Pourquoi ai-je rajouté : et je vous emmerde ?
Tout simplement parce que dans notre pays le Président de la République est irresponsable pénalement !
Contrairement aux Etats unis, par exemple où le régime présidentiel a pour contrepoids la possibilité “d'impeachment”, c’est à dire la possibilité, face à des frais graves et avérés de révoquer le président. Sans compter les multiples instances capables de diligenter des enquêtes sans l’accord du président.
Donc, proclamer haut et fort, mais devant un auditoire tout entier acquis à sa cause quand même, à savoir les députés LREM, je suis le seul responsable, quand on est le premier à savoir qu’en fait on ne risque rien, ça revient pour moi à dire : je vous emmerde !
M. Macron voudrait faire croire au français, et au monde qui nous observe, qu’en s'affirmant le seul responsable, il fait acte de courage.
Le vrai courage eût été soit de s‘adresser à l’ensemble des français, soit de s’adresser par exemple au Parlement, réuni en Congrès, procédure exceptionnelle dont M. Macron est d'ordinaire très friand. Il s’en est bien gardé car les parlementaire connaissent la loi au moins aussi bien que lui et n’eussent pas manqué de provoquer un bronca, en comprenant, eux les premiers : et je vous emmerde !
Je rappelle qu’à l’origine cette session parlementaire avait pour but d’approuver un changement dans la Constitution de notre pays qui tendait à diminuer les droits du Parlement et partant, à augmenter ceux du Président.
Quand on constate l’usage qu’il fait de sa fonction, usage qu’il assume entièrement, on peut penser que même avec une majorité absolue au Parlement, cette proposition de loi est vouée aux calendes grecques. C’est à dire, ne verra jamais le jour.
Faut il rappeler également que sans la publication de l'article du journal Le Monde, il n’y aurait jamais eu d’affaire Benalla ?
Faut-il rappeler que depuis le 2 mai l’Elysée a tout fait pour étouffer cette affaire ?
Faut’il rappeler que M. Benalla, 26 ans, lieutenant colonel de réserve (!) participait au réunions au plus haut niveau concernant la sécurité de notre pays. Et qu’il passait son temps à donner des ordres et à rembarrer des hauts fonctionnaires de police et de gendarmerie en principe responsables de la sécurité du Président ?
Faut-il rappeler que cette théorie, spécifiquement française, du “responsable mais pas coupable” a déjà , à plusieurs reprises dans notre pays, défrayé la chronique ? Lors de l'affaire du sang contaminé, entre autres, où un Premier Ministre et une ministre ont été déclarés par la justice : responsables mais pas coupables.
Dans les pays où l’honneur a encore une valeur en politique, je pense notamment à la Grande Bretagne, les plus hauts responsables assument leur responsabilités en démissionnant. Ce qui évidemment n’a jamais effleuré l’esprit de M. Macron.
Le plus important, maintenant que M. Macron a avoué publiquement son unique responsabilité dans cette affaire, et qu’il ne pourra pas être poursuivi pour autant, notre pays est décidément très spécial, c’est que tout le bla bla idéologique dont il nous a abreuvé pendant et après son élection (nouveau monde, moralité irréprochable) bla bla qui justifiait en fait la rigueur et la rapidité des multiple réformes qu’il a engagé, vient de s'écrouler comme un misérable château de cartes.
M. Macron n’a rien à voir avec un nouveau monde, un rajeunissement de la politique, et une moralité à toute épreuve. Au contraire, M. Macron a usé de toutes les vieilles ficelles des politiciens les plus détestables de notre pays : tentatives d’étouffer toute affaire mettant en cause la fonction présidentielle, existence d’une police parallèle à la solde du président et au dessus des autorités légales de notre pays, arrogance insigne (je suis Jupiter, et je vous emmerde !)
Beaucoup de français, abusés un temps par ses discours, commençaient à douter de la réalité des intentions de M. Macron. Les sondages en attestent : il est déjà aussi bas, sinon plus, après un an seulement d'exercice du pouvoir, que François Hollande, un des présidents les plus détestés de notre pays, à la fin de son mandat.
