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«L'avenir n'est plus ce qu'il était» [Paul Valéry]



Sous les grands mots, l'uranium !

Deux articles différents qui nous éclairent, s'il en était besoin, sur les vraies raisons de la guerre de la France au Mali. Bien entendu vous n'entendrez jamais cette version dans les médias traditionnels. Comme toujours, il faut chercher sur Internet pour trouver une autre vérité. Qui, à mon avis, est beaucoup plus plausible que l'officielle.



Sous les grands mots, l'uranium !
War for uranium, par Superno


“Décidément, dès qu’il y a une guerre, vous y êtes !”

Ça, c’est un collègue belge qui me vanne.

Le Belge a au moins l’avantage sur le Français lambda de moins subir la propagande inouïe qui s’est abattue sur nous depuis ce week-end et le déclenchement soudain d’une guerre totalement inattendue au … Mali. Et donc de pouvoir s’étonner spontanément de ce zèle étrange à voler au secours des Maliens.

On pouvait penser François Hollande moins con que son prédécesseur, après tout il avait conclu à l’inutilité de la présence française en Afghanistan.

Mais manifestement non.

Pourtant, la dernière opération dans le genre, en Libye, aurait dû imposer la prudence. Elle avait démarré de la même manière, sur la seule décision de Sarkozy et de son impayable conseiller en géopolitique d’opérette, BHL. La vérité sur les dessous de cette opération n’est d’ailleurs toujours pas connue, et le lien éventuel entre le sauvage assassinat de Kadhafi et le supposé financement de la campagne de Sarkozy en 2007 n’a pas été éclairci. On ne sait même pas s’il le sera un jour.

Une chose est sûre, ce sont des islamistes qui ont pris le pouvoir en Libye, pas sûr que ce fût le but de l’opération. Autre certitude, ce sont bien les armes et les pick-ups libyens qui se retrouvent au Mali. Comme quoi la guerre est une chose bien trop sérieuse pour être confiée à des présidents de la république.

La France est exsangue, la France est en faillite, la France n’arrive plus à payer ses fonctionnaires ni ses prestations sociales, la France augmente ses impôts et invente des taxes abracadabrantesques. Mais la France trouve toujours le moyen d’envoyer une armada d’engins de mort dans les endroits les plus improbables.

Hollandreou s’en va-t-en guerre!

Et le plus sidérant, c’est que non seulement l’UMP ne lui vole pas dans les plumes, mais au contraire approuve l’opération. Tous comme les “centristes”, le FHaine… Presque la même unanimité qu’à Notre-Dame-des-Landes. C’est sûr, ça pose moins de questions que le mariage homo ! À se demander à quoi ça sert de voter, ils sont quasiment tous d’accord. Seuls quelques écolos et membres du Front de Gauche osent timidement émettre des doutes et poser des questions.

Ben oui, quoi, poser des questions. Quoi de plus normal alors que les médias ne déversent plus qu’un long ruban de sirop, que les chaînes d’info ont ressorti les logos façon “guerre du golfe”, scénarisant cette saloperie de guerre à coup d’euphémismes et de néologismes (les fameuses “frappes” plus convenables qu’un “bombardement”), un défilé d’experts péremptoires interrogés par des Pujadas ravis d’enfiler treillis et rangers qui racontent tous cette histoire hallucinante de la France généreuse qui envoie son armée lutter contre les vilains méchants terroristes islamistes et défendre nos amis maliens…

Une fable comme même La Fontaine n’aurait pas osé la raconter. Une histoire où tout sonne tellement faux qu’elle ne tromperait pas un gamin de 6 ans.

Rappelons qu’en France “nos amis Maliens” sont davantage des pestiférés. Stigmatisés comme noirs, comme musulmans, comme pauvres Ils sont sans-papiers, SDF, putes, mal-logés, ou s’ils ont de la chance, femmes de ménage, éboueurs ou ouvriers du bâtiment. Les femmes sont excisées, et certaines perpétuent cette coutume pittoresque sur notre territoire. Ils font partie de ces zétrangers, de ces zassistés, qu’une part croissante de nos compatriotes renverrait volontiers dans leur pays. D’ailleurs chaque année, des charters les y ramènent contre leur gré par centaines. Et ça ne date pas d’hier…

Leur pays, le Mali, dont une grande partie est constituée de sable, était surtout connu au siècle dernier pour être le terrain de jeu des “petits Rommel®”, des “500 connards sur la ligne de départ”® du Paris-Dakar, avant justement que les islamistes ne sifflent la fin de la partie et les envoient jouer ailleurs.

