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WEB SIDE STORIES

«L'avenir n'est plus ce qu'il était» [Paul Valéry]



À 76 ans depuis quelques jours, quelques réflexions sur ma vie.

Depuis 25 ans je vis seul, très heureux, avec Internet, mes livres audio et ma musique : 18 h/24.



À 76 ans depuis quelques jours, quelques réflexions sur ma vie.
D’après les statistiques, le célibataire que je suis, qui a travaillé 26 ans Outremer quand il était en activité, qui vit depuis 2009 dans des pays dont il ne parle pas la langue (Thaïlande : 7 ans, Crète : 2 ans et Andalousie: bientôt 5 ans) sans pratiquement aucune vie sociale (en Espagne, la Covid pendant 3 ans n’a rien arrangé) devrait être mort depuis longtemps.

Pourtant j’ai été, jusqu’à ce jour en tout cas, en parfaite santé, avec une vitalité singulière, et sans jamais voir les docteurs.

J’ai été marié deux fois durant 15 ans, j’ai eu deux fois deux enfants et je suis célibataire depuis 25 ans.

En dépit du fameux dicton, je n’ai jamais envisagé une troisième expérience conjugale. Mes deux échecs m’ont appris une chose : je ne suis pas fait pour la cohabitation. Je fais partie, pour mon bonheur, de ces très rares hommes parfaitement capables d'être très heureux tout seuls. Comme disait Sacha Guitry :«  la plupart des hommes n’ont que ce qu’ils méritent, les autres sont célibataires. »

Bien entendu, avec les années, mon aptitude à la solitude n’a fait que se fortifier. Même les femmes de ménage, je ne supporte plus. La façon qu’elles ont toutes de marquer leur territoire, alors qu’en principe c’est le mien, m'insupporte au plus haut point. Je viens d'acheter un aspirateur-laveur robot (Roborock S7) qui fait un super boulot dans mon appartement de 150 m2, lequel me coûte 680 euros par mois seulement (entièrement meublé avec garage au sous-sol) et en Andalousie parce que c'est très beau, et beaucoup moins cher qu'en France. Même par temps d'inflation, comme en ce moment.

Cela ne veut pas dire que je n'aime pas ou plus les femmes. Mais, d'après mon expérience personnelle, elles ont un défaut rédhibitoire : en cohabitation, elles sont beaucoup trop possessives quand elles vous aiment. Et très chiantes quand elles ne vous aiment plus.

À cet égard, j'ai une théorie, qui vaut ce qu'elle vaut, mais c'est la mienne. En cohabitation, et de plus en plus en vieillissant, les femmes nous tuent ; soit par amour ; elles nous enferment dans un cocon délicieux, mais mortifère ; soit par la haine ou/et le mépris.

Le fait que je refuse la cohabitation ne veut pas dire que je n'ai plus de vie sexuelle. Tous les problèmes ont une solution : il suffit de la chercher. Concernant le sexualité, j'ai cherché sur Internet comment éprouver des orgasmes puissants, à plus de 70 ans et sans femme. Et j'ai trouvé. Pour plus de détails, visitez la rubrique Sexualité de ce site. Les articles sur ce sujet sont nombreux et bien entendu, très suivis.

Concernant le stress, depuis le début de la pandémie, je n'écoute plus jamais les bulletins d'information radio et je ne regarde plus autre chose que les documentaires sur les chaînes télé. Ma préférée étant Arte. Sinon, la télé me sert essentiellement à visionner des films ou des docs sur Molotov.tv, ou des choses intéressantes sur YouTube.

Je cherche les informations sur Internet et je les croise. Puis j'écris un article sur ce sujet avec mes observations personnelles, qui sont parfois plus longues que l'article lui-même. J'ai un site Internet depuis 22 ans, où j'écris tous les jours sur ce qui me plaît et ce qui ne me plait pas. Je me force à publier un article par jour, soit sept articles pour ma lettre de distribution hebdomadaire. Et, ce, depuis des années. Gérer un site Internet, surtout en abordant les sujets les plus divers, comme je le fais, c’est excellent pour les neurones.

