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Un an de "nettoyage social" avant les Jeux olympiques de Paris 2024

Paris 2024 : « Le nettoyage social est gravé dans l'ADN des Jeux», dénoncent des associations face à des évacuations de camps de sans-abri.



©Dessin Hédrich pour Présence
©Dessin Hédrich pour Présence

La préfecture d'Île-de-France souligne un travail « d'accompagnement », alors que des associations pointent un « nettoyage social » à quelques jours des Jeux olympiques.
Source France Info
 

Un deuxième article de la rubrique Vrai ou faux, de FranceInfo précise que 14 000 personnes ont été évacuées de mars 2023 à juillet 2024
 

Tous les J.O font cela, depuis des décennies. Mais, ce n’est pas une excuse !
 

Le collectif Le revers de la médaille et plusieurs associations et collectifs, ont établi un rapport de plus de 30 MO sur ce problème en France, avant les J.O de Paris.
Vous trouverez ce rapport ici : 
 

J’ai demandé à l’I.A Sonnet 3.5 d’établir un “compréhensive summary” (résumé complet) de ce copieux rapport. Que voici !
 

1. Augmentation des expulsions de lieux de vie informels en Île-de-France
 

Le nombre d'expulsions de lieux de vie informels a augmenté, passant de 121 en 2021-2022 à 138 en 2023-2024. Ces expulsions ont concerné 12 545 personnes, soit une hausse de 38,5 % par rapport à l'année précédente. On constate une dégradation des conditions d'expulsion, avec moins de diagnostics sociaux préalables et moins de propositions d'hébergement. L'utilisation d'arrêtés d'évacuation, permettant des expulsions rapides, s'est multipliée.
 

2. Accélération des évacuations de campements de personnes exilées
 

Le rythme des évacuations de campements de personnes exilées s'est nettement accéléré, avec 16 opérations en 4 mois fin 2023 et 26 opérations dans les 5 premiers mois de 2024. Cette accélération semble liée à l'approche des Jeux olympiques. Les autorités ont modifié leur mode opératoire, passant d'évacuations massives à une approche de « mise à l'abri en continu» via des maraudes, mais toujours avec l'objectif d'éloigner les personnes de l'Île-de-France.
 

3. Mise en place des SAS régionaux comme principal outil d'éloignement
 

Les Structures d'Accueil et de Soutien (SAS) régionales, créées en mars 2023, sont devenues le principal outil pour éloigner les personnes exilées de l'Île-de-France. Ces structures temporaires, situées dans d'autres régions, accueillent les personnes pour une durée maximale de trois semaines avant de les orienter vers d'autres dispositifs. Cependant, les solutions proposées sont souvent inadaptées et non pérennes, conduisant de nombreuses personnes à se retrouver de nouveau à la rue.
 

4. Expulsions systématiques des squats occupés par des personnes exilées
 

En un an, 10 lieux de vie majeurs occupés par des personnes exilées ont été expulsés, déplaçant près de 2000 personnes. Ces expulsions visent à disperser les communautés exilées et à les éloigner des sites olympiques et touristiques. Elles s'inscrivent dans une stratégie plus large de « nettoyage social » en vue des Jeux olympiques, rendant plus difficile l'existence de lieux alternatifs et de solidarité.
 

5. Impact sur les personnes isolées à la rue
 

Malgré l'annonce de 274 places d'hébergement supplémentaires à Paris pour les personnes isolées à la rue dans les périmètres olympiques, cette mesure semble largement sous-estimée. De plus, on constate une multiplication des évictions illégales de personnes installées dans l'espace public, sans base légale ni proposition d'hébergement, perturbant le travail social et aggravant la situation des personnes concernées.
 

6. Insuffisance de l'offre d'hébergement en Île-de-France
 

L'offre d'hébergement en Île-de-France est largement insuffisante face aux besoins. On constate une saturation des dispositifs existants et une augmentation du nombre de personnes sans-abri. Les principes d'inconditionnalité de l'accueil et de continuité de la prise en charge sont bafoués, avec une priorisation des demandes d'hébergement qui exclut de nombreuses personnes vulnérables.
 

7. Dégradation des conditions d'expulsion des lieux de vie informels
 

Les expulsions de lieux de vie informels se font dans des conditions de plus en plus dégradées. On constate une diminution des diagnostics sociaux préalables, passant de 65,3 % en 2021-2022 à seulement 27,5 % en 2023-2024. Les propositions d'hébergement lors des expulsions sont également en baisse, passant de 64,3 % à 35,3 % sur la même période.
 

