Billets • Tags: Crise, Cynisme, Politique, Pouvoir, Prédation
Hier, « prestation » télévisée de notre « cher » Président de la République…
Que retenir de cette intervention plate et soporifique cadrée, dans l’ombre, par Claude Sérillon, ancien présentateur de France 2 récemment devenu « Conseiller Communication du Président » ?
Et d’ailleurs, que penser de ce « coaching » par un ancien de France 2, alors que l’interview se déroule sur… France 2 ?
Dire, déjà, que des deux personnes présentes sous les caméras, la plus professionnelle, de l’interviewer ou de l’interviewé, a très probablement été David Pujadas.
Mais, au jeu du fond, des petites phrases, ou même des éléments de langage, que retenir ?
Pas grand-chose, face à un tel vide abyssal.
Sinon, justement, un « élément de langage », à la fin de cette (presque) litanie (à 1:08:15)…
« Je serai jugé sur un seul critère :
- Est-ce que j’ai fait réussir la France ?
- Est-ce que je lui ai permis d’avancer ?
- Est-ce que je lui ai donné confiance en elle-même ?
- Est-ce que j’ai pu valoriser ses atouts ?
- Est-ce que j’ai pu faire diminuer le chômage ?
Si je ne l’ai pas fait, je connais la sanction ! »
Alors, quelle est cette sanction ? (Passons sur le seul critère qui en devient cinq, c’est très politique)
La mise à mort par pendaison, lapidation, guillotine ?
L’immolation par honte, ou le hara-kiri par sens de l’honneur ?
L’exil, le bannissement sur une île déserte ?
Lorsque l’on sait ce qui arrive à un simple commercial qui ne réalise pas ses objectifs…
… L’on peut se dire que planter la France mérite bien plus qu’un simple licenciement avec le RSA en perspective finale…
La SANCTION ?
Voici la dernière de ce type appliquée à Nicolas Sarkozy…
Ce qui est plus ou moins prévu par la loi :
- 6 000 euros brut par mois de retraite (quelle que soit la durée du mandat exercé et l’âge du bénéficiaire), équivalente à celle d’un conseiller d’État, cumulable avec d’autres retraites*
- 11 500 euros net par mois comme membre à vie du Conseil constitutionnel
- Des primes de « sujétion spéciale » pour « compenser les contraintes subies dans l’exercice des fonctions » (montant non communiqué)
*L’association « Sauvegarde Retraite » a calculé le montant des pensions cumulées des anciens présidents :
- 31 000 € brut par mois pour Jacques Chirac
- 30 000 € brut par mois pour Valéry Giscard d’Estaing
Ce qui est carrément illégal, mais considéré comme une « coutume » :
- Logement/Bureaux qu’il (NS) a choisi, au 77 rue de Miromesnil
- dans le 8e arrondissement parisien
- 323 m² en 11 pièces
- 180 000 euros par an (15 000 €/mois) de loyer
- Deux personnes « affectées » au service de ces locaux
- Salaires de 7 « collaborateurs » (un chef de cabinet, deux assistants, un fonctionnaire des archives nationales et trois secrétaires), avec prise en charge des frais
- Voiture (Citroën C6) avec deux chauffeurs
- Escorte de deux ou trois policiers
- Surveillance de ses domiciles privés par la gendarmerie
- Voyages gratuits, pour eux-mêmes et leur conjoint sur l’ensemble des réseaux publics ferroviaires, aériens et maritimes dans la meilleure classe
- Lors des voyages à l’étranger (« comme un président en exercice ») :
- Accueilli par l’ambassadeur de France
- Hébergement dans la résidence de l’ambassadeur ou des consuls
Ces derniers avantages résultent d’un courrier privé, écrit le 8 janvier 1985, par Laurent Fabius, alors Premier Ministre, à Valéry Giscard d’Estaing, sur les instructions du Président François Mitterrand.
(NDLR : Ben oui, ça existe une telle chose dans notre République)
Ce même Laurent Fabius est actuellement ministre des Affaires étrangères…
Selon René Dosière, député PS de l’Aisne, ces avantages coûtent à la République, pour chaque ancien président, entre 1,5 et 2 millions d’euros par an.
François Hollande l’a dit lors de son interview, il n’a que 58 ans…
Alors, sincèrement, d’une « sanction » pareille…
Vous n’en voudriez pas ?
Source : http://www.grincant.com/
N.D.L.R
Les politiques nous prennent vraiment pour des billes. Ils n'ont pas encore compris que n'importe quel citoyen peut maintenant, grâce à Internet, en savoir plus sur leurs avantages, passés, présents et à venir, qu'eux mêmes.
On sait parfaitement maintenant que "le sang, la sueur et les larmes" c'est pour nous, et jamais pour eux.
Qu'ils ne cherchent donc plus à nous émouvoir sur leur sort car effectivement, ça nous rend tristes, mais pas vraiment dans le sens qu'ils souhaitent. Et la colère n'est jamais loin de la déception.