
La prévision d'Evelyne Déliat en 2014, pour faire peur et inciter à la réaction, est devenue réalité. Et, ce n'est qu'un début ...
- Le rapport de Météo-France décrit un climat apocalyptique pour la France à +4 °C, avec des canicules s'étendant de mi-mai à mi-septembre et pouvant durer deux mois continus, ainsi que des épisodes de sécheresse durant des années.
- La France se réchauffe plus vite que le reste du monde, avec une température moyenne attendue supérieure de 2 °C aux moyennes préindustrielles en 2030, et de 2,7 °C en 2050, si les politiques climatiques actuelles sont maintenues.
- Le climatologue Davide Faranda, directeur de recherche au CNRS, estime que les extrêmes seront tellement intenses et fréquents qu'il ne s'agira plus de vivre mais de survivre à de tels bouleversements, tandis que Jean-Michel Soubeyroux, directeur adjoint à la climatologie à Météo-France, appelle à se préparer dès maintenant.
- Les records de chaleur pourraient atteindre 50 °C localement dès 2050, et les habitants du sud de la France, mais aussi du centre, de l'est et de la région parisienne, seraient touchés par ces chaleurs extrêmes, qui pourraient avoir des conséquences sanitaires graves, notamment la mort.
- La ressource en eau s'amenuiserait drastiquement, ce qui augmenterait le nombre et l'intensité des incendies, et les épisodes de pluie intense devraient s'aggraver, entraînant inondations et pertes agricoles, tandis que la neige deviendra de moins en moins présente dans notre paysage.
- Les secteurs les plus affectés par cette modification rapide du climat incluent l'agriculture, avec des températures qui pourraient rendre impossible la survie de certaines cultures, comme l'a souligné Serge Zaka sur le réseau social Linkedin, qui a déclaré que « aucune culture française ne survit à des températures [de 45-50 °C] ».
- Selon l'agroclimatologue, une augmentation de la température de 4 °C aurait des conséquences catastrophiques sur l'environnement, notamment la destruction des champs de maïs et de tournesol, la mort massive des vaches laitières et la destruction des cultures maraîchères, ce qui rendrait difficile la mise en place de stratégies d'adaptation.
Réponse politique et critique
- Le gouvernement a présenté son troisième plan d'adaptation au changement climatique le 10 mars dernier, mais selon Oxfam, ce plan est insuffisant et ne présente pas d'objectifs ambitieux, et de plus, il prévoit de financer ces politiques avec des fonds qui viennent d'être supprimés, ce qui est considéré comme un « bricolage budgétaire aberrant ». N.D.L.R : Nos gouvernants sont en train de se "trumpiser" à la vitesse grand V. Ou plutôt, ils étaient, notamment Micron, déjà largement "trumpisés", mais depuis le retour de Trump au pouvoir, ils n'ont plus honte du tout.
- Météo-France insiste sur la nécessité de diminuer nos émissions de gaz à effet de serre pour éviter une hausse du thermomètre de 4 °C, mais les pouvoirs publics semblent mettre l'accent sur l'adaptation plutôt que sur la lutte contre le changement climatique, ce qui est considéré comme un paradoxe par le chercheur Thierry Ribault, qui souligne que le gouvernement continue à accélérer l'industrialisation de l'agriculture et l'extractivisme, ce qui aggrave la situation.