Chaque année, un jeûne géant planètaire débute quelques semaines avant Pâques.
Il est pratiqué depuis le IVe siècle.
Des milliards de personnes se privent plus ou moins de nourriture pendant 40 jours, comme Jésus qui aurait jeûné 40 jours dans le désert.
C’est le Carême. Attention : la plupart des pratiquants essaient juste de se priver symboliquement, en écartant les “bonnes choses”, comme les desserts, les excès, la viande...
Il reste cependant quelques églises comme l’Église copte d’Égypte, où c’est un véritable jeûne qui est pratiqué.
Un peu comme le Ramadan des musulmans, qui jeûnent eux pendant 30 jours, avec une rupture de jeûne chaque soir à la tombée de la nuit.
En réalité, la plupart des traditions religieuses observent des périodes de jeûne, régulières ou
ponctuelles : achoura chez les Juifs, jeûnes réguliers en hindouisme avec ekadashi, et des pratiques ascétiques chez les bouddhistes avec pattapiṇḍika.
Ce n’est pas un hasard.
Même au Paléolithique, il y a plus de 250 000 ans, nos ancêtres pratiquaient des « jeûnes forcés » l’hiver ou en période de disette, quand la chasse était mauvaise.
Ils ne le faisaient pas pour le plaisir ou pour la santé : ils n’avaient tout simplement pas le choix.
On a tendance à l’oublier, mais en réalité c’est l’inverse qui n’est pas normal !
Regardez la surabondance dans laquelle on vit depuis 1 siècle en Europe, c’est du jamais vu.
Il y a une profusion de nourriture et d’aliments en tous genres matin... midi... et soir... 7 jours sur 7... et 365 jours par an !
D’ailleurs, notre organisme et notre ADN n’ont pas été conçus pour ça.
Au contraire, notre ADN a été programmé pour faire face à ces moments où il n’y avait pas de nourriture.
Sauf qu’aujourd’hui, on sait que ces périodes de privations sont excellentes pour la santé.
Ses bienfaits sur la santé sont attestés par des dizaines et même des centaines d’études scientifiques.
Rien qu’en 2018, 5917 études scientifiques ont été publiées sur ce sujet !!
On sait par exemple que le jeûne stimule l’autophagie, un mécanisme incroyable qui permet au corps de fabriquer ses propres défenses.
Quand cela fonctionne bien, c’est le système autophage qui attaque tout seul les virus, qui arrive à contrer les agressions ; et surtout, l’autophagie permet au corps de faire ses “réparations” lui-même, et plus rapidement !
Ce n’est pas étonnant que le jeûne marche aussi bien contre les maladies auto-immunes.
Mais ce n’est pas tout : en cas de cancer, le fait de jeûner peut aider à la reconstitution du système digestif suite à un traitement de chimiothérapie.
Des études ont montré que le jeûne pouvait aussi réduire les effets secondaires de ces traitements très lourds ; et on pense même qu’il arrive à sensibiliser les cellules cancéreuses à la chimiothérapie. C’est-à- dire qu’elle pourrait être plus efficace grâce au jeûne !
Et puis, au quotidien, tous ceux qui ont essayé de jeûner pendant quelques jours notent des effets directs sur la santé :
On imagine qu’en arrêtant de manger, on va être tout “raplapla”...
Mais c’est tout le contraire !!
C’est fascinant : TOUT LE MONDE observe un effet quasi instantané sur la vitalité, l’énergie : c’est un peu comme si la fatigue disparaissait.
Un autre point où le jeûne est très efficace, c’est sur les problèmes de peau : quelques jours de
jeûne suffisent parfois à effacer des problèmes de peau, des boutons contre lesquels on a tout
essayé ;
le jeûne a aussi un impact très positif dans la lutte contre la dépression, les sautes d’humeur, le
stress, l’anxiété ;
Mais le problème, c’est qu’il n’est pas si facile de jeûner, surtout quand on n’est pas préparé.
Voilà pourquoi il peut être intéressant de faire des “petits jeûnes”.
