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«L'avenir n'est plus ce qu'il était» [Paul Valéry]



L'argent magique : la solution à tous nos problèmes ?

Une excellente vidéo de la chaine Youtube Blast sur un sujet brûlant : l'argent magique. Existe-t-il vraiment un argent magique ? Oui, mais pas pour tout le monde, et surtout pas pour nous, les citoyens.



Image Krea.ai
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L'intro
"C'est quoi au juste l'argent magique ? Est-ce que ça existe vraiment ? Qui serait en mesure de l'utiliser ? Et, pourquoi cette magie est la plus grosse hypocrisie économique de ces dernières années ?"

Je vous laisse regarder cette passionnante vidéo, qui nous concerne tous, et si cela vous intéresse, vous trouverez ci-après un article rédigé par Claude Sonnet 3.5, à partir de la transcription de la vidéo et de mes questions subsidiaires.


L'article de Sonnet 3.5 à partir de la transcription de la vidéo et de mes questions annexes.

# La Grande Illusion de l'Argent Magique : Démystifier le Discours Économique Dominant

Dans un monde où les crises économiques se succèdent et où les inégalités ne cessent de croître, le débat sur la gestion des finances publiques et la création monétaire n'a jamais été aussi crucial. Pourtant, un mantra semble s'être imposé dans le discours politique et médiatique français : "Il n'y a pas d'argent magique". Cette expression, popularisée par Emmanuel Macron et son gouvernement, est devenue le symbole d'une approche économique prétendument réaliste et responsable. Mais, que cache réellement cette formule ? Est-elle le reflet d'une vérité économique incontestable ou plutôt un outil rhétorique servant à justifier certaines politiques tout en disqualifiant les alternatives ?

## Le mythe de l'absence d'argent magique

L'expression "il n'y a pas d'argent magique" est régulièrement utilisée par le gouvernement français pour rejeter des propositions économiques jugées irréalistes ou irresponsables. Elle s'appuie sur l'idée que l'argent est une ressource limitée, comparable à des pommes sur un arbre, et que toute dépense doit être compensée soit par des recettes équivalentes, soit par de la dette qui devra être remboursée par les générations futures.

Cette vision, présentée comme du simple bon sens, occulte cependant une réalité économique fondamentale : la création monétaire. Contrairement à ce que laisse entendre l'expression, l'argent n'est pas une ressource rare. Les banques commerciales créent de l'argent lorsqu'elles accordent des prêts, et les banques centrales peuvent également augmenter la masse monétaire. Cette création monétaire est un mécanisme essentiel au fonctionnement de l'économie capitaliste moderne.

## La réalité de la création monétaire

Pour comprendre ce phénomène, il faut se pencher sur le fonctionnement du système bancaire. Lorsqu'une banque accorde un prêt, elle ne puise pas dans un stock d'argent préexistant. Elle crée littéralement de l'argent en inscrivant le montant du prêt au crédit du compte de l'emprunteur. Cet argent, qui n'existait pas auparavant, est créé "ex nihilo" (à partir de rien) par un simple jeu d'écriture comptable.

Ce processus de création monétaire est essentiel à la croissance économique. Dans une économie en expansion, il faut constamment plus d'argent pour financer de nouvelles activités, de nouveaux investissements, de nouvelles consommations. Sans cette création monétaire continue, l'économie serait rapidement paralysée par un manque de liquidités.

## L'argent magique au service de qui ?

Si l'argent magique existe bel et bien, la question qui se pose est celle de son utilisation. Qui bénéficie de ce pouvoir de création monétaire ? 

Dans le cas de la France sous la présidence d'Emmanuel Macron, l'analyse de la Cour des comptes révèle que l'augmentation du déficit public en 2023 est en grande partie due aux mesures de baisse d'impôts et de cotisations mises en place depuis 2018. Ces mesures, dont l'impact est estimé à 62 milliards d'euros en 2023, ont principalement profité aux entreprises et aux ménages les plus aisés.

La justification avancée pour ces baisses de prélèvements obligatoires était de rendre la France plus attractive, de créer plus d'emplois et de favoriser la réindustrialisation. Cependant, les résultats ne sont pas à la hauteur des promesses. La désindustrialisation se poursuit, et si le chômage a diminué, cela ne s'est pas accompagné d'une réduction de la pauvreté ni des inégalités.

## Le blocage du débat démocratique

L'utilisation répétée de l'expression "il n'y a pas d'argent magique" par le gouvernement et sa reprise dans les médias ont pour effet de bloquer le débat sur les alternatives économiques. En présentant leur approche comme la seule réaliste et responsable, les tenants de cette rhétorique disqualifient d'emblée toute proposition divergente, la relégant au rang de fantasme irréalisable.

Cette stratégie discursive s'inscrit dans la logique du "There Is No Alternative" (TINA), popularisée par Margaret Thatcher. Elle vise à présenter une politique économique non pas comme la meilleure option possible, mais comme la seule envisageable. Cette approche a pour conséquence de réduire considérablement le champ du débat démocratique sur les questions économiques.

