En revanche, 55 ans après, on peut constater que tout ce que craignait Mendes est arrivé. L'Etat providence, lui même à disparu des écrans radars. Quant à l'Europe sociale, le nivellement par le bas annoncé par Mendes est de plus en plus d'actualité.
Serions nous gouvernés par des imbéciles ?
Certainement pas. On peut tout reprocher à ces gens-là, sauf d'être bêtes.
Regardez François Hollande. Voilà un homme de gauche, beaucoup plus intelligent que sa marionnette des Guignols, qui s'est fait élire sur un programme qu'il n'appliquera pas.
Pourquoi ?
A mon humble avis, tout simplement parce que les forces de l'argent sont beaucoup plus puissantes que nous, pauvres pékins, pouvons l'imaginer.
Jadis, dans les romans policiers on avait pour habitude de dire : cherchez la femme. Aujourd'hui, on ne cherche plus la femme, on l'a trouvé et franchement, en politique en tout cas, je n'ai pas bien vu la différence. Je rappelle que la seule femme premier ministre que nous avons eu en France n'est pas passée très loin de la casse prison. Aujourd'hui disais-je, avant d'être interrompu par moi-même (bonjour à Pierre) chaque fois que l'on se penche sur un problème de société, on trouve immanquablement le responsable : le fric, toujours le fric.
"Je suis libre au regard des forces de l’argent, que je défie le regard clair", affirmait en novembre 1980 le candidat socialiste à l'élection présidentielle, François Mitterrand"
Cela n'a pas duré bien longtemps. Voir l'excellent livre de Jean Montalto : Mitterrand et les 40 voleurs.
Je pense qu'avant son élection M. Hollande était libre et avait encore le regard clair.
Quelques mois seulement après son élection, il semble qu'il ait déjà bien changé.
Ce qui au fond n'est pas très étonnant quand on voit les progrès qu'a fait le capitalisme financier dans notre pays depuis quelques années. Rappelons à cette occasion que c'est sous Mitterrand que M. Bérégovoy, premier ministre socialiste, à relancé la bourse, très mal vue depuis la crise de 29, et pour causes.
Avec un Pascal Lamy président de l'OMC, un Strauss-Kahn naguère président du FMI, avec un président de la république actuelle qui choisit ses collaborateurs les plus proches parmi des spécialistes de la finance, on peut etre sûrs d'une chose : ce n'est pas la gauche qui nous sortira d'affaires. Et je pèse mes mots.
Pour accéder à un peu plus de fraîcheur d'esprit , après tout ces relents nauséabonds, vous pouvez trouver l'intégralité du discours de Mendes-France ici. http://www.pouruneconstituante.fr/spip.php?article526
C'est un peu long, mais très instructif. En tout cas pour ce qui sont encore libres et le regard clair face aux forces de l'argent.