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WEB SIDE STORIES

«L'avenir n'est plus ce qu'il était» [Paul Valéry]



Google face à l'IA : Le géant aux pieds d'argile dans la course à l'innovation

Sous prétexte d'améliorer la sécurité des utilisateurs, Google a décidé de modifier profondément les manifestes d'extension du navigateur Chrome, c'est-à-dire l'ensemble des permissions, des scripts et des fonctionnalités de l'extension. Pratiquement, on va passer du manifeste V2 qui permettait beaucoup de choses, notamment de limiter les pubs, au manifeste V3, beaucoup moins permissif, notamment en matière de limitation des publicités.




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En conséquence, les utilisateurs auront le choix entre continuer le navigateur Chrome qui ne permettra plus de limiter les pubs ou d'utiliser dans Chrome des extensions permettant de restreindre les pubs. 

Compte tenu de la nouvelle politique de Google, ces extensions dans Chrome vont s'avérer beaucoup moins efficaces.  Je rappelle que chaque publicité incluse dans Chrome rapporte beaucoup d'argent à Google.  Cela se chiffre même à des centaines de milliards de dollars, compte tenu de la prépondérance, voire du monopole de Google en matière de navigateur (En France, Chrome était le seul navigateur pour plus de 90 % des utilisateurs. Mais, ce chiffre diminue tous les jours).

Pour ceux qui sont allergiques à la pub, dont je suis, la meilleure solution est sans doute de changer de navigateur, ce que je fais depuis longtemps.

J'ai donc demandé à Perplexity de me faire la liste des extensions permettant de limiter les pubs ainsi que la liste des navigateurs pouvant servir d'alternatives à Chrome. 

Vous trouverez ces deux listes en fichiers PDF, attachés au présent article.

Il se trouve qu'à la suite de ma demande à Perplexity de ces deux listes, nous avons eu une conversation passionnante qui a finalement abouti au présent article.
 

Dans le monde trépidant de la technologie, une révolution silencieuse est en marche. L'intelligence artificielle (IA) bouleverse les règles du jeu, et même les géants les plus établis se retrouvent à trébucher dans cette course effrénée. Google, longtemps considéré comme le phare de l'innovation, se trouve aujourd'hui dans une position pour le moins inconfortable. Comment ce mastodonte de la tech en est-il arrivé là ? Plongeons dans les méandres de cette fascinante saga.

Le manifeste de la discorde

Tout a commencé par une histoire de manifeste. Non, pas un manifeste révolutionnaire à la Marx, mais plutôt un fichier JSON bien moins glamour : le manifeste des extensions de navigateur. Google, dans sa grande sagesse, a décidé de passer du manifeste V2 au V3. Sur le papier, l'idée semblait généreuse : améliorer la sécurité, la confidentialité et les performances. Qui pourrait être contre ça ?
 

Mais, le diable se cache dans les détails. Ce changement a eu pour effet collatéral de limiter considérablement les capacités des bloqueurs de publicités. Coïncidence ? Beaucoup en doutent. Finalement, la publicité est le nerf de la guerre pour Google. Certains esprits suspicieux (dont le vôtre, cher G.D) y ont vu une manœuvre à peine voilée pour protéger leur poule aux œufs d'or.

L'effet boomerang

Mais, attention, car cette stratégie pourrait bien se retourner contre son instigateur. Comme vous l'avez si justement souligné, de nombreux utilisateurs, las de ces restrictions, pourraient bien faire leurs valises et migrer vers d'autres navigateurs plus permissifs. Un exode qui ne ferait qu'affaiblir davantage la position de Google dans un marché déjà en pleine mutation.

L'IA, ce nouveau monde

Et, c'est là que l'IA entre en scène, tel un éléphant dans un magasin de porcelaine. Google, qui avait pourtant été parmi les pionniers dans ce domaine, se retrouve aujourd'hui à courir après le train. Perplexity, Comet, et d'autres nouveaux venus bousculent le statu quo, remettant en question la suprématie du moteur de recherche traditionnel.
 

Le comble de l'ironie ? Google, qui avait investi massivement dans l'IA, semble avoir oublié d'en faire profiter ses utilisateurs. Comme vous l'avez si bien dit, ils ont développé ces technologies « uniquement à leur profit et pas pour les utilisateurs ». Une myopie stratégique qui pourrait leur coûter cher.

La perte de l'âme

Il fut un temps où Google était le petit génie sympathique de la Silicon Valley, avec son mantra « Don't be evil ». Mais, les temps ont changé, et avec eux, l'âme de l'entreprise. La quête effrénée du profit parait avoir pris le pas sur l'innovation au service de l'utilisateur. Cette transformation a laissé des traces, notamment dans leur capacité à prendre les bonnes décisions face à l'essor fulgurant de l'IA.

Le défi européen

En Europe, terrain de jeu crucial pour les géants de la tech, Google se trouve particulièrement en difficulté. Loin d'être leader, l'entreprise peine à s'adapter aux spécificités du marché et aux réglementations en vigueur. Cette situation est d'autant plus préoccupante que l'Europe est devenue un terreau fertile pour l'innovation en matière d'IA.

L'open source, nouvel eldorado ?

L'émergence des IA open source, particulièrement en provenance de Chine, ajoute une nouvelle dimension à ce paysage déjà complexe. Cette tendance pourrait bien rebattre les cartes, mettant à mal le modèle économique traditionnel de Google fondé sur le contrôle et la monétisation des données.

Un avenir incertain

Face à ces défis, Google se trouve à la croisée des chemins. L'entreprise devra faire preuve d'une agilité et d'une capacité d'innovation renouvelées pour surmonter ces obstacles. La question est de savoir si le géant de Mountain View saura se réinventer ou s'il restera prisonnier de son propre succès.

