J’ai eu 60 ans il y a quelques jours et je suis officiellement à la retraite depuis le 1er février dernier. Vous avez dit nostalgie ? Je réponds basta. J’ai déjà dans ma tête, depuis un certain temps il faut bien le dire, tiré un trait définitif sur ma carrière administrative et la nostalgie est un sentiment que j’ignore absolument. Je suis déjà, depuis que la retraite s’est profilée à l’horizon, dans le présent et éventuellement dans le futur, mais surtout pas dans le passé.
J’ai lu quelque part cette belle pensée : La vieillesse ; tous ces souvenirs qui nous attendent. Et bien, je ne dois pas être encore vieux, car je pense très rarement au passé. Je n'éprouve vraiment pas le besoin de gaspiller le peu de temps qui me reste à ressasser des souvenirs. De fait, je me garde cela pour quand je serai vraiment vieux.
Mais revenons au présent et permettez que pour une fois, je vous parle de moi. Vous admettrez que ce n’est pas souvent que je vous importune avec ma vie privée. A l’opposé de tous ces blogs modernes où l’étalage journalier de tous les errements de l’auteur me parait quelque peu obscène. Mais chacun ses goûts ! (Le seul problème c'est que toute la vie tourne autour des goûts et des couleurs )
Donc depuis quelques jours, je suis à la retraite ou plus exactement comme il est aimablement précisé dans mon titre de pension, rayé des cadres. L'administration a toujours su trouver les mots qui touchent… Voici donc mon emploi du temps.
5 heures : réveil. C’est tôt me direz vous. Je vous répondrais que je n’ai aucune envie de passer le tiers de mon existence à dormir. Songez en effet que si vous dormez 8 heures par jour, à 60 ans vous aurez dormi 20 ans ! Tout le monde pleure sur ses 20 ans de jeunesse perdue, on devrait plus souvent penser aux années perdues à dormir. Je dors 5 à 6 heures au maximum par jour depuis des années et je m’en porte fort bien. Bien sûr, je vous le concède, le métier de fonctionnaire n’est pas très pénible physiquement. J’ai néanmoins connu des collègues qui dormaient au bureau. Et il y en a même qui stressent !
5H10 Je commence la lecture de mes emails et de mes flux Rss sur mon Qtek 9600 alias SPV 3100, alias Tytn.
6H Je passe dans la salle du bain où j’ai installé une chaine HIFI reliée à mon ordinateur par une liaison sans fil à l’aide d’un simple transmetteur audio, qui existait bien avant le Bluetooth et le Wifi. Dans la salle de bains, tout en me rasant, j'oublie la présidentielle, et j’écoute ma musique préférée ou des podcasts, de chez France Inter généralement.
Puis, chaque jour, 15 minutes de gym, histoire de me remettre dans le sens de la marche. Avec essentiellement des mouvements pour réveiller ma colonne vertébrale. En effet je souffrais il y a encore quelques années de graves problèmes de dos dus sans doute à ma longue pratique de la moto (33 ans) et de l’équitation, mon sport favori lorsque j’étais en métropole. A la Réunion il fait trop chaud pour monter à cheval. Et plus encore du point de vue du cheval. J’aime trop les chevaux pour leur imposer de porter ma carcasse de 80 kilos avec une chaleur pareille.
Il se trouve que lorsque je mets les pieds hors de mon lit, tous les matins, je suis complètement cassé. Je ne peux me baisser, j’ai mal partout et le moindre faux mouvement peut me provoquer un lumbago. Avant de mettre les pieds hors du lit je fais un mouvement consistant à replier, doucement, mes genoux sur ma poitrine, tout en serrant de plus en plus, sans jamais forcer. Puis lorsque je pose les pieds par terre je fais, non les pieds au mur, ce n’est plus de mon âge, mais les mains au mur. Je pose les deux mains en hauteur contre le mur et j’assouplis doucement ma colonne vertébrale. Je peux ensuite commencer à marcher presque normalement, mais on dirait quand même que j’ai 100 ans !
Douche très chaude, c’est souverain pour mon vieux dos. A l’issue de tous ces préparatifs je suis désormais en pleine forme et je peux courir, sauter, faire du roller etc. Mais j’ai quand même mis plusieurs années avant de m’astreindre à cette discipline impérative de tous les matins ! Ce qui fait que j’avais souvent des lumbagos, fort douloureux, depuis l’âge de 50 ans environ. Désormais je n’ai plus ces problèmes et tout au long de la journée j’oublie complètement mes problèmes de dos. J'ai même le sentiment qu'avec la retraite mes maux de dos vont complètement disparaître. C'était donc bien ce que je pensais ; l'administration, j'en avais plein le dos !
