Depuis quelques mois on assiste à l'étalement incessant dans les médias d'une information lancinante : le déficit des hôpitaux. La comptabilité analytique, ce pistolet libéral sur la tempe de la démocratie, démontre tous les jours que notre système de santé est un gouffre financier et qu'il faut se résigner à sa dégradation. Sous entendus, à sa prochaine disparition.
Il est pour le moins étrange que cette notion de déficit s'applique à la santé alors qu'il n'en est jamais question pour d'autres domaines publics pourtant fort coûteux. Avons nous déjà entendu parler du déficit de l'armée ?
Connaissons nous les chiffres désastreux de notre défense nationale ?
Nous bassine-t-on avec la rentabilité des sous marins nucléaires, ?
Depuis quand la défense nationale doit elle être rentable sinon elle serait menacée de fermeture ?
Nos ministres viennent ils à la télévision nous informer que les dépenses de la police étant supérieures à ses recettes il va falloir fermer plusieurs services du ministère de l'intérieur ?
Prenons le Sénat, une des institutions les plus coûteuses de la république. Est il menacé de fermeture parce qu'éminemment non rentable ?
Non, n’est ce pas ? Et pourtant l'ineffable Douste Blazy, anesthésiste dans le civil et dans le public, nous affirme sereinement que la gestion d'un hôpital doit être simple comme celle d'une entreprise.
Mais si tous les services publics étaient rentables à quoi servirait l'impôt ?
Quand les médecins deviennent les vendeurs et les promoteurs des actes chirurgicaux les plus rentables, quand les infirmières sont des gestionnaires commerciales chargées d'acheter le matériel le moins cher, on n'est plus dans le service public on est dans le Mac Donald médical.
Le devoir de solidarité qui en principe s’impose à tous, sauf aux nécessiteux, à savoir l'impôt est détourné de son but. Au lieu de servir les malades il est censé dégager de la marge. Mais de la marge pour qui ? pourquoi ? A qui peut bien servir la dégradation de l'hôpital public ?
Aux cliniques privées bien sûr.
Or, un service public est géré par un administrateur et non un chef d'entreprise. Un administrateur est garant du bon fonctionnement l'hôpital. Contrairement au gestionnaire qui lui est garant d'une rentabilité.
Parler de déficit des hôpitaux c'est parler d'une rupture du pacte entre les administrateurs et les administrés. C'est une tricherie comptable car à l'hôpital on est un usager et pas un client. Il y a autant de différences entre un usager et un client qu'entre un électeur et un actionnaire.
Mais il est bien possible que ceux qui dénoncent le déficit de l'hôpital caressent le rêve, de moins en moins secret de transformer la république en société anonyme.
NDLR : Tout ce qui précède peut être également appliqué aux autres services publics de notre pays et notamment à l'éducation où les chefs d'établissement commencent furieusement à ressembler à des chefs d'entreprise.
Il est pour le moins étrange que cette notion de déficit s'applique à la santé alors qu'il n'en est jamais question pour d'autres domaines publics pourtant fort coûteux. Avons nous déjà entendu parler du déficit de l'armée ?
Connaissons nous les chiffres désastreux de notre défense nationale ?
Nous bassine-t-on avec la rentabilité des sous marins nucléaires, ?
Depuis quand la défense nationale doit elle être rentable sinon elle serait menacée de fermeture ?
Nos ministres viennent ils à la télévision nous informer que les dépenses de la police étant supérieures à ses recettes il va falloir fermer plusieurs services du ministère de l'intérieur ?
Prenons le Sénat, une des institutions les plus coûteuses de la république. Est il menacé de fermeture parce qu'éminemment non rentable ?
Non, n’est ce pas ? Et pourtant l'ineffable Douste Blazy, anesthésiste dans le civil et dans le public, nous affirme sereinement que la gestion d'un hôpital doit être simple comme celle d'une entreprise.
Mais si tous les services publics étaient rentables à quoi servirait l'impôt ?
Quand les médecins deviennent les vendeurs et les promoteurs des actes chirurgicaux les plus rentables, quand les infirmières sont des gestionnaires commerciales chargées d'acheter le matériel le moins cher, on n'est plus dans le service public on est dans le Mac Donald médical.
Le devoir de solidarité qui en principe s’impose à tous, sauf aux nécessiteux, à savoir l'impôt est détourné de son but. Au lieu de servir les malades il est censé dégager de la marge. Mais de la marge pour qui ? pourquoi ? A qui peut bien servir la dégradation de l'hôpital public ?
Aux cliniques privées bien sûr.
Or, un service public est géré par un administrateur et non un chef d'entreprise. Un administrateur est garant du bon fonctionnement l'hôpital. Contrairement au gestionnaire qui lui est garant d'une rentabilité.
Parler de déficit des hôpitaux c'est parler d'une rupture du pacte entre les administrateurs et les administrés. C'est une tricherie comptable car à l'hôpital on est un usager et pas un client. Il y a autant de différences entre un usager et un client qu'entre un électeur et un actionnaire.
Mais il est bien possible que ceux qui dénoncent le déficit de l'hôpital caressent le rêve, de moins en moins secret de transformer la république en société anonyme.
NDLR : Tout ce qui précède peut être également appliqué aux autres services publics de notre pays et notamment à l'éducation où les chefs d'établissement commencent furieusement à ressembler à des chefs d'entreprise.