Je viens de regarder le film Sicko de Michael Moore. Très honnêtement, si j'étais américain, ce qu'a Dieu ne plaise, je me sentirais très mal. Bien sûr Michael Moore est un provocateur, mails il vaut peut être mieux cela que d'être un béni oui oui. Bien sûr il en rajoute un peu, même beaucoup, c'est son fond de commerce.
Mais le fond de son film est malheureusement une réalité. Une horrible réalité qui s'énonce en quelques mots : le système de santé américain, complètement soumis au capitalisme financier, ne soigne que si on a de l’argent.
Aux Etats-Unis, dans ce pays qui a toujours voulu et veut toujours se poser en modèle pour le monde entier, si vous n'avez pas d'argent, le système de santé, non seulement ne fera rien pour vous, mais pourra aller, comme on le voit dans le film, jusqu'a se débarrasser de ses patients insolvables, en les jetant littéralement a la rue.
Aux Etats-Unis, un médicament qui vaut 5 cents à Cuba est vendu, sans aucun remboursement, 120 dollars !
Aux Etat Unis des médecins sont payés par les compagnies d'assurances pour leur faire économiser un maximum d'argent...sur le dos des malades qui risquent couter cher à la dite assurance. Ces médecins, dont l'un d'entre eux, une femme, a accepté de témoigner devant une commission, envoient sciemment des malades à la mort en leur refusant le traitement dont ils auraient besoin. Effectivement, à partir du moment où la santé des gens est un business tous les moyens sont bons pour que le business gagne toujours plus d'argent.
Aux Etat Unis les héros du 11 septembre, ceux qui pendant des semaines, voire des mois ont "déblayé " Ground Zero se retrouvent 10 ans après, malades et non pris en charge par le très libéral système de santé Us. Des crédits ont pourtant été débloqués pour eux mais ils sont accordés avec une grande parcimonie, c'est le moins que l'on puisse dire. Pendant ce temps là le fric lui, travaille, ne vous inquiétez pas.
Depuis quand ce système existe-t-il ? Comme par hasard depuis Richard Nixon, le président américain destitué. Il a ensuite été pérennisé et renforcée par une autre grande figure de la malhonnêteté Us, j'ai nommé l'ineffable George Bush. Le lobby de l'assurance et de la pharmacie americains se sont même carrément payés la majorité des membres du congrès Us y compris le président Bush, qui leur a couté un peu plus de 800 000 dollars. Ce qui n'est pas cher payé pour que l'état Us fasse cadeau de centaines de milliards de dollars à ces... industries. Même Mme Clinton qui avait eu le mérite de lancer ce débat et n'a jamais pu le faire aboutir (elle a même faille couter sa place à son président de mari) a fini, elle aussi par toucher un chèque du lobby pro libéral.
Afin de comparer avec les autres pays du monde Michael Moore s'est baladé au Canada d'abord, puis en Angleterre, en France et enfin à Cuba. Dans tous ces pays il a pu constater, incrédule, des choses impensables pour un américain, comme d'être payée pour accoucher et ne pas travailler pendant 6 mois, comme ne pas payer pour envoyer ses enfants à l'école, ou au collège ou à l'université, ou payer un prix forfaitaire de 6.66 livres, soit 10 dollars, pour n'importe quel médicament, de l'aspirine à l’onéreux traitement anti sida.
A ce sujet notons qu'en France beaucoup de nos « élites » ont la même position que les partisans les plus acharnés du système Us du système de santé britannique, le NHS. Comme vous le savez sans doute les médecins britanniques sont tous, ou à peu prés, "nationalisés" c'est à dire rémunérés et encadrés par l'Etat. Cette simple évocation fait sans doute frémir la plupart des médecins français qui nous soignent, et même qui nous gouvernent puisque en France les médecins font littéralement la loi, en étant très nombreux et très influents au Parlement.
Michael Moore a toutefois une vue un peu trop idéalisée de notre système de santé. Celui qu'il décrit, c'est celui qui existait avant ...Sarkozy et l'application par ses amis et lui même des méthodes " à l'américaine" au système hospitalier français. Pas aux médecins, ils sont intouchables.
A savoir : Il faut que la médecine et les hôpitaux coutent le moins cher possible, au lieu de : Il faut soigner tout le monde, quelqu’un soit le prix. L'argent de l’Etat, qui est l'argent des citoyens, doit être utilisé pour soigner les plus démunis, et pas pour fabriquer des stocks options. Rappelons qu’avec le prix du tout nouvel avion de Sarko on aurait pu combler largement le déficit annuel des hôpitaux français pour 2009.