Que notre président, et la quasi-totalité de la clique politique qui guigne sa place veuillent spontanément et de manière parfaitement désintéressée venir en aide aux Maliens menacés par de vilains islamistes, l’histoire sonne donc complètement faux. Et elle pose une nouvelle fois la question de la représentativité de cette classe politique totalement déconnectée : qui peut croire que 100% ou presque de nos concitoyens approuvent avec enthousiasme cette nouvelle et coûteuse aventure guerrière mystérieuse et rocambolesque ?

Et puis réfléchissez 5 minutes : la France, puissance déclinante, ne peut pas prendre en charge toute la misère du monde. Comme disait Coluche, “la misère du monde n’est pas de dimension humaine : y’en a trop de misère”. Je veux bien croire que par son passé glorieux, la France, pays des Droits de l’Homme, patrie des Lumières, ait davantage vocation que, disons l’Ouzbékistan, à voler au secours des peuples outragés. Mais par où commencer ? La misère, elle est partout ! Dès lors que l’on quitte les pays occidentaux, ce ne sont plus que guerres, dictatures, famines, viols, épidémies, esclavage… Dans certains pays africains, les morts se comptent par millions (pour donner un ordre de grandeur, le conflit quotidiennement médiatisé entre Israël et la Palestine n’a fait “que” 100 000 morts en plus de 60 ans… Au Rwanda, 800 000 en l’espace de quelques mois en 1994. En 6 ans, entre 1998 et 2004, 4 millions (4 000 000) de morts en République “Démocratique” du Congo. D’ailleurs, la guerre s’y poursuit (tapez voir “Kivu” sur votre moteur de recherche préféré) sans susciter plus que ça de mobilisation et les viols y sont quasi-généralisés.
Hou hou, Hollande, on fait quoi pour tout ça ? Rien ?

Mieux, ou pire. Entre 10 et 15% de l’humanité souffre de la faim, et entre 15 et 20 000 personnes, principalement des enfants, en meurent TOUS LES JOURS. Oui oui, TOUS LES JOURS. Autant de victimes en 5 jours qu’en 60 ans de conflit Israélo-Palestinien.
Hou hou, Hollande, on fait quoi ? Rien ? Pourtant il n’y a même pas besoin d’avions Rafale ou d’hélicoptères Tigre : 30 milliards par an suffiraient. Oh, on ne les mettrait pas tous seuls (même si on en donne presque le double pour payer les prétendus intérêts des banksters), mais NOUS, LA FRANCE, grâce à notre diplomatie hors pair, on ne serait pas longs à trouver des alliés dans ce noble combat. Au final, tous les pays riches donneraient quelques milliards, et le problème serait réglé. Non ? Ben non, alors.

Ah oui, mais nous on aide le Mali. Tous seuls ou presque. Pourquoi le Mali ? Bah…

Les omniprésents experts en géopolitique nous font des analyses d’une profondeur et d’une subtilité qui avoisinent celles de Tintin au Congo. Alors y’a d’un côté les vilains terroristes islamistes qui font rien qu’à violer les femmes et couper les mains des voleurs, et de l’autre les gentils Maliens “normaux” qui sont persécutés alors même qu’ils n’aspirent qu’à acheter des iPADs et bouffer au McDo, et que donc la France, dans son immense magnanimité, vient aider. Les télés filment les gentils maliens qui agitent leurs drapeaux français en criant “Merci Hollande !”. C’est beau.

Peu importe dans ces conditions que l’on mélange des terroristes islamistes venus d’Algérie avec des Touaregs qui après tout sont chez eux depuis des siècles, et qui commencent à en avoir marre des manifestations de l’impérialisme cupide : non non, tout ça, ce sont des “terroristes”. De la chair à missile Hot. Rappelons que le mot “terroriste” est bien pratique pour disqualifier celui dont on veut se débarrasser. C’était ainsi que les occupants allemands appelaient ceux que nous considérons comme de glorieux résistants…
Peu importe que l’analyse visant à projeter sur l’habitant du Mali le comportement, le mode de vie et les sentiments d’un habitant de Neuilly soit assez peu pertinente mais tout à fait généralisée. Christophe Barbier qui parle du Mali, c’est un peu une poule qui expliquerait la fission nucléaire…

Peu importe que la situation dure depuis des années, que le pouvoir local soit impuissant et corrompu, que le pays soit sucé par le FMI et la Banque Mondiale dans l’indifférence générale, tellement affaibli qu’il ne peut plus rien.

