Source : AFP
L'équilibre financier du système de protection sociale passe par des efforts des plus de 60 ans estime France Stratégie
par GEORGES GOBET / AFP
L'équilibre financier du système de protection sociale passe par des efforts des plus de 60 ans, les jeunes et les actifs pouvant "difficilement" contribuer davantage, estime France Stratégie, organisme placé sous la tutelle de Matignon.
"Au vu de la situation des différentes classes d'âge" -- niveau de vie, contribution nette au système de protection sociale--, "il apparaît difficile de mettre davantage à contribution les plus jeunes et les actifs", écrit-il mardi 12 janvier dans une analyse intitulée "Les jeunes sont-ils sacrifiés par la protection sociale ?".
"Une baisse du transfert net perçu par les plus de 60 ans apparaît nécessaire", poursuit l'étude. Le transfert net est la somme de ce qu'un individu reçoit en moyenne en prestations sociales (maladie, retraite, chômage...), moins la somme de ce qu'il paie en taxes et cotisations, rapporté au PIB par tête.
Ainsi, les auteurs relèvent que la progression globale des dépenses de protection sociale, de 14,5% à 31,9% du PIB entre 1959 et 2013, est dans sa "quasi-totalité" due à la hausse des dépenses les plus concentrées sur les plus âgés.
La hausse est d'abord imputable à la démographie. "L'arrivée aux âges élevés des générations nombreuses du baby-boom renforce la contribution des plus âgés au financement de la protection sociale, mais cette arrivée alimente en retour des dépenses de protection sociale sensiblement plus importantes", peut-on lire.
Les plus de 60 deux fois plus mis à contribution qu'il y a 20 ans
Néanmoins, même si la dépense moyenne dont bénéficie un individu de plus de 60 ans est toujours nettement plus élevée que celle dont bénéficie un individu de moins de 25 ans, cette dépense rapportée au PIB par tête a augmenté dans les deux cas au même rythme (+15 %) entre 1979 et 2011, nuance France Stratégie.
Mais, étant donné les niveaux de dépenses de départ, cette évolution correspond à une hausse de dix points de PIB par tête pour les plus de 60 ans contre seulement deux points de PIB par tête pour les moins de 25 ans.
Du côté des prélèvements, l'organisme relève que les actifs sont mis davantage à contribution que par le passé, tout comme les plus âgés qui le sont deux fois plus qu'il y a 20 ans du fait notamment de la CSG (contribution sociale généralisée) mise en place en 1991.
Ainsi, le taux de prélèvements est passé pour les 25-59 ans, de 27 à 37% entre 1979 et 2011 et d'environ 10% à près de 20% pour les plus de 60 ans.
Pour les moins de 25 ans, la progression a été nettement plus faible (26,7% en 1979 contre à 29,5% en 2011) et pour cause, la situation relative des jeunes, qui rentrent plus tardivement sur le marché du travail, se dégrade.
La pauvreté touche aujourd'hui 2,5 fois plus souvent les moins 25 ans que les plus de 60 ans, alors que le niveau de vie moyen des moins de 25 ans qui représentait 88% de celui des plus de 60 ans en 2002 est passé à 82% en 2012.
Au contraire, le niveau de vie des retraités lui s'est amélioré dans le temps. Il s'élevait à 70% de celui moyen de la population en 1970 pour atteindre 105% en 2013.
(Avec AFP)
N.D.L.R
Au vu de ce texte, les vieux ne sont guère plus "riches" (ils étaient vraiment très pauvres par le passé) mais la situation des jeunes et des actifs s'est singulièrement dégradée.
C'est pourquoi on va laisser pourrir la situation du côté des jeunes et des actifs et on va s'attaquer à ces salauds de riches retraités (!)
A noter que ce genre d'énormités est proféré par des gens en général hyper privilégiés. Et souvent, encartés à gauche, en plus.
Vous comprenez maintenant pourquoi je n'ai aucune envie de retourner vivre en France ?
L'équilibre financier du système de protection sociale passe par des efforts des plus de 60 ans estime France Stratégie
par GEORGES GOBET / AFP
L'équilibre financier du système de protection sociale passe par des efforts des plus de 60 ans, les jeunes et les actifs pouvant "difficilement" contribuer davantage, estime France Stratégie, organisme placé sous la tutelle de Matignon.
"Au vu de la situation des différentes classes d'âge" -- niveau de vie, contribution nette au système de protection sociale--, "il apparaît difficile de mettre davantage à contribution les plus jeunes et les actifs", écrit-il mardi 12 janvier dans une analyse intitulée "Les jeunes sont-ils sacrifiés par la protection sociale ?".
"Une baisse du transfert net perçu par les plus de 60 ans apparaît nécessaire", poursuit l'étude. Le transfert net est la somme de ce qu'un individu reçoit en moyenne en prestations sociales (maladie, retraite, chômage...), moins la somme de ce qu'il paie en taxes et cotisations, rapporté au PIB par tête.
Ainsi, les auteurs relèvent que la progression globale des dépenses de protection sociale, de 14,5% à 31,9% du PIB entre 1959 et 2013, est dans sa "quasi-totalité" due à la hausse des dépenses les plus concentrées sur les plus âgés.
