Nous sommes là au cœur même du débat le plus actuel et le plus important de ce siècle qui commence. Très loin des polémiques du moment sur le confinement et les masques. Nous allons connaître dans les cinquante prochaines années des crises sanitaires et écologiques sans précédent. Les crises sanitaires sont des crises dont l'origine est écologique. Si leur impact sur les économies est important, ce n'est pas l'économie qui résoudra ces problèmes mais des réformes écologiques. Enfin, ce n'est pas dans une pareille période de crises comme le monde n'en a jamais connues qu'il faut continuer de démolir l'État Providence. Bien au contraire, l'espérance de vie en bonne santé doit remplacer la croissance à tout prix comme objectif premier des futurs dirigeants politiques.
Pour ceux qui n'auraient pas le temps de regarder la vidéo en entier je joins mes notes de lecture.
Emmanuel Macron a commencé son discours par affirmer qu'il privilégie la santé par rapport à l'économie alors que tout ce qu'il fait depuis qu'il est au pouvoir démontre le contraire.
Juste avant le premier confinement il a déclaré qu'il allait “quoi qu'il en coûte” mettre le paquet pour lutter contre crise sanitaire. On s'est aperçu à l'usage qu'il a effectivement mis le paquet, non pas au profit de la santé, mais au profit de l'économie. C'est-à-dire qu'il a débloqué des centaines de milliards pour aider les entreprises à ne pas débaucher et à ne pas perdre trop d'argent. Suite aux nombreuses grèves dans les hôpitaux il leur a accordé des misères c'est-à-dire même pas 100 millions alors qu'il a accordé dans le tout dernier plan de relance 100 milliards aux entreprises mais pas un centime au service public en général et aux hôpitaux en particulier Voir l'article sur ce site ici
La seule stratégie qui vaille en ce moment est une stratégie sanitaire et non une stratégie économique. Tout ce qu'a fait Macron depuis le début, et ce qu'il fait actuellement en confinant les inactifs et en obligeant les autres à aller travailler, prouve qu’il privilégie, comme il le fait depuis toujours l'économie sur la santé. Ce qui dans la période actuelle est une catastrophe pour notre pays.
La destruction de la biodiversité et des écosystèmes est la cause essentielle des apparitions de plus en plus fréquentes de virus sur la planète.
Nous nous retrouvons en ce moment exactement dans la même situation qu’au début de la crise sanitaire. Le gouvernement n'a pas profité de la pause dans la crise qui a eu lieu cet été pour mettre en place une vraie politique destinée à éviter que l'épidémie ne reprenne.
Le plus grand échec de la politique de Macron c'est qu'il n’a aucune stratégie.
À aucun moment le gouvernement n’a tenté d'expliquer ce qui se passe en ce moment. Or, il se trouve que nous entrons dans une ère nouvelle pendant laquelle les virus vont se multiplier.
La situation actuelle c’est ce qui s'était déjà passé il y a 20 ans avec le SRAS. C'est une crise de la frontière homme-animal qui entraîne une destruction des écosystèmes et de la biodiversité.
Depuis le début de la crise on n'a jamais donné la priorité à la santé mais toujours à l'économie. Ce qui est une erreur fondamentale car c'est prendre le problème à l'envers.
Il faut complètement réinventer l'économie au 21ᵉ siècle pour la mettre en phase avec la réalité, à savoir la destruction de notre planète. L’écologie n'est pas secondaire, elle est primordiale. Avec une planète détruite ou en voie de destruction et des humains malades de cette destruction, l'économie devient accessoire.
Le scénario de la deuxième vague était écrit il y a déjà un siècle, avec la grippe espagnole. Elle naquit au printemps. Les autorités publiques relâchèrent leurs mesures en été et ensuite on eut une deuxième vague beaucoup plus meurtrière qu'au printemps. Puis arriva une troisième vague en hiver plus meurtrière que celle du printemps mais pas autant que celle d'automne
Ce scénario immuable, on a tenté par tous les moyens mais en vain de le conjurer.
Le 21ᵉ siècle va être le siècle des crises écologiques.