Peu importe que la décision d’intervention ait été prise unilatéralement et brutalement, sans concertation, sans l’ONU, sans l’Europe. Ah oui, tiens, à quoi sert l’Europe sinon à délocaliser des usines françaises en Europe de l’Est et à localiser des routiers d’Europe de l’Est sur les routes françaises ?

(Pardon, on me signale que la Belgique fournit une aide logistique. Sans doute un ouvre-boîte et des pinces à vélo…)
D’où vient donc ce subit empressement à traquer de l’islamiste dans le désert malien ? Je n’ai pas de réponse péremptoire, mais tout de même des pistes sérieuses.

Rappel des faits :

Mai 2012 : Hollande est élu de justesse Président de la République devant un Sarkozy qui vient pourtant de boucler le quinquennat le plus calamiteux de la Ve République.

Il est surnommé “Flanby”, “Mollande”, “Hollandouille” ou “Capitaine de pédalo”. De surcroît  il nomme un incapable rétrograde à Matignon.

Juillet 2012 : Hollande jette le masque et devient Hollandréou : contrairement à toutes ses promesses, il fait allégeance à la finance et aux ouiouistes en signant le traité Merkozy, condamnant la France à la ruine de son secteur public et à des années d’austérité, de chômage et de récession. D’autant qu’il continue à dilapider des dizaines de milliards d’argent public en cadeaux pour le patronat.
Décembre 2012 : personne, pas même les plus naïfs, ne croit plus à ses capacités de redresser la France. Hollandréou n’a pas d’autorité, et n’est même pas fichu de mettre de l’ordre dans son gouvernement, qui se couche devant Mittal. Incapable de renoncer au projet grotesque de Notre-Dame-des-Landes. Le quinquennat s’annonce comme une longue chute vers l’abîme, faite de déroutes électorales et de records d’impopularité.

Janvier 2013 : Hollandréou, président prétendument de “Gauche”, entérine un accord qui autorise les baisses de salaires, la mobilité forcée, supprime la protection des accords de branche et rapproche encore le statut des salariés français de l’esclavage. Par ailleurs, sa seule mesure de “gauche”, le mariage homosexuel, est massivement contestée dans la rue par les grenouilles de bénitier.

Mais Hollandréou a trouvé comment balayer toute cette adversité : il va changer son image. Les pubeux font leur retour à l’Elysée, et Sérillon est chargé de coacher le falot pour le faire briller.

Et pour cela, quoi de mieux qu’une bonne guerre, hein ? C’est un classique du dessin animé. Lorsqu’on veut détourner l’attention de quelqu’un d’un endroit gênant, on montre le ciel en criant “regarde !” : “Tiens, ne regarde pas la misère économique, ne regarde pas mes trahisons, ne regarde pas le MEDEF qui nous encule, regarde comme je vais niquer les terroristes islamistes avec mes Rafale ! Ils sont beaux, mes Rafale !”

Il paraît que les Français, dans l’adversité, se rassemblent naturellement derrière leur chef. D’autant que les inévitables victimes, militaires ou otages sacrifiés, offriront des images frappantes de Hollande Le Grand, prenant son air de circonstance devant des cercueils revêtus de drapeaux français, impeccablement rangés dans la cour des Invalides. Il aime ça, Hollandréou : c’est comme ça qu’il se sent président.

Autre argument, comme on l’a vu en Libye, les scènes de guerre, abondamment relayées sur les écrans, sont une espèce de show-room grandeur nature, susceptibles de booster les ventes de nos chers marchands de canon Dassault, Lagardère et consorts. C’est tout bon pour notre commerce extérieur!

Ce n’est pas la presse qui va se plaindre, au contraire : la guerre, c’est du caviar pour les chaînes d’info continue, qui tartinent du bullshit entre deux tunnels de pub, et ce sont des records de ventes pour les journaux. Si jamais un disciple de Mérah se mettait à faire des siennes sur le territoire français, ce serait l’extase assurée.

Mais tout ça, ce n’est que du bonus. Car la principale raison, elle n’est pas très reluisante, mais c’est la raison d’État : l’uranium. La France exploite des mines d’uranium au Niger (en passe de devenir le deuxième producteur mondial) dans le désert du Sahel, notamment à Arlit. Mieux, Areva se prépare à exploiter une nouvelle mine, la deuxième plus grande au monde, celle d’Imouraren, toujours au Niger, à quelques dizaines de kilomètres d’Arlit. Or ces derniers temps, les islamistes d’AQMI et les Touaregs de Ansar Dine commencent sérieusement à emmerder Areva, et font courir un risque sérieux pour notre approvisionnement en uranium. Vous savez, ce que nos politiciens les plus cyniques appellent “notre indépendance énergétique“ ! Rappelez-vous les sept employés ou sous-traitants d’Aréva, enlevés à Arlit en septembre 2010. Quatre sont encore détenus, que Hollande vient au passage d’abandonner à leur triste sort.

