Trop d'écrans, les risques pour vos enfants
Résumé de l'article:
Si les enfants sont surexposés aux écrans, ils peuvent souffrir :
- de retards de langage,
- de résultats scolaires réduits,
- de moins d’autonomie, d’un risque accru d’exclusion,
- de problèmes émotionnels,
- d’une mauvaise estime de soi,
- d’agressivité, d’impulsivité,
- de prise de poids et d’hypertension.
● L’utilisation des écrans chez les enfants est de plus en plus répandue et peut avoir de graves conséquences à l’âge adulte.
● Les parents doivent être conscients des risques d'une utilisation excessive et prendre des mesures pour garantir que leurs enfants utilisent les écrans de manière responsable, comme :
- fixer des limites de temps,
- s'intéresser à leurs activités numériques et
- donner le bon exemple par leur propre comportement.
● L'autorégulation doit être encouragée et le dialogue entre parents et enfants est essentiel pour développer l'intelligence narrative.
● Les parents doivent penser à se déconnecter des écrans le soir pour donner un meilleur exemple à leurs enfants.
● Les enfants doivent être exposés aux écrans progressivement et avec modération.
● Fixer un cadre et définir des limites est essentiel pour chaque période de la vie.
● Les parents devraient également parler à leurs enfants du droit à l’image et des dangers d’Internet.
Le lien vers l'article
N.D.L.R
Deux éléments ne sont pas évoqués dans cet article, pourtant très complet.
1/ Contrairement à la croyance qui se répand de plus en plus, d'autant qu'elle permet aux gouvernements de faire des économies substantielles, et que les écrans ne font pas grève, des études ont démontré depuis longtemps qu’une personne en! chair et en os “parle” beaucoup mieux à un enfant que la même personne dans un écran !
C’est pourquoi dans certains pays, notamment la Suède, on remet les enseignants à leur place et les écrans à la place qui devrait être la leur. C'est à savoir celle d’accessoires ou d’outils qui peuvent s’avérer utiles dans certaines conditions, mais qui ne devront jamais prendre la place des enseignants.
2/ Le rôle fondamental de la lecture dans le développement intellectuel, affectif et même social de l’enfant.
Dans l'émission de Radio France, citée à la fin de cet article, Michel Desmurget, docteur en neurosciences rappelle qu'une étude scientifique a clairement démontré que des élèves d'un milieu défavorisé peuvent, grâce à la seule lecture, faire aussi bien, sinon mieux, que des élèves issus des milieux favorisés. L'histoire est d'ailleurs remplie d'exemples de grands personnages, issus de milieux très modestes, et parvenus grâce à l'école publique en général et à la lecture en particulier aux sommets de leurs disciplines.
Je puis personnellement, à ma modeste échelle, témoigner sur ce point.
Je suis issu du milieu ouvrier, orphelin de père à 10 ans et élevé ensuite par ma mère seule, car allemande et en butte hostilité permanente de sa belle famille française pour des raisons évidentes dans ces années-là. Mon père l’avait connu en 44-45 à Berlin où il était soldat de la division Rhin et Danube du maréchal Leclerc.
Ma chère mère, qui a appris le français avec mon père, qui lui-même avait appris l’allemand avec elle (l’amour, ça valait toutes les méthodes Assimil ) n’avait jamais fait d’études en Allemagne et écrivait le français en phonétique. Quand mon père est décédé dans un accident du travail (il était peintre en bâtiment), elle nous a élevé mon frère cadet et moi-même en faisant des ménages.
Rapidement, j'ai compris que la lecture allait me permettre de combler le handicap culturel que les circonstances m’imposaient. Bien entendu, il n’y avait aucun livre à la maison, mais une bibliothèque municipale à proximité de la cité où nous habitions. Cette cité “Carle Vernet”, située “derrière la gare” (comme on disait aux Chartrons, le quartier chic de Bordeaux), fut d'ailleurs la première HLM de Bordeaux. Et, donc sa première “cité”.
Grâce à cette bibliothèque j’ai pu, tout au long de ma scolarité accéder gratuitement à (presque) toute la bibliothèque du monde.
Ce dont je ne me suis pas privé et ce qui m’a permis de faire (en solitaire, vraiment) des études supérieures et d’obtenir une licence de sociologie. Puis, de passer des concours administratifs de catégorie A et dêtre admis dans l’Éducation Nationale au rang d’attaché. Et, incidemment, de pouvoir profiter depuis déjà 16 années, d’une retraite décente.
Sans mes lectures, qui furent mon seul luxe dans ma jeunesse, je n’aurais jamais pu sortir de ma condition. Elles m'ont tout appris : la vie, les autres, l’amitié, l’amour, le monde, etc. Merci donc à tous les grands écrivains (j’ai été obligé de trier) qui m’ont véritablement fait ce que je suis. Et, sans écrans !
A l’école en tout cas. En effet, ma mère se vit offrir une télévision dans les années 60 et je dois dire que cette télévision de l’époque, qui n’avait absolument rien à voir avec la télévision d’aujourd'hui (les Perses en prime time, ce serait impensable en 2023) a, elle aussi, contribué de façon non négligeable à mon éducation. Merci également à tous ceux qui ont fait la télévision de ces années-là.
À lire également, sur le même sujet :
Une émission de Radio France récente consacrée au « Crétin Digital » et à l'inventeur de ce concept Michel Desmurget, docteur en neurosciences, que j'ai déjà cité sur ce site. Tapez crétin digital, dans le moteur de recherche de ce site, en haut, à gauche de la page d'accueil.
Ainsi que l'appel des trois Académies (Sciences, Médecine et Technologies) sur ce même sujet