Image Krea.ai : la liberté baillonnée
Plusieurs émissions écolos de France Inter, dont « La Terre au carré », disparaîtront à la prochaine rentrée ou seront transformées. Moins de luttes, plus de science : la radio prend un virage qui ne plaît pas à tous.
Le lien vers l'article de Reporterre
N.D.L.R
Moins de luttes, plus de science, serait le nouveau crédo de France Inter ?
Cela me rappelle fâcheusement la récente crise sanitaire. On a pu voir ce que cela donnait d'invoquer « la science » dans une période difficile de pandémie. Surtout quand les politiques prétendent diriger les scientifiques et alors qu'il s'agissait d'affronter un nouveau virus. Les vrais scientifiques ont été sommés de se taire et les faux scientifiques ont envahi les plateaux de télévision, 24 heures sur 24.
La science n'existe pas : il existe des scientifiques qui passent leur vie à échanger et à discuter sur des sujets qui sont souvent polémiques. De ces discussions finit par naitre une vérité scientifique sur laquelle la majorité des scientifiques finissent, ou pas, par s'accorder. De plus, il peut arriver qu'une vérité scientifique soit parfois remise en question et finisse par être abandonnée.
Rien à voir avec ce qui s'est passé dans notre pays pendant plus de deux ans.
La science, c'est la contraire absolu de la doxa, dont la définition est : Ensemble des opinions reçues sans discussion, comme évidentes, dans une civilisation donnée.
Mais, revenons à l'article de Reporterre.
« France Inter au tempo de Bolloré » écrit Reporterre ; tout est dit. France Inter n'est plus du tout une radio impertinente. Après sept ans de Macron, rien d'étonnant. Il est même miraculeux que cette station compte encore quelques humoristes.
Comme beaucoup de personnes de ma génération (je suis né en 1946) j'écoutais France Inter depuis toujours et j'adorais son ton impertinent.
Depuis la crise sanitaire de la covid, je n'écoute plus du tout les informations de France Inter. C'est pourtant le premier journal de France, paraît-il, mais, j'ai préféré, et je continue, aller chercher les informations sur le NET. Où j'ai pu découvrir que France Inter, et beaucoup d'autres, ne nous informaient plus, mais ne faisaient que répéter ce que Micron et son gouvernement souhaitaient faire entendre.
De plus, France Inter c'est aussi une « radio de vieux », comme on doit dire sur les radios de jeunes, et les personnes âgées sont rarement de gauche ou impertinentes en vieillissant. Et, encore moins rebelles.
En virant largement à droite, la direction de France Inter ne prend pas beaucoup de risques.
Les boomers et anciens soixante-huitards ont dépassé les 75 ans et, fatalement, leur nombre ne pourra que décroitre. Pour autant, les radios concurrentes pour ce secteur des plus de 50 ans ne sont pas légion, à part Radio Bleu. Une station qui, je présume, car bien qu'ayant 78 ans, je ne l'ai jamais fréquentée, ne doit pas être un exemple d'impertinence ou de wokisme.
Les retraités restés vraiment de gauche, même ayant « fait » Mai 68, ne sont pas très nombreux. Beaucoup ont, comme on dit, le cœur à gauche, mais le portefeuille à droite.
Enfin, les effets néfastes de plus en plus désastreux du dérèglement climatique, qui effraie beaucoup les jeunes et on les comprend et un peu moins les moins jeunes, c'est évident, ne vont cesser de s'amplifier à l'avenir. Ce qui entraînera, je l'ai souvent écrit ici, des réactions très autoritaires… des autorités.
Il se trouve que de nos jours, les mêmes autorités, qui manquent singulièrement d'efficacité concernant la lutte contre le dérèglement climatique, ne manquent pas en revanche de moyens pour étouffer dans l'œuf toute contestation. On a pu le constater avec la crise sociale des retraites en France. Et, beaucoup d'autres mouvements sociaux d'envergure depuis des décennies.
Pour toutes ces raisons, je pense que s'il est normal et salutaire de pratiquer un humour parfois caustique, «la bollorisation» croissante de notre pays me parait aussi inévitable que le dérèglement climatique.
Nous pouvons, nous devons, retarder cette droitisation incompatible par nature avec l'humour (qui est toujours une remise en question), mais nous ne pourrons l'empêcher.
Nos dirigeants, depuis un certain temps, sont inefficaces dans beaucoup de domaines, on peut quotidiennement le constater.
C'est pourquoi nous pouvons être sûrs que, de la même façon qu'ils ont toujours préféré changer les mots que changer les choses, ils choisiront de plus en plus de nous faire taire plutôt que de prendre les mesures qui pourraient améliorer le sort des générations futures.
Et, dans les circonstances difficiles, les premières victimes sont toujours l'humour. Et, donc, la liberté.