Rappel : malgré les gesticulations de Hollandréou, 75% de l’électricité française provient de nos 58 réacteurs nucléaires. Et 40% de l’uranium qui les alimente vient du Niger, où Areva le pille depuis plusieurs dizaines d’années. Imaginez un peu que ces enturbanés arrivent à couper l’approvisionnement ! La production française risquerait mécaniquement de chuter de 30%, plongeant en cette période hivernale le pays dans le noir et dans le froid.

Je ne détiens pas nécessairement la vérité, dans ce genre d’histoires le principal reste souvent dissimulé au grand public. Mais ces hypothèses me semblent infiniment plus crédibles que les fariboles officielles.

Et à ma connaissance le seul qui ait publié quelque chose dans ce sens est Stéphane Lhomme, militant écolo et antinucléaire, qui a écrit ceci. À noter que cet article a été publié un moment aujourd’hui sur Mediapart, mais qu’il semble en avoir été retiré…

En tout cas, la démocratie est mise à mal, le peuple n’a pas son mot à dire, il devra subir et payer, quel qu’en soit le prix, qui s’annonce par ailleurs salé. La presse se montre égale à elle-même, c’est à dire lamentable.

La routine, quoi…

Superno

Sous les grands mots, l'uranium !
Une guerre au Mali et de l’uranium au Niger, des islamistes très utiles!!!

par Stéphane Lhomme
Directeur de l’Observatoire du nucléaire

IRIB-Le 11 janvier 2013, l’armée française est intervenue au Mali à la suite de mouvements, vers Bamako, de groupes armés islamistes. Depuis des mois, ces derniers tiennent tout le nord du Mali et se seraient enhardis au point, nous dit-on, de vouloir occuper l’ensemble du pays.

Personne ne niera que ces groupes soient composés d’horribles individus qui, sous prétexte de convictions "religieuses", battent toute personne dont le comportement ne leur plait pas, coupent les mains des voleurs (réels ou supposés), exécutent - en particulier des femmes - pour des broutilles ou même pour rien.

Pour autant, de la même façon qu’au moment de l’intervention militaire contre Kadhafi en Libye, il est insupportable de se retrouver sommé de soutenir une intervention militaire déployée. par ceux qui sont largement responsables de la gravité de la situation.
Qui plus est, qui peut vraiment croire qu’il s’agit d’une opération "pour la démocratie au Mali" ? Cela fait des décennies qu’elle est bafouée dans ce pays par des régimes corrompus. largement soutenus par la France. Alors, pourquoi cette subite urgence "démocratique" ?

De même, qui croira qu’il s’agit de "sécuriser la région" ? En réalité, il s’agit de sécuriser. l’approvisionnement des centrales nucléaires françaises en uranium : ce dernier est en effet extrait dans les mines du nord du Niger, zone désertique seulement séparée du Mali. par une ligne sur les cartes géographiques.

A ce propos, on soulignera l’extrême perversité des ex-puissances coloniales qui ont jadis tracé des frontières absurdes, faisant fi de l’implantation des populations, et créant des pays aux contours bien curieux : le Niger et le Mali sont tous les deux en forme de sablier, une partie sud-ouest contenant la capitale, totalement excentrée et éloignée d’une immense partie nord-est, principalement désertique.
C’est ainsi que, pendant 40 ans, Areva (auparavant la Cogéma) a pu s’accaparer en toute tranquillité l’uranium nigérien dans ces mines situées à 500 kilomètres de la capitale et du fragile "pouvoir" politique nigérien.

Ces dernières années, des groupes armés se sont organisés dans cette région : des Touaregs, dépités d’être méprisés, déplacés, spoliés. Et des groupes plus ou moins islamistes, certains issus des anciens GIA qui ont semé la terreur en Algérie, d’autres contrôlés par Kadhafi, et autonomisés suite à la disparition de ce dernier.

Des salariés d’Areva, cadres dans les sociétés d’extraction de l’uranium, ont été enlevés en septembre 2010 au Niger, transférés au Mali et retenus depuis. Puis, le 7 janvier 2011, deux jeunes français ont à leur tour été enlevés au Niger.

