La machine à remonter le temps et les acquis sociaux est en marche! Les classes "dirigeantes" le sentent bien, qui apprécient particulièrement le détricotage des 35 heures... et au-delà, la décrédibilisation de la réduction du temps de travail...
Même une certaine gauche "raisonnable", insidieusement acquise aux idées libérales, puisqu’elle n’en a plus de propres à défendre, accepte sans vraiment broncher le fameux "travailler plus pour gagner plus".
Partout la "valeur travail" est glorifiée : travailler un peu pour soi (le salaire), travailler beaucoup pour la croissance... et pour ceux qui en profitent !
Ne sentez-vous pas cette douce nostalgie d’un temps passé où la vie était consacrée au labeur, la promesse d’une belle société basée sur le travail, où l’ordre règne, les patrons dirigent, les salariés travaillent... et consomment rapidement leurs revenus pour faire tourner la machine. Mieux même, à la différence du XIXe siècle, ils peuvent emprunter... et travailler encore pour rembourser !
Fini cette folie qui déboucha, au XXe siècle, sur la revendication insistante d’une réduction du temps imposé pour aller vers de plus en plus de temps choisi....
Quarante heures en 1936, ... et même des congés payés (la ruine de la France était en route !), 35 heures en 2000. Quelle folie ! ... même si, malgré 10 % d’heures travaillées en moins, l’économie française produit 76 % de plus qu’au début des années 70 (Insee).
Il est temps. Revenons vers les fondamentaux, acceptons la logique du bon sens : travaillez plus, la croissance reviendra et, peut-être, elle vous profitera !
Augmenter le pouvoir d’achat ? Alors là, vraiment très simple ! Comment n’y avons-nous pas songer plus tôt ? Mais non, ne parlez donc plus d’augmentations de salaires, qui pourraient grever les revenus des actionnaires, voire mettre en faillite des patrons qui n’auraient plus d’autre choix que de vous licencier, alors qu’il suffit simplement de travailler plus longtemps. Demandez par exemple aux ouvriers de l’usine Continental de Sarreguemines, ils ont bien compris, eux, comment marche la machine à remonter le temps et les acquis sociaux : ils viennent de "choisir" de revenir, d’un seul coup de baguette magique, aux 40 heures, et à 1936 ! Formidable !
Et puis, pure logique, revendez vos RTT : vous gagnerez plus. Incontournable !
M. le président, pourrais-je, aussi, bientôt revendre mes congés payés ?
par Philippe NOGUES
Son site
NDLR
Excellent ! Vous noterez que les RTT sont vendues par les salariés mais que l'on ne parle que de "rachat" et jamais de "revente" Ah la sémantique !
Dans le même ordre d'idée :
Combien pour :
Ma carte Vitale
Ma nationalité française
Ma retraite à 60 ans (c'est fait et ça ne va pas s'arranger)
Ma carte d'électeur ?
Autrement dit, tous les acquis sociaux du 19 ème et 20 ème siècle ne sont plus des acquis mais des privilèges qu'on nous demande d'abord gentiment de revendre avant de nous les confisquer purement et simplement.
Beaucoup de films d'anticipation nous représente le futur comme un retour à l'âge des cavernes. J'ai bien l'impression que nous en prenons nettement le chemin. Décidément le futur n'est plus ce qu'il était !
Même une certaine gauche "raisonnable", insidieusement acquise aux idées libérales, puisqu’elle n’en a plus de propres à défendre, accepte sans vraiment broncher le fameux "travailler plus pour gagner plus".
Partout la "valeur travail" est glorifiée : travailler un peu pour soi (le salaire), travailler beaucoup pour la croissance... et pour ceux qui en profitent !
Ne sentez-vous pas cette douce nostalgie d’un temps passé où la vie était consacrée au labeur, la promesse d’une belle société basée sur le travail, où l’ordre règne, les patrons dirigent, les salariés travaillent... et consomment rapidement leurs revenus pour faire tourner la machine. Mieux même, à la différence du XIXe siècle, ils peuvent emprunter... et travailler encore pour rembourser !
Fini cette folie qui déboucha, au XXe siècle, sur la revendication insistante d’une réduction du temps imposé pour aller vers de plus en plus de temps choisi....
Quarante heures en 1936, ... et même des congés payés (la ruine de la France était en route !), 35 heures en 2000. Quelle folie ! ... même si, malgré 10 % d’heures travaillées en moins, l’économie française produit 76 % de plus qu’au début des années 70 (Insee).
Il est temps. Revenons vers les fondamentaux, acceptons la logique du bon sens : travaillez plus, la croissance reviendra et, peut-être, elle vous profitera !
Augmenter le pouvoir d’achat ? Alors là, vraiment très simple ! Comment n’y avons-nous pas songer plus tôt ? Mais non, ne parlez donc plus d’augmentations de salaires, qui pourraient grever les revenus des actionnaires, voire mettre en faillite des patrons qui n’auraient plus d’autre choix que de vous licencier, alors qu’il suffit simplement de travailler plus longtemps. Demandez par exemple aux ouvriers de l’usine Continental de Sarreguemines, ils ont bien compris, eux, comment marche la machine à remonter le temps et les acquis sociaux : ils viennent de "choisir" de revenir, d’un seul coup de baguette magique, aux 40 heures, et à 1936 ! Formidable !
Et puis, pure logique, revendez vos RTT : vous gagnerez plus. Incontournable !
M. le président, pourrais-je, aussi, bientôt revendre mes congés payés ?
par Philippe NOGUES
Son site
NDLR
Excellent ! Vous noterez que les RTT sont vendues par les salariés mais que l'on ne parle que de "rachat" et jamais de "revente" Ah la sémantique !
Dans le même ordre d'idée :
Combien pour :
Ma carte Vitale
Ma nationalité française
Ma retraite à 60 ans (c'est fait et ça ne va pas s'arranger)
Ma carte d'électeur ?
Autrement dit, tous les acquis sociaux du 19 ème et 20 ème siècle ne sont plus des acquis mais des privilèges qu'on nous demande d'abord gentiment de revendre avant de nous les confisquer purement et simplement.
Beaucoup de films d'anticipation nous représente le futur comme un retour à l'âge des cavernes. J'ai bien l'impression que nous en prenons nettement le chemin. Décidément le futur n'est plus ce qu'il était !