La date inaugurale de cette nouvelle ère des crises écologiques est le 7 avril 2020. Parce que le 7 avril 2020 on a détruit ce que nous avons de plus précieux, c'est-à-dire la socialisation.
Nous détruisons notre habitat depuis des décennies et cette destruction va entraîner la destruction de l'humanité.
On saccage l'hôpital public depuis 25 ans en France.
La France est dans un groupe d’États en Europe qui est celui des pays de l'austérité sociale. Or, c'est dans ce groupe que la crise sanitaire a été la plus mal gérée et a été la plus meurtrière. Parce que l'austérité a créé la vulnérabilité.
Le vrai problème de la France au début de la crise est apparu avec la proportion du nombre de malades par rapport au nombre de décès, soit l’indicateur de vulnérabilité sanitaire. Ceci est dû au fait que notre hôpital public est en état de délabrement depuis 20 ans et que la population est en bien plus mauvaise santé que ce qu'on ne pouvait le penser.
Cela va évidemment se reproduire car rien n'a été fait pour l'éviter. De plus, les personnels sont encore plus fatigués et démoralisés qu’au début de la crise.
Or, la seule chose qui protège efficacement du coronavirus, c'est la bonne santé et donc un bon système immunitaire. La santé doit être la boussole du 21ᵉ siècle et c'est un bouclier dont il est évident que nous aurons bien besoin dans les années à venir.
Le cauchemar libéral a commencé quand le tableau Excel est devenu le chef de service, quand on a demandé aux médecins de faire non plus du soin mais du séjour. Depuis, dans tout le système médical on ne fait plus du soin mais de la gestion comptable.
Quels messages pour l’avenir ?
'Le premier message c'est qu'il n’y a pas d'arbitrage entre l'économie et l'environnement. il n'y a pas d'économie sans santé. Point barre. L'économie dans son ensemble ne peut pas (encore) se passer de collaborateurs humains.
Quand la crise est arrivée la France on était en train de saccager son système de retraites, ce pilier de la protection sociale. Or au 21ᵉ siècle, avec les crises écologiques qui nous attendent, ce n'est vraiment pas pas le moment de détruire la protection sociale.
La question du vaccin
Des entreprises ont bénéficié de milliards pour développer un vaccin en accéléré. La question est de savoir si elles vont oser refacturer le vaccin quand il va sortir et dans quelles conditions le vaccin va-t-il être distribué.
On est passé de l'économie de la santé à la santé de l'économie
Pour essayer de rassurer des marchés financiers déprimés vous avez des gens qui vous expliquent que les entreprises sont malades et qu'il faut tout faire pour les sauver (par exemple 100 milliards de relance uniquement pour les entreprises). C'est oublier que sans personnel il n'y aura plus d'entreprises.
Il faut remettre en valeur l'idée de pleine santé.
Aujourd'hui, les principaux indicateurs qui doivent guider les gouvernants ne sont plus le PIB et autres indicateurs économiques, mais l'espérance de vie en bonne santé. (N.D.L.R Je rappelle que si l’espérance de vie officielle est de 80 ans et plus, en France l'espérance de vie en bonne santé n’est que de 63 ans)
L'espérance de vie a baissé aux États-Unis depuis 3 ans pour la première fois dans l'histoire.
La santé inclut également la santé mentale et on nous cache soigneusement que depuis le début de la crise la santé mentale des Français en a pris un vieux coup. 30 % de français aujourd'hui se plaignent des troubles causés par la crise sanitaire actuelle.Bien entendu, tout cela n'était absolument pas dans le Ségur de la santé.
La grande branche de la sécurité sociale au 21e siècle devrait être celle de la vulnérabilité écologique. La seule autre solution c'est débrouillez-vous et laissons faire l'immunité de masse.
L’État-providence c'est l'institution stratégique du 21ᵉ siècle. L'État-providence a été sévèrement démantelé depuis des décennies alors que c'est lui qui a permis à l'économie de ne pas être complètement détruite lors de l’acmé de la crise sanitaire dans les mois précédents. Si Macron n'avait pas décidé que l'État allait prendre en charge la plupart des travailleurs à 80 %, il y aurait aujourd'hui des millions de chômeurs en plus.
Macron a découvert l'État-providence en avril 2020 .
