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«L'avenir n'est plus ce qu'il était» [Paul Valéry]



Le webmaster est en vacances

Jusqu'au 8 Août en principe. Je suis en vacances en Allemagne, dans ma famille maternelle, dans le Palatinat (Pfalz), juste en face de l'Alsace, de l'autre côté de la frontière. Je n'étais pas allé en Allemagne depuis 15 ans !



Wissembourg
Wissembourg
En premier lieu mes cousins m'ont emmené à Wissembourg en Alsace, à 75 km de Frankenthal, la ville où ils habitent, dans le Pfalz, Palatinat, où ils m'avaient pris un rendez-vous avec le docteur Kuntz, célèbre ostéopathe local.

J'avais un vieux problème de sa compétence, à savoir une mauvaise chute lors de mon service militaire en 1971 (de 5 mètres de haut quand même). Il s'avère que j'avais depuis 40 ans un léger déplacement du bassin qui entraînait parfois un pincement des nerfs dans le bas du dos, et donc des lumbagos fréquents.

Le docteur Kuntz a identifié le problème en 5 minutes et l'a réglé en 2 minutes, façon chiropractie. Par la même occasion il m'a réglé également un vieux problème avec mes cervicales.

Je n'avais jamais consulté chez un ostéo, mais je vous garantis que la prochaine fois je n'attendrais pas 50 ans !

Nous en avons profité pour visiter Wissembourg, charmante petite ville de 7500 habitants.

Seul point négatif de cette aimable localité : on ne veut pas entendre parler de carte de crédit. Mais il y a des G.A.B partout.

Pour ce voyage je ne peux pas louer une voiture en Allemagne parce que mon permis de conduire (52 ans d'âge) est actuellement en état d'ibéralisation et qu'en Espagne cela prend 8 à 12 mois. Je peux circuler en Espagne avec une attestation (renouvelable tous les trois mois) mais qui n'est valable qu'en Espagne.

J'ai trouvé un Airbnb à louer dans Frankenthal très correct et pas cher du tout (18 euros par jour). Mon cousin m'a prêté un vélo. Il habite à 4 km de mon logement. Le reste de ma famille allemande (très nombreuse) habite à Weisenheim/Sand, à 12 km, le berceau de ma germanique famille.

Je fais donc beaucoup de vélo, moi qui n'en avais pas fait depuis que j'étais en poste à Romans-sur-Isère, de 1992 à 1996. Où j'en avais fait beaucoup. Comme il fait très beau pour l'instant, et que les pistes cyclables en Allemagne sont très nombreuses, dans les villes et entre les villages, c'est très agréable comme moyen de transport et c'est excellent pour la santé. Seul mon vieux séant proteste un peu, mais il s'y fera.

N.B

Ma mère était Allemande, du village de Weisenheim/sand et mon père, qui avait pris le maquis à 16 ans a fini la guerre avec la division Rhin et Danube, du Maréchal Leclerc, qui alors que la guerre était finie depuis 1945, est allée occuper Berlin. Avec les armées américaines, russes, et anglaises, de 1945 à 1949.

Mon père a donc rencontré ma mère et je suis né en 1946 à Berlin.

Mon père nous a ensuite emmenés en France, à Bordeaux où j'ai passé toute ma jeunesse jusqu'en 1973, date à laquelle j'ai pris mon premier poste d'Attaché d'Administration, au rectorat de Rouen.

J'ai donc passé mes 4 ou 5 premières années à Berlin, où avec ma mère qui ne parlait pas du tout le Français, je parlais en allemand. Mon père en revanche a appris allemand. Il est même devenu interprète d'un général français !

J'ai donc parlé allemand de u) an (j'ai prononcé mes premiers mots, en allemand, au mariage de mes parents) jusqu'à la fin de l'occupation française en 1949 et notre départ pour la France en 1950, je pense. En revanche, une fois en France, il me fut formellement interdit par mon père de parler allemand. Le bilinguisme, dans les années 50, ce n'était pas du tout à la mode. Mes parents parlaient allemand entre eux, mais jamais devant moi.

Par la suite j'ai (quand même) souvent passé des vacances dans ma famille allemande, à Weisenheim. Ce qui, avec mes premières années berlinoises, explique que bien que je n'ai pratiquement jamais parlé allemand mais anglais lors de mes nombreuses expatriations, lorsque je suis en Allemagne comme en ce moment, je n'ai aucun problème avec cette langue.

J'étonne même toute ma famille avec mes facilités pour parler cette langue alors que depuis quinze je ne l'ai jamais pratiquée. Même le patois local (Pfälzig) que les autres allemands ont du mal à comprendre. Et qui ressemble fort au parler Alsacien.

A noter que je parle mieux l'allemand maintenant qu'avant. Ce qui est bon signe pour mes neurones et la preuve qu'une langue maternelle (Muttersprache) ça ne s'oublie pas.



Mercredi 29 Juillet 2020

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