Présentation de l'émissions TV
Plus qu’une banque, Goldman Sachs est un empire invisible riche de 700 milliards d’euros d’actifs, soit deux fois le budget de la France. On l'appelle "la Firme", comme dans les romans d'espionnage des années 1980. Après s’être enrichie pendant la crise des subprimes en pariant sur la faillite des ménages américains, elle a été l’un des instigateurs de la crise de l’euro en maquillant les comptes de la Grèce puis en misant contre la monnaie unique. Un empire de l’argent sur lequel le soleil ne se couche jamais, qui a transformé la planète en un vaste casino. Grâce à son réseau d’influence unique au monde, et son armée de 30 000 moines-banquiers, Goldman Sachs a su profiter de la crise pour accroître sa puissance financière, augmenter son emprise sur les gouvernements et bénéficier de l’impunité des justices américaine et européennes.
COMME UN THRILLER
Marc Roche, journaliste au Monde et spécialiste de l'économie (auteur du best-seller La Banque – Comment Goldman Sachs dirige le monde) et Jérôme Fritel (grand reporter et rédacteur en chef de l'émission "L'effet papillon" sur Canal+) ont mené l’enquête. Ils ont récolté les témoignages accablants d'anciens salariés de Goldman Sachs (les dirigeants actuels ayant refusé de s'exprimer), de banquiers concurrents, de régulateurs, de leaders politiques, d'économistes et de journalistes spécialisés. Outre la qualité de l'investigation, le montage rythmé et l'esthétique des images rappellent les meilleures séries américaines. Un documentaire à savourer comme un thriller, avec une tension qui ne cesse d'augmenter au fur et à mesure que l'on voit la banque étendre ses tentacules jusqu'aux plus hautes sphères du pouvoir politique européen.
On parle toujours de ces multinationales qui dirigent le monde et l'on a souvent du mal à à les identifier. En ce qui concerne les spéculations financières, Goldman Sachs est vraiment le numéro 1.
Ils font vraiment très fort puisque le président de la Banque Centrale européenne, M. Draghi, était il y a encore peu de temps membre actif de cette société et soupçonné très fortement d'avoir activement participé aux opérations financières qui ont détruit la Grèce.
Par ailleurs le président du conseil de l'Italie et M. Monti, qui a appartenu lui aussi très récemment aux instances dirigeantes de Goldman Sachs.
J'en oublie certainement et pas des moindres.
Aux États-Unis, comme il est dit dans le reportage, toute l'administration financière est entièrement phagocytée par Goldman Sachs et Obama, lui-même, dans lequel tant de gens, et pas seulement Américains, avaient placé leurs espoirs n'a rien fait contre cet établissement, au moment où il était encore possible de faire quelque chose. je rappelle que les poursuites, toutes les poursuites, à l'encontre de Goldman Sachs viennent d'être définitivement abandonnées.
À cet égard, M. Obama est déjà depuis un bon moment en campagne électorale. Il a donc besoin de beaucoup de fonds, et si Goldman Sachs joue maintenant la carte républicaine, d'autres établissements ou sommités financières contribuent largement à alimenter financièrement sa campagne. Ce qui ne doit pas être étranger à l'abandon des poursuites contre Goldman Sachs.
Vous aurez noté dans le reportage que Goldman Sachs n'a jamais franchi la ligne rouge de la légalité, mais franchit constamment la ligne jaune de la morale. Ce qui veut dire, tout simplement, que la loi n'est pas morale. Ce qui n'a rien d'étonnant puisque la loi est votée par des politiques qui, n'étant pas riches, du moins au départ de leur carrière, ont besoin de soutiens financiers. Comme il se trouve que ces soutiens financiers ont le coeur et le portefeuille complètement à droite, voilà pourquoi votre fille est muette.
Encore une fois, certains ne manqueront pas de me taxer de "complotisme". Mais comme il est souligné dans le reportage, les gens de Goldman Sachs ne sont pas des comploteurs, ce sont juste des gens qui aiment l'argent.
En ce qui me concerne que ce soient des "complotistes" ou que ce soient des "affairistes" si nous étions dans une vraie démocratie on devrait à tout le moins les mettre hors d'état de nuire.
Or, non seulement on ne fait pas, mais on abandonne toutes les poursuites. Le président des États-Unis lui-même, en principe la plus puissante démocratie du monde, se couche devant Goldman Sachs et tous ses affidés. Nous ne sommes donc pas en démocratie, mais dans ce qu'on appelle une ploutocratie, c'est-à-dire un ensemble des personnes qui détiennent le pouvoir du fait de leur richesse.
