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«L'avenir n'est plus ce qu'il était» [Paul Valéry]



Reinfo Covid : Manifeste pour les enfants

La rentrée des classes a eu lieu le 26 avril dernier. En présentiel pour les crèches, maternelles et écoles primaires. Des professionnels de santé spécialisés dans le domaine de l’enfance, réunis au sein du collectif Réinfo Covid souhaitent informer quant aux risques liés aux conditions actuelles d’accueil des enfants en structures petite enfance et à l’école, ainsi qu’à l’impact des mesures imposées sur le développement des enfants.



Reinfo Covid : Manifeste pour les enfants
Je vous ai déjà parlé de Réinfo Covid. Ce ne sont pas des complotistes, mais un ensemble de plus de 200 professionnels de la santé, soignants et chercheurs.

Ils ont publié en décembre 2020 (mis à jour en mars 2021) un manifeste en faveur des enfants qui fait le point sur la situation des enfants par rapport à la Covid 19, compte tenu des enseignements qu’en ont tiré ces spécialistes, en janvier 2021.

Comme on pouvait s'en douter ce manifeste n'est pas tendre envers la politique dans laquelle persévère le gouvernement, plus d'un an après lé début de cette crise sanitaire.

Pour résumer ce qui est largement étayé dans ce manifeste :

. Les enfants sont très peu touchés par la Covid 19
. Les enfants ne contaminent pas les adultes
. Les mesures prises dans les écoles primaires et maternelles ne répondent à aucune menace réelle. En revanche elles tendent à compromettre la bonne santé physique et psychologique des enfants qui y sont soumis depuis trop longtemps.

En résumé, au début de cette crise on ne connaissait rien de cette maladie.

Un an après, si l'on veut bien prendre la peine d'observer et de tirer des enseignements de ce qui s'est passé réellement chez nous et en dehors de nos frontières, il n'est pas normal, il est même très dangereux pour les enfants, que l'on ne tienne aucun compte de ces enseignements.

« Errare humanum est, perseverare diabolicum »

Les points essentiels du manifeste

MANIFESTE POUR LES ENFANTS
Rédigé le 15 décembre 2020 par un Collectif de professionnels de santé spécialisés en pédiatrie

Nous sommes des professionnels de santé spécialisés dans le domaine de l’enfance, réunis
au sein du collectif Reinfocovid.

Nous souhaitons informer quant aux risques liés aux conditions actuelles d’accueil des
enfants en structures petite enfance et à l’école, ainsi qu’à l’impact des mesures imposés
sur le développement des enfants.

Nous pensons que « l’intérêt supérieur de l’enfant doit toujours primer ».

Ainsi, il nous semble primordial de rappeler que les enfants ont des droits et des besoins
fondamentaux, qui assurent leur bon développement et leur santé. L’entrave de ces besoins
peut impliquer l'altération de leur intégrité physique ou psychique.

Chaque décision concernant l'enfant doit donc se faire au regard de ses besoins
fondamentaux, tel que le rappelle également la Loi.[1]

Actuellement, nous pensons ces droits bafoués. Au vu de notre expertise et de nos
connaissances nous vous proposons une réflexion alternative.

La covid-19 n’est pas une maladie pédiatrique :
Sur le plan médical, les différents rapports scientifiques internationaux ont rapidement
montré que les enfants sont très peu malades et font moins de formes graves de l’infection
à SARS-CoV- 2. De plus, contrairement à la plupart des infections virales respiratoires, les
enfants de moins de 11 ans sont peu transmetteurs.

Il y a une différence importante entre la COVID19 chez les adultes et chez les enfants (avant
18 ans). On estime aujourd’hui qu’il y a 5000 à 10 000 fois moins de décès chez l’enfant
que chez l’adulte ; 1000 fois moins de formes graves ; 100 fois moins d’hospitalisations ; 10
fois moins de malades ; 2 à 5 fois moins de tests positifs et la plupart des enfants infectés
ou testés positifs sont asymptomatiques [2].