Désormais, les français n’ont plus de doutes à avoir : M. Macron est le seul responsable de cette lamentable affaire Benalla, et il nous emmerde ! Aux français d’en tirer les conséquences.
Il faudra également que les parlementaires tirent les conséquences de ce nouveau cas de “responsable mais pas coupable” au plus haut sommet de l’Etat.
Nous sommes, en vertu de la Constitution dans une régime parlementaire. Si l’on veut remplacer ce régime par un régime présidentiel, ce qui n’est pas inconcevable, il faut que le Président devienne effectivement responsable de ses actes et susceptible d’être révoqué et éventuellement dans ce cas, d’être tenu pour responsable pénalement des irrégularités graves qu’il aurait pu commettre dans l’exercice de ses fonctions.
Le problème c’est que M. Macron dispose de la majorité absolue à l’Assemblée Nationale.
Mais cela pourrait changer dans les mois et les années qui viennent. En effet, personnellement, et je ne dois pas être le seul dans ce cas, je n’aimerais pas, mais pas du tout, désormais, être député de la “République en marche”. En effet, je ne doute pas que parmi tous les “nouveaux” en politique de ce mouvement, beaucoup sont sincères et croyaient vraiment à la sincérité de leur chef.
Si, en dépit de cette affaire, rien ne change dans notre pays, alors je ne pourrais que répéter ce que j’écris sur ce site depuis toujours : en démocratie, on a la politique et les politiciens que l’on mérite.
Avant même son élection, sur ce site , je n'ai jamais cru une seconde aux fariboles de M. Macron. Chaque fois que j'en ai eu l'occasion, et ce fut souvent, j'ai souligné les contradictions évidentes entre ce qu'il nous serine et ce qu'il fait effectivement. Une autre preuve, s'il en était besoin, du fait, constant chez cet homme, qu'il prend vraiment les français pour des cons.
Je terminerais sur une dernière vulgarité, que nous devons à un autre de nos Présidents, reconnu coupable lui, mais acquitté en raison de ses problèmes de santé :
"- Putain, 4 ans !"
Tout simplement parce que dans notre pays le Président de la République est irresponsable pénalement !
Contrairement aux Etats unis, par exemple où le régime présidentiel a pour contrepoids la possibilité “d'impeachment”, c’est à dire la possibilité, face à des frais graves et avérés de révoquer le président. Sans compter les multiples instances capables de diligenter des enquêtes sans l’accord du président.
Donc, proclamer haut et fort, mais devant un auditoire tout entier acquis à sa cause quand même, à savoir les députés LREM, je suis le seul responsable, quand on est le premier à savoir qu’en fait on ne risque rien, ça revient pour moi à dire : je vous emmerde !
M. Macron voudrait faire croire au français, et au monde qui nous observe, qu’en s'affirmant le seul responsable, il fait acte de courage.
Le vrai courage eût été soit de s‘adresser à l’ensemble des français, soit de s’adresser par exemple au Parlement, réuni en Congrès, procédure exceptionnelle dont M. Macron est d'ordinaire très friand. Il s’en est bien gardé car les parlementaire connaissent la loi au moins aussi bien que lui et n’eussent pas manqué de provoquer un bronca, en comprenant, eux les premiers : et je vous emmerde !
Je rappelle qu’à l’origine cette session parlementaire avait pour but d’approuver un changement dans la Constitution de notre pays qui tendait à diminuer les droits du Parlement et partant, à augmenter ceux du Président.
Quand on constate l’usage qu’il fait de sa fonction, usage qu’il assume entièrement, on peut penser que même avec une majorité absolue au Parlement, cette proposition de loi est vouée aux calendes grecques. C’est à dire, ne verra jamais le jour.
Faut il rappeler également que sans la publication de l'article du journal Le Monde, il n’y aurait jamais eu d’affaire Benalla ?
Faut-il rappeler que depuis le 2 mai l’Elysée a tout fait pour étouffer cette affaire ?