Il vous arrive de jeûner... sans le savoir !!
C’est ce qu’on appelle aujourd’hui le jeûne intermittent.
Ce mot est un peu vilain et technique, mais la réalité est beaucoup plus simple.
Un peu comme Monsieur Jourdain qui fait de la prose sans le savoir, vous faites des jeûnes intermittents sans le savoir :
Quand vous avez la nausée ou mal au ventre et que vous sautez le déjeuner du midi : vous faites un jeûne de 16 heures... Pareil si le matin, vous ne prenez pas de petit-déjeuner.
Et quand vous “zappez” le dîner, parce que vous n’avez pas faim : vous faites un jeûne de 20
heures sans manger.
Cela arrive aussi quand on prend le train, et que plutôt que de manger de mauvais sandwich à
bord, vous décidez d’attendre le dîner.
Ou quand on est malade, et que pendant plusieurs jours notre système digestif réclame de lui-
même un peu de repos : on se contente alors d’une simple soupe le soir. Et c’est très bien
comme ça !
Dans tous ces cas, on ne ressent jamais la souffrance de celui qui a faim.
Et pourtant, ces “petits jeûnes” ont déjà des effets bénéfiques en mettant le foie au repos.
En imitant le “jeûne”, il déclenche certains de ses mécanismes positifs
Vous savez ce qui se passe quand on fait un “vrai” jeûne ?
En général, le premier jour de jeûne, votre organisme va puiser dans le sang tout le glucose
(glycogène) qui vient des derniers aliments que vous avez mangés.
Ensuite, votre corps n’aura pas d’autre choix que de “faire son marché” dans vos réserves.
Il va d’abord consommer les acides aminés et toutes les protéines glyquées, abîmées...
Cette phase peut durer 24 heures, le temps que cet état de “privation” soit bien intégré par le
corps.
Quelques heures plus tard, il va commencer à aller creuser dans vos réserves de graisses : et là, il va transformer vos triglycérides en corps cétoniques. C’est l’état de cétose, avec une acidité plus forte du corps.
Ce sont ces corps cétoniques qui vont devenir les “batteries” de votre corps, tout au long de votre jeûne. Pendant des jours, le corps va ensuite se nourrir de vos lipides pour éviter de trop sacrifier de protéines.
Ce sont ces réactions qui entraînent une série d’effets si positifs pour la santé,
Vous vous posez peut-être cette question :
Pourquoi jeûner alors que j’ai une alimentation SUPER saine ?
Eh bien, simplement parce que le simple fait d’arrêter de manger pendant quelques heures permet à tous vos organes digestifs de se reposer.
Le foie... L’estomac... Le pancréas... L’intestin...
Et cela, juste en espaçant un peu ses repas (rien à voir avec se priver de nourritures pendant 7 jours comme un moine bouddhiste).
Voici un aperçu des principaux bienfaits de ces jeûnes express :
1. Plusieurs études ont montré un lien entre le jeûne intermittent et un risque réduit de cancer du sein.
2. On pense que le jeûne intermittent réduit le risque de maladies cardiaques en raison de sa
capacité à abaisser les triglycérides et la pression artérielle et à augmenter le bon cholestérol.
3. Ce régime qui imite le jeûne et comporte moins de 1 000 calories par jour pendant trois jours
améliore les symptômes associés à des maladies auto-immunes telles que la sclérose en
plaques et le lupus.
4. Le jeûne intermittent aide à réduire la résistance à l'insuline et à augmenter le métabolisme, c'est l'un de mes outils préférés à recommander aux patients souffrant de problèmes de glycémie.
5. Il facilite la perte de poids en améliorant le fonctionnement de la leptine. Quand la leptine répond moins bien, le corps stocke les graisses au lieu de les utiliser. Et ne pensez pas que vous aurez faim si vous ne mangez pas. L’hormone de la faim, la ghréline, sera réduite.
6. Plusieurs études ont montré l’effet du jeûne intermittent sur les maladies dégénératives comme Alzheimer et Parkinson.
