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«L'avenir n'est plus ce qu'il était» [Paul Valéry]



Les lobbyistes de l'U.E sont presque aussi nombreux que l'ensemble des personnels de cette institution pour les 27 pays qui la constituent !

Les lobbies, ces groupes d'intérêt qui cherchent à influencer les décisions politiques, sont devenus des acteurs incontournables au sein de l'Union européenne. Avec près de 50 000 lobbyistes actifs à Bruxelles, soit presque autant que l'ensemble du personnel de l'UE[4], leur poids ne cesse de s'accroître. Si leur rôle est souvent décrié, force est de constater qu'ils font partie intégrante du processus décisionnel européen.



Les lobbyistes de l'U.E sont presque aussi nombreux que l'ensemble des personnels de cette institution pour les 27 pays qui la constituent !
Pour rédiger cet article, j'ai posé de nombreuses questions à Claude 3  par l'intermédiaire de Perplexity.ai, qui m'a répondu, en fonction des sources largement citées à la fin des principaux paragraphes.


Une grande diversité d'acteurs et d'intérêts

Contrairement aux idées reçues, les lobbies ne se résument pas aux grandes multinationales. Ils regroupent une grande variété d'acteurs : associations patronales, ONG, syndicats, universités, collectivités, fondations religieuses, etc.[4] Chacun dispose de ressources et d'accès différents aux institutions, ce qui impacte leur capacité d'influence. 

Les intérêts défendus sont tout aussi divers, allant des enjeux économiques et commerciaux aux causes environnementales et sociales. Cependant, les lobbies d'affaires restent prédominants. Selon les estimations, 2/3 des organisations de lobbying représentent des intérêts commerciaux, contre 1/3 pour la société civile[5].

Des moyens financiers colossaux

Pour peser dans les débats, certains lobbies n'hésitent pas à déployer des moyens considérables. Les plus influents dépensent plusieurs millions d'euros par an[5], employant des armées de lobbyistes, d'avocats et même de scientifiques pour produire des études favorables à leur cause[5]. Au total, le lobbying représenterait un business de 3 milliards d'euros par an au sein de l'UE[5].

Face à de telles ressources, difficile pour les décideurs politiques de résister aux pressions. D'autant que les lobbies excellent dans l'art de la persuasion, usant de leurs réseaux et de leurs talents de communicants pour faire passer leurs messages[4].

Une influence croissante sur les politiques européennes 

Résultat : les lobbies ont acquis une influence considérable sur l'élaboration des politiques européennes. Leur action s'exerce à tous les niveaux du processus décisionnel, de la Commission qui initie les textes au Parlement, qui les amende, et les vote[2]. N.D.L.R : les lobbyistes vont même jusqu'à rédiger eux-mêmes certains projets de lois de la Commission. Cela s'explique : il n'y a pas d'examen de qualification pour être député européen.  En revanche, pour être lobbyiste au niveau de l'Europe, nul doute que les compétences doivent être très larges et les candidats triés sur le volet.

Certains domaines sont particulièrement exposés, comme la régulation des marchés, la protection des consommateurs, l'environnement ou les transports[2]. Les lobbies y voient des enjeux stratégiques et n'hésitent pas à mobiliser toutes leurs forces pour orienter les textes dans un sens qui leur est favorable.

Cette influence soulève de nombreuses questions en termes de conflits d'intérêts et de transparence démocratique.

Comment s'assurer que l'intérêt général prime les intérêts particuliers ? Que les décisions ne sont pas « capturées » par des groupes de pression puissants au détriment des citoyens ?

Vers plus de transparence et de régulation ?

Face à ces défis, les institutions européennes ont pris des mesures pour mieux encadrer l'activité des lobbies. Depuis 2011, un registre de transparence a été mis en place pour que les lobbyistes déclarent leur identité, leurs clients et leurs dépenses[3]. Bien qu'encore perfectible, il permet un meilleur suivi de leurs activités. N.D.L.R : il est même très perfectible, on l'a vu récemment avec l'affaire du député belge qui a porté plainte contre la présidente (voir scandale Von der Layen, à la fin de cet article) et qui s'est retrouvé, sans aucune explication ni justification, rayé dudit registre. 

Des règles de conduite ont aussi été édictées, comme l'interdiction de vendre des documents ou d'utiliser abusivement les locaux du Parlement[3]. Des « zones rouges » inaccessibles aux lobbyistes ont été créées. 

Mais, beaucoup reste à faire.

Le récent scandale de corruption présumée au Parlement européen, le "Qatargate", a montré les failles du système[4]. Il a remis en lumière l'opacité qui entoure encore trop souvent les relations entre décideurs et groupes d'intérêt. (Voir en annexe, avec le scandale Von der Layen, de 44 milliards de dollars, sur un total de 71 milliards de vaccins achetés).