Faut’il rappeler que M. Benalla, 26 ans, lieutenant colonel de réserve (!) participait au réunions au plus haut niveau concernant la sécurité de notre pays. Et qu’il passait son temps à donner des ordres et à rembarrer des hauts fonctionnaires de police et de gendarmerie en principe responsables de la sécurité du Président ?
Faut-il rappeler que cette théorie, spécifiquement française, du “responsable mais pas coupable” a déjà , à plusieurs reprises dans notre pays, défrayé la chronique ? Lors de l'affaire du sang contaminé, entre autres, où un Premier Ministre et une ministre ont été déclarés par la justice : responsables mais pas coupables.
Dans les pays où l’honneur a encore une valeur en politique, je pense notamment à la Grande Bretagne, les plus hauts responsables assument leur responsabilités en démissionnant. Ce qui évidemment n’a jamais effleuré l’esprit de M. Macron.
Le plus important, maintenant que M. Macron a avoué publiquement son unique responsabilité dans cette affaire, et qu’il ne pourra pas être poursuivi pour autant, notre pays est décidément très spécial, c’est que tout le bla bla idéologique dont il nous a abreuvé pendant et après son élection (nouveau monde, moralité irréprochable) bla bla qui justifiait en fait la rigueur et la rapidité des multiple réformes qu’il a engagé, vient de s'écrouler comme un misérable château de cartes.
M. Macron n’a rien à voir avec un nouveau monde, un rajeunissement de la politique, et une moralité à toute épreuve. Au contraire, M. Macron a usé de toutes les vieilles ficelles des politiciens les plus détestables de notre pays : tentatives d’étouffer toute affaire mettant en cause la fonction présidentielle, existence d’une police parallèle à la solde du président et au dessus des autorités légales de notre pays, arrogance insigne (je suis Jupiter, et je vous emmerde !)
Beaucoup de français, abusés un temps par ses discours, commençaient à douter de la réalité des intentions de M. Macron. Les sondages en attestent : il est déjà aussi bas, sinon plus, après un an seulement d'exercice du pouvoir, que François Hollande, un des présidents les plus détestés de notre pays, à la fin de son mandat.
Désormais, les français n’ont plus de doutes à avoir : M. Macron est le seul responsable de cette lamentable affaire Benalla, et il nous emmerde ! Aux français d’en tirer les conséquences.
Il faudra également que les parlementaires tirent les conséquences de ce nouveau cas de “responsable mais pas coupable” au plus haut sommet de l’Etat.
Nous sommes, en vertu de la Constitution dans une régime parlementaire. Si l’on veut remplacer ce régime par un régime présidentiel, ce qui n’est pas inconcevable, il faut que le Président devienne effectivement responsable de ses actes et susceptible d’être révoqué et éventuellement dans ce cas, d’être tenu pour responsable pénalement des irrégularités graves qu’il aurait pu commettre dans l’exercice de ses fonctions.
Le problème c’est que M. Macron dispose de la majorité absolue à l’Assemblée Nationale.
Mais cela pourrait changer dans les mois et les années qui viennent. En effet, personnellement, et je ne dois pas être le seul dans ce cas, je n’aimerais pas, mais pas du tout, désormais, être député de la “République en marche”. En effet, je ne doute pas que parmi tous les “nouveaux” en politique de ce mouvement, beaucoup sont sincères et croyaient vraiment à la sincérité de leur chef.
Si, en dépit de cette affaire, rien ne change dans notre pays, alors je ne pourrais que répéter ce que j’écris sur ce site depuis toujours : en démocratie, on a la politique et les politiciens que l’on mérite.
Avant même son élection, sur ce site , je n'ai jamais cru une seconde aux fariboles de M. Macron. Chaque fois que j'en ai eu l'occasion, et ce fut souvent, j'ai souligné les contradictions évidentes entre ce qu'il nous serine et ce qu'il fait effectivement. Une autre preuve, s'il en était besoin, du fait, constant chez cet homme, qu'il prend vraiment les français pour des cons.
Je terminerais sur une dernière vulgarité, que nous devons à un autre de nos Présidents, reconnu coupable lui, mais acquitté en raison de ses problèmes de santé :
"- Putain, 4 ans !"