Un peu de radio nationale, à savoir France Inter, là encore pour ne pas perdre le contact, il est déjà 8 heures 30. J'enfile un short et un T-shirt (je suis à la Réunion) et c'est parti pour une marche jogging de 6 kilomètres, aller et retour, vers… la boulangerie. Où j'achète le pain et le journal local. Je me force à lire les infos locales, qui m'amusent rarement, car entre Internet où je suis souvent et ma vie intérieure plutôt intense j'oublierais très vite où j'habite.
Le déjeuner terminé il est déjà 10 heures ! Je pars alors vers ma salle de gym préférée où je fais 1 heure de musculation, sans jamais forcer, 20 minutes de hammam et de jacuzzi, et un peu de piscine.
Le midi je mange généralement une salade préparée par une aimable commerçante de ma rue. Ou bien je mange quelque chose de plus solide au restaurant de ma salle de sport. Le Moving de Saint Pierre, pour ne pas le nommer ; superbe ! Quand je pense que pas mal de gens dépensent des fortunes pour acheter et entretenir des piscines, des jacuzzis, des appareils de sport etc.; et que moi je dispose de tout cela, tous les jours, de 9 h du matin à 9 heures du soir pour la modique somme de 50 euros par mois. Soit même pas deux euros par jour !
Mon repas avalé, avec appétit je vous l’assure, je repars chez moi faire ma sacro sainte sieste. Mais pas la sieste coma, la sieste intelligente, à savoir 45 minutes en tout et pour tout ! C’est un exercice qui demande beaucoup d’entrainement que celui de dormir à la demande. Ca tombe bien, cela fait 35 ans que je m’entraine ! Je suis capable de dormir n’importe où, quand je veux. Sur le bord de l’autoroute, la nuit comme le jour, jamais au delà d’une demi-heure. Et je suis ensuite comme un sous neuf, requinqué d’enfer.
La sieste intelligente devrait être obligatoire. Le nombre de gens qui sont au radar après le repas du midi et tout au long de l’après midi est impressionnant. Les entreprises innovantes l’ont bien compris qui facilitent la sieste de leurs collaborateurs. Et ce n’est pas du paternalisme ; on est beaucoup plus performant, donc productif, après une telle sieste.
Il est alors 14 heures, 14 heures trente. Je peux me consacrer tout l’après midi à mes activités diverses : ménage, courses, etc. jusqu’à 17/18 heures. Je me mets ensuite devant mon ordinateur et je passe 2 à trois heures à surfer, à répondre à mes courriers électroniques, et surtout à m’occuper de mon site Internet. Tout au long de mes surfs je note les nouveautés qui me paraissent intéressantes, je télécharge et j’essaie les programmes, puis je rédige mes articles sur mon site.
Il est alors 20 heures 30, 21 heures. Je lis ou j'écoute alors mes émissions de radio préférées, enregistrées en podcasts sur mon ordinateur dans la journée, grâce à Ziepod. Le podcast c’est fantastique car cela permet de sélectionner ses émissions et de les écouter quand on le veut. France Inter le soir, à la Réunion, avec les 2 ou 3 heures de décalage c’est généralement assez chiant car il n’ y a que des émissions d’information. C’’est le moment d’écouter les émissions enregistrées. Je vous l'ai déjà dit sur ce site (voir A bas la télé) je déteste la télévision. Parlez moi de télé ou de pub et vous êtes sûr de me mettre de mauvaise humeur. J'ai Canal Satellite, mais je ne regarde que des films, et parfois un peu de sport ou des documentaires sur les voyages. Les talk shows et la téléréalité me font gerber. Quand aux infos, je préfère Internet !
Il est alors 23 heures, je vais me coucher. Et c’est comme cela tous les jours. J’espère faire cela encore de nombreuses années. Cela me semble un régime très sain, à savoir faire travailler son corps avec le sport, et sa tête avec Internet et la veille technologique, qui est mon dada depuis 25 ans.
Evidemment tout cela n’est possible que parce que je vis seul. A cet égard j’ai été marié 30 ans, deux mariages, deux fois deux enfants, l’ainé à bientôt 40 ans et le cadet bientôt 18 ans.