Depuis 2008, j'ai en outre deux pages sur Facebook avec plus de 3 000 amis virtuels et des milliers de personnes qui me suivent. Je n'évoque pas dans mes posts mes petits bobos, mais, comme sur mon site Internet, uniquement ce qui me plaît et ce qui ne me plait pas. J'ai beaucoup de likes et très peu de contradicteurs. Au demeurant, si ces derniers deviennent pénibles, je les bloque. Comme sur mon site Internet. C'est l'avantage des amis virtuels, quand ils ne deviennent plus du tout vos amis. C'est beaucoup plus difficile à faire avec des amis en chair et en os.

Je fais du sport tous les jours : exercices au tapis de sol le matin, et marche rapide entre 3 et 7 km, où l'après-midi, vélo électrique, mais en appuyant très fort sur les pédales. Je le précise car avec les vélos électriques on peut, si l'on veut, ne pas appuyer du tout sur les pédales et les transformer en mobylette. En revanche, plus vous appuyez sur les pédales, en utilisant au mieux les 21 vitesses de vos trois plateaux, plus vous faites du sport, et plus longtemps dure la batterie.

À mon âge, je suis très rarement fatigué : je me lève tôt et je me couche tard, rarement avant minuit, sans jamais m'ennuyer. Je voyage le plus souvent possible.

Parce que la vieillesse en bonne santé est beaucoup plus amusante que la jeunesse, lorsque l'on n'a aucune expérience de la vie, et la plupart du temps, pas ou peu d'argent.

Selon les statistiques, la solitude en général et le célibat en particulier seraient beaucoup plus mortifères que la vie à deux et en société.

Comme d'habitude, cela dépend des individus.

Pour ceux qui comme moi ont appris toute leur vie à ne compter que sur eux-mêmes pour être heureux (nous ne sommes pas nombreux dans ce cas, il faut bien le dire) la vie en solitaire, combinée en ce qui me concerne à l'hyperactivité dans le monde virtuel (cela peut aussi être autre chose pour certains, comme : la lecture, le bricolage, etc) me permettent de profiter de mes dernières années dans d'excellentes conditions.

Je n'ai absolument pas peur de la mort. J'ai tout fait dans ma vie, jusqu'aujourd'hui, pour profiter de ma vie au maximum. Je peux mourir demain, il y a peu de choses dont je me suis privé, et encore moins que je puisse regretter.

Une observation que je trouve importante : quand on vieillit, évitons la nostalgie comme la peste.

J'ai personnellement un grand avantage sur la plupart des gens âgés ; je ne vis jamais dans les souvenirs, mais toujours dans le présent et le futur immédiat.

De la même façon que depuis 60 ans, j'ai appris à mon cerveau à ne plus regarder les publicités (voir mon article : À bas la pub, sur ce site) je lui ai également appris à ne pas se complaire dans les souvenirs. Surtout les bons souvenirs. Et pour les mauvais souvenirs, uniquement ce qu'il faut pour ne pas recommencer deux fois la même erreur.

La nostalgie, ça fait vieillir, et cela peut même vous tuer.

Le bonheur, comme la bonne santé (hors accidents et génétique) ne sont pas des dons du ciel, mais doivent être une préoccupation, voire un travail, de tous les instants, suivis le plus rapidement possible de ce qu'il faut faire pour y parvenir.

Pour être en bonne santé, tout le monde aujourd'hui sait ce qu'il faut faire, et surtout ne pas faire. Si on ne le fait pas ou si on continue à le faire, ce n'est plus en méconnaissance de cause.

Pour le bonheur, il peut être très différent selon les individus.

Certains ne peuvent s'accomplir qu'avec et par les autres. Avec toutes les joies, mais également les déceptions que cela peut comporter.

D'autres au contraire peuvent s'accomplir que par, et uniquement avec eux-mêmes. il y a aussi des déconvenues mais on ne peut s'en prendre qu'à soi-même. C'est plus facile et moins dangereux que de s'en prendre aux autres.

Faut-il préciser que ces deux types ne sont pas les plus fréquents ?

En effet, tous les autres ne se posent jamais ce genre de questions :
  • ils ne vivent pas, ils survivent en attendant la mort.
  • ils ne pensent jamais, ils regardent la télé, ou ils se noient sur Internet.
  • Ils ont peur de la mort, bien sûr, parce qu'ils sont quand même vaguement conscients que s'ils meurent demain ils auront sans doute raté beaucoup de choses.