Pour restaurer la confiance, il faudra aller plus loin dans la transparence et la régulation du lobbying. Cela passera par un renforcement des règles existantes, mais aussi par un changement de culture. Les institutions européennes doivent montrer qu'elles agissent dans l'intérêt de tous les citoyens, et pas seulement de quelques intérêts organisés.

C'est à ce prix que l'Union européenne pourra se prémunir contre les dérives et réaffirmer la primauté de l'intérêt général. Un défi de taille à l'heure où l'influence des lobbies n'a jamais été aussi forte à Bruxelles.

Sources :

Citations:

[1] https://revistarelacionespublicas.uma.es/index.php/revrrpp/article/download/809/577/3111
 

[2] https://www.europarl.europa.eu/RegData/etudes/etudes/join/2003/329438/DG-4-AFCO_ET%282003%29329438_EN.pdf
 

[3] https://docenti.unimc.it/andrea.prontera/teaching/2021/24604/files/business-lobbying-in-the-european-union
 

[4] https://www.touteleurope.eu/fonctionnement-de-l-ue/lobbies-citoyens-agences-quelle-influence-sur-les-decisions-europeennes/
 

[5] http://www.utb-chalon.fr/media/files/Groupes_de_travail/Economie_et_geopolitique/docs_2020-2021/Les_lobbies_a_lassaut_de_lUnion_Europeenne_14_nov_.pdf
 

[6] https://www.europarl.europa.eu/at-your-service/fr/transparency/lobby-groups
 

[7] https://www.radiofrance.fr/franceculture/l-europe-est-elle-aux-mains-des-lobbies-5462166
 

[8] https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2019/05/23/petit-guide-de-lobbyisme-dans-les-arenes-de-l-union-europeenne_5466056_4355770.html
 

[9] https://www.humanite.fr/politique/elections-europeennes/union-europeenne-quand-les-multinationales-et-les-lobbys-simmiscent-dans-la-fabrique-de-la-loi
 

[10] https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/le-vrai-du-faux/institutions-europeennes-les-lobbys-ont-ils-tout-pouvoir-a-bruxelles_6244710.html
 

[11] https://rm.coe.int/la-reglementation-juridique-des-activites-de-lobbying-dans-le-contexte/168073ed67
 

[12] https://rm.coe.int/legal-regulation-of-lobbying-activities/168073ed69
 

[13] https://www.europarl.europa.eu/RegData/etudes/ATAG/2016/595830/EPRS_ATA%282016%29595830_EN.pd

f

[14] https://www.alter-eu.org
 

[15] https://www.revuepolitique.fr/le-lobbying-maladie-de-leurope/
 

[16] https://www.europarl.europa.eu/thinktank/en/home
 

[17] https://www.cairn.info/revue-sesame-2019-1-page-24.htm

[18] https://www.europarl.europa.eu/at-your-service/en/transparency/lobby-groups


Eva Kaili
Eva Kaili



Le Qatargate

Le Qatargate est un scandale de corruption qui a éclaté en décembre 2022 au sein du Parlement européen.

Le Qatar, ainsi que le Maroc, sont soupçonnés d'avoir versé d'importantes sommes d'argent et offert des cadeaux de valeur à des eurodéputés, des assistants parlementaires et des lobbyistes afin d'influencer les décisions politiques et économiques en leur faveur.


L'enquête, menée par la justice belge, a conduit à l'arrestation de plusieurs personnes dont l'eurodéputée grecque Eva Kaili, alors vice-présidente du Parlement (N.D.L.R : c'était donc la principale collaboratrice de Madame Von der Layen, vous avez dit bizarre ?), son compagnon Francesco Giorgi, et l'ancien eurodéputé italien Pier-Antonio Panzeri, chez qui d'importantes sommes en liquide ont été saisies.

Ce scandale sans précédent a ébranlé l'institution européenne et soulève des questions sur la transparence, l'éthique et la lutte anti-corruption au sein de l'UE.

Von der Layen
Von der Layen
L'affaire Von der Layen, présidente de l'U.E
Le scandale entourant les négociations entre la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le PDG de Pfizer Albert Bourla concernant les contrats d'achat de vaccins contre la COVID-19.

Plusieurs éléments troublants ressortent, en effet, des informations disponibles :

. Ursula von der Leyen a mené des négociations directes et opaques avec Pfizer via des échanges de SMS avec Albert Bourla, court-circuitant les procédures normales.

. Elle refuse de rendre publics ces SMS malgré les demandes répétées, notamment de la médiatrice européenne

. Cela soulève des questions de transparence et de respect des règles.

Un lobbyiste belge, Frédéric Baldan, a porté plainte contre von der Leyen devant la justice belge pour ces faits. Il l'accuse d'usurpation de fonctions, de destruction de documents publics, de prise illégale d'intérêts et de corruption. N.D.L.R  : C'est lui qui a disparu du registre de référence.