La hausse est d'abord imputable à la démographie. "L'arrivée aux âges élevés des générations nombreuses du baby-boom renforce la contribution des plus âgés au financement de la protection sociale, mais cette arrivée alimente en retour des dépenses de protection sociale sensiblement plus importantes", peut-on lire.
Les plus de 60 deux fois plus mis à contribution qu'il y a 20 ans
Néanmoins, même si la dépense moyenne dont bénéficie un individu de plus de 60 ans est toujours nettement plus élevée que celle dont bénéficie un individu de moins de 25 ans, cette dépense rapportée au PIB par tête a augmenté dans les deux cas au même rythme (+15 %) entre 1979 et 2011, nuance France Stratégie.
Mais, étant donné les niveaux de dépenses de départ, cette évolution correspond à une hausse de dix points de PIB par tête pour les plus de 60 ans contre seulement deux points de PIB par tête pour les moins de 25 ans.
Du côté des prélèvements, l'organisme relève que les actifs sont mis davantage à contribution que par le passé, tout comme les plus âgés qui le sont deux fois plus qu'il y a 20 ans du fait notamment de la CSG (contribution sociale généralisée) mise en place en 1991.
Ainsi, le taux de prélèvements est passé pour les 25-59 ans, de 27 à 37% entre 1979 et 2011 et d'environ 10% à près de 20% pour les plus de 60 ans.
Pour les moins de 25 ans, la progression a été nettement plus faible (26,7% en 1979 contre à 29,5% en 2011) et pour cause, la situation relative des jeunes, qui rentrent plus tardivement sur le marché du travail, se dégrade.
La pauvreté touche aujourd'hui 2,5 fois plus souvent les moins 25 ans que les plus de 60 ans, alors que le niveau de vie moyen des moins de 25 ans qui représentait 88% de celui des plus de 60 ans en 2002 est passé à 82% en 2012.
Au contraire, le niveau de vie des retraités lui s'est amélioré dans le temps. Il s'élevait à 70% de celui moyen de la population en 1970 pour atteindre 105% en 2013.
(Avec AFP)
N.D.L.R
Au vu de ce texte, les vieux ne sont guère plus "riches" (ils étaient vraiment très pauvres par le passé) mais la situation des jeunes et des actifs s'est singulièrement dégradée.
C'est pourquoi on va laisser pourrir la situation du côté des jeunes et des actifs et on va s'attaquer à ces salauds de riches retraités (!)
A noter que ce genre d'énormités est proféré par des gens en général hyper privilégiés. Et souvent, encartés à gauche, en plus.
Vous comprenez maintenant pourquoi je n'ai aucune envie de retourner vivre en France ?
Je laisse la parole à Philippe Bouvard
Séniors et saignés ! : Un édito ironique de Philippe Bouvard lu dans Nice matin
L’enquête a été longue et difficile. Mais on a enfin réussi à identifier les odieux profiteurs suspectés de maintenir à peu près leur niveau de vie en période de crise. On les appelle des retraités. En fait, ce sont des paresseux qui, après 42 années d’activité, donnent un mauvais exemple aux jeunes sans emploi en jouant aux boules ou en réchauffant leurs rhumatismes au soleil. Il était donc grand temps d’imposer davantage leurs pensions.
Ce rabotage de niche fiscale est d’autant plus urgent que, grâce au progrès de la médecine et de la chirurgie, ces séniors prétendent vivre de plus en plus longtemps sans se préoccuper de la santé de leurs caisses de retraites. Et puis, au moins est-on certain que, contrairement à d’autres contribuables plus valides et plus fortunés, ils ne battront pas en retraite pour fuir un pays où les technocrates de Bercy seront un jour les derniers actifs!…
C’est vrai que la rumeur enfle de toute part : ces salauds de retraités qui ont travaillé pendant les trente glorieuses, voilà de nouveaux bons boucs émissaires (avec « les riches ») pour cracher au bassinet. Voilà une belle réforme pour la « France juste » que les guignols au pouvoir nous concoctent !…
Philippe Bouvard
L’enquête a été longue et difficile. Mais on a enfin réussi à identifier les odieux profiteurs suspectés de maintenir à peu près leur niveau de vie en période de crise. On les appelle des retraités. En fait, ce sont des paresseux qui, après 42 années d’activité, donnent un mauvais exemple aux jeunes sans emploi en jouant aux boules ou en réchauffant leurs rhumatismes au soleil. Il était donc grand temps d’imposer davantage leurs pensions.
Ce rabotage de niche fiscale est d’autant plus urgent que, grâce au progrès de la médecine et de la chirurgie, ces séniors prétendent vivre de plus en plus longtemps sans se préoccuper de la santé de leurs caisses de retraites. Et puis, au moins est-on certain que, contrairement à d’autres contribuables plus valides et plus fortunés, ils ne battront pas en retraite pour fuir un pays où les technocrates de Bercy seront un jour les derniers actifs!…
C’est vrai que la rumeur enfle de toute part : ces salauds de retraités qui ont travaillé pendant les trente glorieuses, voilà de nouveaux bons boucs émissaires (avec « les riches ») pour cracher au bassinet. Voilà une belle réforme pour la « France juste » que les guignols au pouvoir nous concoctent !…
Philippe Bouvard