Chère lectrice, cher lecteur,
Je vais casser le suspens tout de suite : le cholestérol n’est pas LE responsable des maladies cardiovasculaires.
Il est même bon pour votre santé, et “indispensable à la vie”1.
Vous avez sans doute entendu le contraire depuis des années et c’est normal. On vous a fait croire que :
Tous ces raccourcis scientifiques sont pratiques et séduisants… malheureusement ils sont au mieux complètement imprécis voire totalement faux.
Comment on nous a menti sur le cholestérol
Pourquoi ?
D’une part parce que le cholestérol est en majorité produit par le corps et non apporté par notre alimentation. Ce que nous mangeons a donc un impact très restreint sur notre taux de cholestérol dans le sang.
D’autre part parce que le cholestérol dit “mauvais” (qu’on appelle LDL) n’est en vérité pas si mauvais qu’on le dit.
Les États-Unis, berceau des maladies cardiovasculaires
Pour comprendre ce qui s’est passé, il faut revenir aux États-Unis pendant les années 50.
Une nouvelle fois, tout commence par… une étude faussée !
Celle qui nous intéresse a été menée par un médecin américain du nom d’Ancel Keys.
Ancel Keys est un médecin influent à l’époque. Il est préoccupé par l’augmentation de maladies cardiovasculaires dans son pays.
Une véritable épidémie de crises cardiaques s’abat sur le pays emportant des hommes et des femmes de moins de 60 ans et, en apparence, en pleine santé !
Il décide donc de mener une étude sur l'alimentation de plusieurs pays pour comprendre ce qui se passe. Problème : Ancel Keys a déjà son avis sur la question avant même de commencer son étude…
Il sélectionne donc 7 pays et, surprise, il réussit à “démontrer” que les pays où l’on mange le plus de graisses sont aussi les pays où l’on meurt le plus d’infarctus.
Mais cette étude était complètement truquée.
Car Ancel Keys a biaisé son étude en choisissant avec soin les pays qui permettaient de confirmer son hypothèse. Voir plus bas graphique 1
La France, la Suisse ou l’Allemagne par exemple n’y figurent pas.
Or, dans ces pays, on mange gras et on meurt peu d’infarctus.
Le “vrai graphique” révélé par la suite montre une réalité bien différente.
En incluant tous les pays, voici le nuage de points que l’on obtient : voir plus bas graphique 2
Il n’y a plus de courbe. Les résultats sont très variables d’un pays à l’autre :
dans certains pays, il y a peu d'infarctus alors que les gens mangent beaucoup de graisses ;
dans d’autres pays, une faible consommation de graisses va de pair avec plus de crises cardiaques !
Il n’y a donc pas de lien entre consommation de graisses et crises cardiaques !!!
Cholestérol : naissance d’un mythe
À partir de l’étude d’Ancel Keys, un nouveau concept est né : il existe dorénavant le bon (HDL) et le mauvais (LDL) cholestérol.
Un taux de LDL trop élevé est responsable des maladies cardiovasculaires (puisque c’est lui que l’on retrouve dans les artères bouchées des personnes décédées d’infarctus).
Il faut attendre 2016 (il y a à peine 4 ans !) pour que cette polémique prenne fin.
Cette année-là, un groupe de chercheurs indépendants crée la surprise en annonçant qu’“il n’y a aucun lien entre le cholestérol et les maladies cardiaques”4,5.
Tout ceci serait donc un mythe...
Pire, ce serait même exactement le contraire : plus les taux de cholestérol LDL sont bas, plus la mortalité augmenterait.
Ce qui se passe quand vos artères se bouchent :
On le sait aujourd’hui, le risque cardiovasculaire est dû à l’athérosclérose. C’est une inflammation des parois de vos artères.
Quand les artères sont enflammées, elles forment des petites coupures. Et le corps, pour panser ces saignements, envoie un pansement.
Savez-vous quel est ce pansement ?
LE CHOLESTÉROL...
Et si vous ne faites rien pour arrêter la formation de coupures, les saignements persistent et le corps continue à envoyer plus de “pansements”. La plaque de cholestérol augmente alors et finit par boucher les artères.
Voilà la cause des infarctus !
Le cholestérol n’est donc pas la cause du risque cardiovasculaire, il en est la réponse !
Inutile donc de chercher à limiter à tout prix votre cholestérol si vous n’avez pas de risque cardiovasculaire.
En revanche, en cas de risque avéré, il est nécessaire de limiter l’inflammation de vos artères.
Comment faire ?
En réduisant sa consommation de sucre. Car c’est lui qui est principalement responsable de l’inflammation de vos artères.6
Je vous en dis plus demain et je vous explique également quels sont les bons et les mauvais gras (attention, vous risquez d’être surpris).
À bientôt,
Laurent Tessier
La nouvelle page Santé
N.D.L.R
Voir ci-dessous le reportage Arte de 2016 : Chlolesterol : le grand bluff
Je vais casser le suspens tout de suite : le cholestérol n’est pas LE responsable des maladies cardiovasculaires.
Il est même bon pour votre santé, et “indispensable à la vie”1.
