Après la soixantaine il est très fréquent d'avoir des problèmes de mémoire. En quelques mots si vous êtes conscients de vos pertes de mémoire, ce n'est pas grave. Vous n'êtes pas atteint par l'Alzheimer.
Je vous joins (tout à la fin de cet article) un PDF intéressant du Professeur Dubois directeur de l'Institut de la Mémoire et de la maladie d’Alzheimer (IMMA), à la Pitié-Salpêtrière Hôpitaux de Paris.
Il comporte notamment trois tests permettant de dépister l'anosognosie. Je l'ai fait ; tout va bien pour moi. Et pour cause ; je passe ma journée à m'engueuler régulièrement à propos de ces petits oublis agaçants.
J'ai pour habitude de ne pas m'adresser à un médecin dès que j'ai un problème mais à en chercher moi-même la cause et à prendre les mesures qui me paraissent nécessaires quand je crois l'avoir trouvée. Cela ne me réussit pas trop mal puisqu'à 74 dans quelques jours je suis encore en excellente santé.
Je vais prendre quelques exemples.
1er exemple : les lunettes, ou les clés, que l'on passe son temps à chercher.
La cause : on ne les pose pas toujours au même endroit et après un certain âge on ne se rappelle plus où on les a posées.
Mon explication : j'ai perdu une grande partie de ce que j'appellerais la mémoire automatique, c'est-à-dire les choses que l'on fait quand on est jeune sans y penser, et de façon quasiment automatique.
Ma solution : tout d'abord s'efforcer poser les objets importants toujours au même endroit et lorsqu’on ne le peut pas, pour une raison ou pour une autre, procéder à l'opération que j'appelle « Percuter », c'est-à-dire regarder pendant 5 secondes l'endroit où on a posé ses lunettes et dire tout haut, ou dans sa tête s'il y a du monde, « Lunettes ». En ce qui me concerne c'est radical : plusieurs heures après, voire le lendemain, je me rappelle exactement où sont mes lunettes.
2ème exemple ; le verrouillage des portes de ma voiture avec la télécommande
Quand je sors de ma voiture je m'efforce de ne penser qu'à une chose : bien fermer les portes. Pour cela j'écoute attentivement le bruit caractéristique que produit le système de blocage des portes et je pense en même temps : « porte ». Depuis que j'habite en Espagne je pense même « puerta » 😉 Si je fais tout cela, je n'oublie jamais de bloquer les portières. En revanche, si je ne le fais pas, j'ai souvent un doute par la suite et je suis obligé de revenir à la voiture pour vérifier que j'ai bien fermé les portes.
Dernier exemple : je suis assis dans mon salon pour boire mon café et je m'aperçois que j'ai oublié une petite cuillère à la cuisine. Je me lève, et le temps d'arriver à la cuisine (j'ai un grand appartement) je ne sais plus ce que je suis venu chercher. Pour éviter cela, il suffit que je dise dans ma tête : « Petite cuillère » tout en me levant, et je n'aurais pas ce problème.
On le voit avec ses trois exemples le plus dur n'est pas de se rappeler, c'est de penser à faire ce qu'il faut pour se rappeler. Pour moi, ce n'est donc pas un problème de mémoire mais un problème d'attention, voire à mon âge, de concentration.
C'est évidemment une contrainte pas toujours agréable. Mais moins désagréable que le fait de se retrouver comme un imbécile à ne plus savoir ce qu'on allait faire, ou même ce qu'on a fait.
En fait ce qui importe, c'est de ne jamais oublier son âge. Ce qui n'est pas évident du tout car lorsqu'on est en excellente santé comme moi, on a tendance à oublier son âge.
En ce qui concerne mon physique, j'ai mis très longtemps à me faire à l'idée que je ne pouvais plus faire à mon âge ce que je faisais sans aucun problème quand j'étais plus jeune.
Par exemple le simple fait de se baisser pour ramasser quelque chose qu'on a fait tomber. Si je ne pense pas, quand je me baisse, à procéder lentement, à plier les genoux quand je descends, et surtout en ce qui me concerne, quand je remonte (ça s'appelle la chaise en yoga) je risque tout simplement le lumbago. J'ai fait 43 ans de moto, dont les 20 derniers en mode exclusif, et mon dos est très susceptible. À toute chose malheur est bon, car cette fragilité de mon dos a fait que j'ai pu m'habituer désormais à ne plus oublier mon âge quand je me baisse.
Il faut donc qu'en ce qui concerne ma mémoire j'arrive à faire ce que j'ai réussi à faire avec mon physique. C'est-à-dire ne jamais oublier mon âge et me concentrer chaque fois, et sur tout ce que je fais. Même et surtout, ,sur les tâches les plus ordinaires.
Ce serait épuisant pour une jeune personne mais je suis retraité depuis 14 ans maintenant et célibataire de surcroît, ce qui me donne toute latitude pour m'occuper de mes petits problèmes, et comme je l'entends.
