«Si on en parlait ? »
Le Royaume-Uni s'engage vers une réforme radicale de son système bancaire
C'est un document de 365 pages qui appelle à déclencher une petite révolution au pays de la City. Après quatorze mois de travail, la commission indépendante dirigée par l'économiste John Vickers a remis lundi 12 septembre un rapport attendu. Commandé par le gouvernement britannique pour qu'un scénario de la crise financière de 2008 ne se reproduise pas, il recommande un changement radical du fonctionnement des banques.
La principale mesure proposée est une séparation claire entre les activités traditionnelles de la banque de détail et les opérations d'investissement pour que les risques encourus avec ces dernières n'impactent pas les dépôts des particuliers. Chacune des entités se verrait dotée d'un conseil d'administration.
L'objectif de ces mesures est d'éviter de mettre en péril l'économie nationale, comme ce fut le cas en 2008. Le gouvernement britannique avait alors fini par nationaliser Royal Bank of Scotland et Lloyds Banking Group, qui abritent près de la moitié des dépôts britanniques. Coût de l'opération : 70 milliards d'euros.
Cette réforme vise notamment à éviter un nouveau sauvetage des banques aux frais des contribuables. "Les gouvernements doivent cesser de financer les banques", a déclaré ce lundi en conférence de presse Martin Wolfe, membre de cette commission.
RENFORCER LES FONDS PROPRES
L'autre mesure phare de ce rapport est une hausse significative du taux de fonds propres exigé des banques. La commission fixe le taux minimum de fonds propres à 10 % de ses actifs, soit près de deux fois plus que le taux d'avant la crise de 2008. C'est également davantage que les 7 % prévus dans le projet de réforme bancaire mondial "Bâle III", également soutenu par cette commission. Cette réforme qui fait grincer des dents à la City vise à mettre en avant la responsabilité des banques. Ces dernières seraient ainsi plus à même d'assumer les risques, évitant le recours à l'Etat en cas de problème.
Décriées par les mastodontes bancaires (qui ont mené des opérations de lobbying agressif pour contrer cette réforme), les propositions de la commission Vickers ont été favorablement accueillies par le gouvernement, mais aussi par l'opposition.
Interrogé sur la BBC Radio, M. Vickers a estimé que la réforme coûterait chaque année entre 4,6 et 8,1 milliards d'euros aux banques britanniques, qui auront notamment besoin de mobiliser des capitaux supplémentaires. Le gouvernement du Royaume-Uni, par l'intermédiaire du ministre des finances George Osborne, a déclaré soutenir cette réforme, dont l'application "prendra du temps". Il s'est engagé à l'inscrire dans la loi d'ici 2015 et à la mettre en œuvre d'ici 2019, en même temps que la mise en application de "Bâle III", dont le comité est chargé de définir les normes de solvabilité des banques internationales.
N.D.L.R
C'est quand même un comble. Les anglais, apôtres fervents du libéralisme à tout crin, pays de la "city" : l'emblème du libéralisme avancé et une des plus fortes places financières du monde, se décident enfin à faire en sorte que les Etats et donc les particuliers dont les états ne sont, en principe, que les émanations, ne paient plus les erreurs des banksters. Et nous, comme beaucoup d'autres en Europe, on continue à regarder ailleurs, en faisant de grands moulinets, mais sans jamais faire avancer le schmilblic.
Ceci, aussi bien à droite, ça peut se comprendre, qu'à gauche, c'est déjà plus bizarre.
Conclusion : le lobby financier de la City de Londres est beaucoup mois efficace que celui qui sévit en France. Ou bien les politiques anglais sont moins sensibles aux lobbies que les politiques français.
Ce qui me parait plus probable.
J'ose espérer qu'aux prochaines élections les français se feront un devoir de faire comprendre à leurs hommes politiques que le lobby qu'il faut écouter, c'est celui des français.
C'est un document de 365 pages qui appelle à déclencher une petite révolution au pays de la City. Après quatorze mois de travail, la commission indépendante dirigée par l'économiste John Vickers a remis lundi 12 septembre un rapport attendu. Commandé par le gouvernement britannique pour qu'un scénario de la crise financière de 2008 ne se reproduise pas, il recommande un changement radical du fonctionnement des banques.
