Définition de la démocratie : " Régime politique fondé sur le principe que la souveraineté appartient à l'ensemble des citoyens, soit directement (par des référendums) soit indirectement par l'intermédiaire de ses représentants élus" C'est beau comme de l'antique !
Rappel des faits : en 2005 il a été demandé au peuple français, par référendum, de ratifier le projet de constitution européenne. Le peuple français a répondu de façon franche et massive : non ! L'Europe a donc présenté un nouveau traité à l'approbation de ses membres et le M.Sarkozy a décidé, seul, qu'il n'y aurait pas cette fois-ci de referendum.
Il apparait ainsi l'évidence que la France n'est plus une démocratie, mais qu'elle est gouvernée désormais par un président de la république qui ne demande l'avis ni du peuple ni des assemblées pour prendre une décision contraire à celle exprimée par son peuple.
Mais il y a pire encore. En effet, le traité de Lisbonne doit, tout de même, être ratifié dans chaque pays par les parlementaires, à la majorité des 3/5. Le parti socialiste avait donc la possibilité, en votant non, de faire échouer ce déni de démocratie. Or le principal parti d'opposition a pris finalement la décision de se rendre à Versailles, où doit être voté le traité, pour... s'y s'abstenir. Ce qui, de facto, permettra au traité de Lisbonne d'être approuvé. Avec cet argument pas piqué des hannetons ; nous nous rendrons à Versailles (au lieu de boycotter cette réunion) par respect du vote du peuple français, mais nous nous abstiendrons, pour marquer notre désapprobation sur la façon dont le vote du peuple a été bafoué ! Plus Jésuite que cela tu meurs ! Car bien entendu, le but de la manœuvre est de ne surtout pas recommencer les discussions intestines au sein du PS tout en profitant de la manœuvre de Sarkozy pour faire entériner un traité que la majorité du P.S avait déjà en son temps adopté, contrairement à la majorité des français.
Entre un président de la république chanoine et prosélyte, et un chef de l'opposition socialiste et jésuite, j'ai l'impression, comme disait Coluche, que la liturgie est en train de prendre le pas sur la politique !
Après cela les hommes politiques français peuvent toujours se désoler du mépris dans lequel les français les tiennent. Ils sont encore en dessous de la vérité, et les prochaines élections ne manqueront pas, une fois de plus, de le prouver.
Comme disait Péguy : "Les politiques eux-mêmes pensent comme nous de la politique ; ils sont les premiers à l'estimer ce qu'elle vaut ; c'est-à-dire, à la mépriser"