Source FranceInfos
Certainement pas.
C’est tout à fait normal au contraire, car le résultat de l’élection présidentielle était faussé en ce sens que Macron a été élu, non parce que les Français ont voté pour lui, mais surtout parce qu'on les a contraints à voter contre Le Pen.
De fait, les Français ont profité de ces élections législatives pour signifier à leur ex-nouveau président qu’ils n'acceptent pas que, à l'instar de son précédent mandat, il dispose d’une majorité absolue.
Le résultat est clair : pendant ce second mandat, Macron ne pourra plus faire tout ce qu'il voudra.
Il devra, comme il se doit dans une démocratie parlementaire, composer avec trois oppositions : la NUPES, le RN, et tous ceux qui dans sa fragile et circonstancielle coalition ne manqueront pas de lui rappeler durant cinq ans que sans eux, il ne pourra rien faire.
Autre enseignement : le premier parti de France, c’est l'abstention !
Ce qui est extrêmement dangereux pour n’importe quel parti politique en France. Parce que cela signifie qu’à moins d’un changement radical dans la gouvernance de Macron, ce dont je doute fortement, la seule façon de négocier avec le gouvernement, c’est la rue. Et, comme les manifestants pacifiques sont gazés systématiquement comme des malfaiteurs, cela veut dire que le seul moyen qu’il reste aux opposants de se faire entendre… c’est la violence.
Pendant le premier mandat de Macron, avec la majorité absolue dont il disposait, il a gouverné en véritable dictateur. À savoir qu’il a pu faire absolument tout ce qu'il voulait.
Désormais il ne pourra plus le faire s’il ne change pas diamétralement de manière de faire. S’il continue de piétiner ses contradicteurs et s'il persiste à désobéir aux règles fondamentales de l’État de droit. Il est fort probable que le Parlement d’abord et les Français ensuite, lui feront entendre raison. Évidemment, il changerait volontiers les règles du jeu, en modifiant la constitution, ou en dissolvant l'Assemblée nationale, mais, en l'absence de majorité absolue, cela devrait d'avérer impossible. Et, surtout très dangereux. Le dernier qui ait essayé, ce fut Chirac, et cela ne lui a pas réussi. Par ailleurs, ce serait le meilleur moyen de réaliser le rêve de Mélenchon : le forcer à nommer Mélenchon premier ministre.
Le fond du problème c’est, comme je l’ai entendu hier soir dans l’émission télé« À l'air libre, » la version gratuite de Mediapart, il y a actuellement en France des personnes qui n’ont pas de problèmes et qui sont bien dans leur tête. J’ai nommé la classe moyenne supérieure et évidemment celle des riches et super riches. Ensuite, il y a une majorité de Français qui ont des problèmes, notamment de pouvoir d’achat, et qui ne sont pas bien du tout dans leur tête.
Ce qui n'arrange rien c’est que les seconds, ceux que l’on appelle cyniquement “la France d’en bas”, sont beaucoup plus nombreux que les premiers. De plus, le fossé ne cesse de se creuser entre ces deux France et à cet égard Macron n’a pas démérité, c’est le moins que l'on puisse dire. Du point de vue évidemment de ceux qu’il n’a cessés de choyer depuis ses cinq ans de mandat. Et, même durant la plupart des cinq années de Hollande, dont il fut le conseiller très écouté, avant de le trahir pour lui prendre sa place.
Ce qui est grave c’est que des trois partis qui dominent désormais le Parlement, à savoir Ensemble, la N.U.P.E.S et le R.N, le seul qui représente véritablement les Français les plus défavorisés, c’est le Rassemblement national.
Ce qui explique que le nombre de sièges remportés finalement par le R.N soit de 89 au lieu de huit dans la précédente législature. Soit une augmentation de 1012 % ! Excusez du peu.
Cette ahurissante évolution peut s'expliquer par les “déficiences” (savamment organisées depuis des décennies) de notre scrutin uninominal à deux tours. Si les élections législatives se faisaient à la proportionnelle, le F.N aurait la majorité, peut être même absolue, depuis longtemps.
Par ailleurs, le R.N étant dorénavant le parti d'opposition qui compte le plus de représentants (la N.U.PE.S est une coalition comme Ensemble) il est susceptible, si l’on respecte la tradition parlementaire, de prendre la présidence de la Commission des Finances à l’Assemblée. Ça va lui tout drôle, à l’ex-dictateur.