La principale mesure proposée est une séparation claire entre les activités traditionnelles de la banque de détail et les opérations d'investissement pour que les risques encourus avec ces dernières n'impactent pas les dépôts des particuliers. Chacune des entités se verrait dotée d'un conseil d'administration.
L'objectif de ces mesures est d'éviter de mettre en péril l'économie nationale, comme ce fut le cas en 2008. Le gouvernement britannique avait alors fini par nationaliser Royal Bank of Scotland et Lloyds Banking Group, qui abritent près de la moitié des dépôts britanniques. Coût de l'opération : 70 milliards d'euros.
Cette réforme vise notamment à éviter un nouveau sauvetage des banques aux frais des contribuables. "Les gouvernements doivent cesser de financer les banques", a déclaré ce lundi en conférence de presse Martin Wolfe, membre de cette commission.
RENFORCER LES FONDS PROPRES
L'autre mesure phare de ce rapport est une hausse significative du taux de fonds propres exigé des banques. La commission fixe le taux minimum de fonds propres à 10 % de ses actifs, soit près de deux fois plus que le taux d'avant la crise de 2008. C'est également davantage que les 7 % prévus dans le projet de réforme bancaire mondial "Bâle III", également soutenu par cette commission. Cette réforme qui fait grincer des dents à la City vise à mettre en avant la responsabilité des banques. Ces dernières seraient ainsi plus à même d'assumer les risques, évitant le recours à l'Etat en cas de problème.
Décriées par les mastodontes bancaires (qui ont mené des opérations de lobbying agressif pour contrer cette réforme), les propositions de la commission Vickers ont été favorablement accueillies par le gouvernement, mais aussi par l'opposition.
Interrogé sur la BBC Radio, M. Vickers a estimé que la réforme coûterait chaque année entre 4,6 et 8,1 milliards d'euros aux banques britanniques, qui auront notamment besoin de mobiliser des capitaux supplémentaires. Le gouvernement du Royaume-Uni, par l'intermédiaire du ministre des finances George Osborne, a déclaré soutenir cette réforme, dont l'application "prendra du temps". Il s'est engagé à l'inscrire dans la loi d'ici 2015 et à la mettre en œuvre d'ici 2019, en même temps que la mise en application de "Bâle III", dont le comité est chargé de définir les normes de solvabilité des banques internationales.
N.D.L.R
C'est quand même un comble. Les anglais, apôtres fervents du libéralisme à tout crin, pays de la "city" : l'emblème du libéralisme avancé et une des plus fortes places financières du monde, se décident enfin à faire en sorte que les Etats et donc les particuliers dont les états ne sont, en principe, que les émanations, ne paient plus les erreurs des banksters. Et nous, comme beaucoup d'autres en Europe, on continue à regarder ailleurs, en faisant de grands moulinets, mais sans jamais faire avancer le schmilblic.
Ceci, aussi bien à droite, ça peut se comprendre, qu'à gauche, c'est déjà plus bizarre.
Conclusion : le lobby financier de la City de Londres est beaucoup mois efficace que celui qui sévit en France. Ou bien les politiques anglais sont moins sensibles aux lobbies que les politiques français.
Ce qui me parait plus probable.
J'ose espérer qu'aux prochaines élections les français se feront un devoir de faire comprendre à leurs hommes politiques que le lobby qu'il faut écouter, c'est celui des français.
Tant qu'on est sur les banksters. Un petit relevé des slogans qu'ils nous infligent.
A la lumière des évènements récents et passés, c'est d'une cocasserie sinistre.
Je n'aimerais pas travailler en ce moment dans le service communication d'une banque...
Société Générale : «Si on en parlait ? »
Banque Nationale De Paris - Paribas : «La banque d'un monde que change - La banque d'un monde qui bouge -Parlons d'avenir »
Sofinco : «Construisons vos rêves »
La Poste : «On a tous à y gagner - »
Cortal Et E-Cortal : «Vous n'êtes plus à l'abri de devenir riche »
Finaref : «Toute la famille en profite »
CIC : «Parce que le monde bouge»
ING Direct : «Là où votre argent est heureux »
A mon avis, pour nous prendre autant pour des cons, il faut vraiment que la situation soit encore plus grave qu'on ne le pense.
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Je n'aimerais pas travailler en ce moment dans le service communication d'une banque...
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A mon avis, pour nous prendre autant pour des cons, il faut vraiment que la situation soit encore plus grave qu'on ne le pense.