Une étude australienne a pu évaluer les taux de transmission entre personnes selon les
âges. On estime le taux de transmission d’adulte à adulte à 4%, d’adulte à enfant à 1,5%,
d’enfant à adultes à 1% et entre enfants à 0.3%. [3]

Concernant les formes dites Kawasaki-like ou formes Inflammatoires Multi-systémiques
Pédiatriques (PIMS), qui sont des situations cliniques survenant à distance de la Covid19,
nécessitant parfois des prises en charge en réanimation, il s’agit de phénomènes
immunologiques post inflammatoires rares pour lesquels on dispose de traitements.
L’incidence de ce tableau post infectieux à SARS-CoV-2 a été faible, estimée à 1/ 100 000,
1 décès parmi une centaine de cas en France lors de la première vague.[4]

Concernant les enfants porteurs de maladies chroniques : la société Française de Pédiatrie
a établi des recommandations bien précises pour les médecins suivant ces enfants et
encourage le maintien de leur scolarité au même titre que n’importe quel enfant.[5]

Il n’a pas été retrouvé de risque supplémentaire concernant les enfants asthmatiques ou
atteint de mucoviscidose. Les enfants obèses ne présenteraient pas de susceptibilité aux
formes graves contrairement aux adultes.[6] ; [7]

Par comparaison aux nombreux virus hivernaux, très présents habituellement chez les enfants qui sont beaucoup plus contagieux et pour lesquels les enfants sont plus symptomatiques, de telles mesures n’ont jamais été envisagées.

L’enfant est un être en développement, un adulte en construction :

Toute perturbation environnementale précoce pourra avoir un impact sur son
développement cognitif et affectif.

D’où l’importance de la socialisation et l’importance des interactions de bonne qualité pour
lui offrir un développement le plus harmonieux possible :

La socialisation est en effet un élément prédominant dans la vie de tout être humain depuis
la naissance jusqu’aux derniers jours de la vie.

Les premières années sont une période cruciale de neurodéveloppement. Avoir accès à
l’intégralité du visage des interlocuteurs est nécessaire à la bonne mise en place des
fonctions de relation :

• Mise en relation des sons et le la bouche qui les émet pour apprendre à parler,
• Décodage des mimiques pour les reproduire et avoir accès aux émotions et à
l’empathie.

L’être humain est un être de relation et les premières expériences vont constituer le socle
du mode relationnel de l’individu, de son accès au monde et aux apprentissages.

Dans la période de l’enfance, les interactions avec les pairs ainsi qu’avec les adultes
(parents, famille, personnel de crèche, corps enseignant) permettent à l’enfant de passer
différentes étapes importantes telles que la communication, la construction psychique, la
compréhension du monde, l'apprentissage scolaire, la construction émotionnelle, le jeu, les
liens d’amitié, etc... Ces étapes fondamentales lui permettront de devenir par la suite un
adulte autonome capable de vivre harmonieusement dans la société. [8] à [12]

Les professionnels de l’enfance et enseignants sont des personnes qui occupent une place
majeure et déterminante dans la vie de chaque enfant.

La qualité de l’interaction entre le professionnel et l’enfant est donc fondamentale.

Il faut également introduire une notion de temporalité. Ces mesures sanitaires pèsent
énormément sur la période déjà difficile que les enfants vivent actuellement. Ce qui peut
s'envisager sur une période brève ne saurait être toléré sans notion de durée.

Faire porter un masque aux enfants ou encadrer des enfants en portant un masque, ne
s’envisage pas de la même façon dans le temps. Cette notion de durée d’exposition peut
grandement amplifier les risques selon l’âge des enfants. En effet, vivre pendant 6 mois au
contact régulier d’adultes masqués pour un enfant de 5 mois est beaucoup plus grave que
pour un enfant de 5 ans.

