par Rodolphe Bacquet
La démence sénile, et en particulier la maladie d’Alzheimer, ne tiennent en échec les médecins que parce qu’elles sont la plupart du temps détectées trop tard.
En octobre dernier, la Haute Autorité de Santé a reconnu que les médicaments chimiques prescrits pour traiter les symptômes d’Alzheimer étaient inefficaces [1].
Parallèlement, une équipe de chercheurs américains est parvenue à stopper et même à inverser le développement de la maladie sans médicament, mais à un stade encore peu avancé [2].
Le combat contre Alzheimer se mène donc d’abord sur le front du diagnostic : celui-ci doit être effectué le plus tôt possible. C’est la condition sine qua non pour contenir efficacement la maladie dans l’état actuel de la médecine.
Et, à ce titre, des chercheurs canadiens viennent de faire un sacré pas en avant.
Depuis quelques années, les scientifiques pensent que la première fonction du cerveau altérée par Alzheimer est l’odorat. Le processus pourrait débuter jusqu’à vingt ans avant le diagnostic !!!
C’est considérable, et un effort devrait être fait sur le dépistage de ces signes chez les personnes « à risque ».
C’est exactement ce qu’ont fait des chercheurs de l’université McGill, au Canada. Ils ont enrôlé dans leur étude 274 volontaires au profil très particulier : il s’agissait de personnes âgées en bonne santé, mais dont un ou plusieurs parents avait eu Alzheimer [3].
Les participants étaient invités à effectuer un test d’odorat : ils devaient identifier des odeurs assez fortes comme celles du chewing-gum, du pétrole et du citron.
Par ailleurs, une centaine de ces mêmes participants ont accepté des prélèvements réguliers de leur liquide cérébro-spinal (le liquide dans lequel « baigne » le cerveau) afin d’y détecter leurs taux de protéines-tau et de protéines bêta-amyloïdes.
En clair : il s’agissait de mesurer des biomarqueurs associés à Alzheimer.
Cette double démarche a permis aux chercheurs canadiens d’établir un lien très net entre la difficulté à distinguer des odeurs et la présence de ces biomarqueurs d’Alzheimer.
Plus les volontaires éprouvaient de difficultés à identifier correctement des odeurs – en particulier à distinguer celles du chewing-gum et du pétrole – plus leurs prélèvements de liquide cérébro-spinal se révélaient riches en biomarqueurs d’Alzheimer.
Autrement dit, la baisse de la capacité à distinguer les odeurs est un indice de plus en plus sérieux d’un stade préclinique d’Alzheimer. Faites l’expérience dans votre entourage ! Car, à ce stade préclinique, il est encore temps de contenir efficacement le risque de développer la maladie (cf. Alternatif Bien-Être n°131).
La démence sénile, et en particulier la maladie d’Alzheimer, ne tiennent en échec les médecins que parce qu’elles sont la plupart du temps détectées trop tard.
En octobre dernier, la Haute Autorité de Santé a reconnu que les médicaments chimiques prescrits pour traiter les symptômes d’Alzheimer étaient inefficaces [1].
Parallèlement, une équipe de chercheurs américains est parvenue à stopper et même à inverser le développement de la maladie sans médicament, mais à un stade encore peu avancé [2].
Le combat contre Alzheimer se mène donc d’abord sur le front du diagnostic : celui-ci doit être effectué le plus tôt possible. C’est la condition sine qua non pour contenir efficacement la maladie dans l’état actuel de la médecine.
Et, à ce titre, des chercheurs canadiens viennent de faire un sacré pas en avant.
Depuis quelques années, les scientifiques pensent que la première fonction du cerveau altérée par Alzheimer est l’odorat. Le processus pourrait débuter jusqu’à vingt ans avant le diagnostic !!!
C’est considérable, et un effort devrait être fait sur le dépistage de ces signes chez les personnes « à risque ».
C’est exactement ce qu’ont fait des chercheurs de l’université McGill, au Canada. Ils ont enrôlé dans leur étude 274 volontaires au profil très particulier : il s’agissait de personnes âgées en bonne santé, mais dont un ou plusieurs parents avait eu Alzheimer [3].
Les participants étaient invités à effectuer un test d’odorat : ils devaient identifier des odeurs assez fortes comme celles du chewing-gum, du pétrole et du citron.
Par ailleurs, une centaine de ces mêmes participants ont accepté des prélèvements réguliers de leur liquide cérébro-spinal (le liquide dans lequel « baigne » le cerveau) afin d’y détecter leurs taux de protéines-tau et de protéines bêta-amyloïdes.
En clair : il s’agissait de mesurer des biomarqueurs associés à Alzheimer.
Cette double démarche a permis aux chercheurs canadiens d’établir un lien très net entre la difficulté à distinguer des odeurs et la présence de ces biomarqueurs d’Alzheimer.
Plus les volontaires éprouvaient de difficultés à identifier correctement des odeurs – en particulier à distinguer celles du chewing-gum et du pétrole – plus leurs prélèvements de liquide cérébro-spinal se révélaient riches en biomarqueurs d’Alzheimer.
Autrement dit, la baisse de la capacité à distinguer les odeurs est un indice de plus en plus sérieux d’un stade préclinique d’Alzheimer. Faites l’expérience dans votre entourage ! Car, à ce stade préclinique, il est encore temps de contenir efficacement le risque de développer la maladie (cf. Alternatif Bien-Être n°131).