Réseau. Les opérateurs américains réclament l’ouverture de voies plus rapides… et payantes.
Mais ce principe est désormais remis en cause, principalement par les opérateurs américains (Comcast, AT & T, Verizon, et Time Warner), les gérants des «tuyaux» d’Internet. Ils réclament la possibilité d’ouvrir des voies plus rapides… et payantes. Il y a quelques jours, Neil Berkett, président de Virgin, déclarait son hostilité en traitant la neutralité de «tas de conneries».
Egalité. Le concept de neutralité des réseaux part du principe que ceux qui contrôlent les tuyaux, fournisseurs d’accès et opérateurs, ne doivent effectuer aucune restriction ou discrimination entre les applications et contenus (pages, fichiers, mails…) transportés sur leurs réseaux. Tous les sites doivent être considérés sur un pied d’égalité, toute donnée doit être traitée de la même manière entre son point de départ et son point d’arrivée. La neutralité vise précisément à empêcher la création d’un Internet à plusieurs vitesses, et la naissance d’un Internet privé et payant. «Toute la raison d’être de la neutralité des réseaux est d’empêcher le contrôle centralisé sur le futur d’Internet», écrivait Tim Wu en 2006.
Mais plusieurs affaires sont venues remettre en cause la neutralité. Fin 2007, Comcast, le premier câblo-opérateur américain, est accusé de filtrer les échanges de fichiers utilisant le protocole BitTorrent, bloquant par là tous les échanges P2P, mais aussi des services de vidéo à la demande (VoD), comme Vuze. L’opérateur nie. Et le ton monte chez les utilisateurs qui font alors pression auprès de la FCC (Commission fédérale des communications), qui ouvre une enquête. En février, une class action est déposée contre l’opérateur, et la FCC fait savoir à Comcast qu’elle n’accepterait pas une telle violation du principe de la neutralité des réseaux. Une position contestée par David L. Cohen, le vice-président de Comcast. Au nom du libéralisme, il estime que la FCC n’a pas à mettre le nez dans ses affaires et à intervenir dans ses«pratiques de gestion du réseau». C’est la ligne de défense des opérateurs : ils disent ne rien vouloir bloquer, simplement mieux gérer leurs réseaux et, au final, assurer une meilleure prestation aux utilisateurs. Dans leur ligne de mire, notamment, les sites de VoD ou de partage de vidéos, comme YouTube, très gourmands en bande passante.
Passage. Considéré comme crucial pour l’avenir d’Internet, le débat fait rage depuis quelques années aux Etats-Unis, mais reste discret en Europe. Pourtant, en début de mois, le TACD (Transatlantic Consumer Dialogue), une organisation regroupant soixante associations européennes et américaines de défense des consommateurs (dont UFC-Que choisir), a approuvé une déclaration en faveur d’un Internet non discriminatoire. Parmi les défenseurs de cette neutralité, des pionniers du Net (Tim Berners-Lee et Vinton Cerf), et, plus curieusement, des grosses sociétés, telles Google, eBay, Amazon, Yahoo, Skype ou Microsoft. Logique, en fait : ces dernières, ne contrôlant pas les tuyaux, craignent qu’une dérégulation les amène à payer un droit de passage s’ils veulent être bien servis. Ou mieux servis que leurs concurrents. Regrettant que ni les Etats-Unis ni l’Union européenne n’aient engagé d’action concrète sur le sujet, la TACD leur demande d’adopter les règles de la neutralité des réseaux, qu’elle définit comme «un état où les utilisateurs ont la liberté d’accéder aux contenus, services, applications et appareils de leur choix».
NDLR
Je ne pense pas que le principe de neutralité résiste encore bien longtemps. C'est effectivement grâce à Google et consorts que l'Internet a résisté jusqu'à présent. Mais pour combien de temps ?
Regardez la Chine ; tout le monde disait ; il est impossible de contrôler Internet. Surtout dans un pays aussi grand que la Chine. Et bien les chinois y sont arrivés ; ils ont transformé l'Internet en Chine en un gigantesque intranet ! Idem pour les millions de Gsm chinois qui sont tous hyper fliqués.
