image : Dall-E3
Le résumé de Claude 3, version Opus, via Perplexity.ai
La santé des Français : des progrès fragiles menacés par de fortes inégalités
Le dernier rapport de la DREES dresse un bilan contrasté de l'état de santé en France. Si l'espérance de vie continue de progresser et si certaines pathologies reculent, de profondes inégalités sociales et territoriales persistent. Avec le vieillissement de la population qui s'accélère, la hausse des maladies chroniques fait peser un risque sur la soutenabilité de notre système de santé.
Une population qui vieillit, une espérance de vie qui stagne
Avec 16% de personnes de 75 ans ou plus attendus en 2052 contre 9% aujourd'hui, le vieillissement de la population française va s'accélérer dans les prochaines décennies. Si l'espérance de vie à la naissance atteint 85,4 ans pour les femmes et 79,3 ans pour les hommes en 2021, sa progression marque le pas ces dernières années.
Bonne nouvelle cependant, l'espérance de vie sans incapacité à 65 ans augmente plus vite que l'espérance de vie à 65 ans. Entre 2009 et 2019, elle a gagné 2,1 ans chez les femmes et 1,4 an chez les hommes, contre respectivement +0,8 an et +1,2 an pour l'espérance de vie à 65 ans. Les Français vivent donc plus longtemps en bonne santé.
Mais cette évolution positive ne doit pas occulter la forte progression attendue des maladies chroniques avec l'avancée en âge. Aujourd'hui, les maladies cardiovasculaires et les cancers restent les premières causes de décès. Et ces pathologies touchent davantage les catégories modestes : à âge égal, une personne avec de faibles revenus a 2 à 3 fois plus de risques de développer un diabète ou une maladie psychiatrique qu'une personne aisée.
La crise du Covid a par ailleurs dégradé la santé mentale, surtout chez les jeunes : 22% des 15-24 ans présentaient des symptômes dépressifs fin 2020. Les tentatives de suicide des jeunes femmes ont fortement augmenté en 2021.
Des comportements à risque qui pèsent lourd
Malgré des progrès, les Français restent trop sédentaires et consomment toujours trop d'alcool, de tabac et une alimentation déséquilibrée. L'obésité concerne 14% des adultes et est plus fréquente dans les milieux modestes et certains territoires.
Le recours au dépistage des cancers est lui aussi socialement inégal. Par exemple, 24% des femmes de 50-74 ans parmi les 20% les plus aisées n'ont jamais eu de mammographie ou en ont eu une il y a plus de 2 ans, contre 39% pour les 20% les plus modestes. Dans les Outre-mer, la prévention est moins répandue, surtout à Mayotte où 85% des hommes de 50-74 ans n'ont jamais eu de dépistage du cancer colorectal, contre 47% en métropole.
Des inégalités d'accès aux soins qui se creusent
L'accessibilité aux médecins généralistes se détériore, surtout dans les zones les moins bien dotées. Les inégalités sociales et territoriales d'accès aux soins peuvent se cumuler. Ainsi, dans les zones de faible densité médicale, le risque de renoncement aux soins est accru pour les plus modestes. De même, l'accès aux unités neurovasculaires en cas d'AVC est moins fréquent pour les plus pauvres, et les différences entre riches et pauvres sont plus fortes dans les départements peu dotés en lits.
Agir tôt et cibler les plus vulnérables
Face à ces défis, il faut agir sur les déterminants sociaux et environnementaux de la santé le plus en amont possible, dès l'enfance, pour réduire les inégalités à la racine. Car celles-ci apparaissent précocement : deux fois plus d'enfants d'ouvriers que d'enfants de cadres sont en surpoids dès la maternelle. À l'adolescence, 18% sont en surpoids, dont 8% d'enfants d'ouvriers contre 3% de cadres.
Une politique de prévention renforcée et des actions ciblant les populations et territoires vulnérables s'imposent. L'enjeu : permettre à tous de vivre le plus longtemps possible en bonne santé. Un défi majeur à l'heure du vieillissement massif qui s'annonce, avec 21% des plus de 75 ans cumulant au moins trois maladies chroniques. Sans action résolue, la pression sur notre système de santé risque de devenir insoutenable.
N.D.L.R
À tout cela, il faudrait ajouter :
— L'état de plus en plus lamentable de notre système hospitalier public.
— Le ras-le-bol généralisé des personnels, surexploités, et mal payés, ils abandonnent ou vont travailler dans d'autres pays.
— Les déserts médicaux : manque de locaux et manque de praticiens.
— J'en oublie certainement.
Conclusion
Le moins qu'on puisse en conclure est qu'en France la santé publique n'est pas l'enfant chéri du néocapitalisme. Je rappelle qu'il y a simplement quelques décennies, notre système médical était parmi les meilleurs du monde.