Ce n'est pas l'économie qui fait tenir l'État-Providence, c'est l'État-providence qui soutient l'économie. Il faut maintenant adapter l'État-providence à la situation du 21ᵉ siècle qui est qu’il sera caractérisé par l'importance des crises écologiques.
Pour accéder à l'État Social Écologique il va falloir renoncer à l'économie comme idéologie.
Pour ceux qui n'auraient pas le temps de regarder la vidéo en entier je joins mes notes de lecture.
Emmanuel Macron a commencé son discours par affirmer qu'il privilégie la santé par rapport à l'économie alors que tout ce qu'il fait depuis qu'il est au pouvoir démontre le contraire.
Juste avant le premier confinement il a déclaré qu'il allait “quoi qu'il en coûte” mettre le paquet pour lutter contre crise sanitaire. On s'est aperçu à l'usage qu'il a effectivement mis le paquet, non pas au profit de la santé, mais au profit de l'économie. C'est-à-dire qu'il a débloqué des centaines de milliards pour aider les entreprises à ne pas débaucher et à ne pas perdre trop d'argent. Suite aux nombreuses grèves dans les hôpitaux il leur a accordé des misères c'est-à-dire même pas 100 millions alors qu'il a accordé dans le tout dernier plan de relance 100 milliards aux entreprises mais pas un centime au service public en général et aux hôpitaux en particulier Voir l'article sur ce site ici
La seule stratégie qui vaille en ce moment est une stratégie sanitaire et non une stratégie économique. Tout ce qu'a fait Macron depuis le début, et ce qu'il fait actuellement en confinant les inactifs et en obligeant les autres à aller travailler, prouve qu’il privilégie, comme il le fait depuis toujours l'économie sur la santé. Ce qui dans la période actuelle est une catastrophe pour notre pays.
La destruction de la biodiversité et des écosystèmes est la cause essentielle des apparitions de plus en plus fréquentes de virus sur la planète.
Nous nous retrouvons en ce moment exactement dans la même situation qu’au début de la crise sanitaire. Le gouvernement n'a pas profité de la pause dans la crise qui a eu lieu cet été pour mettre en place une vraie politique destinée à éviter que l'épidémie ne reprenne.
Le plus grand échec de la politique de Macron c'est qu'il n’a aucune stratégie.
À aucun moment le gouvernement n’a tenté d'expliquer ce qui se passe en ce moment. Or, il se trouve que nous entrons dans une ère nouvelle pendant laquelle les virus vont se multiplier.
La situation actuelle c’est ce qui s'était déjà passé il y a 20 ans avec le SRAS. C'est une crise de la frontière homme-animal qui entraîne une destruction des écosystèmes et de la biodiversité.
Depuis le début de la crise on n'a jamais donné la priorité à la santé mais toujours à l'économie. Ce qui est une erreur fondamentale car c'est prendre le problème à l'envers.
Il faut complètement réinventer l'économie au 21ᵉ siècle pour la mettre en phase avec la réalité, à savoir la destruction de notre planète. L’écologie n'est pas secondaire, elle est primordiale. Avec une planète détruite ou en voie de destruction et des humains malades de cette destruction, l'économie devient accessoire.
Le scénario de la deuxième vague était écrit il y a déjà un siècle, avec la grippe espagnole. Elle naquit au printemps. Les autorités publiques relâchèrent leurs mesures en été et ensuite on eut une deuxième vague beaucoup plus meurtrière qu'au printemps. Puis arriva une troisième vague en hiver plus meurtrière que celle du printemps mais pas autant que celle d'automne
Ce scénario immuable, on a tenté par tous les moyens mais en vain de le conjurer.
Le 21ᵉ siècle va être le siècle des crises écologiques.
La date inaugurale de cette nouvelle ère des crises écologiques est le 7 avril 2020. Parce que le 7 avril 2020 on a détruit ce que nous avons de plus précieux, c'est-à-dire la socialisation.
Nous détruisons notre habitat depuis des décennies et cette destruction va entraîner la destruction de l'humanité.
On saccage l'hôpital public depuis 25 ans en France.