Vous trouverez en fichier PDF joint à cet article le résumé de l'article de Reporterre par Claude 3 version opus
Le lien vers l'article de Reporterre
N.D.L.R
Moins de luttes, plus de science, serait le nouveau crédo de France Inter ?
Cela me rappelle fâcheusement la récente crise sanitaire. On a pu voir ce que cela donnait d'invoquer « la science » dans une période difficile de pandémie. Surtout quand les politiques prétendent diriger les scientifiques et alors qu'il s'agissait d'affronter un nouveau virus. Les vrais scientifiques ont été sommés de se taire et les faux scientifiques ont envahi les plateaux de télévision, 24 heures sur 24.
La science n'existe pas : il existe des scientifiques qui passent leur vie à échanger et à discuter sur des sujets qui sont souvent polémiques. De ces discussions finit par naitre une vérité scientifique sur laquelle la majorité des scientifiques finissent, ou pas, par s'accorder. De plus, il peut arriver qu'une vérité scientifique soit parfois remise en question et finisse par être abandonnée.
Rien à voir avec ce qui s'est passé dans notre pays pendant plus de deux ans.
La science, c'est la contraire absolu de la doxa, dont la définition est : Ensemble des opinions reçues sans discussion, comme évidentes, dans une civilisation donnée.
Mais, revenons à l'article de Reporterre.
« France Inter au tempo de Bolloré » écrit Reporterre ; tout est dit. France Inter n'est plus du tout une radio impertinente. Après sept ans de Macron, rien d'étonnant. Il est même miraculeux que cette station compte encore quelques humoristes.
Comme beaucoup de personnes de ma génération (je suis né en 1946) j'écoutais France Inter depuis toujours et j'adorais son ton impertinent.
Depuis la crise sanitaire de la covid, je n'écoute plus du tout les informations de France Inter. C'est pourtant le premier journal de France, paraît-il, mais, j'ai préféré, et je continue, aller chercher les informations sur le NET. Où j'ai pu découvrir que France Inter, et beaucoup d'autres, ne nous informaient plus, mais ne faisaient que répéter ce que Micron et son gouvernement souhaitaient faire entendre.
De plus, France Inter c'est aussi une « radio de vieux », comme on doit dire sur les radios de jeunes, et les personnes âgées sont rarement de gauche ou impertinentes en vieillissant. Et, encore moins rebelles.
En virant largement à droite, la direction de France Inter ne prend pas beaucoup de risques.
Les boomers et anciens soixante-huitards ont dépassé les 75 ans et, fatalement, leur nombre ne pourra que décroitre. Pour autant, les radios concurrentes pour ce secteur des plus de 50 ans ne sont pas légion, à part Radio Bleu. Une station qui, je présume, car bien qu'ayant 78 ans, je ne l'ai jamais fréquentée, ne doit pas être un exemple d'impertinence ou de wokisme.
Les retraités restés vraiment de gauche, même ayant « fait » Mai 68, ne sont pas très nombreux. Beaucoup ont, comme on dit, le cœur à gauche, mais le portefeuille à droite.
Enfin, les effets néfastes de plus en plus désastreux du dérèglement climatique, qui effraie beaucoup les jeunes et on les comprend et un peu moins les moins jeunes, c'est évident, ne vont cesser de s'amplifier à l'avenir. Ce qui entraînera, je l'ai souvent écrit ici, des réactions très autoritaires… des autorités.
Il se trouve que de nos jours, les mêmes autorités, qui manquent singulièrement d'efficacité concernant la lutte contre le dérèglement climatique, ne manquent pas en revanche de moyens pour étouffer dans l'œuf toute contestation. On a pu le constater avec la crise sociale des retraites en France. Et, beaucoup d'autres mouvements sociaux d'envergure depuis des décennies.
Pour toutes ces raisons, je pense que s'il est normal et salutaire de pratiquer un humour parfois caustique, «la bollorisation» croissante de notre pays me parait aussi inévitable que le dérèglement climatique.
Nous pouvons, nous devons, retarder cette droitisation incompatible par nature avec l'humour (qui est toujours une remise en question), mais nous ne pourrons l'empêcher.
Nos dirigeants, depuis un certain temps, sont inefficaces dans beaucoup de domaines, on peut quotidiennement le constater.
C'est pourquoi nous pouvons être sûrs que, de la même façon qu'ils ont toujours préféré changer les mots que changer les choses, ils choisiront de plus en plus de nous faire taire plutôt que de prendre les mesures qui pourraient améliorer le sort des générations futures.
Et, dans les circonstances difficiles, les premières victimes sont toujours l'humour. Et, donc, la liberté.
Vous trouverez en fichier PDF joint à cet article le résumé de l'article de Reporterre par Claude 3 version opus