Nous avons identifié plusieurs risques :
Des risques liés au port de masque par l’enfant :

Sur le plan médical :
• Tendance à retirer les lunettes de correction embuées ;
• Des troubles de l’humeur et du comportement ;
• Des troubles attentionnels et aggravation des troubles des apprentissages
• Des troubles somato-psychiques (céphalées, trouble du sommeil, de l’appétit,
douleurs ; trouble du transit, encoprésie…) ;
• Un risque infectieux lié au port d’un masque souillé ;
• Une sensation de gêne pour respirer ;

Sur le plan de la communication et des apprentissages :
• Des difficultés à s’exprimer, à se faire entendre et comprendre.
Des risques liés au port de masque par l’adulte accompagnant :
Sur le plan de la communication et des apprentissages :
• Des difficultés à comprendre et à entendre l’autre, notamment l'adulte référent. De
ces incompréhensions dans les messages délivrés peuvent s'en suivre diverses
frustrations et sources de stress pour l'enfant ;
• Des troubles des apprentissages scolaires, notamment difficulté d’apprentissages
des phonèmes en CP/ CE1.
• Une perturbation du décodage et de l’intégration des émotions ;
• Une distorsion cognitivo-perceptive pour le bébé et jeune enfant préverbal avec
risque de troubles des apprentissages du langage.

Des risques sur le plan psychologique et relationnel :
• - Une perception de l’environnement extérieur comme anxiogène ;
• - Une modification profonde de la relation aux autres avec distanciation physique,
perception de l’autre comme un danger, disparition du toucher, culpabilisation
véhiculée par l’idée qu’un enfant puisse être responsable de maladie et de mort
dans son entourage ;
• - Une répercussion sur la construction de la personnalité. [11] à [13]

A noter que ces difficultés ont un impact bien plus important chez les enfants malentendants.

Autres risques :
• - Un risque de dermatoses chez de nombreux enfants liées à l’utilisation excessive
des solutions hydroalcooliques et du lavage des mains.

• - Le port du masque par des enfants de moins de 11 ans présente peu de
bénéfices en termes de protection contre l’infection à SARS-CoV-2.

Par ailleurs, le port CORRECT du masque est impossible à faire respecter
pour les enfants.

Comment garantir un environnement apaisé, stabilisant et propice au
développement, à l’épanouissement et à l’apprentissage scolaire dans de
telles conditions et face à de tels risques ?

Conclusions et propositions :
Compte tenu du faible risque infectieux lié au SARS-CoV-2 chez les enfants et des risques
sur leur développement dans la crise actuelle qui dure, il nous semble nécessaire et urgent
de replacer l’intérêt supérieur de l’enfant, le respect de ses besoins fondamentaux au cœur
de l’aménagement de leurs conditions d’accueil dans les écoles et en structure petite
enfance.

Nous estimons qu’il est nécessaire que les protocoles sanitaires appliqués aux
enfants soient réévalués au regard d’un rapport bénéfice/risque qui évolue.
Afin que chacun puisse agir en conscience en tant qu’acteur déterminant dans le
développement des enfants qui leurs sont confiés et puisse agir dans l’intérêt des enfants :
Nous vous invitons à une réflexion sur l’adaptation des conditions d’accueil des
enfants afin de garantir en premier lieu le bien être, la santé, et les conditions propices
au développement des enfants qui nous sont confiés :

• Le port du masque pour les enfants de 6 à 11 ans
• Le port du masque chez les adultes au contact des enfants, et surtout ceux en âge
préscolaire
• La distanciation physique
• Le cloisonnement dans les classes et entre les classes et secteurs en structure
petite enfance
• Les nombreux lavages des mains surtout les lavages au gel hydro alcoolique
• Les conditions d’accueil des parents en structure petite enfance et école maternelle,
élément participant fondamentalement à la sécurité affective de l'enfant.


N.B : Je vous joins le manifeste au format PDF pour ceux qui veulent une trace écrite ou souhaitent le partager.




Vendredi 30 Avril 2021

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