J'ai bâti toute ma vie sur deux principes :

Pour la santé :
Ne jamais arrêter de bouger surtout si cela fait mal, ce qui est le cas quand on vieillit. Les (bons) médecins le répètent à l'envi : avec l'âge, les articulations ont tendance à s’ankyloser, les muscles à fondre. Il ne faut surtout pas en profiter pour rester lâchement le cul dans un fauteuil, devant sa télé ou son ordinateur. Il faut au contraire continuer à bouger. C'est en bougeant que vos articulations vont rester fonctionnelles. C'est en les sollicitant que vos muscles continueront à se développer jusqu'à un âge très avancé. À mon âge, mes biceps, mes mollets, mon dos et mes pectoraux ne sont toujours pas aux abonnés absents. Et chaque fois que je monte un escalier, c'est en petites foulées et pas poussivement et dans la douleur.

Pour le bonheur, j'applique deux principes :
Ne fais pas aux autres ce que tu ne voudrais pas que l'on te fasse. Si tout le monde appliquait ce principe, très simple et quasiment instinctif, la vie en société serait beaucoup plus agréable et le monde en général irait beaucoup mieux.

Et le très vieux « Connais toi toi-même» de Socrate. C'est le principe vital le plus important. Avant de chercher à connaître les autres, ce qui est impossible, vous serez toujours surpris, même après 20 ans de mariage ou 30 ans d'amitié, il faut apprendre à se connaître soi-même. Ce qui n'est pas si facile puisque beaucoup de gens passent leur vie à se tromper sur eux-même. C'est donc un apprentissage de tous les instants qui peut souvent s'avérer douloureux, mais plus que nécessaire, vital.

Ce principe doit évidemment avoir un corrélat indispensable, et ce n'est pas là non plus le plus facile : il faut adapter sa vie à ce que l'on est vraiment. Là aussi, c'est un travail difficile et de tous les instants : la plupart du temps il faut reconnaître que l’on n’a pas les moyens de ses ambitions. Et en tenir compte.

Si, comme moi, vous découvrez après deux mariages et deux enfants à chaque fois, que même si vos deux épouses y étaient quand même pour quelque chose, le vrai responsable, c'était vous-même qui n'étiez absolument pas fait pour la vie à deux.

En tirer les conséquences, c'est-à dire apprendre à vivre seul après 30 ans de mariage, ne fut pas évident du tout. Mais après quelques années de galère je suis arrivé à vivre seul tout en étant parfaitement heureux. Et cela dure depuis 25 ans.

Et durera jusqu'à ma mort car je mets tout en œuvre, tous les jours, pour que mon bonheur actuel dure le plus longtemps possible.

Si demain je tombe gravement malade et que je deviens, horreur suprême pour moi, invalide et dépendant, j'ai envisagé depuis longtemps de mettre moi-même fin à mes souffrances. On trouve pour cela plein de solutions définitives sur Internet.

Bien sûr, la maladie d'Alzheimer pourrait m'empêcher de prendre une part active dans ma mort. Mais, je me connais tellement bien depuis maintenant plus de 75 ans que je pense que je la détecterais avant les médecins. Et que j'en tirerais moi-même les conséquences. Car, il n'y a rien de plus horrible à envisager pour moi que la mort à l'hôpital, psychiatrique ou autre, ou en EHPAD.

C'est aussi pourquoi en ce moment j'apprends, à l'aide d'une application Android, une troisième langue étrangère. Après l'anglais et l'allemand ; l'espagnol. J'ai donc, avec ce site Internet qui m'occupe tous les jours et mon apprentissage journalier de l'espagnol, tout loisir de tester journellement l'état de mon cerveau. Pour l’instant, mon application d’Espagnol me répète quasiment quotidiennement, que j’ai toujours l’esprit vif. Et que ma prononciation, puisque maintenant les applications sont aussi capables de la juger, est meilleure que celle de 90% des gens qui apprennent l’espagnol.

Même s'il m'arrive d'avoir parfois quelques problèmes d'attention, ce qui est normal pur un homme de mon âge, je peux constater chaque jour que lorsque je me concentré mon cerveau fonctionne encore. Certes moins vite que par le passé, mais encore correctement.

