Je viens de voyager sur le continent avec mon ami Gérard : je lui ai montré mon dernier coup de coeur : Khanom, à 20 km seulement de Don Sak, sur le continent : dans la brume !
Nous avons visité le parc national de Khao Sok : magnifique ! Pas de brume !
Nous sommes redescendus vers Don Sak pour rejoindre Koh Samui par le ferry. Sur le bateau, la quantité de brume qui enserre Samui, comme sous un dôme, est saisissante. Dans l‘île même, comme le temps est très beau en ce moment, on ne perçoit cette brume que si on regarde au loin, mais le soleil arrive tout de même à la percer. En revanche, vue de loin, Samui est complètement dans la brume. Idem pour Koh Phangan où je suis revenu hier. J’ai recherché certaines photos de Phangan, prises avant l’arrivée de la brume : la différence est évidente.Je précise que depuis cinq ans que j’habite dans cette région, j’ai parfois vu de la brume, mais autant et pendant plus d’un mois : jamais !
J’ai donc cherché sur Internet ce qui pouvait bien être la cause de ce phénomène et, en tapant “ brume Thaïlande sud” j’ai trouvé ceci :
La brume sèche de pollution d'Indonésie inquiète l'Asie du sud-est qui m’a amené sur ce lien :
Il faut bien comprendre la différence entre brume humide et brume sèche :
La brume sèche
La brume sèche, qui est le plus souvent accompagnée d'un peu de vapeur d'eau, se forme fréquemment pendant les périodes de beau temps.
Elle est constituée par un mélange de poussières, de fumées, de sable et de particules d'impuretés qui s'élèvent du sol grâce aux mouvements tourbillonnaires. Cette perturbation peut être due à des caractéristiques spécifiques du paysage (par exemple les tempêtes de sable dans le désert), ou à des phénomènes liés à la civilisation, à la technologie et aux activités économiques : feux de forêts, fumées industrielles, gaz d'échappement des véhicules. Le plus souvent, les poussières naturelles et artificielles se mélangent et sont la cause de cette brume. Ces particules constituent des noyaux de condensation pour les précipitations.
La brume humide
Mais un trouble de l'air, qui se traduit par une diminution de la visibilité, peut également provoquer le rassemblement de gouttes d'eau quand celles-ci sont suffisamment denses dans l'atmosphère. On parle alors de brume humide, laquelle peut engendrer rapidement du brouillard. Il suffit normalement d'un refroidissement minime pour que les gouttelettes, constituant la brume, s'accroissent.
Extrait de http://www.deule-climat.net/cours_brouillard.htm
Pour résumer : la brume humide, c’est de l’eau, la brume sèche, c’est de la pollution ! Et la pollution, quand elle persiste pendant des mois, ce n’est pas bon du tout ! La brume sèche est appelée aussi Haze ou Smog.
De plus, en ce moment, il y a un volcan en Indonésie, notre polluante contrée voisine, qui crache des cendres et de la lave depuis septembre dernier : le Sinabung. Or, vous l’avez constaté récemment, un volcan en éruption peut contaminer toute l’Europe, et même bloquer les avions au sol.
Étant donné que nous sommes encore loin de la saison sèche en Indonésie (mai à novembre décembre) on peut penser que l’éruption du Sinabung expliquerait plus les brumes actuelles de la Thaïlande que les feux de foret.
Bien entendu, la météo officielle thaïe et les autorités locales ne disent mot au sujet de ce phénomène : le tourisme, c’est à dire pour eux, le business, d’abord. De plus, ils ont en ce moment, à Bangkok, d’autres chats à fouetter. Enfin, cette pollution ne concerne que le sud de la Thaïlande, ce qui à Bangkok, leur en touche une sans faire bouger l'autre.
En revanche, il est sûr que cette pollution persistante a, ou va avoir, des conséquences non négligeables sur la santé des habitants du sud de la Thaïlande. Personnellement, je commence à éprouver une toux grasse, ce qui ne m’est pas arrivé depuis que j’ai arrêté de fumer, il y a 20 ans. D’autres se plaignent d'oppression sur la poitrine, d’irritation des yeux ou du nez. Toutes choses que les médecins du cru attribuent sans autre forme de procès à un “virus”, très commun en cette saison, comprenez : avec l’arrivée en masse des touristes.
Je note que le phénomène des brumes sèches d’Indonésie affecte également : Singapour, aux premières loges, la Malaisie, Brunei, et le sud de la Thaïlande. Tout ceci date de 1997 ! Et personne n’en parle jamais dans les guides touristiques, évidemment. Ça ferait tâche.
En ce qui me concerne, je ne suis pas venu en Thaïlande, dans de petites iles exemptes de toute industrie, pour subir la pollution. Aussi, je pense, que si les choses ne s’arrangent pas dans les mois qui viennent, que ma prochaine destination sera Chiang Mai ou sa région, dans le nord de la Thaïlande.
En effet, la saison sèche va arriver en Indonésie et les incendies de forêts vont s’intensifier. Car il reste encore, pour les producteurs d’huile de palme, des millions de km carrés de foret indonésienne à défricher au napalm, et tant qu'il y aura du fric à se faire ils continueront leur sale besogne. Au passage, je vous informe qu’ils traitent les pays qui se plaignent des conséquences de leurs feux de forets de gamins geignards !
Apparemment l’Association de Nations d’Asie du Sud-Est (ASEAN) n’est pas mieux lotie, face aux forces de l’argent que notre ’Europe des marchands.
N.B
Mémoire sur l'influence de la pollution sur certaines maladies
Haze/ Smog / ¨Pluies acides