J’ai donc à peu près tout connu des joues et des peines de la vie conjugale. J’ai rempli deux livrets de famille, j’ai eu plus d’enfants que la moyenne nationale. Je peux donc consacrer les années qui me restent à …moi-même. Et, je vous l’avoue, entre ma période maritale et mon célibat, depuis 10 ans, il n'y a pas photo. La retraite en qualité de célibataire pour moi c'est le pied. En revanche j'ai connu beaucoup d'amis mariés pour qui ce fut le début de l'enfer !
"Chéri, maintenant que tu es à la retraite tu vas enfin avoir le temps de t'occuper de la maison ! Pour commencer il faudrait repeindre la cuisine, puis tondre le gazon, puis…etc. Très rapidement votre planning est overbooké jusqu'à votre mort ! Très peu pour moi, merci !
Désormais je dispose de la liberté totale de faire ce que je veux, quand je le veux, et comme je le veux. Bien sûr il n’a pas de passion dans ma vie (mais plein de gorgées de bière) et il a fallu que j’apprenne la solitude. Il y a des jours où, du fait que je n’ai parlé à personne pendant 24 ou 48 heures, je perds littéralement ma voix. Je dois alors m’éclaircir la gorge longtemps avant de parler normalement.
Il est vrai que beaucoup de gens sont incapables de vivre seuls, et heureux. Pour y arriver il faut évidement une vie intérieure intense et à mon sens une très grande discipline. En effet, contrairement à ce que les gens mariés peuvent s’imaginer le célibataire doit s’astreindre, seul, à beaucoup de choses ; ne pas trop manger, ne pas trop boire, ne pas se lever trop tard, ne pas se coucher trop tard, faire du sport tous les jours etc. Personne n’est là pour vous dire : ne fais pas ci, ne fais pas ça. On peut bien sûr n’écouter que ses pulsions naturelles. Généralement cela conduit à la surcharge pondérale, quand ce n’est pas à l’alcoolisme, à la drogue, à la dépression, voire au suicide.
Concernant les tâches ménagères, problème incontournable du célibataire, il est important de ne pas les négliger, sans jamais en devenir esclave. En ce qui me concerne j’ai commencé par avoir une femme de ménage, au début de mon célibat, mais j’ai fini par m’en passer car elles avaient toutes une façon de marquer leur territoire qui m’agaçait prodigieusement. Depuis, je traite directement, comme disait l'autre.
Certes, comme diraient mes ex : -« Il vaut mieux ne pas regarder dans les coins ».
Cela tombe très bien, personnellement je ne vais jamais dans les coins !
Pour finir une citation de Sacha Guitry je crois, qui résume bien ce que je viens d'écrire : « La plupart des hommes n’ont que ce qu’ils méritent ; les autres sont célibataires ! »
J’ai lu quelque part cette belle pensée : La vieillesse ; tous ces souvenirs qui nous attendent. Et bien, je ne dois pas être encore vieux, car je pense très rarement au passé. Je n'éprouve vraiment pas le besoin de gaspiller le peu de temps qui me reste à ressasser des souvenirs. De fait, je me garde cela pour quand je serai vraiment vieux.
Mais revenons au présent et permettez que pour une fois, je vous parle de moi. Vous admettrez que ce n’est pas souvent que je vous importune avec ma vie privée. A l’opposé de tous ces blogs modernes où l’étalage journalier de tous les errements de l’auteur me parait quelque peu obscène. Mais chacun ses goûts ! (Le seul problème c'est que toute la vie tourne autour des goûts et des couleurs )
Donc depuis quelques jours, je suis à la retraite ou plus exactement comme il est aimablement précisé dans mon titre de pension, rayé des cadres. L'administration a toujours su trouver les mots qui touchent… Voici donc mon emploi du temps.
5 heures : réveil. C’est tôt me direz vous. Je vous répondrais que je n’ai aucune envie de passer le tiers de mon existence à dormir. Songez en effet que si vous dormez 8 heures par jour, à 60 ans vous aurez dormi 20 ans ! Tout le monde pleure sur ses 20 ans de jeunesse perdue, on devrait plus souvent penser aux années perdues à dormir. Je dors 5 à 6 heures au maximum par jour depuis des années et je m’en porte fort bien. Bien sûr, je vous le concède, le métier de fonctionnaire n’est pas très pénible physiquement. J’ai néanmoins connu des collègues qui dormaient au bureau. Et il y en a même qui stressent !
5H10 Je commence la lecture de mes emails et de mes flux Rss sur mon Qtek 9600 alias SPV 3100, alias Tytn.
6H Je passe dans la salle du bain où j’ai installé une chaine HIFI reliée à mon ordinateur par une liaison sans fil à l’aide d’un simple transmetteur audio, qui existait bien avant le Bluetooth et le Wifi. Dans la salle de bains, tout en me rasant, j'oublie la présidentielle, et j’écoute ma musique préférée ou des podcasts, de chez France Inter généralement.