« Ayant jeté les yeux sur la France, il vit que, sous le nom de république, ce pays était constitué en ploutocratie, et que la haute finance y exerçait un pouvoir souverain" , disait déjà A. France, dans la Révolte des anges, en 1914.
Mais les ploutocrates qui nous gouvernent, en France et chez Goldman Sachs, devraient se méfier. Beaucoup de "non-ploutocrates" sont maintenant au bord de la rupture, et grâce à Internet, toutes les manoeuvres ploutocratiques sont désormais cousues de fil blanc.
« Nous sommes décidés à supprimer la politique pour la remplacer par la morale. C'est ce que nous appelons une révolution » Albert Camus (Combat, 1944)
Le lien vers l'émission de radio :https://docs.google.com/open?id=0B4GMhSz6nkbRd3NuVWZBT19sNW8
Le lien vers un article d'Agoravox : Goldman Sachs, une banque au-dessus de tout soupçon : http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/goldman-sachs-une-banque-au-dessus-121151
Dernières nouvelles
Mario Draghi, le président de la banque centrale européenne, transfuge de Goldman Sachs, vient de décider de sortir le bazooka, en déclarant que la BCE va désormais racheter les dettes publiques, généralement pourries, de façon illimitée. C'est exactement ce que Merkel refusait de faire obstinément, pour ne pas alimenter l'inflation.
Dans un premier temps, les marchés ont applaudi à cette mesure, l'euro est remonté. Néanmoins il faut se rappeler que le fusil ou bazooka à deux coups à deux coups est une spécialité de Goldman Sachs. En effet, c'est exactement la politique qui été menée en Grèce et en Italie, avec dans un premier temps une accalmie des marchés, suivi rapidement d'une chute dramatique.
Je cite un excellent article à cet égard du site Arrêt sur images :
DRAGHI , EMPEREUR D'EUROPE ?
Reste une vraie question : Draghi a-t-il pris le pouvoir ? C’est la conclusion d’un billet de blog signé Bruno Bertez,présenté par Atlantico comme ancien propriétaire de l'agence de presse économique Agefi, et contributeur régulier du site économico-critique Le Blog à Lupus. Bertez se désespère de cette prise de pouvoir, sous le titre "Draghi empereur d’Europe" : "Draghi a pour objectif de faire évoluer la BCE vers la FED américaine. Il veut autant de latitude que Bernanke (dirigeant de la banque centrale américaine, ndlr), avoir la possibilité d’être le sauveur de derniers recours. Mais il y a quelque chose de plus que Bernanke n’a pas, il a la possibilité de prendre le pouvoir politique. (...)Si la BCE se donne la maîtrise des achats de bonds souverains des pestiférés, puis des autres, pourquoi pas, sur le marché secondaire, alors elle peut faire la pluie et le beau temps, dicter ses conditions." Cette analyse résonnera aux oreilles de ceux qui ont vu le documentaire sur Goldman Sachs diffusé sur Arte (et que vous pouvez revoir ici pour quelques jours seulement).
Soif de pouvoir ? Ploutocratie ? Sommes-nous gouvernés par Goldman Sachs et compagnie ? Olivier Berruyer (que nous avions reçu ), parle sur son site de "crime monétaire illimité" : "Cette politique a été suivie avec la Grèce en 2010 et avec l’Espagne et l’Italie en 2011. Avec pour effet de faire baisser les taux de ces pays quelques semaines (...). Mais la conséquence annexe est que la BCE a désormais 250 Md € d’obligations pourries, et que si la Grèce fait de nouveau défaut, par exemple, la BCE n’aura plus de capitaux, et les Etats devront la recapitaliser comme prévu dans les traités. Au final, on prend le risque de couler la BCE et les Etats pour quelques intérêts privés, bel exemple de Ploutocratie."
N.D.L.R
Fermez le ban !
Dans un premier temps la BCE ouvre un boulevard aux spéculateurs, puis dans un deuxième temps elle ne pourra plus faire face à la spéculation et demandera aux Etats de mettre une fois de plus la main au porte-monnaie.
Et devinez qui sera la première société à spéculer, et qui sera la première à se dégager, parce que la première informée, avec un somptueux bénéfice à la clé ?