Mais ce principe est désormais remis en cause, principalement par les opérateurs américains (Comcast, AT & T, Verizon, et Time Warner), les gérants des «tuyaux» d’Internet. Ils réclament la possibilité d’ouvrir des voies plus rapides… et payantes. Il y a quelques jours, Neil Berkett, président de Virgin, déclarait son hostilité en traitant la neutralité de «tas de conneries».
Egalité. Le concept de neutralité des réseaux part du principe que ceux qui contrôlent les tuyaux, fournisseurs d’accès et opérateurs, ne doivent effectuer aucune restriction ou discrimination entre les applications et contenus (pages, fichiers, mails…) transportés sur leurs réseaux. Tous les sites doivent être considérés sur un pied d’égalité, toute donnée doit être traitée de la même manière entre son point de départ et son point d’arrivée. La neutralité vise précisément à empêcher la création d’un Internet à plusieurs vitesses, et la naissance d’un Internet privé et payant. «Toute la raison d’être de la neutralité des réseaux est d’empêcher le contrôle centralisé sur le futur d’Internet», écrivait Tim Wu en 2006.
Mais plusieurs affaires sont venues remettre en cause la neutralité. Fin 2007, Comcast, le premier câblo-opérateur américain, est accusé de filtrer les échanges de fichiers utilisant le protocole BitTorrent, bloquant par là tous les échanges P2P, mais aussi des services de vidéo à la demande (VoD), comme Vuze. L’opérateur nie. Et le ton monte chez les utilisateurs qui font alors pression auprès de la FCC (Commission fédérale des communications), qui ouvre une enquête. En février, une class action est déposée contre l’opérateur, et la FCC fait savoir à Comcast qu’elle n’accepterait pas une telle violation du principe de la neutralité des réseaux. Une position contestée par David L. Cohen, le vice-président de Comcast. Au nom du libéralisme, il estime que la FCC n’a pas à mettre le nez dans ses affaires et à intervenir dans ses«pratiques de gestion du réseau». C’est la ligne de défense des opérateurs : ils disent ne rien vouloir bloquer, simplement mieux gérer leurs réseaux et, au final, assurer une meilleure prestation aux utilisateurs. Dans leur ligne de mire, notamment, les sites de VoD ou de partage de vidéos, comme YouTube, très gourmands en bande passante.
Passage. Considéré comme crucial pour l’avenir d’Internet, le débat fait rage depuis quelques années aux Etats-Unis, mais reste discret en Europe. Pourtant, en début de mois, le TACD (Transatlantic Consumer Dialogue), une organisation regroupant soixante associations européennes et américaines de défense des consommateurs (dont UFC-Que choisir), a approuvé une déclaration en faveur d’un Internet non discriminatoire. Parmi les défenseurs de cette neutralité, des pionniers du Net (Tim Berners-Lee et Vinton Cerf), et, plus curieusement, des grosses sociétés, telles Google, eBay, Amazon, Yahoo, Skype ou Microsoft. Logique, en fait : ces dernières, ne contrôlant pas les tuyaux, craignent qu’une dérégulation les amène à payer un droit de passage s’ils veulent être bien servis. Ou mieux servis que leurs concurrents. Regrettant que ni les Etats-Unis ni l’Union européenne n’aient engagé d’action concrète sur le sujet, la TACD leur demande d’adopter les règles de la neutralité des réseaux, qu’elle définit comme «un état où les utilisateurs ont la liberté d’accéder aux contenus, services, applications et appareils de leur choix».
NDLR
Je ne pense pas que le principe de neutralité résiste encore bien longtemps. C'est effectivement grâce à Google et consorts que l'Internet a résisté jusqu'à présent. Mais pour combien de temps ?
Regardez la Chine ; tout le monde disait ; il est impossible de contrôler Internet. Surtout dans un pays aussi grand que la Chine. Et bien les chinois y sont arrivés ; ils ont transformé l'Internet en Chine en un gigantesque intranet ! Idem pour les millions de Gsm chinois qui sont tous hyper fliqués.