7. En réduisant l’inflammation dans l’intestin, le jeûne intermittent améliore les problèmes de
l’intestin tels que le syndrome du côlon irritable ou la maladie de Crohn.
Comme souvent, la difficulté, c’est de faire le premier pas :
Trouver la formule qui vous convient à VOUS !
Eh bien, je vais vous transmettre le conseil d’un des meilleurs spécialistes du jeûne.
Il s’agit du Dr Jason Lung, un grand médecin canadien, diplômé de l’université de Los Angeles.
Voici ce qu’il dit quand on lui demande par où commencer :
“Vous pouvez d’abord essayer de sauter le petit-déjeuner 2-3 fois par semaine et progresser
à partir de là”.
C’est simple non ?
Commencez à votre rythme, selon vos contraintes et obligations.
Voici un mini-guide pour débuter le jeûne intermittent à sa guise :
1. La Méthode 16/8
Elle consiste à jeûner tous les jours pendant 16 heures environ. La “fenêtre” où on peut manger est limitée à une fenêtre journalière de 8 heures. C’est très simple : cela revient par exemple à ne rien manger après le dîner et à sauter le petit-déjeuner. Vous pouvez boire de l'eau, du café et du thé, ce qui peut aider à réduire les niveaux de faim.
C'est probablement le moyen le plus simple et le plus "naturel" de faire un jeûne intermittent.
2. Le Régime 2 jours par semaine
On mange “normalement” 5 jours par semaine, et 2 jours par semaine, on limite son alimentation à 500 ou 600 calories. Ce régime appelé 5:2 n’a jamais été vraiment été étudié, mais les retours d’expériences de ceux qui le pratiquent sont très positifs.
3. La Méthode Stop’n’Go
C’est un peu plus difficile : cela implique de faire un jeûne de 24 heures, une ou deux fois par semaine. Par exemple, vous terminez votre dîner du lundi à 19 h 30... eh bien, vous ne mangez rien du tout avant mardi 19h30... Là encore, l’eau, le thé et le café sont autorisés.
La vraie difficulté est de tenir 24 heures d’affilée quand on n’a pas l’habitude.
4. L’Alternance.
Ca paraît facile, il suffit de jeûner un jour sur deux ! Certains s’autorisent un apport d’environ 500 calories pendant les jours de jeûne, d’autres rien du tout.
5. Quand ça vous chante.
Oui, vous pouvez aussi vous laissez porter par les circonstances et simplement sauter des repas de temps en temps.
Quand vous n'avez pas faim ou que vous avez la flemme de cuisiner !
En revanche, gardez bien en tête que quelle que soit la méthode pour laquelle vous optez, tout ça ne servira à rien si vous mangez de mauvais produits pendant les fenêtres des repas.
Veillez à toujours manger des produits de qualité, bio, frais, bien cuisinés...
Bon appétit ou bon jeûne !
À très vite.
Benoit Dauriac
Si vous n'êtes pas déjà inscrit pour recevoir La Lettre Nutri Obs, vous pouvez vous inscrire en cliquant sur ce lien :
Email délivré par : Nutri-Obs c/o Innovia - Route de Beaumont 20, 1700 Fribourg (Suisse)
Il est pratiqué depuis le IVe siècle.
Des milliards de personnes se privent plus ou moins de nourriture pendant 40 jours, comme Jésus qui aurait jeûné 40 jours dans le désert.
C’est le Carême. Attention : la plupart des pratiquants essaient juste de se priver symboliquement, en écartant les “bonnes choses”, comme les desserts, les excès, la viande...
Il reste cependant quelques églises comme l’Église copte d’Égypte, où c’est un véritable jeûne qui est pratiqué.
Un peu comme le Ramadan des musulmans, qui jeûnent eux pendant 30 jours, avec une rupture de jeûne chaque soir à la tombée de la nuit.
En réalité, la plupart des traditions religieuses observent des périodes de jeûne, régulières ou
ponctuelles : achoura chez les Juifs, jeûnes réguliers en hindouisme avec ekadashi, et des pratiques ascétiques chez les bouddhistes avec pattapiṇḍika.
