C'est l'excellent site www.owni.fr, spécialiste reconnu en matière de datas, qui nous le démontre avec cette vidéo.
5 millions de chômeurs cela fait pas loin de 20 % (un sur cinq) de la population active.
5 millions de chômeurs cela fait pas loin de 20 % (un sur cinq) de la population active.
J'ajouterais que ce n'est qu'un début, car la France n'a pas encore été très touchée par la crise.
Il semble donc évident qu'il conviendrait de prendre des mesures rapides et énergiques afin de relancer l'économie.
Eh bien, non. François Hollande, va bientôt signer en notre nom le Pacte Budgétaire Européen, qui n'est en fait qu'une resucée du fameux plan Merkozy, concocté par Mme Merkel, avec l'aimable participation de M. Sarkozy.
Qu'est-ce que c'est que ce Pacte Budgétaire Européen ? C'est tout simplement la traduction au plan européen cette fois de la fameuse règle d'or en matière de comptabilité publique.
Ques Aco ? Cela veut dire que la France et les autres pays européens s'engagent à ne pas dépasser chaque année 0,5 % de déficit structurel des finances publiques. le déficit structurel s'opposant au déficit conjoncturel qui pourra être toléré par la Commission Européenne, s'il est justifié. Au passage la plupart des pays européens sont actuellement en situation de déficit conjoncturel. la France, notamment a actuellement un déficit de plus de 5 %.
A la suite de la signature du pacte l'Europe, par l'intermédiaire de la Commission Européenne sera toute-puissante, pour décider ce qui est structurel et ce qui est conjoncturel, et appliquera de sévères sanctions financières aux états qui ne prendront pas les mesures adéquates pour "tendre" vers les fameux 05 % de déficit.
Pratiquement cela veut dire que jusqu'à présent, depuis Maastricht le déficit public toléré par l'Europe était de 1 % et les sanctions financières étaient beaucoup moins sévères et très peu appliquées. Après l'approbation du Pacte (qualifié de façon pour le moins cynique de pacte de stabilité) la commission européenne pourra nous taper sur les doigts de façon très sévère et au niveau même de notre budget national. Qui devra désormais être validé par l'Europe. Il sera donc désormais interdit de présenter un budget en déficit de plus de 05 %. Ce qui était le cas dans notre pays, et dans beaucoup beaucoup d'autres pays de l'Europe, depuis fort longtemps.
Il faut bien comprendre que dans les conditions économiques mondiales actuelles, voter un budget en équilibre c'est-à-dire sans déficit ou avec un déficit au maximum de 05 %) cela revient à imposer l'austérité. Que nous connaissons déjà, malheureusement, mais qui avec ses nouvelles règles européennes va devenir en France aussi pénible qu'elle le fut en Grèce et qu'elle l'est actuellement en Espagne, au Portugal, et en Italie.
François Hollande a beau dire et répéter qu'il a obtenu des concessions majeures en ce qui concerne ce nouveau Pacte, c'est évidemment du pipeau. On lui a lâché quelques miettes, mais pour l'essentiel l'Europe à gardé tout le gâteau. Les prix Nobel d'économie ont beau répéter partout que l'austérité conduite immanquablement à la récession, ce que l'on peut observer d'ores et déjà, notre président et la plupart des autres responsables des pays européens continuent à jouer les autruches, c'est-à-dire à se cacher la tête dans le sable et à offrir leur derrière aux traders et aux banksters. qui, eux, profitent de la crise et gagnent beaucoup d'argent, aussi bien quand ça monte que quand ça descend.
En fait, les affreux jojos qui sodomisent depuis si longtemps les autruches idiotes ont peur de deux choses : l'inflation, qui n'est pas bonne pour la spéculation, et le défaut, c'est-à-dire le refus pour un État de s'acquitter de sa dette publique.
Après la signature du Pacte Budgétaire Européen ces vilains messieurs seront très tranquilles et pourront arroser le champagne à la santé des couillons qui le payent.
Pauvres de nous...