Emmanuel Macron avant son interview par Jean-Pierre Pernaut sur TF1, le 12 avril 2018. | Yoan Valat / POOL / AFP
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Monique Dagnaud — 14 avril 2018 à 17h04 — mis à jour le 14 avril 2018 à 17h34
Slate.fr]b
Les valeurs de la méritocratie scolaire figurent au coeur du macronisme.
Un an après son élection, après de multiples réformes (droit du travail, extension de la CSG), et en pleine grève des cheminots liée au projet de réforme de la SNCF, les cadres soutiennent sans cesse davantage le président de la République (65 % de soutien, en hausse de 6 %), et les couches populaires de moins en moins (27 %, en baisse de 7 %) (sondage Elabe/Les échos le 3-4 avril 2018).
Emmanuel Macron président des riches? En France, cette incantation magique fait mouche auprès des insurgés de tous bords. Un examen attentif permet pourtant d’affirmer que «Jupiter» représente d’abord le monde des hyper diplômés, cercle plus composite que celui du 1% de super riches. Ce sont eux les insiders de l’économie du XXIeme siècle, une économie qui repose sur les talents sélectionnés par les institutions universitaires d’élite. Par exemple, selon le dernier baromètre de l’APEC, 94% des jeunes diplômés niveau bac +5 ont déjà occupé un emploi douze mois après l’obtention de leur diplôme. Cet ensemble représente entre 20 et 25% des membres des nouvelles générations (masters et grandes écoles). Ces bons élèves ont inventé et activent le capitalisme numérisé, forment une classe managériale et professionnelle qui adhère à l’imaginaire de la mondialisation et du projet européen. Ils tirent certes des bénéfices économiques de l’évolution libérale, mais c’est avant tout en terme de mode de vie, d’ambition vers un bien-être personnel, qu’il faut décrypter leurs privilèges.
Lire la suite ici :
Monique Dagnaud — 14 avril 2018 à 17h04 — mis à jour le 14 avril 2018 à 17h34
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Les valeurs de la méritocratie scolaire figurent au coeur du macronisme.
Un an après son élection, après de multiples réformes (droit du travail, extension de la CSG), et en pleine grève des cheminots liée au projet de réforme de la SNCF, les cadres soutiennent sans cesse davantage le président de la République (65 % de soutien, en hausse de 6 %), et les couches populaires de moins en moins (27 %, en baisse de 7 %) (sondage Elabe/Les échos le 3-4 avril 2018).
Emmanuel Macron président des riches? En France, cette incantation magique fait mouche auprès des insurgés de tous bords. Un examen attentif permet pourtant d’affirmer que «Jupiter» représente d’abord le monde des hyper diplômés, cercle plus composite que celui du 1% de super riches. Ce sont eux les insiders de l’économie du XXIeme siècle, une économie qui repose sur les talents sélectionnés par les institutions universitaires d’élite. Par exemple, selon le dernier baromètre de l’APEC, 94% des jeunes diplômés niveau bac +5 ont déjà occupé un emploi douze mois après l’obtention de leur diplôme. Cet ensemble représente entre 20 et 25% des membres des nouvelles générations (masters et grandes écoles). Ces bons élèves ont inventé et activent le capitalisme numérisé, forment une classe managériale et professionnelle qui adhère à l’imaginaire de la mondialisation et du projet européen. Ils tirent certes des bénéfices économiques de l’évolution libérale, mais c’est avant tout en terme de mode de vie, d’ambition vers un bien-être personnel, qu’il faut décrypter leurs privilèges.
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