Selon la presse les analyses convergent : la cause de l’agitation l'Éducation naguère nationale c’est le malaise des enseignants. Conclusion du ministère : il va falloir faire un effort budgétaire.
Je le dis tout net, encore une fois Chirac (qui je le rappelle est très près de ce dossier et que l’on ne citera jamais assez, comme on dit dans les prétoires) et ses boys, au lieu de s’interroger sur le bien fondé de leurs réformes, ont trouvé leur dernière astuce.
A savoir : les enseignants sont mal dans leur peau, on n’a pas été gentil avec eux, on a mal communiqué, on va lâcher un peu de lest et ça ira mieux. C’est le but du comité interministériel du 27 mai ordonné par le bon docteur Raffarin, soucieux de la santé de ses patients, qu’il aimerait d’ailleurs moins impatients.
On se fout du monde, et une fois de plus on n’a rien compris au film.
Nous ne sommes pas en présence d’un conflit enseignant de plus que l’on pourra guérir avec les remèdes habituels. L’éducation naguère nationale se bat en ce moment sur des questions de société et pas sur des problèmes de malaise enseignant, qui certes existe et n’arrange pas les bidons su gouvernement, mais n’explique pas l’importance de la mobilisation actuelle.
En effet, comme en 68, nous sommes devant un problème de civilisation. En 68 nous étions face à l’émergence de la société de consommation. Et quels que furent les soubresauts qui s’en sont suivis nous sommes entrés, bon gré mal gré dans cette société de consommation dont, en majorité nous ne voulions pas.
Nous y sommes tellement entrés que beaucoup des manifestants de l’époque sont devenus des caciques de cette même société de consommation qu’ils vilipendaient il y a 35 ans.
Aujourd’hui nous sommes de nouveau à la croisée des chemins
D’un côté l’ultra libéralisme à la mode Bush, Thatcher, OMC, OCDE caractérisé par la course éperdue, parce que nécessaire au capitalisme financier, après le sacro saint profit, la recherche constante de la performance, gage de l’incontournable productivité etc. etc. vous connaissez tous la bête désormais.
De l’autre les valeurs « anciennes » d'Éducation vraiment nationale, d’instruction vraiment publique, assurée par des fonctionnaire dotés d’un statut spécial les mettant à l’abri des pressions diverses et variées que la société civile aimerait bien exercer sur eux.
Avec bien sûr des interrogations sur les adaptations nécessaires, mais avec surtout le souci de la concertation et du dialogue, clés de voûte de la pédagogie « à l’ancienne » Avec aussi le culte du doute, de la remise en question permanente, du «tabula rasa» etc.
En somme, former des têtes bien faîtes alors que la tendance moderne serait de former des têtes bien pleines mais très spécialisées, et surtout capables de changer très rapidement de spécialisation. Flexibilité, extension, flexibilité, extension ; c’est pas du ski, c’est de l’économie moderne.
L’exemple idéal de formation « moderne » réussie étant le, ou la brillante diplômée « Grande Ecole » doté (e) d’une capacité d’adaptation foudroyante, d’une culture « utilitaire » encyclopédique, et d’absolument aucun sens moral.
Capable par exemple de plancher sans broncher et sans état d’âme sur un plan de licenciement important, ou de programmer avec application la destruction totale d’un concurrent de l’entreprise. Voire du service voisin.
En politique ça donne les "bobos" c'est-à-dire une caste qui, adossée à son lot de stock options et nichée dans son loft Parisien, regarde d’un œil attendri et plein de compassion la France d’en bas qui s’agite comme elle peut, et se meurt doucement en voulant l'imiter.
Si on laisse faire Chirac, qui en ce domaine n’est qu’un (very little) boy de Bush, dans 50 ans la France sera effectivement aux mains d’un caste de privilégiés très productifs, enfermés dans leurs résidences très privées entourées de barbelés et de chiens policiers, comme cela existe déjà aux USA, pendant qu’au dehors la masse des non travailleurs sera parquée dans des Hlm, payée à ne rien faire, abrutie par les loft stories émollientes et abreuvée de Coca Cola. On sera revenu au temps du pain et des jeux. Panem et Circenses, comme on disait du temps où l'humanité se conjuguait encore au pluriel.
Les fonctionnaires n’existeront plus bien entendu, ils seront remplacés par des guichets électroniques, gavés d’intelligence artificielle et jamais en grève.
Et les enseignants dans tout cela ? Ils travailleront par objectif, seront payés au rendement et remplacés inéluctablement par des systèmes d’enseignement à distance ultra perfectionnés signés Microsoft.
A côté de ce monde là, le monde imaginé par Orwell pour 1984, c’était une colonie de vacances.
Et bien non ! MM. Bush , Chirac’s & Co . De ce monde là nous ne voulons pas !
