On vous dit que cette constitution rend l’Europe plus sociale : c’est FAUX !
Cette constitution interdit l’harmonisation “ par le haut ” des systèmes sociaux (III-210), et les met même en concurrence (III-209) pour encourager le dumping social. Il s’agit de mettre les peuples européens en concurrence pour casser tous les acquis sociaux.
Des droits essentiels, inscrits dans la déclaration universelle des droits de l’homme, ne sont pas reconnus : protection de la santé, droit au logement, revenu minimum en cas de chômage.
On vous dit que cette constitution défend les services publics : c’est FAUX !
Le texte du traité ne parle pas des services publics mais des “ services d’intérêt économique général ”, obligatoirement soumis à la concurrence (III-166 et III-167).
Cette constitution ne laisse pas d’autre choix que la casse sociale : “ Les Etats membres s’efforceront de procéder à la libéralisation des services au delà de la mesure qui est obligatoire ” (III-148).
On vous dit que tous les syndicats soutiennent cette constitution : c’est FAUX !
 CGT et CGTR, FO, FSU, Solidaires (SUD), Confédération Paysanne se sont déclarés opposés au traité constitutionnel, ainsi que de nombreux syndicalistes européens. La Confération européenne des syndicats, qui soutient le oui, est financée par l'Europe !
On vous dit que cette constitution protège les DOM : c’est FAUX ! Les mesures spécifiques (octroi de mer par exemple) dont bénéficient les régions ultrapériphériques peuvent être interdites si elles faussent la concurrence (III-424).
Les subventions pour le sucre, considérées comme des restrictions aux échanges internationaux, sont menacées (III-314).
On vous promet une crise en cas de victoire du NON : c’est FAUX !
La non ratification par un état membre est envisagée par le texte du traité (Déclaration 30 dans l’Annexe A, page 186) qui ouvre la voie à une renégociation.
Jacques Delors (partisan du oui) a confirmé la possibilité d’une renégociation en cas de victoire du non (Le Monde, le 12 mai).
Le Collectif réunionnais pour le NON au traité constitutionnel
regroupe des associations, des syndicats, des partis et des individus. A ce jour : AC !, “ Agir pour nout tout ”, AID, ALADIR, Les Alternatifs, ATTAC, FSU, MARON, PSR, PRS, SUD Education, UDSR. Ainsi que : CGTR, MAR, MRC, MGER, RESO, MARS, MRA, PCR et RADIUM.