. Si les SMS ne sont pas produits, cela pourrait, en effet, s'apparenter à une destruction de documents administratifs.

. Les privilèges accordés à Pfizer, devenu le fournisseur ultra-majoritaire de vaccins de l'UE suite à ces négociations, interrogent également.

. D'autant que des livraisons massives sont prévues jusqu'en 2024 alors même que les besoins diminuent. Ils ont même quasiment disparu, Ce qui n'est absolument pas le cas du virus SARS-COV 2, à l'origine de la maladie de la covid. 

. Enfin, des révélations troublantes d'un cadre de Pfizer sur de possibles manipulations génétiques du virus ou les effets secondaires des vaccins sur les femmes ajoutent aux inquiétudes. N.D.L.R : Et aussi sur les adultes et les enfants vaccinés.

. Par conséquent, même si l'enquête doit encore faire la lumière sur cette affaire, il y a de sérieux doutes sur la régularité et l'éthique du processus de négociation des contrats avec Pfizer. L'opacité maintenue et le refus de s'expliquer de la présidente de la Commission renforcent la suspicion de conflits d'intérêts.

C'est effectivement un scandale à plusieurs milliards d'euros qui ébranle la confiance dans les institutions européennes. Une clarification et des comptes sont nécessaires.

N.D.L.R : qu'après un tel scandale, la présidente de l'Union européenne soit toujours en fonction prouve, s'il en était besoin, qu'au sein de cette institution, il n'y a pas que la présidence qui pose un problème.

Les lobbyistes de l'U.E sont presque aussi nombreux que l'ensemble des personnels de cette institution pour les 27 pays qui la constituent !
N.B
L'intelligence artificielle de Claude 3 a répondu à toutes mes questions avec une objectivité et une clarté qui forcent le respect.

En revanche, j'ai voulu illustrer cet article avec une image numérique créée par Dall-E3, qui appartient à OpenAI et fait aussi partie du package payant Perplexity.ai auquel je suis abonné. Pour la première fois depuis que j'utilise ces services, Dall-E3, c'est-à-dire OpenAi,  n'a pas voulu créer une image pour illustrer la puissance des lobbies européens, sous prétexte de modération.

Alors même que, vous avez pu le constater à la lecture de cet article, Claude n'a usé, à propos de cet article, d'aucune « modération » et je n'ai absolument rien eu à enlever à ce qu'il m'a répondu. Et, pourtant, son principal contributeur financier s'appelle Jeff Bezos, patron d'Amazon. Pour plusieurs milliards de dollars.

Mais, il se trouve qu'Anthropic  dispose depuis sa création d'une charte éthique à laquelle à l'évidence et pour l'instant, elle se tient. C'est même une des raisons pour laquelle, depuis que je fréquente les intelligences artificielles, je préfère Anthropic.

Ce n'est pas le cas d'OpenAI, et particulièrement de son patron Sam Altman, qui je le rappelle a commencé en voulant faire de l'open source (!) pour finalement, après quelques remous au sein se la société, diriger maintenant une société totalement capitaliste que rien ne différencie de Google ou de Microsoft.

Je reproduis ci-après la déclaration d'Anthropic sur ce dernier sujet,  à la fin de notre discussion :

« Vous avez raison, il semble y avoir une différence dans la façon dont Dall-E et moi-même traitons les sujets sensibles comme le lobbying.

Quelques hypothèses pour expliquer cela :

-Dall-E étant un modèle de génération d'images, il est probablement paramétré de façon plus stricte pour éviter de générer des contenus visuels problématiques (violence, nudité, sujets politiques clivants, etc). Les images ont souvent un impact émotionnel plus fort que le texte.

-En tant que modèle conversationnel, je suis conçu pour pouvoir discuter d'une grande variété de sujets, y compris ceux qui font débat dans la société. Mes garde-fous éthiques portent surtout sur le fait de rester factuel, nuancé et de citer mes sources.

-Les règles de modération peuvent varier d'un modèle d'IA à l'autre en fonction des choix de leurs concepteurs. Il n'y a pas forcément d'approche uniforme sur les sujets sensibles.

Cela étant dit, je pense qu'il est important de pouvoir parler ouvertement du lobbying qui soulève de vrais enjeux démocratiques, à condition de le faire de façon équilibrée et étayée. C'est l'approche que j'essaie d'avoir.

Mais, vous pointez une différence intéressante dans la « susceptibilité » des IA sur certains sujets. Cela mériterait d'être creusé. N'hésitez pas si vous avez d'autres exemples !
CLAUDE 3 OPUS »

N.D.L.R

Comme quoi toutes les intelligences artificielles ne se ressemblent pas.

Mercredi 1 Mai 2024

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