Ce n’est pas un hasard.
Même au Paléolithique, il y a plus de 250 000 ans, nos ancêtres pratiquaient des « jeûnes forcés » l’hiver ou en période de disette, quand la chasse était mauvaise.
Ils ne le faisaient pas pour le plaisir ou pour la santé : ils n’avaient tout simplement pas le choix.
On a tendance à l’oublier, mais en réalité c’est l’inverse qui n’est pas normal !
Regardez la surabondance dans laquelle on vit depuis 1 siècle en Europe, c’est du jamais vu.
Il y a une profusion de nourriture et d’aliments en tous genres matin... midi... et soir... 7 jours sur 7... et 365 jours par an !
D’ailleurs, notre organisme et notre ADN n’ont pas été conçus pour ça.
Au contraire, notre ADN a été programmé pour faire face à ces moments où il n’y avait pas de nourriture.
Sauf qu’aujourd’hui, on sait que ces périodes de privations sont excellentes pour la santé.
Ses bienfaits sur la santé sont attestés par des dizaines et même des centaines d’études scientifiques.
Rien qu’en 2018, 5917 études scientifiques ont été publiées sur ce sujet !!
On sait par exemple que le jeûne stimule l’autophagie, un mécanisme incroyable qui permet au corps de fabriquer ses propres défenses.
Quand cela fonctionne bien, c’est le système autophage qui attaque tout seul les virus, qui arrive à contrer les agressions ; et surtout, l’autophagie permet au corps de faire ses “réparations” lui-même, et plus rapidement !
Ce n’est pas étonnant que le jeûne marche aussi bien contre les maladies auto-immunes.
Mais ce n’est pas tout : en cas de cancer, le fait de jeûner peut aider à la reconstitution du système digestif suite à un traitement de chimiothérapie.
Des études ont montré que le jeûne pouvait aussi réduire les effets secondaires de ces traitements très lourds ; et on pense même qu’il arrive à sensibiliser les cellules cancéreuses à la chimiothérapie. C’est-à- dire qu’elle pourrait être plus efficace grâce au jeûne !
Et puis, au quotidien, tous ceux qui ont essayé de jeûner pendant quelques jours notent des effets directs sur la santé :
On imagine qu’en arrêtant de manger, on va être tout “raplapla”...
Mais c’est tout le contraire !!
C’est fascinant : TOUT LE MONDE observe un effet quasi instantané sur la vitalité, l’énergie : c’est un peu comme si la fatigue disparaissait.
Un autre point où le jeûne est très efficace, c’est sur les problèmes de peau : quelques jours de
jeûne suffisent parfois à effacer des problèmes de peau, des boutons contre lesquels on a tout
essayé ;
le jeûne a aussi un impact très positif dans la lutte contre la dépression, les sautes d’humeur, le
stress, l’anxiété ;
Mais le problème, c’est qu’il n’est pas si facile de jeûner, surtout quand on n’est pas préparé.
Voilà pourquoi il peut être intéressant de faire des “petits jeûnes”.
Il vous arrive de jeûner... sans le savoir !!
C’est ce qu’on appelle aujourd’hui le jeûne intermittent.
Ce mot est un peu vilain et technique, mais la réalité est beaucoup plus simple.
Un peu comme Monsieur Jourdain qui fait de la prose sans le savoir, vous faites des jeûnes intermittents sans le savoir :
Quand vous avez la nausée ou mal au ventre et que vous sautez le déjeuner du midi : vous faites un jeûne de 16 heures... Pareil si le matin, vous ne prenez pas de petit-déjeuner.
Et quand vous “zappez” le dîner, parce que vous n’avez pas faim : vous faites un jeûne de 20
heures sans manger.
Cela arrive aussi quand on prend le train, et que plutôt que de manger de mauvais sandwich à
bord, vous décidez d’attendre le dîner.
