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«L'avenir n'est plus ce qu'il était» [Paul Valéry]



Le déclin de l’empire Royal



Le déclin de l’empire Royal
Ainsi, tout ne va pas pour le mieux en ce moment pour Mme Royal en particulier, et surtout pour la gauche en général. A mon humble avis le problème essentiel de Mme Royal, c’est elle-même, qui confond marketing et politique. En effet qu’est ce que la campagne actuelle de Mme Royal sinon une campagne marketing ? J’écoute les français nous dit elle, je parlerai ensuite. Il s’agit là typiquement d’une approche marketing. On fait un sondage, on teste les acheteurs potentiels, puis on adapte la politique de vente aux attentes des acheteurs potentiels. En n’oubliant jamais que le but ultime n’est pas de faire plaisir au client mais de faire prospérer l’entreprise. Ou d’être élue.

C’est typiquement le contraire d’une démarche politique. Si Mitterand avait fait un sondage avant l’abolition de la peine de mort, si De Gaulle avait procédé de même avant l’appel du 18 juin, si Simone Weil avait attendu l’assentiment de ses pairs avant de lancer son combat, nul doute que la réponse des sondés n’eut certes pas correspondu à leurs attentes.

La politique c’est avant tout du courage et des convictions. Tout le contraire du marketing !

Supposons maintenant que Mme Royal découvre, à l’issue de la période « d’écoute », que le français est plutôt à gauche dans sa tête, mais quand même plutôt à droite quand il s’agit de son porte monnaie, en faveur de tout ce qui favorise la liberté à condition que cela n’affecte en rien la sienne, bref, difficilement gouvernable et indéniablement plutôt à droite qu’à gauche.

Mme Royal va-elle alors infléchir sa campagne ? Virer à droite ? Modifier son programme, que nous n’avons pas l’honneur de connaître encore, et qui n’est manifestement pas celui du parti socialiste.

Aurais-je la cruauté de souligner que les « fins politiques » cités plus haut n’avaient aucunement besoin de lancer des sondages pour connaître l’état de l’opinion. Ils n’avaient pas besoin de « période d’écoute » Ils étaient en état d’écoute permanente.

Mme Royal est dans la politique nationale et locale, sans interruption, depuis 1988. Si elle n’a pas eu le temps, depuis cette date, de se faire une idée de la situation de la France et des français, ce n’est pas une campagne électorale, même présidentielle, qui va contribuer à l’éclairer.

Ses récentes pérégrinations, en tenue de deuil, sur la muraille de Chine, ses déclarations malheureuses, n’ont, c’est peu de le dire, impressionné personne. Elles nous ont appris en revanche qu’on pouvait être énarque et inculte. Ses profondes divergences de vue avec son secrétaire général de compagnon quand à l’application du programme du parti socialiste en matière fiscale ont en revanche confirmé que Mme Royal continue d’avancer masquée. Ce qui a immanquablement pour effet de faire passer M. Sarkozy pour un modèle de transparence (!)

Certains se gaussaient déjà du futur M. Pièces Jaunes. J’ai bien peur qu’il ne nous reste, au final, qu’une Madame Flambi.




Mardi 30 Janvier 2007

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1.Posté par Francois le 31/01/2007 11:30
Libé parle aujourd'hui de la défiance des enseignants vis-à-vis de Royal : je l'observe également autour de moi. J'y trouve difficilement des professeurs affichant leur intention de voter Royal.
http://www.liberation.fr/actualite/politiques/elections2007/231806.FR.php

2.Posté par RICHER Michel le 10/05/2007 05:16
j'ai lu votre article intitulé "Vous avez aimé Raffarin, vous allez adorer Sarkozi" publié dans la presse locale du 9/05. Je suis sur la même longueur d'onde. est-il possible de communiquer là-dessus?

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