J'ai repris un article paru sur ce site en 2002, juste avant les élections ! 4 ans plus tard je n'ai pas eu grand chose à changer !
Il est de bon ton en ce moment de se lamenter sur le sort de la politique. Les gens n'aimeraient plus la politique, la politique serait l'enfant pauvre des médias, la politique serait morte avec les idéologies etc..
Il y a erreur sur la personne, monseigneur. Ce n'est pas la politique qui est remise en cause et discréditée, ce sont les politiciens. En effet si effectivement il est difficile de faire de la politique sans politicien il faut bien convenir que ce que font actuellement nos politiques n'a que de lointains rapports avec ce que devrait être la politique.
De cela tout le monde est bien conscient, sauf peut être les politiciens.
Ceci est particulièrement sensible dans notre pays en premier lieu parce que le caractère français est ainsi fait que les mensonges des politiciens ne choquent plus personne. Je rappelle la devise de notre président actuel, qu’il a d’ailleurs empruntée à un représentant de chez Ricard reconverti dans la politique: » les promesses des hommes politiques n'engagent que ceux qui les écoutent »
Venant d'un ex ministre de l'intérieur plusieurs fois en examen, un tel mépris des citoyens ne peut surprendre. Venant d'un chef d'Etat, et du notre en plus, on croit rêver !
En second lieu il n'existe pas dans notre pays de contre pouvoir, comme par exemple aux Etats Unis ou jadis un président fut destitué (Nixon) alors qu'un un autre a failli l'être naguère (Clinton).
En fait dans notre beau pays un politicien corrompu est considéré comme un pléonasme et un chef d'Etat intègre comme un oxymoron. Tout le monde fraude le fisc car la "triche" est aux français ce que le fair play fut aux britanniques. En revanche un président en exercice est intouchable (dixit le Conseil Constitutionnel, alors dirigé par un président depuis condamné par la justice)
Je pense pour ma part que si les politiciens d'aujourd’hui évitent d'aborder en public les grands problèmes c'est parce qu'ils n'ont plus aucune prise sur ces problèmes. La politique ne dirige plus la cité ; c'est l'économie et ses dirigeants qui mènent le monde. Jospin lui même l'a avoué un jour où il a été sincère, le politique ne peut rien contre l'entreprise. Sauf peut être l'accompagner dans ses développements, ce que l'Etat pratique couramment et depuis longtemps.
Comme dans les entreprises il n'y a plus de syndicats, ceux ci ne subsistant plus que dans la fonction publique qui elle même n'en a plus pour longtemps, on peut comprendre que si personne aujourd'hui n'est plus révolutionnaire, à part Mlle Laguillier, tout le monde se sent mal.
Les jeunes ont de plus en plus de mal à trouver leur place dans la société, les actifs sont de plus en plus productifs mais de plus en plus déprimés, les femmes sont libérées mais elles n'ont plus de temps pour profiter de leur liberté ou pour être féminines, les cadres sont désormais à mi-temps, ils ne travaillent plus que 12 heures par jour ! Mais la grande question de nos politiciens c'est : faut-il être sévère avec les délinquants !
Bref, comme dit l'autre, quelque part, on nous prend pour des cons.
Mais que les politiciens prennent garde ! A force de nous prendre pour des cons ils ont fini par nous rendre notre intelligence. Cela a constitué la grande leçon du dernier référendum, déjà oublié par ceux qui nous dirigent : les français ont appris à se faire leur opinion par eux-mêmes, les français commencent à comprendre ce qui se passe réellement dans ce pays. Pour l’instant ils se contentent de dire non à chaque élection. Jusqu’à quand ?
Il est de bon ton en ce moment de se lamenter sur le sort de la politique. Les gens n'aimeraient plus la politique, la politique serait l'enfant pauvre des médias, la politique serait morte avec les idéologies etc..
Il y a erreur sur la personne, monseigneur. Ce n'est pas la politique qui est remise en cause et discréditée, ce sont les politiciens. En effet si effectivement il est difficile de faire de la politique sans politicien il faut bien convenir que ce que font actuellement nos politiques n'a que de lointains rapports avec ce que devrait être la politique.
De cela tout le monde est bien conscient, sauf peut être les politiciens.
Ceci est particulièrement sensible dans notre pays en premier lieu parce que le caractère français est ainsi fait que les mensonges des politiciens ne choquent plus personne. Je rappelle la devise de notre président actuel, qu’il a d’ailleurs empruntée à un représentant de chez Ricard reconverti dans la politique: » les promesses des hommes politiques n'engagent que ceux qui les écoutent »
Venant d'un ex ministre de l'intérieur plusieurs fois en examen, un tel mépris des citoyens ne peut surprendre. Venant d'un chef d'Etat, et du notre en plus, on croit rêver !
En second lieu il n'existe pas dans notre pays de contre pouvoir, comme par exemple aux Etats Unis ou jadis un président fut destitué (Nixon) alors qu'un un autre a failli l'être naguère (Clinton).
En fait dans notre beau pays un politicien corrompu est considéré comme un pléonasme et un chef d'Etat intègre comme un oxymoron. Tout le monde fraude le fisc car la "triche" est aux français ce que le fair play fut aux britanniques. En revanche un président en exercice est intouchable (dixit le Conseil Constitutionnel, alors dirigé par un président depuis condamné par la justice)
Je pense pour ma part que si les politiciens d'aujourd’hui évitent d'aborder en public les grands problèmes c'est parce qu'ils n'ont plus aucune prise sur ces problèmes. La politique ne dirige plus la cité ; c'est l'économie et ses dirigeants qui mènent le monde. Jospin lui même l'a avoué un jour où il a été sincère, le politique ne peut rien contre l'entreprise. Sauf peut être l'accompagner dans ses développements, ce que l'Etat pratique couramment et depuis longtemps.
Comme dans les entreprises il n'y a plus de syndicats, ceux ci ne subsistant plus que dans la fonction publique qui elle même n'en a plus pour longtemps, on peut comprendre que si personne aujourd'hui n'est plus révolutionnaire, à part Mlle Laguillier, tout le monde se sent mal.
Les jeunes ont de plus en plus de mal à trouver leur place dans la société, les actifs sont de plus en plus productifs mais de plus en plus déprimés, les femmes sont libérées mais elles n'ont plus de temps pour profiter de leur liberté ou pour être féminines, les cadres sont désormais à mi-temps, ils ne travaillent plus que 12 heures par jour ! Mais la grande question de nos politiciens c'est : faut-il être sévère avec les délinquants !
Bref, comme dit l'autre, quelque part, on nous prend pour des cons.
Mais que les politiciens prennent garde ! A force de nous prendre pour des cons ils ont fini par nous rendre notre intelligence. Cela a constitué la grande leçon du dernier référendum, déjà oublié par ceux qui nous dirigent : les français ont appris à se faire leur opinion par eux-mêmes, les français commencent à comprendre ce qui se passe réellement dans ce pays. Pour l’instant ils se contentent de dire non à chaque élection. Jusqu’à quand ?