La spéculation est la seconde nature du capitalisme. On le sait, au bas mot, depuis l’Empire romain. Mais les maîtres de la finance mondiale ne semblent toujours pas l’avoir réalisé. C’est en promettant aux acheteurs pauvres que le prix de leur maison acquise à crédit augmenterait que les sociétés américaines spécialisées ont développé leur activité. Et comme le prix du mètre carré ne cesse d’augmenter, chassant les classes modestes et moyennes des centres-villes, les nouveaux propriétaires ont cru sur parole les tentateurs, pour s’endetter au-delà du raisonnable.
Comme les arbres, les prix de l’immobilier ne pouvaient monter jusqu’au ciel. Outre qu’elle a jeté à la rue les acheteurs trop crédules, l’inéluctable correction sème maintenant la panique chez ceux-là même qui ont laissé le désordre s’installer. On jette des milliards dans la fournaise, on s’interroge fébrilement sur l’étendue des engagements bancaires et on multiplie, en pure langue de bois, les déclarations apaisantes pour les marchés saisis de vertige.
Et comme de bien entendu, ces souverains non-élus que sont les dirigeants des banques centrales, effrayés par leur propre prodigalité, envisagent ensuite de relever les taux d’intérêt, sans qu’aucun signe d’inflation ne se manifeste, menaçant le crédit, l’investissement et bientôt la croissance. Il faut le dire tout net : une telle mesure consisterait à faire payer au citoyen, qui n’en peut mais, les folies de quelques acteurs du marché financier. Faute d’avoir prévu les régulations nécessaires, on reporte la responsabilité sur les autres. Ainsi vont les choses au royaume des banquiers centraux…
NDLR
On aurait pu appeler ce billet : Quand les pyromanes appellent au feu ! La capitalisme financier a pour habitude de privatiser les bénéfices et de socialiser les pertes. C'est même pour cela qu'il prospère.
Comme les arbres, les prix de l’immobilier ne pouvaient monter jusqu’au ciel. Outre qu’elle a jeté à la rue les acheteurs trop crédules, l’inéluctable correction sème maintenant la panique chez ceux-là même qui ont laissé le désordre s’installer. On jette des milliards dans la fournaise, on s’interroge fébrilement sur l’étendue des engagements bancaires et on multiplie, en pure langue de bois, les déclarations apaisantes pour les marchés saisis de vertige.
Et comme de bien entendu, ces souverains non-élus que sont les dirigeants des banques centrales, effrayés par leur propre prodigalité, envisagent ensuite de relever les taux d’intérêt, sans qu’aucun signe d’inflation ne se manifeste, menaçant le crédit, l’investissement et bientôt la croissance. Il faut le dire tout net : une telle mesure consisterait à faire payer au citoyen, qui n’en peut mais, les folies de quelques acteurs du marché financier. Faute d’avoir prévu les régulations nécessaires, on reporte la responsabilité sur les autres. Ainsi vont les choses au royaume des banquiers centraux…
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On aurait pu appeler ce billet : Quand les pyromanes appellent au feu ! La capitalisme financier a pour habitude de privatiser les bénéfices et de socialiser les pertes. C'est même pour cela qu'il prospère.