Quand on voit, dans notre pays, en 2009, des médecins refuser la prise en charge de malades au titre de la CMU, quand on voit que les dépassements d'honoraires sont de plus en plus importants, et malgré tout tolérés, dans le secteur 1, celui où ils ne devraient pas exister, on ne peut que s’inquiéter pour l’avenir. De fait, dans l'enquête de Moore les médecins britanniques, et surtout leurs patients, n'ont pas l'air si malheureux que cela.
A la fin du film Michael Moore se paie franchement le tête du système américain en embarquant quelques handicapés du 11 septembre vers... Cuba. C’est à dire l'ennemi juré des Etats Unis. Là bas les malades américains seront pris en charge par le système cubain, très performant en matière de médecine socialisée.
Et oui ! Du point de vue de la santé il vaut beaucoup mieux être cubain qu'américain. D'ailleurs le taux de mortalité infantile à Cuba est inférieur à celui des Etat Unis. Pays pourtant le plus riche du monde.
Sur la dernière image Michael Moore monte les marches du Capitole en portant un panier de ligne sale. Tout un programme !
En ce moment, aux Usa, le débat sur la couverture médicale universelle est relancé. Les mêmes arguments que ceux avancés naguère par la clique de Nixon, sont ressassés jour après jour aux américains, du moins ceux qui restent plantés devant Fox News, la machine à décerveler du sieur Murdoch. Les partisans du projet Obama sont traités de communistes, de bolcheviks, comme pendant les pires années de la guerre froide. Tout cela parce qu’il est envisagé de créer pour la première fois une couverture médicale universelle aux Etat Unis. On croit rêver !
En fait, le fond du problème est le suivant : pour un américain, encore aujourd'hui, payer pour soigner quelqu’un d'autre que lui est tout simplement impensable. C'est pour lui la porte ouverte au collectivisme le plus rebutant. Si les pauvres ne peuvent pas payer, c’est de leur faute. En fait, s'ils sont pauvres, c'est aussi de leur faute, un américain normal n’est pas pauvre ! Si les médecins gagnent beaucoup d'argent, sur le dos des américains, c'est normal, et ils doivent être un exemple pour tous. Si on jette les malades à la rue, c'est bien dommage, mais il n'y a pas, pour une bonne partie des américains, d'autres solutions.
Et bien voyez vous, moi, quand je vois ça, je suis fier de ne pas être américain !
Mais le fond de son film est malheureusement une réalité. Une horrible réalité qui s'énonce en quelques mots : le système de santé américain, complètement soumis au capitalisme financier, ne soigne que si on a de l’argent.
Aux Etats-Unis, dans ce pays qui a toujours voulu et veut toujours se poser en modèle pour le monde entier, si vous n'avez pas d'argent, le système de santé, non seulement ne fera rien pour vous, mais pourra aller, comme on le voit dans le film, jusqu'a se débarrasser de ses patients insolvables, en les jetant littéralement a la rue.
Aux Etats-Unis, un médicament qui vaut 5 cents à Cuba est vendu, sans aucun remboursement, 120 dollars !
Aux Etat Unis des médecins sont payés par les compagnies d'assurances pour leur faire économiser un maximum d'argent...sur le dos des malades qui risquent couter cher à la dite assurance. Ces médecins, dont l'un d'entre eux, une femme, a accepté de témoigner devant une commission, envoient sciemment des malades à la mort en leur refusant le traitement dont ils auraient besoin. Effectivement, à partir du moment où la santé des gens est un business tous les moyens sont bons pour que le business gagne toujours plus d'argent.
Aux Etat Unis les héros du 11 septembre, ceux qui pendant des semaines, voire des mois ont "déblayé " Ground Zero se retrouvent 10 ans après, malades et non pris en charge par le très libéral système de santé Us. Des crédits ont pourtant été débloqués pour eux mais ils sont accordés avec une grande parcimonie, c'est le moins que l'on puisse dire. Pendant ce temps là le fric lui, travaille, ne vous inquiétez pas.
Depuis quand ce système existe-t-il ? Comme par hasard depuis Richard Nixon, le président américain destitué. Il a ensuite été pérennisé et renforcée par une autre grande figure de la malhonnêteté Us, j'ai nommé l'ineffable George Bush. Le lobby de l'assurance et de la pharmacie americains se sont même carrément payés la majorité des membres du congrès Us y compris le président Bush, qui leur a couté un peu plus de 800 000 dollars. Ce qui n'est pas cher payé pour que l'état Us fasse cadeau de centaines de milliards de dollars à ces... industries. Même Mme Clinton qui avait eu le mérite de lancer ce débat et n'a jamais pu le faire aboutir (elle a même faille couter sa place à son président de mari) a fini, elle aussi par toucher un chèque du lobby pro libéral.