Je précise, s’il en était besoin, que ce triomphe du R.N ne me réjouit absolument pas. En effet, bien que retraité et expatrié de surcroît depuis 15 ans, je suis toujours de gauche. Ce que le ton de mes articles sur ce site démontre chaque jour.
Mais, cela ne m’empêche pas d’être lucide et de déplorer que la gauche depuis des décennies ait abandonné lâchement la “France d’en bas” et mis au placard l’État Providence qui avait accordé à ces Français “d’en bas”, entre autres, la Sécurité sociale pour tous, les Congés payés pour tous, l'Éducation pour tous, et l'Hôpital pour tous. Rien que ça, et j'en oublie sans doute.
Mitterrand fut le premier dirigeant de gauche à se servir de l'extrême droite comme d’un repoussoir pour mieux faire élire les représentants de la gauche. On en voit le résultat maintenant.
Il fut aussi le premier dirigeant de gauche à avoir largement favorisé le développement de la Bourse dans ce pays. Ce qui a abouti, quelques décennies plus tard, à ce maléfique capitalisme financier qui domine à présent la France, et le monde.
Moralité : ces élections législatives sonnent le glas de la dictature, le mot n’est pas trop fort, exercée par Macron depuis cinq ans et qui, n’en doutez pas aurait perduré cinq ans encore si les Français n’avaient pas (enfin) réagi à cette incroyable et désormais défunte O.P.A macronienne sur la société française tout entière.
Enfin, ce retournement salutaire de dernière minute nous démontre une fois de plus que l’on ne peut pas, en France en tout cas, gouverner longtemps contre son peuple.
Lire ici l'excellent article de Franceinfo
C’est tout à fait normal au contraire, car le résultat de l’élection présidentielle était faussé en ce sens que Macron a été élu, non parce que les Français ont voté pour lui, mais surtout parce qu'on les a contraints à voter contre Le Pen.
De fait, les Français ont profité de ces élections législatives pour signifier à leur ex-nouveau président qu’ils n'acceptent pas que, à l'instar de son précédent mandat, il dispose d’une majorité absolue.
Le résultat est clair : pendant ce second mandat, Macron ne pourra plus faire tout ce qu'il voudra.
Il devra, comme il se doit dans une démocratie parlementaire, composer avec trois oppositions : la NUPES, le RN, et tous ceux qui dans sa fragile et circonstancielle coalition ne manqueront pas de lui rappeler durant cinq ans que sans eux, il ne pourra rien faire.
Autre enseignement : le premier parti de France, c’est l'abstention !
Ce qui est extrêmement dangereux pour n’importe quel parti politique en France. Parce que cela signifie qu’à moins d’un changement radical dans la gouvernance de Macron, ce dont je doute fortement, la seule façon de négocier avec le gouvernement, c’est la rue. Et, comme les manifestants pacifiques sont gazés systématiquement comme des malfaiteurs, cela veut dire que le seul moyen qu’il reste aux opposants de se faire entendre… c’est la violence.
Pendant le premier mandat de Macron, avec la majorité absolue dont il disposait, il a gouverné en véritable dictateur. À savoir qu’il a pu faire absolument tout ce qu'il voulait.
Désormais il ne pourra plus le faire s’il ne change pas diamétralement de manière de faire. S’il continue de piétiner ses contradicteurs et s'il persiste à désobéir aux règles fondamentales de l’État de droit. Il est fort probable que le Parlement d’abord et les Français ensuite, lui feront entendre raison. Évidemment, il changerait volontiers les règles du jeu, en modifiant la constitution, ou en dissolvant l'Assemblée nationale, mais, en l'absence de majorité absolue, cela devrait d'avérer impossible. Et, surtout très dangereux. Le dernier qui ait essayé, ce fut Chirac, et cela ne lui a pas réussi. Par ailleurs, ce serait le meilleur moyen de réaliser le rêve de Mélenchon : le forcer à nommer Mélenchon premier ministre.
Le fond du problème c’est, comme je l’ai entendu hier soir dans l’émission télé« À l'air libre, » la version gratuite de Mediapart, il y a actuellement en France des personnes qui n’ont pas de problèmes et qui sont bien dans leur tête. J’ai nommé la classe moyenne supérieure et évidemment celle des riches et super riches. Ensuite, il y a une majorité de Français qui ont des problèmes, notamment de pouvoir d’achat, et qui ne sont pas bien du tout dans leur tête.