Vous avez sans doute entendu le contraire depuis des années et c’est normal. On vous a fait croire que :
- votre alimentation était responsable de votre taux de cholestérol (et cela fait peut-être des années que vous vous privez de beurre, d’oeufs, de viande rouge, de charcuterie et de sel à cause de cette croyance) ;
- que le cholestérol en excès se déposait sur les parois de vos artères et finissait par les boucher.… jusqu’à la crise cardiaque fatale ;
- qu’il existait un “bon” et un “mauvais” cholestérol.
Tous ces raccourcis scientifiques sont pratiques et séduisants… malheureusement ils sont au mieux complètement imprécis voire totalement faux.
Comment on nous a menti sur le cholestérol
Pourquoi ?
D’une part parce que le cholestérol est en majorité produit par le corps et non apporté par notre alimentation. Ce que nous mangeons a donc un impact très restreint sur notre taux de cholestérol dans le sang.
D’autre part parce que le cholestérol dit “mauvais” (qu’on appelle LDL) n’est en vérité pas si mauvais qu’on le dit.
Les États-Unis, berceau des maladies cardiovasculaires
Pour comprendre ce qui s’est passé, il faut revenir aux États-Unis pendant les années 50.
Une nouvelle fois, tout commence par… une étude faussée !
Celle qui nous intéresse a été menée par un médecin américain du nom d’Ancel Keys.
Ancel Keys est un médecin influent à l’époque. Il est préoccupé par l’augmentation de maladies cardiovasculaires dans son pays.
Une véritable épidémie de crises cardiaques s’abat sur le pays emportant des hommes et des femmes de moins de 60 ans et, en apparence, en pleine santé !
Il décide donc de mener une étude sur l'alimentation de plusieurs pays pour comprendre ce qui se passe. Problème : Ancel Keys a déjà son avis sur la question avant même de commencer son étude…
Il sélectionne donc 7 pays et, surprise, il réussit à “démontrer” que les pays où l’on mange le plus de graisses sont aussi les pays où l’on meurt le plus d’infarctus.
Mais cette étude était complètement truquée.
Car Ancel Keys a biaisé son étude en choisissant avec soin les pays qui permettaient de confirmer son hypothèse. Voir plus bas graphique 1
La France, la Suisse ou l’Allemagne par exemple n’y figurent pas.
Or, dans ces pays, on mange gras et on meurt peu d’infarctus.
Le “vrai graphique” révélé par la suite montre une réalité bien différente.
En incluant tous les pays, voici le nuage de points que l’on obtient : voir plus bas graphique 2
Il n’y a plus de courbe. Les résultats sont très variables d’un pays à l’autre :
dans certains pays, il y a peu d'infarctus alors que les gens mangent beaucoup de graisses ;
dans d’autres pays, une faible consommation de graisses va de pair avec plus de crises cardiaques !
Il n’y a donc pas de lien entre consommation de graisses et crises cardiaques !!!
Cholestérol : naissance d’un mythe
À partir de l’étude d’Ancel Keys, un nouveau concept est né : il existe dorénavant le bon (HDL) et le mauvais (LDL) cholestérol.
Un taux de LDL trop élevé est responsable des maladies cardiovasculaires (puisque c’est lui que l’on retrouve dans les artères bouchées des personnes décédées d’infarctus).
Il faut attendre 2016 (il y a à peine 4 ans !) pour que cette polémique prenne fin.
Cette année-là, un groupe de chercheurs indépendants crée la surprise en annonçant qu’“il n’y a aucun lien entre le cholestérol et les maladies cardiaques”4,5.
Tout ceci serait donc un mythe...
Pire, ce serait même exactement le contraire : plus les taux de cholestérol LDL sont bas, plus la mortalité augmenterait.
Ce qui se passe quand vos artères se bouchent :
On le sait aujourd’hui, le risque cardiovasculaire est dû à l’athérosclérose. C’est une inflammation des parois de vos artères.
Quand les artères sont enflammées, elles forment des petites coupures. Et le corps, pour panser ces saignements, envoie un pansement.
Savez-vous quel est ce pansement ?
LE CHOLESTÉROL...
Et si vous ne faites rien pour arrêter la formation de coupures, les saignements persistent et le corps continue à envoyer plus de “pansements”. La plaque de cholestérol augmente alors et finit par boucher les artères.
Voilà la cause des infarctus !
Le cholestérol n’est donc pas la cause du risque cardiovasculaire, il en est la réponse !
Inutile donc de chercher à limiter à tout prix votre cholestérol si vous n’avez pas de risque cardiovasculaire.
En revanche, en cas de risque avéré, il est nécessaire de limiter l’inflammation de vos artères.
Comment faire ?
En réduisant sa consommation de sucre. Car c’est lui qui est principalement responsable de l’inflammation de vos artères.6
Je vous en dis plus demain et je vous explique également quels sont les bons et les mauvais gras (attention, vous risquez d’être surpris).
À bientôt,
Laurent Tessier
La nouvelle page Santé
N.D.L.R
Voir ci-dessous le reportage Arte de 2016 : Chlolesterol : le grand bluff