La vieillesse est un naufrage, peut être, mais en ce qui me concerne j'essaie d'adapter chaque fois qu'il le faut ma façon de nager.
Je vous joins (tout à la fin de cet article) un PDF intéressant du Professeur Dubois directeur de l'Institut de la Mémoire et de la maladie d’Alzheimer (IMMA), à la Pitié-Salpêtrière Hôpitaux de Paris.
Il comporte notamment trois tests permettant de dépister l'anosognosie. Je l'ai fait ; tout va bien pour moi. Et pour cause ; je passe ma journée à m'engueuler régulièrement à propos de ces petits oublis agaçants.
J'ai pour habitude de ne pas m'adresser à un médecin dès que j'ai un problème mais à en chercher moi-même la cause et à prendre les mesures qui me paraissent nécessaires quand je crois l'avoir trouvée. Cela ne me réussit pas trop mal puisqu'à 74 dans quelques jours je suis encore en excellente santé.
Je vais prendre quelques exemples.
1er exemple : les lunettes, ou les clés, que l'on passe son temps à chercher.
La cause : on ne les pose pas toujours au même endroit et après un certain âge on ne se rappelle plus où on les a posées.
Mon explication : j'ai perdu une grande partie de ce que j'appellerais la mémoire automatique, c'est-à-dire les choses que l'on fait quand on est jeune sans y penser, et de façon quasiment automatique.
Ma solution : tout d'abord s'efforcer poser les objets importants toujours au même endroit et lorsqu’on ne le peut pas, pour une raison ou pour une autre, procéder à l'opération que j'appelle « Percuter », c'est-à-dire regarder pendant 5 secondes l'endroit où on a posé ses lunettes et dire tout haut, ou dans sa tête s'il y a du monde, « Lunettes ». En ce qui me concerne c'est radical : plusieurs heures après, voire le lendemain, je me rappelle exactement où sont mes lunettes.
2ème exemple ; le verrouillage des portes de ma voiture avec la télécommande
Quand je sors de ma voiture je m'efforce de ne penser qu'à une chose : bien fermer les portes. Pour cela j'écoute attentivement le bruit caractéristique que produit le système de blocage des portes et je pense en même temps : « porte ». Depuis que j'habite en Espagne je pense même « puerta » 😉 Si je fais tout cela, je n'oublie jamais de bloquer les portières. En revanche, si je ne le fais pas, j'ai souvent un doute par la suite et je suis obligé de revenir à la voiture pour vérifier que j'ai bien fermé les portes.
Dernier exemple : je suis assis dans mon salon pour boire mon café et je m'aperçois que j'ai oublié une petite cuillère à la cuisine. Je me lève, et le temps d'arriver à la cuisine (j'ai un grand appartement) je ne sais plus ce que je suis venu chercher. Pour éviter cela, il suffit que je dise dans ma tête : « Petite cuillère » tout en me levant, et je n'aurais pas ce problème.
On le voit avec ses trois exemples le plus dur n'est pas de se rappeler, c'est de penser à faire ce qu'il faut pour se rappeler. Pour moi, ce n'est donc pas un problème de mémoire mais un problème d'attention, voire à mon âge, de concentration.
C'est évidemment une contrainte pas toujours agréable. Mais moins désagréable que le fait de se retrouver comme un imbécile à ne plus savoir ce qu'on allait faire, ou même ce qu'on a fait.
En fait ce qui importe, c'est de ne jamais oublier son âge. Ce qui n'est pas évident du tout car lorsqu'on est en excellente santé comme moi, on a tendance à oublier son âge.
En ce qui concerne mon physique, j'ai mis très longtemps à me faire à l'idée que je ne pouvais plus faire à mon âge ce que je faisais sans aucun problème quand j'étais plus jeune.
Par exemple le simple fait de se baisser pour ramasser quelque chose qu'on a fait tomber. Si je ne pense pas, quand je me baisse, à procéder lentement, à plier les genoux quand je descends, et surtout en ce qui me concerne, quand je remonte (ça s'appelle la chaise en yoga) je risque tout simplement le lumbago. J'ai fait 43 ans de moto, dont les 20 derniers en mode exclusif, et mon dos est très susceptible. À toute chose malheur est bon, car cette fragilité de mon dos a fait que j'ai pu m'habituer désormais à ne plus oublier mon âge quand je me baisse.
Il faut donc qu'en ce qui concerne ma mémoire j'arrive à faire ce que j'ai réussi à faire avec mon physique. C'est-à-dire ne jamais oublier mon âge et me concentrer chaque fois, et sur tout ce que je fais. Même et surtout, ,sur les tâches les plus ordinaires.
Ce serait épuisant pour une jeune personne mais je suis retraité depuis 14 ans maintenant et célibataire de surcroît, ce qui me donne toute latitude pour m'occuper de mes petits problèmes, et comme je l'entends.
La vieillesse est un naufrage, peut être, mais en ce qui me concerne j'essaie d'adapter chaque fois qu'il le faut ma façon de nager.