Selon une dépêche de l'agence Reuters parue ce jour-là, le CEO de l’entreprise a indiqué aux représentants des gouvernements présents que les systèmes Linux enfreignent plus de 228 brevets, et que les sociétés qui les utilisent encourent donc de sérieux des risques juridiques. «Viendra un jour où tous les pays qui rejoignent l’OMC (Organisation mondiale du commerce) seront invités à s’acquitter du paiement des droits de cette propriété intellectuelle», a dit Ballmer, selon les propos retranscrits par l’agence de presse.
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Nuance, tempère aujourd'hui le représentant du géant des logiciels. «Le reporter a mal compris. Ce n’était ni une étude de Microsoft ni un avertissement de sa part», explique le porte-parole. «Steve [Ballmer] faisait référence à une étude effectuée par un groupe d'utilisateurs Linux, l'OSRM (Open Source Risk Management), une structure qui soutient les logiciels libres et open source».
«Les clients de Microsoft sont les plus à risque»
Pourtant, Dan Ravicher, l'auteur de cette étude en question, et par ailleurs directeur exécutif de la Public Patent Foundation, critique Microsoft pour l'utilisation qui a été faite de certains extraits. «Balmer a tenu des propos très audacieux en affirmant que "Linux enfreint tant de brevets", ce qui est très différent de dire "Linux enfreint potentiellement tant de brevets" (…). Comme la saga SCO le montre, déposer une plainte basée sur une accusation est une chose, mais prouver son bien-fondé devant une cour en est une autre».
Ravicher enfonce le clou en affirmant que les plus à même d’être poursuivis pour usage illégal de brevets sont les clients de Microsoft. «Aucun logiciel open source n’a jamais été attaqué pour violation de brevets, et encore moins reconnu coupable de violation, tandis que des logiciels propriétaires, comme Windows, font assez souvent l’objet de poursuites de ce type», ajoute-t-il.
Et d'ajouter: «Par exemple, le brevet d’Eolas est violé par Windows, et celui de Kodak par Java. Si l’on se base sur les faits, ce net contraste montre que les logiciels open source ont moins de raisons d’avoir peur des brevets que les logiciels propriétaires».
Le porte-parole de Microsoft n’a pas été en mesure de dire si Ballmer a été affirmatif sur la question du viol des brevets, ou s'il a parlé au conditionnel lorsqu'il s'est exprimé à Singapour. «Dans sa déclaration écrite du 2 août, l'OSRM indique que Linux pourrait violer 283 brevets et, en conséquence, contraindre des clients à payer des coûts de licence non définis», indique-t-il.
Le fait que Microsoft soit revenu sur ses premiers propos est simplement une tactique marketing, aux yeux de Ravicher. «Dire quelque chose d’alarmant un jour puis se raviser relève d'une tactique de RP (relations publiques, Ndlr), que Microsoft a maintes fois éprouvée et appliquée», affirme-t-il. «Les gens l’ont cru au départ. C’est une ruse psychologique.»
N.D.L.R
Vous avez bien compris les méthodes de la maison Microsoft. Vous balancez n'importe quoi dans les medias, vous laissez mijoter quelques jours, puis vous vous fendez d'un communiqué, de préférence plus discret, pour revenir entièrement sur les allégations du premier communiqué !
Quand vous êtes journaliste vous insistez lourdement, lors de la venue d Bill Gates à Paris, sur sa visite à l'Unesco et vous vous faîtes très discret sur ses accords avec la maison Dassault !
Ben voyons !
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Nuance, tempère aujourd'hui le représentant du géant des logiciels. «Le reporter a mal compris. Ce n’était ni une étude de Microsoft ni un avertissement de sa part», explique le porte-parole. «Steve [Ballmer] faisait référence à une étude effectuée par un groupe d'utilisateurs Linux, l'OSRM (Open Source Risk Management), une structure qui soutient les logiciels libres et open source».
«Les clients de Microsoft sont les plus à risque»
Pourtant, Dan Ravicher, l'auteur de cette étude en question, et par ailleurs directeur exécutif de la Public Patent Foundation, critique Microsoft pour l'utilisation qui a été faite de certains extraits. «Balmer a tenu des propos très audacieux en affirmant que "Linux enfreint tant de brevets", ce qui est très différent de dire "Linux enfreint potentiellement tant de brevets" (…). Comme la saga SCO le montre, déposer une plainte basée sur une accusation est une chose, mais prouver son bien-fondé devant une cour en est une autre».
Ravicher enfonce le clou en affirmant que les plus à même d’être poursuivis pour usage illégal de brevets sont les clients de Microsoft. «Aucun logiciel open source n’a jamais été attaqué pour violation de brevets, et encore moins reconnu coupable de violation, tandis que des logiciels propriétaires, comme Windows, font assez souvent l’objet de poursuites de ce type», ajoute-t-il.
Et d'ajouter: «Par exemple, le brevet d’Eolas est violé par Windows, et celui de Kodak par Java. Si l’on se base sur les faits, ce net contraste montre que les logiciels open source ont moins de raisons d’avoir peur des brevets que les logiciels propriétaires».
Le porte-parole de Microsoft n’a pas été en mesure de dire si Ballmer a été affirmatif sur la question du viol des brevets, ou s'il a parlé au conditionnel lorsqu'il s'est exprimé à Singapour. «Dans sa déclaration écrite du 2 août, l'OSRM indique que Linux pourrait violer 283 brevets et, en conséquence, contraindre des clients à payer des coûts de licence non définis», indique-t-il.
Le fait que Microsoft soit revenu sur ses premiers propos est simplement une tactique marketing, aux yeux de Ravicher. «Dire quelque chose d’alarmant un jour puis se raviser relève d'une tactique de RP (relations publiques, Ndlr), que Microsoft a maintes fois éprouvée et appliquée», affirme-t-il. «Les gens l’ont cru au départ. C’est une ruse psychologique.»
N.D.L.R
Vous avez bien compris les méthodes de la maison Microsoft. Vous balancez n'importe quoi dans les medias, vous laissez mijoter quelques jours, puis vous vous fendez d'un communiqué, de préférence plus discret, pour revenir entièrement sur les allégations du premier communiqué !
Quand vous êtes journaliste vous insistez lourdement, lors de la venue d Bill Gates à Paris, sur sa visite à l'Unesco et vous vous faîtes très discret sur ses accords avec la maison Dassault !
Ben voyons !