8. Utilisation croissante des arrêtés d'évacuation
 

On observe une forte augmentation de l'utilisation des arrêtés d'évacuation pour expulser rapidement les lieux de vie informels. Ces arrêtés, qui représentent 40,3 % des fondements légaux des expulsions en 2023-2024, permettent des expulsions rapides, mais offrent peu de garanties pour les droits des personnes concernées.
 

9. Impact des J.O.P sur les politiques d'expulsion
 

L'approche des Jeux olympiques et Paralympiques (J.O.P) semble agir comme un accélérateur des politiques d'expulsion et d'éloignement des personnes précaires. Les autorités cherchent à « nettoyer » l'espace public et à éloigner les populations jugées indésirables des sites olympiques et touristiques.
 

10. Mise en place d'un système de délocalisation des personnes exilées
 

Avec la création des SAS régionaux, les autorités ont mis en place un système visant à éloigner systématiquement les personnes exilées de l'Île-de-France. Ce dispositif, bien que présenté comme une solution d'hébergement, s'apparente davantage à un outil de gestion des flux migratoires et de contrôle des personnes exilées.
 

11. Atteintes aux droits des personnes exilées
 

Le rapport met en lumière de nombreuses atteintes aux droits des personnes exilées, notamment dans le cadre des expulsions et des orientations vers les SAS. On constate un manque de respect des procédures légales, des expulsions sans préavis ni solutions adaptées, et une pression accrue sur les personnes pour qu'elles quittent l'Île-de-France.
 

12. Impact sur les travailleur·ses du sexe et les victimes de traite des êtres humains
 

Le rapport souligne une augmentation des contrôles et des pressions policières contre les travailleur·ses du sexe et les victimes de traite des êtres humains, particulièrement dans le Bois de Vincennes et à Belleville. Ces opérations s'inscrivent dans la logique de « nettoyage social » liée aux J.O.P.
 

13. Remise en cause du principe d'inconditionnalité de l'accueil
 

La mise en place des SAS et les nouvelles politiques d'hébergement remettent en question le principe d'inconditionnalité de l'accueil en hébergement d'urgence. L'accès à l'hébergement est de plus en plus conditionné à la situation administrative des personnes, au détriment de l'évaluation de leurs besoins sociaux et de leurs vulnérabilités.
 

14. Manque de solutions pérennes et adaptées
 

Le rapport souligne le manque de solutions d'hébergement pérennes et adaptées pour les personnes expulsées ou orientées vers les SAS. Les orientations proposées sont souvent de courte durée et ne permettent pas une véritable stabilisation des personnes, conduisant à un retour fréquent à la rue.
 

15. Impact sur le travail social et associatif
 

Les politiques d'expulsion et d'éloignement ont un impact négatif sur le travail social et associatif. Les expulsions répétées et le manque de solutions adaptées perturbent le suivi des personnes et rendent plus difficile le travail d'accompagnement social à long terme.
 

N.D.L.R
 

Faut-il souligner que ce revers de la médaille n’a rien de reluisant ? 
 

Faut-il rappeler que lors de son allocution de vœux de 2017 (la première année de son premier mandat) Micron a bien promis qu'il ne voulait plus de SDF lors de ses vœux à la fin de l'année 2017 ?
 

Est-il admissible qu’en 2024, dans un pays (encore) riche comme le nôtre, des milliers de personnes
« vivent » dans la rue ?

 

Alors, gagner des médailles, c’est bien, mais éradiquer les aberrations précédentes serait beaucoup mieux.   
 

On peut aussi penser que compte tenu d'énormes problèmes économiques qui nous menacent à court terme, notre pays ne sera plus du tout une terre d’accueil. Ce qui ne manquera pas de ravir au moins un tiers de notre population.
 

N.B
 

Le rapport occupant plus de 30 mégas, je l’ai converti avec Google Docs en un fichier texte de
…. 174 kilos ! Claude Sonnet 3.5 n’a eu aucun problème pour le résumer de façon approfondie en un temps record.

 

Ce qui veut dire que, dans certaines conditions, les I.A sont désormais capables de traiter très facilement et efficacement des fichiers très importants. 

 
 

Un an de "nettoyage social" avant les Jeux olympiques de Paris 2024

Jeudi 15 Août 2024

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