La France est dans un groupe d’États en Europe qui est celui des pays de l'austérité sociale. Or, c'est dans ce groupe que la crise sanitaire a été la plus mal gérée et a été la plus meurtrière. Parce que l'austérité a créé la vulnérabilité.
Le vrai problème de la France au début de la crise est apparu avec la proportion du nombre de malades par rapport au nombre de décès, soit l’indicateur de vulnérabilité sanitaire. Ceci est dû au fait que notre hôpital public est en état de délabrement depuis 20 ans et que la population est en bien plus mauvaise santé que ce qu'on ne pouvait le penser.
Cela va évidemment se reproduire car rien n'a été fait pour l'éviter. De plus, les personnels sont encore plus fatigués et démoralisés qu’au début de la crise.
Or, la seule chose qui protège efficacement du coronavirus, c'est la bonne santé et donc un bon système immunitaire. La santé doit être la boussole du 21ᵉ siècle et c'est un bouclier dont il est évident que nous aurons bien besoin dans les années à venir.
Le cauchemar libéral a commencé quand le tableau Excel est devenu le chef de service, quand on a demandé aux médecins de faire non plus du soin mais du séjour. Depuis, dans tout le système médical on ne fait plus du soin mais de la gestion comptable.
Quels messages pour l’avenir ?
'Le premier message c'est qu'il n’y a pas d'arbitrage entre l'économie et l'environnement. il n'y a pas d'économie sans santé. Point barre. L'économie dans son ensemble ne peut pas (encore) se passer de collaborateurs humains.
Quand la crise est arrivée la France on était en train de saccager son système de retraites, ce pilier de la protection sociale. Or au 21ᵉ siècle, avec les crises écologiques qui nous attendent, ce n'est vraiment pas pas le moment de détruire la protection sociale.
La question du vaccin
Des entreprises ont bénéficié de milliards pour développer un vaccin en accéléré. La question est de savoir si elles vont oser refacturer le vaccin quand il va sortir et dans quelles conditions le vaccin va-t-il être distribué.
On est passé de l'économie de la santé à la santé de l'économie
Pour essayer de rassurer des marchés financiers déprimés vous avez des gens qui vous expliquent que les entreprises sont malades et qu'il faut tout faire pour les sauver (par exemple 100 milliards de relance uniquement pour les entreprises). C'est oublier que sans personnel il n'y aura plus d'entreprises.
Il faut remettre en valeur l'idée de pleine santé.
Aujourd'hui, les principaux indicateurs qui doivent guider les gouvernants ne sont plus le PIB et autres indicateurs économiques, mais l'espérance de vie en bonne santé. (N.D.L.R Je rappelle que si l’espérance de vie officielle est de 80 ans et plus, en France l'espérance de vie en bonne santé n’est que de 63 ans)
L'espérance de vie a baissé aux États-Unis depuis 3 ans pour la première fois dans l'histoire.
La santé inclut également la santé mentale et on nous cache soigneusement que depuis le début de la crise la santé mentale des Français en a pris un vieux coup. 30 % de français aujourd'hui se plaignent des troubles causés par la crise sanitaire actuelle.Bien entendu, tout cela n'était absolument pas dans le Ségur de la santé.
La grande branche de la sécurité sociale au 21e siècle devrait être celle de la vulnérabilité écologique. La seule autre solution c'est débrouillez-vous et laissons faire l'immunité de masse.
L’État-providence c'est l'institution stratégique du 21ᵉ siècle. L'État-providence a été sévèrement démantelé depuis des décennies alors que c'est lui qui a permis à l'économie de ne pas être complètement détruite lors de l’acmé de la crise sanitaire dans les mois précédents. Si Macron n'avait pas décidé que l'État allait prendre en charge la plupart des travailleurs à 80 %, il y aurait aujourd'hui des millions de chômeurs en plus.
Macron a découvert l'État-providence en avril 2020 .
Ce n'est pas l'économie qui fait tenir l'État-Providence, c'est l'État-providence qui soutient l'économie. Il faut maintenant adapter l'État-providence à la situation du 21ᵉ siècle qui est qu’il sera caractérisé par l'importance des crises écologiques.
Pour accéder à l'État Social Écologique il va falloir renoncer à l'économie comme idéologie.