Ce qui n'arrange rien c’est que les seconds, ceux que l’on appelle cyniquement “la France d’en bas”, sont beaucoup plus nombreux que les premiers. De plus, le fossé ne cesse de se creuser entre ces deux France et à cet égard Macron n’a pas démérité, c’est le moins que l'on puisse dire. Du point de vue évidemment de ceux qu’il n’a cessés de choyer depuis ses cinq ans de mandat. Et, même durant la plupart des cinq années de Hollande, dont il fut le conseiller très écouté, avant de le trahir pour lui prendre sa place.
Ce qui est grave c’est que des trois partis qui dominent désormais le Parlement, à savoir Ensemble, la N.U.P.E.S et le R.N, le seul qui représente véritablement les Français les plus défavorisés, c’est le Rassemblement national.
Ce qui explique que le nombre de sièges remportés finalement par le R.N soit de 89 au lieu de huit dans la précédente législature. Soit une augmentation de 1012 % ! Excusez du peu.
Cette ahurissante évolution peut s'expliquer par les “déficiences” (savamment organisées depuis des décennies) de notre scrutin uninominal à deux tours. Si les élections législatives se faisaient à la proportionnelle, le F.N aurait la majorité, peut être même absolue, depuis longtemps.
Par ailleurs, le R.N étant dorénavant le parti d'opposition qui compte le plus de représentants (la N.U.PE.S est une coalition comme Ensemble) il est susceptible, si l’on respecte la tradition parlementaire, de prendre la présidence de la Commission des Finances à l’Assemblée. Ça va lui tout drôle, à l’ex-dictateur.
Je précise, s’il en était besoin, que ce triomphe du R.N ne me réjouit absolument pas. En effet, bien que retraité et expatrié de surcroît depuis 15 ans, je suis toujours de gauche. Ce que le ton de mes articles sur ce site démontre chaque jour.
Mais, cela ne m’empêche pas d’être lucide et de déplorer que la gauche depuis des décennies ait abandonné lâchement la “France d’en bas” et mis au placard l’État Providence qui avait accordé à ces Français “d’en bas”, entre autres, la Sécurité sociale pour tous, les Congés payés pour tous, l'Éducation pour tous, et l'Hôpital pour tous. Rien que ça, et j'en oublie sans doute.
Mitterrand fut le premier dirigeant de gauche à se servir de l'extrême droite comme d’un repoussoir pour mieux faire élire les représentants de la gauche. On en voit le résultat maintenant.
Il fut aussi le premier dirigeant de gauche à avoir largement favorisé le développement de la Bourse dans ce pays. Ce qui a abouti, quelques décennies plus tard, à ce maléfique capitalisme financier qui domine à présent la France, et le monde.
Moralité : ces élections législatives sonnent le glas de la dictature, le mot n’est pas trop fort, exercée par Macron depuis cinq ans et qui, n’en doutez pas aurait perduré cinq ans encore si les Français n’avaient pas (enfin) réagi à cette incroyable et désormais défunte O.P.A macronienne sur la société française tout entière.
Enfin, ce retournement salutaire de dernière minute nous démontre une fois de plus que l’on ne peut pas, en France en tout cas, gouverner longtemps contre son peuple.
Lire ici l'excellent article de Franceinfo
Parlement de... Kiev, Ukraine, en 2010
Dernière minute : une énorme claque assénée aux électeurs de la NUPES
La proposition de Mélenchon de constituer un groupe unique à l'Assemblée a été unanimement refusée par les partis constituant la NUPES.
C'est cette fois-ci une grosse claque assénée cette fois aux électeurs de la NUPES.
LREM et ses affidés avaient raison : la NUPES n'était qu'une manœuvre destinée à gagner l'élection.
Les « observateurs » de la vie politique pressentaient que cette union électorale ne survivrait pas longtemps.
Dès le lendemain de l'élection, l'ensemble des partis de gauche, à l'exception bien sûr de LFI, leur a déjà donné raison.
Ce n'est pas cela qui va redonner envie aux électeurs de voter.
Au passage, tous les magnifiques graphiques publiés au soir ou au lendemain de l'élection sont faux. Il n'y a pas comme on nous le serine « ad nauseam » trois grands blocs à l'Assemblée n ationale.