Et s’il se fait quand même ce ne sera pas à l’insu de notre plein gré !
Je le dis tout net, encore une fois Chirac (qui je le rappelle est très près de ce dossier et que l’on ne citera jamais assez, comme on dit dans les prétoires) et ses boys, au lieu de s’interroger sur le bien fondé de leurs réformes, ont trouvé leur dernière astuce.
A savoir : les enseignants sont mal dans leur peau, on n’a pas été gentil avec eux, on a mal communiqué, on va lâcher un peu de lest et ça ira mieux. C’est le but du comité interministériel du 27 mai ordonné par le bon docteur Raffarin, soucieux de la santé de ses patients, qu’il aimerait d’ailleurs moins impatients.
On se fout du monde, et une fois de plus on n’a rien compris au film.
Nous ne sommes pas en présence d’un conflit enseignant de plus que l’on pourra guérir avec les remèdes habituels. L’éducation naguère nationale se bat en ce moment sur des questions de société et pas sur des problèmes de malaise enseignant, qui certes existe et n’arrange pas les bidons su gouvernement, mais n’explique pas l’importance de la mobilisation actuelle.
En effet, comme en 68, nous sommes devant un problème de civilisation. En 68 nous étions face à l’émergence de la société de consommation. Et quels que furent les soubresauts qui s’en sont suivis nous sommes entrés, bon gré mal gré dans cette société de consommation dont, en majorité nous ne voulions pas.
Nous y sommes tellement entrés que beaucoup des manifestants de l’époque sont devenus des caciques de cette même société de consommation qu’ils vilipendaient il y a 35 ans.
Aujourd’hui nous sommes de nouveau à la croisée des chemins
D’un côté l’ultra libéralisme à la mode Bush, Thatcher, OMC, OCDE caractérisé par la course éperdue, parce que nécessaire au capitalisme financier, après le sacro saint profit, la recherche constante de la performance, gage de l’incontournable productivité etc. etc. vous connaissez tous la bête désormais.
De l’autre les valeurs « anciennes » d'Éducation vraiment nationale, d’instruction vraiment publique, assurée par des fonctionnaire dotés d’un statut spécial les mettant à l’abri des pressions diverses et variées que la société civile aimerait bien exercer sur eux.
Avec bien sûr des interrogations sur les adaptations nécessaires, mais avec surtout le souci de la concertation et du dialogue, clés de voûte de la pédagogie « à l’ancienne » Avec aussi le culte du doute, de la remise en question permanente, du «tabula rasa» etc.
En somme, former des têtes bien faîtes alors que la tendance moderne serait de former des têtes bien pleines mais très spécialisées, et surtout capables de changer très rapidement de spécialisation. Flexibilité, extension, flexibilité, extension ; c’est pas du ski, c’est de l’économie moderne.
L’exemple idéal de formation « moderne » réussie étant le, ou la brillante diplômée « Grande Ecole » doté (e) d’une capacité d’adaptation foudroyante, d’une culture « utilitaire » encyclopédique, et d’absolument aucun sens moral.
Capable par exemple de plancher sans broncher et sans état d’âme sur un plan de licenciement important, ou de programmer avec application la destruction totale d’un concurrent de l’entreprise. Voire du service voisin.
En politique ça donne les "bobos" c'est-à-dire une caste qui, adossée à son lot de stock options et nichée dans son loft Parisien, regarde d’un œil attendri et plein de compassion la France d’en bas qui s’agite comme elle peut, et se meurt doucement en voulant l'imiter.
Si on laisse faire Chirac, qui en ce domaine n’est qu’un (very little) boy de Bush, dans 50 ans la France sera effectivement aux mains d’un caste de privilégiés très productifs, enfermés dans leurs résidences très privées entourées de barbelés et de chiens policiers, comme cela existe déjà aux USA, pendant qu’au dehors la masse des non travailleurs sera parquée dans des Hlm, payée à ne rien faire, abrutie par les loft stories émollientes et abreuvée de Coca Cola. On sera revenu au temps du pain et des jeux. Panem et Circenses, comme on disait du temps où l'humanité se conjuguait encore au pluriel.
Les fonctionnaires n’existeront plus bien entendu, ils seront remplacés par des guichets électroniques, gavés d’intelligence artificielle et jamais en grève.
Et les enseignants dans tout cela ? Ils travailleront par objectif, seront payés au rendement et remplacés inéluctablement par des systèmes d’enseignement à distance ultra perfectionnés signés Microsoft.
A côté de ce monde là, le monde imaginé par Orwell pour 1984, c’était une colonie de vacances.
Et bien non ! MM. Bush , Chirac’s & Co . De ce monde là nous ne voulons pas !
Et s’il se fait quand même ce ne sera pas à l’insu de notre plein gré !