Pour revenir à ma mort (vous noterez le "ma" à la place du "la") si je le peux, j'aimerais bien trouver une fin hors du commun et la mettre en scène. J'aimerais bien aussi une mort à la suite de laquelle mon corps disparaîtrait complètement et sans laisser de traces. Pour éviter à mes enfants les soucis et les frais de mes obsèques. Et ne pas enrichir ceux qui vivent, grassement, de la mort des autres. Pour ce qui est de mon héritage, il n'y en aura pas, je n'ai jamais été du genre à thésoriser, et je ne vais pas commencer maintenant.

Par conséquent, la mort ne m'effraie pas et je m'amuse souvent à imaginer ce que je pourrais en faire, quand le moment sera venu.

Si on tente de réfléchir sur la mort, ce qui devient fréquent lorsqu'on s’en rapproche un peu plus tous les jours, on se rend compte très vite que la mort est impensable pour l’être humain. C’est le comble de l'absurde. Par définition, on ne peut pas regretter d’être mort. Ce sera l'affaire des autres, éventuellement, mais pour le mort, la question est définitivement close.

Tout ce que l'on peut éventuellement regretter avant de mourir, c’est la vie. Il faut donc, tant que l’on est vivant, faire tous les jours, comme si c'était le dernier.

Bien sûr, lorsqu'on est jeune, c’est impossible, mais lorsqu’on est vieux cela devrait être plus facile. Sauf, bien sûr, si on a la fâcheuse impression que l’on a raté sa vie. C’est pour cela qu’il faut s’occuper, la plupart du temps, seul, et le plus tôt possible, de vivre la meilleure vie possible, compte tenu de ce que l’on est vraiment.

Penser à la mort n’est donc pas une occupation morbide mais un excellent moyen de faire du mieux possible avec ce sur quoi l’on a généralement le plus de pouvoir : sa propre vie.

Le drame de beaucoup de gens c’est qu’ils croient au hasard, au destin, et autres fariboles, au lieu de se concentrer sur ce qu’ils pourraient faire, au quotidien, pour laisser le moins de place possible aux aléas de leur vie.

En ce qui me concerne, lorsque je regarde ma vie passée, je peux me rendre compte que tout ce qui m’est arrivé au cours des 75 dernières années n’a rien à voir avec le hasard et tout avec ma volonté.

J’écrirai un autre article de ce genre sur ma vie passée où je détaillerai les principaux axes de ma vie et où j'expliquerai comment je m’y suis pris pour faire de ma vie l'expérience la plus agréable possible.






Mardi 6 Décembre 2022

Lu 510 fois


1.Posté par Phil le 12/12/2022 07:14
Ah mais quel bel article ! Dans la pure ligne de celui que j'ai lu une fois sur ton blog et qui a aussi (un peu) changé ma vie : "la vieillesse est un naufrage sauf si on s'empêcher de couler" publié il y a quasi 10 ans si je ne me trompe.

Bravo pour cette vie bien remplie et particulièrement sur le paragraphe sur nos femelles humaines 😆 Effectivement elles nous tuent à petit feu. Quand je vois les personnes âgées autour de moi ... je plains vraiment les petits vieux qui subissent ça à la fin de leur vie.

Long vie et prospérité Guy

2.Posté par René le 13/12/2022 06:28
Bonjour Guy.
Super article. Vous donnez à réfléchir.
Belle journée
René

3.Posté par Jean-Luc le 16/12/2022 14:26
Salut Guy,
"J’écrirai un autre article de ce genre sur ma vie passée où je détaillerai les principaux axes de ma vie et où j'expliquerai comment je m’y suis pris pour faire de ma vie l'expérience la plus agréable possible."
Pourquoi n'écrirais-tu pas un livre, papier ou virtuel ?

4.Posté par Guy DERIDET le 31/12/2022 12:44
Je vous remercie, pour vos encouragements

5.Posté par Guy DERIDET le 20/01/2023 11:07
# Jean-Luc
J'y songe depuis longtemps, mais si je me lançais dans cette entreprise, comme je n'aime pas faire les choses à moitié, je devrais sacrifier ce site et beaucoup de mes autres activités. Jusqu'à présent, je n'en ai pas eu le courage. Peut-être quand je ne pourrai plus bouger, mais encore penser…

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