L’Observatoire du nucléaire a été une des rares voix à dénoncer (*) l’opération militaire immédiatement lancée par les autorités françaises. Ces dernières avaient en effet, de toute évidence, décidé de châtier coûte que coûte les preneurs d’otages, quitte à ce que cela se termine dramatiquement pour les deux jeunes otages. qui ont effectivement été tués dans l’opération.

Ces deux jeunes ne travaillaient pas pour l’extraction de l’uranium mais, c’est évident, l’idée était de décourager d’éventuelles prochaines actions contre des salariés d’Areva.

Depuis, les mouvements Touaregs laïques et progressistes ont été marginalisés, en particulier par la montée en force du groupe salafiste Ansar Dine. Puissant et lourdement armé, ce dernier s’est allié à AQMI (Al Qaeda au Maghreb Islamique), faisant courir un risque de plus en plus évident pour les activités françaises d’extraction de l’uranium au nord du Niger.

La France a soutenu avec la plus grande constance les gouvernements corrompus qui se sont succédé au Mali, aboutissant à un délitement total de l’État. C’est probablement cet effondrement qui a amené les groupes islamistes à s’enhardir et à avancer vers Bamako.

De même, la France a maintenu depuis 40 ans le pouvoir du Niger dans un état de faiblesse et de dépendance par rapport à l’ancienne puissance coloniale et son entreprise d’extraction de l’uranium, la Cogéma devenue Areva. Alors que les dirigeants nigériens essaient tant bien que mal de contrôler ce que fait Areva, la France reprend totalement la main avec son intervention militaire.

Les récents mouvements des groupes islamistes n’ont effectivement fait que précipiter l’intervention militaire française qui était en préparation. Il s’agit indéniablement un coup de force néocolonial, même si les formes ont été mises avec un opportun appel à l’aide du Président par intérim du Mali, dont la légitimité est nulle puisqu’il est en place suite à un coup d’État qui a eu lieu 22 mars 2012.
Précisons à nouveau que nous n’accordons pas le moindre crédit aux dangereux fondamentalistes qui sont aussi des trafiquants de drogue et d’armes et n’hésitent pas à blesser et tuer.

Par contre, nous refusons la fable de l’intervention militaire "pour la démocratie". Ce prétexte a déjà beaucoup servi, en particulier lorsque les USA ont voulu mettre la main sur des réserves pétrolières, et le voilà encore de mise parce que la France veut assurer l’approvisionnement en uranium de ses réacteurs nucléaires. Notons d’ailleurs que, à 27 000 euros l’heure de vol d’un Rafale, le tarif réel du courant d’origine nucléaire est encore plus lourd que ce que l’on pouvait craindre...

En conclusion, il est une nouvelle fois démontré que l’atome, et la raison d’Etat qui l’entoure, ne nuit pas seulement à l’environnement et aux êtres vivants mais aussi à la démocratie.

Stéphane Lhomme

N.D.L.R

En résumé, les deux vraies raisons de l'intervention française au Mali sont :

  • Sécuriser l’approvisionnement des centrales nucléaires françaises en uranium

  • Transformer Flamby en chef de guerre

Le problème c'est que contrairement à Lybie (l'alibi ?) la France se retrouve seule face aux jihadistes. De plus, il ne s'agit pas seulement de frappes aériennes, autrefois appelées bombardements quand la langue de bois n'était pas aussi développée: l'envoi des troupes au sol a commencé. Et ce n'est évidemment pas avec 750 hommes que l'on va régler le problème. Enfin, il parait que la France n'a plus d'argent et l'heure de vol du Rafale est à 28 000 euros !

Je rappelle que la dernière fois que nous avons fait la guerre, seuls, dans cette région du monde, elle a duré longtemps, nous y avons perdu beaucoup de jeunes français, et nous l’avons perdue.

Comme nous avons perdu l'Indochine, et comme les américains ont perdu le Vietnam, et n'ont pas gagné l'Irak et l'Afghanistan.

Pour toutes ces raisons voir un président, en principe de gauche, se lancer, dans la période de crise que nous subissons, dans une aventure aussi hasardeuse pour sauver la filière nucléaire qu'il avait promis de réduire, et pour redorer son image, quelle pitié.

La droite française était la plus bête du monde, la gauche française est partie pour être la plus pourrie du monde.

Et tout cela, bien sûr, pour aider la démocratie en Afrique. Quelle indécence !

Mercredi 16 Janvier 2013

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