On pensait en être débarrassé
C’était oublier la pugnacité sarkozyste, car par décret, edvige est revenue, en douce.
Bien sur çà n’a pas le même nom, et ça a même un nom imprononçable, ce qui va poser des problèmes aux éventuels contestataires.
Il s’appelle EDVIRSP (exploitation documentaire et valorisation de l’information générale). lien
Essayez de prononcer ce mot, en vous imaginant dans un cortège d’opposants.
Succès garanti.
Pour bien marquer le coup, le décret a été publié le lendemain même de la saint Edwige, le 17 octobre.
Pour éviter toute contestation, le décret c’est l’idéal.
Qu’est-ce qui a changé dans ce nouveau dispositif ?
Pas grand-chose, au lieu de parler d’origine ethnique, on évoque l’origine géographique.
Joli tour de passe-passe.
Si vous êtes né à Dakar, ou Alger, la déduction de votre origine ethnique ne fera aucun doute.
Autre donnée qui n’a pas changé dans le nouveau décret, le fichage des mineurs sera autorisé dès l’âge de 13 ans, et cela sans qu’aucune infraction n’ait été commise, sur la seule base de leur dangerosité présumée.
Dans l’article 2, il est précisé que « ne peuvent être enregistrées et collectées les données sur la santé ou la vie sexuelle ».
La belle affaire !
Bien sur, le texte interdit strictement aux services de renseignements de collecter des données personnelles, sauf pour les personnes dont l’activité indique qu’elles peuvent porter atteinte à la sécurité publique, ou à celles faisant l’objet d’enquêtes administratives.
Ce qui fait tout de même pas mal de monde.
Petit changement, au sujet du fichage des personnalités qui exercent un mandat ou jouent un rôle institutionnel, économique, social ou religieux « significatif ».
Le fichage des mineurs dès l’âge de 13 ans est maintenu, s’ils portent atteinte à la sécurité publique, avec un « droit à l’oubli » non automatique.
Comprenez que leur fiche serait effacée pour leurs 18 ans sauf « s’ils constituent toujours une menace à la sécurité ».
Mais qui décide s’il y a menace ou pas ?
Il permettra aussi la collecte de renseignements identitaires sur les « suspects » (groupe ou personnes) simplement considérés par la police comme susceptibles, à l’avenir et de manière totalement hypothétique de porter atteinte à l’ordre public.
Ce nouveau edvige relooké permet d’enregistrer les catégories de données à caractère personnel suivantes :
« motif de l’enregistrement des données, informations ayant trait à l’état civil et à la profession, adresses physiques, numéros de téléphone et adresses électroniques, signes physiques particuliers et objectifs, photographies, activités publiques, comportement et déplacement, titres d’identité, immatriculation des véhicules, informations patrimoniales, antécédents judiciaires, données relatives à l’environnement de la personne, notamment aux personnes ayant entretenu des relations directes et non fortuites avec elle. »
En résumé, la seule chose qui ait vraiment changé, à part quelques peccadilles, c’est le nom.
Ce qui change, c’est la volonté d’un pouvoir de passer régulièrement en force, comme s’il avait peur d’un démenti populaire.
Un sujet aussi important que la liberté, l’un des fondamentaux de notre république mérite mieux qu’un décret signé à la va-vite, sans consultation du parlement, sans consultation des français.
Décidément dans le monde de la sarkozye et à presque mi-mandat du « patron » la république prend d’étranges allures, bien éloignées de la démocratie, chère au cœur des français.
Serons-nous bientôt en monarchie ?
Ou pire dans un empire quasi napoléonien ?
Ou le père place famille et proches aux meilleures places ?
Cela parait tellement irréel d’imaginer pareille dérive, et pourtant, devant le silence populaire, qui a pour l’instant d’autres chats à fouetter, nous filons dans ce pays un drôle de coton.
Car comme disait un vieil ami africain :
« On n’appelle pas un chien avec un bâton à la main ».