Puis, chaque jour, 15 minutes de gym, histoire de me remettre dans le sens de la marche. Avec essentiellement des mouvements pour réveiller ma colonne vertébrale. En effet je souffrais il y a encore quelques années de graves problèmes de dos dus sans doute à ma longue pratique de la moto (33 ans) et de l’équitation, mon sport favori lorsque j’étais en métropole. A la Réunion il fait trop chaud pour monter à cheval. Et plus encore du point de vue du cheval. J’aime trop les chevaux pour leur imposer de porter ma carcasse de 80 kilos avec une chaleur pareille.
Il se trouve que lorsque je mets les pieds hors de mon lit, tous les matins, je suis complètement cassé. Je ne peux me baisser, j’ai mal partout et le moindre faux mouvement peut me provoquer un lumbago. Avant de mettre les pieds hors du lit je fais un mouvement consistant à replier, doucement, mes genoux sur ma poitrine, tout en serrant de plus en plus, sans jamais forcer. Puis lorsque je pose les pieds par terre je fais, non les pieds au mur, ce n’est plus de mon âge, mais les mains au mur. Je pose les deux mains en hauteur contre le mur et j’assouplis doucement ma colonne vertébrale. Je peux ensuite commencer à marcher presque normalement, mais on dirait quand même que j’ai 100 ans !
Douche très chaude, c’est souverain pour mon vieux dos. A l’issue de tous ces préparatifs je suis désormais en pleine forme et je peux courir, sauter, faire du roller etc. Mais j’ai quand même mis plusieurs années avant de m’astreindre à cette discipline impérative de tous les matins ! Ce qui fait que j’avais souvent des lumbagos, fort douloureux, depuis l’âge de 50 ans environ. Désormais je n’ai plus ces problèmes et tout au long de la journée j’oublie complètement mes problèmes de dos. J'ai même le sentiment qu'avec la retraite mes maux de dos vont complètement disparaître. C'était donc bien ce que je pensais ; l'administration, j'en avais plein le dos !
Un peu de radio nationale, à savoir France Inter, là encore pour ne pas perdre le contact, il est déjà 8 heures 30. J'enfile un short et un T-shirt (je suis à la Réunion) et c'est parti pour une marche jogging de 6 kilomètres, aller et retour, vers… la boulangerie. Où j'achète le pain et le journal local. Je me force à lire les infos locales, qui m'amusent rarement, car entre Internet où je suis souvent et ma vie intérieure plutôt intense j'oublierais très vite où j'habite.
Le déjeuner terminé il est déjà 10 heures ! Je pars alors vers ma salle de gym préférée où je fais 1 heure de musculation, sans jamais forcer, 20 minutes de hammam et de jacuzzi, et un peu de piscine.
Le midi je mange généralement une salade préparée par une aimable commerçante de ma rue. Ou bien je mange quelque chose de plus solide au restaurant de ma salle de sport. Le Moving de Saint Pierre, pour ne pas le nommer ; superbe ! Quand je pense que pas mal de gens dépensent des fortunes pour acheter et entretenir des piscines, des jacuzzis, des appareils de sport etc.; et que moi je dispose de tout cela, tous les jours, de 9 h du matin à 9 heures du soir pour la modique somme de 50 euros par mois. Soit même pas deux euros par jour !
Mon repas avalé, avec appétit je vous l’assure, je repars chez moi faire ma sacro sainte sieste. Mais pas la sieste coma, la sieste intelligente, à savoir 45 minutes en tout et pour tout ! C’est un exercice qui demande beaucoup d’entrainement que celui de dormir à la demande. Ca tombe bien, cela fait 35 ans que je m’entraine ! Je suis capable de dormir n’importe où, quand je veux. Sur le bord de l’autoroute, la nuit comme le jour, jamais au delà d’une demi-heure. Et je suis ensuite comme un sous neuf, requinqué d’enfer.
La sieste intelligente devrait être obligatoire. Le nombre de gens qui sont au radar après le repas du midi et tout au long de l’après midi est impressionnant. Les entreprises innovantes l’ont bien compris qui facilitent la sieste de leurs collaborateurs. Et ce n’est pas du paternalisme ; on est beaucoup plus performant, donc productif, après une telle sieste.