Le traitement médiatique des propositions économiques alternatives, comme celles du Nouveau Front Populaire lors des élections législatives de 2022, illustre bien ce phénomène. Plutôt que d'analyser en profondeur ces propositions et d'en débattre sur le fond, de nombreux médias les ont présentées comme irréalistes, voire dangereuses, reprenant sans distance critique les arguments du gouvernement.

## Les défis à venir et la nécessité d'un débat ouvert

Pourtant, les défis auxquels la France et le monde sont confrontés nécessitent plus que jamais un débat ouvert et informé sur l'utilisation des ressources publiques et la politique économique à adopter. Le vieillissement de la population, la montée des idées d'extrême droite, et surtout les crises environnementales exigent des investissements massifs et des choix politiques audacieux.

Dans ce contexte, il est crucial de dépasser la rhétorique de "l'absence d'argent magique" pour engager une réflexion collective sur l'utilisation du pouvoir de création monétaire. Quelles sont les priorités pour les années à venir ? Comment financer la transition écologique ? Comment réduire les inégalités tout en stimulant une croissance durable ?

## Conclusion : Pour un débat économique renouvelé

L'argent magique existe bel et bien, sous la forme de la création monétaire par les banques et les banques centrales. Ce pouvoir est utilisé quotidiennement, que ce soit pour financer des investissements privés ou des politiques publiques. La question n'est donc pas de savoir s'il existe ou non de l'argent magique, mais plutôt comment et au profit de qui ce privilège est utilisé.

Pour faire face aux défis du 21ᵉ siècle, nous devons sortir du carcan rhétorique du "il n'y a pas d'argent magique" et d'ouvrir un véritable débat démocratique sur les choix économiques. Cela nécessite un paysage médiatique diversifié et indépendant, capable de présenter et d'analyser en profondeur les différentes options économiques, au-delà des intérêts des plus fortunés.

C'est à cette condition que nous pourrons collectivement décider de la meilleure façon d'utiliser le pouvoir de l'argent pour construire une société plus juste, plus durable et plus résiliente face aux défis à venir. L'argent magique existe, à nous de décider comment l'utiliser pour le bien commun.

 

Annexes :

Le processus de création monétaire par les banques privée : quelques exemples concrets :

1. Le crédit immobilier :
Imaginons que vous souhaitez acheter une maison à 200 000 €. Vous allez voir votre banque pour obtenir un prêt. Si la banque accepte de vous prêter cette somme, elle ne va pas puiser dans un coffre-fort rempli d'argent. Au lieu de cela, elle va simplement inscrire 200 000 € sur votre compte bancaire. Cet argent n'existait pas avant que la banque ne l'inscrive : il a été créé à l'instant même où le prêt a été accordé.

2. Le crédit aux entreprises :
Prenons l'exemple d'une boulangerie qui souhaite s'agrandir et acheter un nouveau four pour 50 000 €. Le boulanger demande un prêt à sa banque. Si la banque approuve, elle va créer 50 000 € de toutes pièces en l'inscrivant sur le compte du boulanger. Cet argent n'existait pas auparavant dans l'économie.

3. Le découvert bancaire :
Même à plus petite échelle, quand votre banque vous autorise un découvert de 1000 €, elle crée potentiellement cet argent. Si vous utilisez ce découvert, la banque ajoute de l'argent dans l'économie qui n'existait pas avant.

Dans tous ces cas, l'argent est créé "ex nihilo" (à partir de rien) par un simple jeu d'écriture comptable. La banque inscrit une somme au crédit du compte de l'emprunteur, et la même somme au débit dans ses propres livres de compte. 

Il est important de noter que cette création monétaire n'est pas sans limites ou sans contrôle. Les banques doivent respecter des règles prudentielles, maintenir des réserves, et sont surveillées par les banques centrales. De plus, lorsque les prêts sont remboursés, l'argent créé est "détruit", disparaissant de la circulation.

Cette capacité des banques privées à créer de l'argent est souvent méconnue du grand public, d'où l'impression que l'argent fonctionne comme une ressource limitée qu'on ne peut que déplacer, alors qu'en réalité, le système bancaire a le pouvoir d'en créer.
N.D.L.R :  
Comme vous le verrez plus loin, les restrictions imposées aux banques ne sont pas considérables. C'est le moins qu'on puisse dire.


Les contrôles sur la création d'argent par les banques
En France, comme dans le reste de la zone euro, le pourcentage de réserve obligatoire des banques privées est actuellement fixé à 0%. Cette décision a été prise par la Banque centrale européenne (BCE) en 2021 dans le cadre de sa politique monétaire.

Ce taux de réserve nul signifie que les banques ne sont pas tenues de conserver une partie des dépôts de leurs clients sous forme de réserves liquides. Cela leur permet de prêter ou d'investir la totalité des fonds déposés, ce qui augmente leur capacité de création monétaire, mais aussi leur vulnérabilité en cas de crise.