C’était oublier la pugnacité sarkozyste, car par décret, edvige est revenue, en douce.
Bien sur çà n’a pas le même nom, et ça a même un nom imprononçable, ce qui va poser des problèmes aux éventuels contestataires.
Il s’appelle EDVIRSP (exploitation documentaire et valorisation de l’information générale). lien
Essayez de prononcer ce mot, en vous imaginant dans un cortège d’opposants.
Succès garanti.
Pour bien marquer le coup, le décret a été publié le lendemain même de la saint Edwige, le 17 octobre.
Pour éviter toute contestation, le décret c’est l’idéal.
Qu’est-ce qui a changé dans ce nouveau dispositif ?
Pas grand-chose, au lieu de parler d’origine ethnique, on évoque l’origine géographique.
Joli tour de passe-passe.
Si vous êtes né à Dakar, ou Alger, la déduction de votre origine ethnique ne fera aucun doute.
Autre donnée qui n’a pas changé dans le nouveau décret, le fichage des mineurs sera autorisé dès l’âge de 13 ans, et cela sans qu’aucune infraction n’ait été commise, sur la seule base de leur dangerosité présumée.
Dans l’article 2, il est précisé que « ne peuvent être enregistrées et collectées les données sur la santé ou la vie sexuelle ».
La belle affaire !
Bien sur, le texte interdit strictement aux services de renseignements de collecter des données personnelles, sauf pour les personnes dont l’activité indique qu’elles peuvent porter atteinte à la sécurité publique, ou à celles faisant l’objet d’enquêtes administratives.
Ce qui fait tout de même pas mal de monde.
Petit changement, au sujet du fichage des personnalités qui exercent un mandat ou jouent un rôle institutionnel, économique, social ou religieux « significatif ».
Le fichage des mineurs dès l’âge de 13 ans est maintenu, s’ils portent atteinte à la sécurité publique, avec un « droit à l’oubli » non automatique.
Comprenez que leur fiche serait effacée pour leurs 18 ans sauf « s’ils constituent toujours une menace à la sécurité ».
Mais qui décide s’il y a menace ou pas ?
Il permettra aussi la collecte de renseignements identitaires sur les « suspects » (groupe ou personnes) simplement considérés par la police comme susceptibles, à l’avenir et de manière totalement hypothétique de porter atteinte à l’ordre public.
Ce nouveau edvige relooké permet d’enregistrer les catégories de données à caractère personnel suivantes :
« motif de l’enregistrement des données, informations ayant trait à l’état civil et à la profession, adresses physiques, numéros de téléphone et adresses électroniques, signes physiques particuliers et objectifs, photographies, activités publiques, comportement et déplacement, titres d’identité, immatriculation des véhicules, informations patrimoniales, antécédents judiciaires, données relatives à l’environnement de la personne, notamment aux personnes ayant entretenu des relations directes et non fortuites avec elle. »
En résumé, la seule chose qui ait vraiment changé, à part quelques peccadilles, c’est le nom.
Ce qui change, c’est la volonté d’un pouvoir de passer régulièrement en force, comme s’il avait peur d’un démenti populaire.
Un sujet aussi important que la liberté, l’un des fondamentaux de notre république mérite mieux qu’un décret signé à la va-vite, sans consultation du parlement, sans consultation des français.
Décidément dans le monde de la sarkozye et à presque mi-mandat du « patron » la république prend d’étranges allures, bien éloignées de la démocratie, chère au cœur des français.
Serons-nous bientôt en monarchie ?
Ou pire dans un empire quasi napoléonien ?
Ou le père place famille et proches aux meilleures places ?
Cela parait tellement irréel d’imaginer pareille dérive, et pourtant, devant le silence populaire, qui a pour l’instant d’autres chats à fouetter, nous filons dans ce pays un drôle de coton.
Car comme disait un vieil ami africain :
« On n’appelle pas un chien avec un bâton à la main ».