ces 40 % ? Laissant ainsi entendre qu'après cette censure du C.C, il ne reste pas grand-chose du projet initial ?
Pour faire croire à l'opinion que le projet de loi du gouvernement a été censuré en grande partie, ce qui est faux !
Il nous faut également souligner le caractère pour le moins « tordu » de la manœuvre de Micron sur ce projet de loi.
À savoir, faire voter au 49-3, c'est-à-dire sans discussion, une loi qu'il savait parfaitement illégale. Tout en sachant pertinemment que le Conseil constitutionnel retoquerait tout ce qui était illégal dans ce texte. Ainsi, ce retoquage ne manquerait pas de passer, pour l'opinion, pour une défaite du gouvernement.
Tout ceci me rappelle la petite histoire de la jeune fille qui appelle son père au téléphone et lui annonce qu'elle est enceinte. Puis, à la suite de l’effarement de son père, qui lui dit : mais non papa, je plaisante, je ne suis pas enceinte. J'ai juste été collée au bac. Au grand soulagement du géniteur.
La différence avec cette dernière manœuvre de Micron, le Machiavel au petit pied, c'est que la petite histoire de la jeune fille nous fait rire, mais, qu'en revanche, sa façon de jouer avec les institutions parlementaires pour faire passer ses quatre volontés, ne nous amuse plus du tout.
C'est là le sentiment de la plupart des commentateurs patentés.
- Presque 40 % de ce projet ont été censurés !
- C'est un camouflet pour le gouvernement !
- La gauche respire !
- L'extrême droite fulmine !
Tout cela, c'est de la poudre aux yeux, destinée uniquement à garantir que l'opinion prenne, une fois de plus, des vessies pour des lanternes.
En effet, il ne s'agit pas d'une victoire de l'opposition, encore moins d'une défaite du gouvernement, il s'agit tout simplement d'une décision du Conseil constitutionnel relative à la conformité de la loi immigration à la Constitution.
Le Conseil constitutionnel n'a pris aucun risque sur le projet initial du gouvernement. Il s'est contenté, ce qui est strictement son rôle, de censurer ce qu'on appelle des cavaliers législatifs, c'est-à-dire des mesures qui n'avaient rien à voir avec le projet de loi originel.
De fait, une seule mesure du projet originel a été censurée, et ce n'était certainement pas la plus importante. (Voir le résumé joint, en fichier PDF, à cet article).
Autrement dit, le très net virage à droite du gouvernement n'a pas été censuré.
Ce qui a été censuré, ce sont les mesures d'extrême droite (en réalité la « préférence nationale ») ajoutées par le Sénat au projet de loi initial, sous la forte impulsion du ministre Darmanin. Qui, lui, reste vraiment le couillon de l'histoire.
Ce qui signifie également que la présentation des médias de cette décision consistant à nous dire que 40 % du projet initial ont été censurés ne veut rien dire, car en réalité le projet initial a été entièrement validé, à l'exception d'une seule mesure.
À votre avis, pourquoi les médias ont-ils, quasiment tous mis en avant ces 40 % ? Laissant ainsi entendre qu'après cette censure du C.C, il ne reste pas grand-chose du projet initial ?
Pour faire croire à l'opinion que le projet de loi du gouvernement a été censuré en grande partie, ce qui est faux !
Il nous faut également souligner le caractère pour le moins « tordu » de la manœuvre de Micron sur ce projet de loi.
À savoir, faire voter au 49-3, c'est-à-dire sans discussion, une loi qu'il savait parfaitement illégale. Tout en sachant pertinemment que le Conseil constitutionnel retoquerait tout ce qui était illégal dans ce texte. Ainsi, ce retoquage ne manquerait pas de passer, pour l'opinion, pour une défaite du gouvernement.
Tout ceci me rappelle la petite histoire de la jeune fille qui appelle son père au téléphone et lui annonce qu'elle est enceinte. Puis, à la suite de l’effarement de son père, qui lui dit : mais non papa, je plaisante, je ne suis pas enceinte. J'ai juste été collée au bac. Au grand soulagement du géniteur.
La différence avec cette dernière manœuvre de Micron, le Machiavel au petit pied, c'est que la petite histoire de la jeune fille nous fait rire, mais, qu'en revanche, sa façon de jouer avec les institutions parlementaires pour faire passer ses quatre volontés, ne nous amuse plus du tout.