Conclusion : La fin d'une ère ?

L'histoire de Google face à l'IA est un parfait exemple des défis auxquels sont confrontés les géants de la tech dans un monde en constante évolution. Elle nous rappelle que même les entreprises les plus innovantes peuvent se retrouver dépassées si elles perdent de vue les besoins de leurs utilisateurs et l'essence même de leur mission initiale.
 

Alors que nous entrons dans cette nouvelle ère dominée par l'IA, une chose est sûre : le paysage technologique que nous connaissons est sur le point de changer radicalement. Et, dans cette nouvelle configuration, rien ne garantit que les géants d'hier seront les leaders de demain.
 

Google parviendra-t-il à retrouver son âme d'antan et à se réinventer ? Ou bien assistons-nous aux prémices de la chute d'un empire ? Seul l'avenir nous le dira. Mais, une chose est certaine : nous vivons une époque fascinante où l'innovation et l'éthique devront aller de pair pour façonner le monde numérique de demain.

N.D.L.R


J'ai oublié d'évoquer avec l'I.A les problèmes que beaucoup d'entreprises importantes vont connaitre, compte tenu de l'essor irrépressible des I.A, avec les publicités dont ils inondent le Web.

Ainsi que tous les créateurs de sites Web qui, eux aussi, dépendent entièrement des pubs et des techniques de S.E.O (Search Engine Optimization) qu'ils utilisent pour améliorer la visibilité de leurs sites et donc, leurs revenus. Au demeurant, ces problèmes commencent à se faire sentir et ce n'est que le début.

Surtout que Deepseek l'I.A chinoise, Qwen une autre I.A chinoise très performante, de même qu'Alibaba que je ne connais pas, mais qui ne doit pas mauvaise non plus, sont en train de (re)lancer une mode que Google notamment avait largement contribué à mettre à mal : l'Open Source. Qui consiste à donner un libre accès aux sources des logiciels et peut aller jusqu'à la gratuité totale pour les utilisateurs.

Une horreur « médicale » pour Google, comme disait un ami d'enfance. Et, pas que pour Google...

Faire coïncider l'intelligence artificielle avec l'appât du gain ne va pas être chose facile si même Google s'y casse les dents.

Perso, cela m'en touchera une sans faire bouger l'autre, comme disait ce vieux brigand de Chirac*, mon site est un des (très) rares à ne comporter aucune publicité payante. Il peut m'arriver de faire de la pub pour un site ou quelqu'un que j'aime bien, mais certainement pas payante.

Je suis de la génération de ceux pour qui Internet devait être une zone de partage et pas une foire aux copyrights.

Je supprime la pub de mes navigateurs depuis des décennies et lorsqu'il m'arrive (rarement) de devoir subir la vue d'une page d'Internet sans bloqueur de pub, je suis horrifié. En effet, le texte de ces pages doit littéralement se frayer un passage à travers une quantité ahurissante de fenêtres à qui on n'a rien à demander, de fenêtres qui clignotent comme des entrées de lieux mal famés, et de couleurs qui martyrisent la rétine. Sans oublier les sons qui détruisent nos tympans si on omet de les mettre en sourdine.

Il est sans doute des personnes que cela ne gêne nullement. Je suis même certain que c'est plutôt le texte qui les gêne. Mais, en ce qui me concerne, c'est physique, je ne peux supporter ce genre de spectacle.

Depuis plus de 10 ans, j'utilise un Chromebook, c'est-à-dire un ordinateur fabriqué par Google.  Je n'ai pas une pub sur mon écran.

Si, par malheur, il advenait que je doive supporter les pubs, je passerais à Linux.

Ça me rappellera des souvenirs, car dans les 1990, lorsque je travaillais comment intendant de lycée à la Réunion, j'ai créé avec des amis le premier club Linux de la Réunion. Il s'appelait le GRAL : Groupement Réunionnais des Amis de Linux, dont j'ai été, très temporairement, le président.

Temporairement, parce qu'un de mes autres travers est de ne pas supporter…  les thuriféraires de la sodomisation des mouches. Et, à l'époque des débuts de Linux en France, ce genre d'individus était très fréquent dans ce milieu.

Ce qui ne m'a pas empêché d'être parmi les premiers intendants de l'époque, et peut-être le seul, à avoir fait installer un serveur Linux dans un lycée. Je fus aussi un des premiers à faire installer du Wi-Fi et même du C.P.L : Courant Porteur de Ligne dans mon établissement.

Initiatives qui furent évidemment très mal vues par les caciques du Rectorat qui me contraignirent à les désinstaller dès qu'ils en eurent connaissance. Motif : la sacro-sainte sécurité.

Alors, que, là encore, je fus le premier à avoir acheté, sur les fonds propres de l'établissement, des licences de logiciels anti-virus. Et, que, comme j'en fis la démonstration à M. l'inspecteur des Travaux Finis, l'ordinateur de mon chef d'établissement, qui contenait tous les « trésors » informatiques de l'administration de l'époque, était protégé par le mot de passe : 123456 !  

Je puis vous assurer que si l'apparition de l'intelligence artificielle constitue un séisme pour la société d'aujourd'hui, l'introduction de l'informatique dans les établissements de l'Éducation nationale des Dom-Tom de l'époque, dans les années 1990-2000, sans aucune formation préalable, en fut un autre.

* Chirac brigand ? :
Je rappelle aux jeunes générations que Jacques Chirac a fini sa carrière de président par une condamnation. Il a été reconnu coupable de détournement de fonds et d'abus de confiance par le tribunal correctionnel de Paris, et condamné à deux ans de prison. Avec sursis, compte tenu de sa santé défaillante (Alzheimer).  

 


Jeudi 6 Mars 2025

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