Il est alors 14 heures, 14 heures trente. Je peux me consacrer tout l’après midi à mes activités diverses : ménage, courses, etc. jusqu’à 17/18 heures. Je me mets ensuite devant mon ordinateur et je passe 2 à trois heures à surfer, à répondre à mes courriers électroniques, et surtout à m’occuper de mon site Internet. Tout au long de mes surfs je note les nouveautés qui me paraissent intéressantes, je télécharge et j’essaie les programmes, puis je rédige mes articles sur mon site.
Il est alors 20 heures 30, 21 heures. Je lis ou j'écoute alors mes émissions de radio préférées, enregistrées en podcasts sur mon ordinateur dans la journée, grâce à Ziepod. Le podcast c’est fantastique car cela permet de sélectionner ses émissions et de les écouter quand on le veut. France Inter le soir, à la Réunion, avec les 2 ou 3 heures de décalage c’est généralement assez chiant car il n’ y a que des émissions d’information. C’’est le moment d’écouter les émissions enregistrées. Je vous l'ai déjà dit sur ce site (voir A bas la télé) je déteste la télévision. Parlez moi de télé ou de pub et vous êtes sûr de me mettre de mauvaise humeur. J'ai Canal Satellite, mais je ne regarde que des films, et parfois un peu de sport ou des documentaires sur les voyages. Les talk shows et la téléréalité me font gerber. Quand aux infos, je préfère Internet !
Il est alors 23 heures, je vais me coucher. Et c’est comme cela tous les jours. J’espère faire cela encore de nombreuses années. Cela me semble un régime très sain, à savoir faire travailler son corps avec le sport, et sa tête avec Internet et la veille technologique, qui est mon dada depuis 25 ans.
Evidemment tout cela n’est possible que parce que je vis seul. A cet égard j’ai été marié 30 ans, deux mariages, deux fois deux enfants, l’ainé à bientôt 40 ans et le cadet bientôt 18 ans.
J’ai donc à peu près tout connu des joues et des peines de la vie conjugale. J’ai rempli deux livrets de famille, j’ai eu plus d’enfants que la moyenne nationale. Je peux donc consacrer les années qui me restent à …moi-même. Et, je vous l’avoue, entre ma période maritale et mon célibat, depuis 10 ans, il n'y a pas photo. La retraite en qualité de célibataire pour moi c'est le pied. En revanche j'ai connu beaucoup d'amis mariés pour qui ce fut le début de l'enfer !
"Chéri, maintenant que tu es à la retraite tu vas enfin avoir le temps de t'occuper de la maison ! Pour commencer il faudrait repeindre la cuisine, puis tondre le gazon, puis…etc. Très rapidement votre planning est overbooké jusqu'à votre mort ! Très peu pour moi, merci !
Désormais je dispose de la liberté totale de faire ce que je veux, quand je le veux, et comme je le veux. Bien sûr il n’a pas de passion dans ma vie (mais plein de gorgées de bière) et il a fallu que j’apprenne la solitude. Il y a des jours où, du fait que je n’ai parlé à personne pendant 24 ou 48 heures, je perds littéralement ma voix. Je dois alors m’éclaircir la gorge longtemps avant de parler normalement.
Il est vrai que beaucoup de gens sont incapables de vivre seuls, et heureux. Pour y arriver il faut évidement une vie intérieure intense et à mon sens une très grande discipline. En effet, contrairement à ce que les gens mariés peuvent s’imaginer le célibataire doit s’astreindre, seul, à beaucoup de choses ; ne pas trop manger, ne pas trop boire, ne pas se lever trop tard, ne pas se coucher trop tard, faire du sport tous les jours etc. Personne n’est là pour vous dire : ne fais pas ci, ne fais pas ça. On peut bien sûr n’écouter que ses pulsions naturelles. Généralement cela conduit à la surcharge pondérale, quand ce n’est pas à l’alcoolisme, à la drogue, à la dépression, voire au suicide.
Concernant les tâches ménagères, problème incontournable du célibataire, il est important de ne pas les négliger, sans jamais en devenir esclave. En ce qui me concerne j’ai commencé par avoir une femme de ménage, au début de mon célibat, mais j’ai fini par m’en passer car elles avaient toutes une façon de marquer leur territoire qui m’agaçait prodigieusement. Depuis, je traite directement, comme disait l'autre.
Certes, comme diraient mes ex : -« Il vaut mieux ne pas regarder dans les coins ».
Cela tombe très bien, personnellement je ne vais jamais dans les coins !
Pour finir une citation de Sacha Guitry je crois, qui résume bien ce que je viens d'écrire : « La plupart des hommes n’ont que ce qu’ils méritent ; les autres sont célibataires ! »