Il y a, de fait, deux grands partis :
Renaissance (ex LREM) avec 170 sièges
Et, le R.N (!) qui peut remercier Macron et ses prédécesseurs et s'afficher sereinement comme le plus grand parti d'opposition avec 89 députés.
Le troisième n'est même pas LFI, mais... le Modem avec 76 députés contre 72... pour LFI.
Le cinquième est LR/UDI avec 64 députés.
Le reste des sièges est partagé par des formations qui n'obtiennent pas les 15 sièges nécessaires pour constituer un parti.
On nous a bassinés également avec le fait que le scrutin uninominal à deux tours de la
Vᵉ république favorisait la bipolarisation. Nous avons maintenant une Assemblée nationale qui ressemble fortement à ce qu'elle serait avec une vraie proportionnelle.
Le compromis n'étant vraiment pas dans les habitudes de la classe politique française, l'Assemblée nationale sera vraisemblablement une foire d'empoigne qui feront passer ses errements de naguère en aimables discussions à bâtons rompus.
Le bon côté de tout cela sera quand même que Macron ne pourra pas, comme on le craignait, continuer son uberisation à marche forcée de la France, avec les conséquences dramatiques qu'elle a entrainé pour les populations les moins favorisées de ce pays.
Le mauvais côté sera que la politique sera encore plus décriée et rejetée par les Français et que l'abstention atteindra des sommets.
Tout ceci étant parfaitement logique dans un pays où le président et les élus ne représentent plus du tout leur population.
Jadis, ce genre de hiatus se résolvait par une révolution.
De nos jours, on en reste, jusqu'à présent en tout cas, au bordel ambiant dans «la France d'en haut» et au désespoir dans «la France d'en bas».
Jusqu'à quand ?
La proposition de Mélenchon de constituer un groupe unique à l'Assemblée a été unanimement refusée par les partis constituant la NUPES.
C'est cette fois-ci une grosse claque assénée cette fois aux électeurs de la NUPES.
LREM et ses affidés avaient raison : la NUPES n'était qu'une manœuvre destinée à gagner l'élection.
Les « observateurs » de la vie politique pressentaient que cette union électorale ne survivrait pas longtemps.
Dès le lendemain de l'élection, l'ensemble des partis de gauche, à l'exception bien sûr de LFI, leur a déjà donné raison.
Ce n'est pas cela qui va redonner envie aux électeurs de voter.
Au passage, tous les magnifiques graphiques publiés au soir ou au lendemain de l'élection sont faux. Il n'y a pas comme on nous le serine « ad nauseam » trois grands blocs à l'Assemblée n ationale.
Il y a, de fait, deux grands partis :
Renaissance (ex LREM) avec 170 sièges
Et, le R.N (!) qui peut remercier Macron et ses prédécesseurs et s'afficher sereinement comme le plus grand parti d'opposition avec 89 députés.
Le troisième n'est même pas LFI, mais... le Modem avec 76 députés contre 72... pour LFI.
Le cinquième est LR/UDI avec 64 députés.
Le reste des sièges est partagé par des formations qui n'obtiennent pas les 15 sièges nécessaires pour constituer un parti.
On nous a bassinés également avec le fait que le scrutin uninominal à deux tours de la
Vᵉ république favorisait la bipolarisation. Nous avons maintenant une Assemblée nationale qui ressemble fortement à ce qu'elle serait avec une vraie proportionnelle.
Le compromis n'étant vraiment pas dans les habitudes de la classe politique française, l'Assemblée nationale sera vraisemblablement une foire d'empoigne qui feront passer ses errements de naguère en aimables discussions à bâtons rompus.
Le bon côté de tout cela sera quand même que Macron ne pourra pas, comme on le craignait, continuer son uberisation à marche forcée de la France, avec les conséquences dramatiques qu'elle a entrainé pour les populations les moins favorisées de ce pays.
Le mauvais côté sera que la politique sera encore plus décriée et rejetée par les Français et que l'abstention atteindra des sommets.
Tout ceci étant parfaitement logique dans un pays où le président et les élus ne représentent plus du tout leur population.
Jadis, ce genre de hiatus se résolvait par une révolution.
De nos jours, on en reste, jusqu'à présent en tout cas, au bordel ambiant dans «la France d'en haut» et au désespoir dans «la France d'en bas».
Jusqu'à quand ?