Ou quand on est malade, et que pendant plusieurs jours notre système digestif réclame de lui-
même un peu de repos : on se contente alors d’une simple soupe le soir. Et c’est très bien
comme ça !
Dans tous ces cas, on ne ressent jamais la souffrance de celui qui a faim.
Et pourtant, ces “petits jeûnes” ont déjà des effets bénéfiques en mettant le foie au repos.
En imitant le “jeûne”, il déclenche certains de ses mécanismes positifs
Vous savez ce qui se passe quand on fait un “vrai” jeûne ?
En général, le premier jour de jeûne, votre organisme va puiser dans le sang tout le glucose
(glycogène) qui vient des derniers aliments que vous avez mangés.
Ensuite, votre corps n’aura pas d’autre choix que de “faire son marché” dans vos réserves.
Il va d’abord consommer les acides aminés et toutes les protéines glyquées, abîmées...
Cette phase peut durer 24 heures, le temps que cet état de “privation” soit bien intégré par le
corps.
Quelques heures plus tard, il va commencer à aller creuser dans vos réserves de graisses : et là, il va transformer vos triglycérides en corps cétoniques. C’est l’état de cétose, avec une acidité plus forte du corps.
Ce sont ces corps cétoniques qui vont devenir les “batteries” de votre corps, tout au long de votre jeûne. Pendant des jours, le corps va ensuite se nourrir de vos lipides pour éviter de trop sacrifier de protéines.
Ce sont ces réactions qui entraînent une série d’effets si positifs pour la santé,
Vous vous posez peut-être cette question :
Pourquoi jeûner alors que j’ai une alimentation SUPER saine ?
Eh bien, simplement parce que le simple fait d’arrêter de manger pendant quelques heures permet à tous vos organes digestifs de se reposer.
Le foie... L’estomac... Le pancréas... L’intestin...
Et cela, juste en espaçant un peu ses repas (rien à voir avec se priver de nourritures pendant 7 jours comme un moine bouddhiste).
Voici un aperçu des principaux bienfaits de ces jeûnes express :
1. Plusieurs études ont montré un lien entre le jeûne intermittent et un risque réduit de cancer du sein.
2. On pense que le jeûne intermittent réduit le risque de maladies cardiaques en raison de sa
capacité à abaisser les triglycérides et la pression artérielle et à augmenter le bon cholestérol.
3. Ce régime qui imite le jeûne et comporte moins de 1 000 calories par jour pendant trois jours
améliore les symptômes associés à des maladies auto-immunes telles que la sclérose en
plaques et le lupus.
4. Le jeûne intermittent aide à réduire la résistance à l'insuline et à augmenter le métabolisme, c'est l'un de mes outils préférés à recommander aux patients souffrant de problèmes de glycémie.
5. Il facilite la perte de poids en améliorant le fonctionnement de la leptine. Quand la leptine répond moins bien, le corps stocke les graisses au lieu de les utiliser. Et ne pensez pas que vous aurez faim si vous ne mangez pas. L’hormone de la faim, la ghréline, sera réduite.
6. Plusieurs études ont montré l’effet du jeûne intermittent sur les maladies dégénératives comme Alzheimer et Parkinson.
7. En réduisant l’inflammation dans l’intestin, le jeûne intermittent améliore les problèmes de
l’intestin tels que le syndrome du côlon irritable ou la maladie de Crohn.
Comme souvent, la difficulté, c’est de faire le premier pas :
Trouver la formule qui vous convient à VOUS !
Eh bien, je vais vous transmettre le conseil d’un des meilleurs spécialistes du jeûne.
Il s’agit du Dr Jason Lung, un grand médecin canadien, diplômé de l’université de Los Angeles.
Voici ce qu’il dit quand on lui demande par où commencer :
“Vous pouvez d’abord essayer de sauter le petit-déjeuner 2-3 fois par semaine et progresser
à partir de là”.
C’est simple non ?
Commencez à votre rythme, selon vos contraintes et obligations.
