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«L'avenir n'est plus ce qu'il était» [Paul Valéry]



Bienvenue en territoire civilisé

"C'est celui qui dit qu'y est !"

Un dérapage savamment orchestré, une indignité envoyée innocemment pour faire de l'œil à la mauvaise conscience de cette nation, une prétention excessive, celle de détenir le label de la nation la plus civilisée ! Une fois encore, une fois de plus, le mandat Sarkozy est l'occasion de remuer les remugles de l'histoire, de plier le passé au désir délirant d'un présent factice. Bienvenue au pays qui montre la voie de la lumière et de la civilisation radieuse ! Un article d'Agoravox.fr auquel je souscris des deux mains.



Vivement qu'il nous fiche... la paix !
Vivement qu'il nous fiche... la paix !
Monsieur Guéant joue les apprentis sorciers, il veut faire un pacte avec le diable et n'hésite pas à nous brûler au bucher de nos impiétés passées, de nos erreurs d'aujourd'hui, de nos imperfections à venir. Il nous proclame membres de la nation élue, représentants des sur-hommes, les appelés des philosophes et des moralistes, des savant éclairés et des élites rédemptrices.

Oublions nos fautes, elles ne sont rien pour ce falsificateur de l'histoire. Oubliée la Saint Barthélémy, rayé de nos mémoires le commerce triangulaire et la colonisation, effacées la collaboration et les délations, la participation passive ou active au génocide juif. La France est la fille ainée de l'église et le chanoine de Latran se refuse a endosser les fautes du passé.

Oublions aussi la dévotion de ceux qui nous gouvernent pour le Dieu argent. Le matérialisme est défaut raisonnable et qu'importe si en son nom, on nie la dignité de l'individu qu'on licencie pour quelques profits de plus. Ne regardons pas aux expulsions brutales, à cet éloignement forcé qui brise les familles, qui pousse des policiers à user de méthodes déshonorantes pour agresser au petit matin des femmes et des enfants.

Acceptons l'idée développée par l'odieux personnage que nous faisons meilleure figure à la femme. Il faut plier la réalité aux exigences des circonstances. Le droit de vote des femmes fut obtenu en toute tranquillité ici, le sénat jamais ne bloqua une loi votée près de vingt ans avant. Nos compagnes sont représentées à parité dans toutes les institutions et leurs salaires sont égaux à ceux des hommes. Tout va bien pour le droit à l'avortement et à la contraception. Non vraiment, il n'y a rien à dire sur notre comportement collectif et nous pouvons balayer devant la porte du voisin.

La solidarité régresse, jamais l'individualisme n'a atteint un tel niveau, les idées de partage et de compassion n'ont jamais connu un tel recul. L'égoïsme des plus riches prend des proportions inacceptables, le tissus social s'émiette, la cohésion nationale se dissout dans les intérêts de caste et de clan, mais nous nous permettons de donner encore des leçons de morale.

De quel bois êtes-vous monsieur, pour oser prétendre distribuer des certificats de bonne conduite, vous qui ne reculez devant aucune bassesse pour que votre chef conserve le pouvoir au nom d'une minorité qui profite de ses largesses ? De même que le sieur Copé qui évoque une petite polémique inutile de la part de ceux qui osent s'indigner. De même que l'instigateur de ce manège honteux qui offense les honnêtes gens et insulte nos hôtes.

Bien sûr et nul n'ira contredire ce jugement, la femme voilée est une offense à nos convictions, l'obscurantisme religieux en est une autre sans que nous puissions stigmatiser une religion plutôt qu'une autre, mais la pornographie étalée sur nos écrans est également offense à bien des sociétés tout aussi respectables que la nôtre. Monsieur Guéant n'a pas le monopole de la vérité absolue, je crains même qu'il se fasse le chantre du mensonge permanent !

Bien des individus de science et de culture doivent s'étrangler devant de tels propos, une suffisance pleine de condescendance pour les bons indigènes, les barbares et les peuples primitifs auxquels, contraints et forcés, nous accordons refuge avant que les sbires de ce bon monsieur usent de la force injuste de nos lois pour les renvoyer à leur monde primitif.

Tout ça pour sauver la face et garder le pouvoir. Il y a quelque chose de pourri dans notre démocratie. Je ne sais comment nommer ce cancer affreux. J'ai honte !

Barbarement leur.

[Source :]url: www.Agoravox.fr

Auteur :

Jeudi 9 Février 2012

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