Afin de comparer avec les autres pays du monde Michael Moore s'est baladé au Canada d'abord, puis en Angleterre, en France et enfin à Cuba. Dans tous ces pays il a pu constater, incrédule, des choses impensables pour un américain, comme d'être payée pour accoucher et ne pas travailler pendant 6 mois, comme ne pas payer pour envoyer ses enfants à l'école, ou au collège ou à l'université, ou payer un prix forfaitaire de 6.66 livres, soit 10 dollars, pour n'importe quel médicament, de l'aspirine à l’onéreux traitement anti sida.
A ce sujet notons qu'en France beaucoup de nos « élites » ont la même position que les partisans les plus acharnés du système Us du système de santé britannique, le NHS. Comme vous le savez sans doute les médecins britanniques sont tous, ou à peu prés, "nationalisés" c'est à dire rémunérés et encadrés par l'Etat. Cette simple évocation fait sans doute frémir la plupart des médecins français qui nous soignent, et même qui nous gouvernent puisque en France les médecins font littéralement la loi, en étant très nombreux et très influents au Parlement.
Michael Moore a toutefois une vue un peu trop idéalisée de notre système de santé. Celui qu'il décrit, c'est celui qui existait avant ...Sarkozy et l'application par ses amis et lui même des méthodes " à l'américaine" au système hospitalier français. Pas aux médecins, ils sont intouchables.
A savoir : Il faut que la médecine et les hôpitaux coutent le moins cher possible, au lieu de : Il faut soigner tout le monde, quelqu’un soit le prix. L'argent de l’Etat, qui est l'argent des citoyens, doit être utilisé pour soigner les plus démunis, et pas pour fabriquer des stocks options. Rappelons qu’avec le prix du tout nouvel avion de Sarko on aurait pu combler largement le déficit annuel des hôpitaux français pour 2009.
Quand on voit, dans notre pays, en 2009, des médecins refuser la prise en charge de malades au titre de la CMU, quand on voit que les dépassements d'honoraires sont de plus en plus importants, et malgré tout tolérés, dans le secteur 1, celui où ils ne devraient pas exister, on ne peut que s’inquiéter pour l’avenir. De fait, dans l'enquête de Moore les médecins britanniques, et surtout leurs patients, n'ont pas l'air si malheureux que cela.
A la fin du film Michael Moore se paie franchement le tête du système américain en embarquant quelques handicapés du 11 septembre vers... Cuba. C’est à dire l'ennemi juré des Etats Unis. Là bas les malades américains seront pris en charge par le système cubain, très performant en matière de médecine socialisée.
Et oui ! Du point de vue de la santé il vaut beaucoup mieux être cubain qu'américain. D'ailleurs le taux de mortalité infantile à Cuba est inférieur à celui des Etat Unis. Pays pourtant le plus riche du monde.
Sur la dernière image Michael Moore monte les marches du Capitole en portant un panier de ligne sale. Tout un programme !
En ce moment, aux Usa, le débat sur la couverture médicale universelle est relancé. Les mêmes arguments que ceux avancés naguère par la clique de Nixon, sont ressassés jour après jour aux américains, du moins ceux qui restent plantés devant Fox News, la machine à décerveler du sieur Murdoch. Les partisans du projet Obama sont traités de communistes, de bolcheviks, comme pendant les pires années de la guerre froide. Tout cela parce qu’il est envisagé de créer pour la première fois une couverture médicale universelle aux Etat Unis. On croit rêver !
En fait, le fond du problème est le suivant : pour un américain, encore aujourd'hui, payer pour soigner quelqu’un d'autre que lui est tout simplement impensable. C'est pour lui la porte ouverte au collectivisme le plus rebutant. Si les pauvres ne peuvent pas payer, c’est de leur faute. En fait, s'ils sont pauvres, c'est aussi de leur faute, un américain normal n’est pas pauvre ! Si les médecins gagnent beaucoup d'argent, sur le dos des américains, c'est normal, et ils doivent être un exemple pour tous. Si on jette les malades à la rue, c'est bien dommage, mais il n'y a pas, pour une bonne partie des américains, d'autres solutions.
Et bien voyez vous, moi, quand je vois ça, je suis fier de ne pas être américain !