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«L'avenir n'est plus ce qu'il était» [Paul Valéry]



Les Thaïlandais sont des "femmes" comme les autres

Un article de l'excellent blog sur la Thaïlande : Kohlidays.com, sur les Katoeys, ces hommes qui ont décidé de devenir des femmes ou qui se comportent comme telles.



Avec les «Katoey», «Lady Boy» ou «She Male», le «Troisième Sexe» est entré dans les mœurs en Thaïlande depuis bien longtemps déjà. «Elles» sont bien plus nombreuses dans ce pays que dans toute l’Europe réunie. Et bien plus visibles, car parfaitement insérées dans la société, où la différence ne suscite rien, et surtout pas de jugement moral. On peut être un homme, une femme ou les 2, voire ni l’un ni l’autre, tout le monde s’en fiche et cela n’empêche personne d'être respecté à sa juste valeur et de trouver un logement ou du travail. La tolérance est une des grande vertus de la Thaïlande... en apparence.

Selon le dictionnaire de l’Académie Royale Thaïlandaise, «Katoey» veut dire «personne ayant à la fois le sexe masculin et le sexe féminin» ou «personne ayant l’esprit et la manière d’être opposé à son sexe d’origine». Cette définition est vaste. En effet, non seulement elle désigne les catégories d’hermaphrodites et d’intersexués (un être humain dont les organes génitaux sont difficiles ou impossibles à définir comme mâles ou comme femelles selon les standards habituels), mais elle peut aussi comprendre le travestisme, le transgenre, voire le transsexualisme au sens occidental. Avant l’arrivée des influences occidentales et la modernisation du pays mise en place par l’État thaïlandais, la catégorie «Katoey» semblait être une catégorie intermédiaire qui englobait toutes les catégories se distinguant des catégories d’homme et de femme : transgenres, travestis, hermaphrodites, aussi bien qu’homosexuels.

Dés lors, les «Katoey» sont des hommes qui ont décidé de devenir des femmes ou qui se comportent comme telles, à l'image des travestis. Ce phénomène est bien connu dans le Royaume de Siam. La société thaïe étant plutôt permissive et tolérante, la discrimination y est moindre, et «elles» sont donc plus visibles qu’ailleurs. C’est la religion bouddhiste qui est sans doute à l’origine de cette ouverture d'esprit. En effet, certaines écoles du Bouddhisme ne font aucunement état d’une régulation de la vie sexuelle des croyants (sauf pour les moines et concernant l’adultère), contrairement à d’autres religions où l’homosexualité et formellement interdite et condamnée.

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Le plus célèbre Katoey fut champion de boxe thaïlandaise !
Le plus célèbre Katoey fut champion de boxe thaïlandaise !
N.D.L.R

Les Katoeys ne sont pas des travestis, comme ceux que l'on peut rencontrer en Europe ou au Brésil. Ce ne sont pas des homosexuels males déguisés en femmes, ce sont, dans leur tête et dans leur comportement, des hommes qui sont plus "femme" que les femmes.

C'est à dire que si vous couchez avec un Katoey, il ne lui viendra même pas à l'idée de vous sodomiser. C'est une femme, pas un homo déguisé ! Même si il/elle a un pénis. Généralement atrophié, car ils/elles prennent des hormones femelles depuis leur puberté, ce qui explique leur taille souvent au dessus d'1,80 m et leurs formes féminines avantageuses, mais aussi leur verge le plus souvent sous-dimensionnée.

Autre précision : s'ils prennent des hormones depuis leur puberté cela signifie que leurs parents, la plupart du temps, sont non seulement consentants mais les encouragent dans cette voie.

Pourquoi ? Parce que depuis longtemps et certainement encore de nos jours un joli garçon, comme une jolie fille, pour des parents pauvres c'est ...un placement. Il faut savoir qu'en Thaïlande il n'y a pas de retraite. En conséquence, ce sont les enfants qui subviennent aux besoins de leurs parents (nécessiteux) jusqu'à leur mort. C'est pourquoi toutes les "ladies bar" ainsi que tous les "ladies boy" envoient régulièrement la quasi totalité de leurs gains à leurs parents et vivent, misérablement, à 6 ou 8, dans une seule pièce avec, souvent, même pas une douche, mais juste un évier.

Officiellement, en Thaïlande la prostitution n'est pas légale. Il suffit de se promener dans les rues pour vite comprendre que la police...ne fait rien. En fait, comme à Madagascar et dans bien d'autres pays pauvres, les gouvernements, qui clament ouvertement leur refus du "tourisme sexuel" s'appuient en fait, et parfois profitent, de ce "marché noir" pour laisser leur peuple dans la misère.

Depuis 7 ans que je suis dans ce pays j'observe toutefois qu'à Koh Samui par exemple, où j'ai habité longtemps, les lady bars, naguère très nombreux et très prospères, sont de plus en plus remplacés par des restaurants ou des boutiques de fringues.

Je présume que ceux qui tirent les ficelles ont compris que ce genre d'établissements rapportent plus que les lady bars. En effet, les patronnes de lady bars (mama san) ne gagent de l'argent qu'avec les boissons que les filles font consommer aux clients (bouchons) et avec le "fine" qu'elles réclament aux clients qui embarquent les filles hors de l’établissement, généralement pour la nuit. Il n'y a pas, sauf exceptions, de "macs" ou "maquerelles" comme chez nous. L'argent que gagne les filles est pour elles, ou plutôt pour leurs parents ou pour la personne qui garde le ou les enfants qu'elles ont eu avant de quitter leur province natale. Il n'y a pas de planning familial en Thaïlande et aucune information n'est dispensée officiellement sur la contraception. C'est pourquoi les jeunes filles, en tous cas en Issan, la province du nord Est la plus pauvre de Thaïlande, tombent régulièrement enceintes dès leurs premiers rapports.

On comprend que, dans ces conditions, les boutiques de vêtements ou les restaurants doivent être d'un meilleur "rapport"

Dernière précision : si les Katoeys sont parfaitement tolérés en Thaïlande, il n'en va pas absolument pas de même pour les lesbiennes. Sans doute parce que généralement elles refusent la prostitution, donc elles "affament leurs parents dans le besoin" Elles sont, de plus, très contestataires, ce qui dans ce pays, n'est pas bien vu du tout. Surtout, depuis qu'il est dirigé par une dictature militaire.

Lorsque je suis arrivé en Thaïlande, j'avais lu quelque part ce dicton : "En Thaïlande, si tu vois une très belle femme...c'est un homme ! Je confirme.

Samedi 23 Avril 2016

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