—
Vous trouverez en fichier annexé le rapport le dossier complet de la DREES qui fait l'objet de cet article
La santé des Français : des progrès fragiles menacés par de fortes inégalités
Le dernier rapport de la DREES dresse un bilan contrasté de l'état de santé en France. Si l'espérance de vie continue de progresser et si certaines pathologies reculent, de profondes inégalités sociales et territoriales persistent. Avec le vieillissement de la population qui s'accélère, la hausse des maladies chroniques fait peser un risque sur la soutenabilité de notre système de santé.
Une population qui vieillit, une espérance de vie qui stagne
Avec 16% de personnes de 75 ans ou plus attendus en 2052 contre 9% aujourd'hui, le vieillissement de la population française va s'accélérer dans les prochaines décennies. Si l'espérance de vie à la naissance atteint 85,4 ans pour les femmes et 79,3 ans pour les hommes en 2021, sa progression marque le pas ces dernières années.
Bonne nouvelle cependant, l'espérance de vie sans incapacité à 65 ans augmente plus vite que l'espérance de vie à 65 ans. Entre 2009 et 2019, elle a gagné 2,1 ans chez les femmes et 1,4 an chez les hommes, contre respectivement +0,8 an et +1,2 an pour l'espérance de vie à 65 ans. Les Français vivent donc plus longtemps en bonne santé.
Mais cette évolution positive ne doit pas occulter la forte progression attendue des maladies chroniques avec l'avancée en âge. Aujourd'hui, les maladies cardiovasculaires et les cancers restent les premières causes de décès. Et ces pathologies touchent davantage les catégories modestes : à âge égal, une personne avec de faibles revenus a 2 à 3 fois plus de risques de développer un diabète ou une maladie psychiatrique qu'une personne aisée.
La crise du Covid a par ailleurs dégradé la santé mentale, surtout chez les jeunes : 22% des 15-24 ans présentaient des symptômes dépressifs fin 2020. Les tentatives de suicide des jeunes femmes ont fortement augmenté en 2021.
Des comportements à risque qui pèsent lourd
Malgré des progrès, les Français restent trop sédentaires et consomment toujours trop d'alcool, de tabac et une alimentation déséquilibrée. L'obésité concerne 14% des adultes et est plus fréquente dans les milieux modestes et certains territoires.
Le recours au dépistage des cancers est lui aussi socialement inégal. Par exemple, 24% des femmes de 50-74 ans parmi les 20% les plus aisées n'ont jamais eu de mammographie ou en ont eu une il y a plus de 2 ans, contre 39% pour les 20% les plus modestes. Dans les Outre-mer, la prévention est moins répandue, surtout à Mayotte où 85% des hommes de 50-74 ans n'ont jamais eu de dépistage du cancer colorectal, contre 47% en métropole.
Des inégalités d'accès aux soins qui se creusent
L'accessibilité aux médecins généralistes se détériore, surtout dans les zones les moins bien dotées. Les inégalités sociales et territoriales d'accès aux soins peuvent se cumuler. Ainsi, dans les zones de faible densité médicale, le risque de renoncement aux soins est accru pour les plus modestes. De même, l'accès aux unités neurovasculaires en cas d'AVC est moins fréquent pour les plus pauvres, et les différences entre riches et pauvres sont plus fortes dans les départements peu dotés en lits.
Agir tôt et cibler les plus vulnérables
Face à ces défis, il faut agir sur les déterminants sociaux et environnementaux de la santé le plus en amont possible, dès l'enfance, pour réduire les inégalités à la racine. Car celles-ci apparaissent précocement : deux fois plus d'enfants d'ouvriers que d'enfants de cadres sont en surpoids dès la maternelle. À l'adolescence, 18% sont en surpoids, dont 8% d'enfants d'ouvriers contre 3% de cadres.
Une politique de prévention renforcée et des actions ciblant les populations et territoires vulnérables s'imposent. L'enjeu : permettre à tous de vivre le plus longtemps possible en bonne santé. Un défi majeur à l'heure du vieillissement massif qui s'annonce, avec 21% des plus de 75 ans cumulant au moins trois maladies chroniques. Sans action résolue, la pression sur notre système de santé risque de devenir insoutenable.
N.D.L.R
À tout cela, il faudrait ajouter :
— L'état de plus en plus lamentable de notre système hospitalier public.
— Le ras-le-bol généralisé des personnels, surexploités, et mal payés, ils abandonnent ou vont travailler dans d'autres pays.
— Les déserts médicaux : manque de locaux et manque de praticiens.
— J'en oublie certainement.
Conclusion
Le moins qu'on puisse en conclure est qu'en France la santé publique n'est pas l'enfant chéri du néocapitalisme. Je rappelle qu'il y a simplement quelques décennies, notre système médical était parmi les meilleurs du monde.
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Vous trouverez en fichier annexé le rapport le dossier complet de la DREES qui fait l'objet de cet article