Voici un mini-guide pour débuter le jeûne intermittent à sa guise :
1. La Méthode 16/8
Elle consiste à jeûner tous les jours pendant 16 heures environ. La “fenêtre” où on peut manger est limitée à une fenêtre journalière de 8 heures. C’est très simple : cela revient par exemple à ne rien manger après le dîner et à sauter le petit-déjeuner. Vous pouvez boire de l'eau, du café et du thé, ce qui peut aider à réduire les niveaux de faim.
C'est probablement le moyen le plus simple et le plus "naturel" de faire un jeûne intermittent.
2. Le Régime 2 jours par semaine
On mange “normalement” 5 jours par semaine, et 2 jours par semaine, on limite son alimentation à 500 ou 600 calories. Ce régime appelé 5:2 n’a jamais été vraiment été étudié, mais les retours d’expériences de ceux qui le pratiquent sont très positifs.
3. La Méthode Stop’n’Go
C’est un peu plus difficile : cela implique de faire un jeûne de 24 heures, une ou deux fois par semaine. Par exemple, vous terminez votre dîner du lundi à 19 h 30... eh bien, vous ne mangez rien du tout avant mardi 19h30... Là encore, l’eau, le thé et le café sont autorisés.
La vraie difficulté est de tenir 24 heures d’affilée quand on n’a pas l’habitude.
4. L’Alternance.
Ca paraît facile, il suffit de jeûner un jour sur deux ! Certains s’autorisent un apport d’environ 500 calories pendant les jours de jeûne, d’autres rien du tout.
5. Quand ça vous chante.
Oui, vous pouvez aussi vous laissez porter par les circonstances et simplement sauter des repas de temps en temps.
Quand vous n'avez pas faim ou que vous avez la flemme de cuisiner !
En revanche, gardez bien en tête que quelle que soit la méthode pour laquelle vous optez, tout ça ne servira à rien si vous mangez de mauvais produits pendant les fenêtres des repas.
Veillez à toujours manger des produits de qualité, bio, frais, bien cuisinés...
Bon appétit ou bon jeûne !
À très vite.
Benoit Dauriac
Si vous n'êtes pas déjà inscrit pour recevoir La Lettre Nutri Obs, vous pouvez vous inscrire en cliquant sur ce lien :
Email délivré par : Nutri-Obs c/o Innovia - Route de Beaumont 20, 1700 Fribourg (Suisse)
N.D.L.R
Personnellement je pratique le jeûne intermittent depuis juillet 2017, soit bientôt trois ans.
Résultats : bien qu'étant depuis toujours un gros mangeur et ayant pesé jusqu'à 95 kg
(pour 1,80m, à 73 ans je pèse 73 kg ! Et je vous garantis que lors de ma période d'alimentation je me régale.
Après trois ans de pratique mon métabolisme, qui était à la dérive depuis mes cinquante ans, s'est complètement rétabli et je peux maintenant me permettre quelques libertés avec le protocole 16/8.
Et comme je pratique régulièrement le sport (marche rapide en montagne) je suis en pleine forme physique et, jusqu'à présent, je ne suis jamais malade. Depuis que j'habite en Andalousie où le climat est plus que clément je n'attrape même plus de rhumes en hiver, ce qui était ma seule faiblesse ailleurs depuis toujours.
Il faut maintenant que j'arrive à faire une journée de jeûne par semaine. J'y suis arrivé une fois sans trop de problèmes, c'est l'avantage du jeûne intermittent qui nous apprend à nous passer de manger quand on le veut, mais c'est dur pour moi de me priver quand on a une bonne santé, un poids irréprochable et un âge certain.
Néanmoins, il est sûr que si un jour je suis malade, ce qui est certain à moins que j'arrive à réaliser mon rêve le plus fou qui est de mourir en bonne santé 😏 la première des choses que je ferai sera de jeûner.
Les Russes connaissent les bienfaits du jeûne depuis très longtemps et l'appliquent, avec succès, aux cancéreux (!) En Allemagne également le jeûne est très pratiqué et dispose d'établissements spécialisés. Et d'un remboursement par la sécurité sociale !