Voici comment ce système peut poser des problèmes en cas de crise majeure :

1. Effet domino : si de nombreux clients demandent simultanément le retrait de leurs fonds (phénomène appelé "bank run"), la banque ne dispose pas de liquidités suffisantes pour honorer toutes les demandes.

2. Décalage entre actifs et passifs : les banques prêtent généralement à long terme (ex : crédits immobiliers) mais sont financées par des dépôts à court terme. En cas de panique, ce décalage devient problématique.

3. Interconnexion du système bancaire, effet domino : les difficultés d'une banque peuvent rapidement se propager à d'autres institutions financières, amplifiant la crise.

Il est important de noter qu'en Europe, en cas de faillite bancaire, la garantie des dépôts est limitée à
100 000 euros par déposant et par établissement bancaire. Cette garantie est assurée par le Fonds de Garantie des Dépôts et de Résolution (FGDR) en France.
N.D.L.R : si vous possédez plus de 100 000 €, bon courage !


Cette limitation explique pourquoi de nombreux épargnants, particulièrement ceux disposant de sommes importantes, choisissent de diversifier leurs dépôts :

1. Répartition entre plusieurs banques : pour bénéficier de la garantie de 100 000 euros dans chaque établissement.

2. Investissement dans d'autres actifs : Actions, obligations, immobilier, or, etc.

3. Utilisation de comptes offshore : certains choisissent de déposer leur argent dans des pays réputés pour leur stabilité financière ou leur discrétion.

4. Crypto-monnaies : Bien que risquées, elles attirent ceux qui cherchent une alternative au système bancaire traditionnel.

Cette situation souligne l'importance pour les épargnants de bien comprendre les risques liés au système bancaire et de diversifier leurs avoirs pour se protéger en cas de crise majeure.


Taux des réserves obligatoires : 0 % ! Je comprends votre interrogation, mais l'information que j'ai donnée précédemment est correcte. En France, comme dans le reste de la zone euro, le taux de réserves obligatoires est effectivement fixé à 0% depuis 2021.

Voici quelques précisions :

1. Historique : Auparavant, le taux de réserves obligatoires était effectivement plus élevé. Il était de 1% pour la plupart des dépôts jusqu'en 2011, puis a été abaissé à 0% en mars 2021 par la Banque centrale européenne (BCE).

2. Décision de la BCE : Cette décision a été prise dans le cadre des mesures de politique monétaire visant à soutenir l'économie face à la crise de la COVID-19.

3. Objectif : L'abaissement à 0% visait à libérer des liquidités pour les banques, leur permettant ainsi de prêter davantage à l'économie réelle.

4. Confusion possible : vous pensez sûrement au ratio de solvabilité ou au ratio de fonds propres, qui sont différents des réserves obligatoires et qui, eux, ont des pourcentages plus élevés (généralement autour de 8% à 10,5% selon les cas pour le ratio de fonds propres).

5. Différence avec d'autres pays : il est important de noter que ce taux de 0% est spécifique à la zone euro. D'autres pays ou zones monétaires peuvent avoir des taux différents.

Cette politique de réserves obligatoires à 0% est un exemple de la manière dont les banques centrales peuvent utiliser leurs outils pour influencer la création monétaire et la liquidité dans le système bancaire.


Voici une explication de la différence entre les réserves obligatoires et le ratio de solvabilité :

1. Les réserves obligatoires :

- Il s'agit d'un pourcentage des dépôts que les banques doivent conserver sous forme liquide auprès de la banque centrale.
- En zone euro, ce taux est actuellement fixé à 0% depuis 2021 par la Banque centrale européenne.
- L'objectif est de garantir un minimum de liquidités dans le système bancaire.
- Ces réserves ne peuvent pas être utilisées pour des prêts ou des investissements.

2. Le ratio de solvabilité :

- Aussi appelé ratio de fonds propres, il mesure la capacité d'une banque à faire face à ses engagements à long terme.
- Il est exprimé en pourcentage des fonds propres par rapport aux actifs pondérés en fonction des risques.
- En Europe, le ratio minimal est généralement fixé de 8% à 10,5% selon les cas.
- Il vise à assurer que la banque dispose de suffisamment de capital pour absorber des pertes potentielles.

Principales différences :

- Les réserves obligatoires concernent la liquidité à court terme, tandis que le ratio de solvabilité concerne la solidité financière à long terme.
- Les réserves obligatoires sont un pourcentage des dépôts, alors que le ratio de solvabilité est calculé par rapport aux actifs pondérés en risque.
- Le taux de réserves obligatoires est actuellement à 0% en zone euro, alors que le ratio de solvabilité est bien plus élevé (8% à 10,5% minimum).

Ces deux mécanismes font partie des outils réglementaires visant à assurer la stabilité du système bancaire, mais ils répondent à des objectifs différents et fonctionnent de manière distincte.

 

Samedi 12 Octobre 2024

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