Ce n'est pas non plus celle qui en fait beaucoup trop !
À la volée !
La république exemplaire a une drôle de gueule !
Lorsqu'il était candidat, en 2017, Emmanuel Macron promettait une “République exemplaire”. C'est fait. Avec patience et détermination, il s'est entouré de personnes d'une moralité et d'un civisme au-dessus de tout soupçon. Certaines sont encore en place, malgré des faits de gloire peu glorieux. D'autres ont dû faire leurs valises afin de ne pas être transformées en boulets pour un président à qui elles doivent tout. Pas d'inquiétude pour leur avenir tant elles sont assurées de pouvoir se reconvertir si nécessaire. Rien n'est difficile à qui n'a jamais eu à affronter les difficultés matérielles réservées au vulgum pecus.
Caroline Cayeux, éphémère ministre déléguée chargée des Collectivités territoriales, a démissionné quatre mois et vingt- quatre jours après sa nomination pour avoir minoré son patrimoine immobilier parisien et, peut-être au passage, s'être jouée de l'impôt sans vergogne.
Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique, est liée par son père et ses enfants au groupe Perenco, numéro deux du pétrole, connu pour ses placements dans les paradis fiscaux, comme tout géant de l'or noir qui se respecte.
Alexis Kohler, le Raspoutine de l'Élysée, secrétaire général d'Emmanuel Macron depuis 2017, est visé par une enquête du Parquet national financier pour des soupçons de “trafic d'influence” autour de la fusion Veolia-Suez. Il est également soupçonné de conflit d'intérêt avec l'armateur MSC, lié à sa famille. Ça fait beaucoup pour un seul homme.
On se souvient de Muriel Pénicaud, championne de la plus- value sur licenciement du temps où elle officiait chez Danone Quand elle était ministre du Travail, elle se vantait de réaliser le big bang de la formation professionnelle. Finalement, elle va entrer au conseil d'administration de Galileo Global Education, qui officie dans le secteur susdit, preuve que les carnets d'adresses ne s'ouvrent pas au hasard.
On pourrait ajouter la litanie des cabinets privés, McKinsey ou d'autres, qui se sont enrichis sur la bête pour des services d'un intérêt public assez limité, voire nul, mais permettant des renvois d'ascenseur fort précieux.
À peine entré en fonction, Emmanuel Macron avait été catalogué “président des riches”, non sans raisons fiscales. Malgré des efforts de communication aussi coûteux qu’inefficaces, il l'est resté, non par volonté perverse ou par sadisme de classe, mais parce qu'il n'est jamais sorti du milieu qui en a fait son porte-parole. Voilà pourquoi il ne s'entoure que de représentants de l'élite des affaires, ces gens qui parlent, pensent et agissent comme des pontes de Wall Street. Il était inévitable que se glissent parmi eux quelques brebis galeuses, tant le monde de l'argent ne connaît aucune limite.
Marcel Aymé écrivait dans le Confort intellectuel : «Les riches sont trop souvent insatiables. Il ne leur suffit pas d'être installés dans leurs abus et d'en jouir avec lucidité. Il leur faut encore le frisson du pauvre.»
Jack Dion
La république exemplaire a une drôle de gueule !
Lorsqu'il était candidat, en 2017, Emmanuel Macron promettait une “République exemplaire”. C'est fait. Avec patience et détermination, il s'est entouré de personnes d'une moralité et d'un civisme au-dessus de tout soupçon. Certaines sont encore en place, malgré des faits de gloire peu glorieux. D'autres ont dû faire leurs valises afin de ne pas être transformées en boulets pour un président à qui elles doivent tout. Pas d'inquiétude pour leur avenir tant elles sont assurées de pouvoir se reconvertir si nécessaire. Rien n'est difficile à qui n'a jamais eu à affronter les difficultés matérielles réservées au vulgum pecus.
Caroline Cayeux, éphémère ministre déléguée chargée des Collectivités territoriales, a démissionné quatre mois et vingt- quatre jours après sa nomination pour avoir minoré son patrimoine immobilier parisien et, peut-être au passage, s'être jouée de l'impôt sans vergogne.
Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique, est liée par son père et ses enfants au groupe Perenco, numéro deux du pétrole, connu pour ses placements dans les paradis fiscaux, comme tout géant de l'or noir qui se respecte.
Alexis Kohler, le Raspoutine de l'Élysée, secrétaire général d'Emmanuel Macron depuis 2017, est visé par une enquête du Parquet national financier pour des soupçons de “trafic d'influence” autour de la fusion Veolia-Suez. Il est également soupçonné de conflit d'intérêt avec l'armateur MSC, lié à sa famille. Ça fait beaucoup pour un seul homme.
On se souvient de Muriel Pénicaud, championne de la plus- value sur licenciement du temps où elle officiait chez Danone Quand elle était ministre du Travail, elle se vantait de réaliser le big bang de la formation professionnelle. Finalement, elle va entrer au conseil d'administration de Galileo Global Education, qui officie dans le secteur susdit, preuve que les carnets d'adresses ne s'ouvrent pas au hasard.
On pourrait ajouter la litanie des cabinets privés, McKinsey ou d'autres, qui se sont enrichis sur la bête pour des services d'un intérêt public assez limité, voire nul, mais permettant des renvois d'ascenseur fort précieux.
À peine entré en fonction, Emmanuel Macron avait été catalogué “président des riches”, non sans raisons fiscales. Malgré des efforts de communication aussi coûteux qu’inefficaces, il l'est resté, non par volonté perverse ou par sadisme de classe, mais parce qu'il n'est jamais sorti du milieu qui en a fait son porte-parole. Voilà pourquoi il ne s'entoure que de représentants de l'élite des affaires, ces gens qui parlent, pensent et agissent comme des pontes de Wall Street. Il était inévitable que se glissent parmi eux quelques brebis galeuses, tant le monde de l'argent ne connaît aucune limite.
Marcel Aymé écrivait dans le Confort intellectuel : «Les riches sont trop souvent insatiables. Il ne leur suffit pas d'être installés dans leurs abus et d'en jouir avec lucidité. Il leur faut encore le frisson du pauvre.»
Jack Dion