;
WEB SIDE STORIES

«L'avenir n'est plus ce qu'il était» [Paul Valéry]



Pour Amnesty, Emmanuel Macron est loin d'être «exemplaire» sur le respect des droits humains

Il est tout de même malheureux qu'il faut que ce soit une organisation internationale qui reproche à Macron de ne pas avoir une politique qui corresponde à ses paroles. Dans les médias français on se contente de rapporter fidèlement la parole Macroniste sans jamais se poser de question sur ce qu'il en est de sa mise en oeuvre effective. Et oui ! Pour les médias français, c'est une scoop (qui ne fera pas la une des gazettes) Macron ne fait pas ce qu'il dit ! Un article de Libé



Je suis tout ce que vous voulez que je sois. Mais en paroles seulement.
Je suis tout ce que vous voulez que je sois. Mais en paroles seulement.
Par Pierre Alonso — 22 février 2018 à 07:08

Dans son rapport annuel rendu jeudi, l'organisation non-gouvernementale dresse un panorama sombre des droits fondamentaux dans le monde. Et n'épargne pas la France.

Pour Amnesty, Emmanuel Macron est loin d'être «exemplaire» sur le respect des droits humains
Un premier bilan sévère. Dans son rapport annuel rendu public jeudi, Amnesty International déplore que la France ne joue pas le rôle exemplaire qu’elle devrait. Certes, dans le sombre panorama mondial dressé par l’organisation, l'Hexagone n’est pas le théâtre des pires violations. Mais elle pourrait faire plus, y compris sur son propre territoire. «Emmanuel Macron avait porté des messages forts en matières de droits humains. Neuf mois après son élection, force est de constater que ce discours ne s’est pas traduit dans les faits», juge la directrice de l’action d’Amnesty International France, Catherine Gaudard.

Il y a d’abord les droits des exilés. Le projet de loi asile et immigration, présenté mercredi en Conseil des ministres, en est l’illustration : «les réfugiés sont protégés tandis que les migrants sont éloignés», analyse Gaudard, regrettant «le discours réducteur et néfaste» qui oppose les premiers aux seconds. L’organisation critique aussi l’externationalisation de la politique migratoire européenne à des Etats tiers, comme la Libye, sans exiger de garanties sur le respect des droits humains. Ces politiques migratoires, «destinées à empêcher l’arrivée à nos frontières de réfugiés», sont tout simplement «désastreuses» pour la présidente d’Amnesty France, Cécile Coudriou.

Atteintes continues aux libertés publiques
Le nouveau président français déçoit aussi l’ONG par les atteintes continues aux libertés publiques, au nom de la lutte contre le terrorisme. Et ce alors que Macron avait pris des engagements fermes pendant la campagne, notamment sur l’état d’urgence. Le 1er novembre, l’exécutif a levé cet état d’exception, mais en a inscrit dans le droit commun une version légèrement édulcorée. Perquisitions administratives, assignations sur un territoire et fermetures de lieux de cultes sont entrées dans l’arsenal ordinaire des forces de l’ordre, critique Amnesty.

Bien sûr, la situation est autrement plus préoccupante ailleurs : aux Philippines, où le président Duterte est engagé dans une sanglante guerre contre la drogue, en Birmanie, où le «discours de haine contre les Rohingas et le système s’apparentant à l’apartheid sont tels qu’ils correspondent à des crimes contre l’humanité», selon Cécile Coudriou. Ou encore en Egypte et en Chine, dont les régimes multiplient les atteintes aux droits humains.

L'espoir de mobilisations spontanées
Mais sur ces sujets aussi, la France ne s’implique pas assez, considère l’ONG. Amnesty note ainsi avec satisfaction le «volontarisme» affiché par Macron, qui a abordé la question des droits humains avec Poutine ou Erdogan… tout en relevant une attitude bien différente lorsque des intérêts commerciaux hexagonaux sont en jeu. C’est le cas de l’Egypte, important client des armes tricolores depuis 2015, et de son président Sissi, à qui Macron a dit ne pas vouloir donner des leçons. «Il est difficile de voir une ligne claire dans la politique de Macron», regrette Catherine Gaudard.

«En Egypte, il est avéré que le régime réprime la population, il y a un risque que les armes françaises soient utilisées», poursuit-elle. De même au Yémen, ravagé par la guerre dans laquelle s’est engagée la coalition dirigée par l’Arabie Saoudite et les Emirats Arabes Unis, tous deux acheteurs d’armes françaises. «Le traité sur le commerce des armes [auquel la France est partie, ndlr] impose de prendre en compte le risque de violation des droits humains dans les transferts d’armes», insiste Gaudard. Interrogée sur ces ventes à Riyad et Abou Dhabi, la ministre des Armées, Florence Parly, affirmait récemment que ces armes «n‘étaient pas censées être utilisées»…

Seule note d’espoir pour Amnesty : les mobilisations spontanées pour défendre les droits humains. Par exemple en France, où des cordées citoyennes se sont constituées pour assister les migrants dans les Alpes. L’organisation rappelle néanmoins que certains, Cédric Herrou ou la responsable d’Amnesty Martine Landri, sont poursuivis par les autorités françaises pour ces élans de solidarité.


N.D.L.R

C'est ce que dans la Macronie on appelle, sans rire, le pragmatisme du Président. Bien parler est une chose, les affaires en sont une autre.

Macron est pacifiste...mais il vend des armes à Sissi dont le monde entier sait qu'il est un dictateur sanguinaire ! Et la ministre a le culot de se justifier en promettant qu'il ne se servira pas des armes qu'on lui vend. Prendre les gens pour des imbéciles à ce point, c'est assez inédit en France. Et pourtant nous avons eu de grands spécialistes en la matière.

Il se veut écologiste...sur la scène internationale, et il a embauché Hulot. Mais c'était juste pour que ce dernier annonce lui même à sa place que la transition énergétique est reportée au calendes grecques. Nous voilà donc avec un ministre de la transition énergétique,qui a perdu une de ses principales attributions !

Macron parle beau et noble mais il a officiellement supprimé l'état d'urgence pour l'intégrer quasi en totalité dans notre droit national !

Macron, de ce point de vue ne se comporte pas différemment que l'ineffiable (c'est exprès) Sarkozy. L'hypocrisie en plus.

Jeudi 22 Février 2018

Lu 369 fois

Mode d'emploi de ce site | Edito | Humour | Santé | Intelligence Artificielle | Covid-19 | Informatique | Sexualité | Politique | Coup de gueule | Coup de coeur | Voyages | Divers | Télécoms | Ordiphones | Musique | Archives | Bons plans | Belles annonces | Environnement | Partenaires