Peine-à-jouir : l'insulte capitale ?

D'après mon expérience personnelle, plutôt étendue dans ce domaine, les amants appréciés des femmes sont plutôt ce que les simulatrices appellent des « peines à jouir.”

Autrement dit, si on veut être un amant apprécié, il vaut mieux être un « peine-à-jouir» qu'un éjaculateur précoce. Pourquoi ?

Si vous êtes un éjaculateur précoce, ou si comme la plupart des hommes, vous jouissez après trois minutes seulement de va-et-vient (préliminaires non compris)  votre partenaire aura beaucoup de mal  à éprouver un orgasme. C'est le problème de beaucoup de femmes.

Si, au contraire, si vous êtes capable de prolonger longtemps, voire très longtemps vos rapports sexuels, si vous êtes de ceux que celles qui ne connaissent rien au sexe appellent un « peine-à-jouir», vos partenaires, dans la plupart des cas, adoreront cela. Elles auront même de grandes chances de devenir multiorgasmiques. Et, croyez-moi, elles ne s'en plaindront pas.

En matière de sexualité, et donc d'orgasme, les hommes sont très en deçà des capacités féminines. Une femme peut jouir toute la nuit et se retrouver tout à fait pimpante le matin et même pas fatiguée. En pleine forme, au contraire, et ravie de le montrer.

En revanche, Un homme qui jouirait toute la nuit risquerait fort d'être mort au petit matin. Notamment s'il a passé la cinquantaine.

Après l'orgasme, la plupart des hommes n'ont qu'une envie : dormir. Ce n'est pas de la fatigue, c'est une réaction physiologique commune. Les autres, une minorité, ne pensent à l'inverse qu'à recommencer.

Une minorité d'hommes parmi cette minorité peuvent jouir de nombreuses fois avec succès. Les autres doivent s'efforcer de jouir le moins souvent possible pour parvenir à tenir le plus longtemps possible. Avec de l'entrainement et surtout la volonté de faire vraiment plaisir à sa partenaire, on peut y arriver.

Mais, pourquoi vouloir tenir le plus longtemps possible alors que ce n'est pas dans la nature masculine ? 

Parce que tout homme qui a connu une femme capable d'éprouver plusieurs orgasmes successivement, ce qu'on appelle une femme multiorgasmique, n'a qu'une envie : lui donner du plaisir le plus longtemps possible. Tant il est vrai que le spectacle d'une femme qui ne cesse de jouir est le plus excitant qui soit. Et, aussi très réconfortant pour l'égo masculin, fort chatouilleux, si j'ose dire, dans ce domaine. 

Avec l'âge, les femmes, dans ce domaine, ne faiblissent pas, bien au contraire.

En revanche, les hommes, très inégaux par rapport aux femmes dans ce domaine, finissent toujours par faiblir. Même les jouisseurs infatigables finissent par faire ce que font les autres hommes, qui, comme eux, aiment que le sexe dure longtemps : ils s'économisent en essayant de retarder au maximum l'orgasme. Tout en maintenant une érection soutenue. Sinon cela n'a plus d'intérêt : ni pour l'un, ni pour l'autre.

Pour parvenir à cela, l'une des conditions les plus importantes pour l'homme est d'avoir connu, une seule fois suffit, une femme multiorgasmique. Et, bien sûr, que cette découverte l'enchante. En effet, il existe des hommes que cela peut au contraire rebuter très fort.

La condition pour la femme est identique : elle doit connaître une fois un homme infatigable en amour, un « peine- à-jouir », comme disent les femmes qui n'aiment pas le sexe. Ou celles qui jouissent très vite et que l'on ne peut plus du tout toucher après leur  « orgasme précoce ». Cela existe aussi et cela n'a rien d'agréable pour un « peine-à-jouir ».

N.B :

Vous aurez noté, je pense, que les professionnels de la pornographie sont tous plutôt « peine-à-jouir » qu'éjaculateurs précoces.

Pour ceux qui ne connaissent pas la rubrique sexualité de ce site, je précise que :

J'ai 77 ans et je régis seul la rubrique sexualité de ce site depuis 24 ans.

j'ai été marié deux fois, à deux femmes multiorgasmiques. 

J'ai divorcé deux fois et après ces divorces j'ai eu l'occasion de connaître lors de mes voyages et déménagements beaucoup d'autres femmes, la plupart du temps multiorgasmiques.

À la retraite, donc après 60 ans, j'ai habité sept ans, célibataire, en Thaïlande. Ainsi, j'ai eu l'occasion de fréquenter de nombreuses thaïlandaises. Toutes majeures, je le précise :  j'aime les jeunes femmes, mais pas les gamines. Je n'ai eu de relations prolongées, c'est-à-dire au-delà d'une nuit, qu'avec les multiorgasmiques. Et, toujours sans cohabition.

Par ailleurs, j'ai souvent fréquenté Madagascar, île magnifique, que j'ai connue lorsque je travaillais à la Réunion, durant onze années. Je m'y rends régulièrement sauf durant la pandémie (trois ans de perdus !) Et, depuis deux ans, parce que je dois être opéré de la cataracte pour les deux yeux. J'ai été opéré d'un œil, avec succès et j'attends toujours pour le second.

À Mada, j'ai connu encore plus de femmes multiorgasmiques. En effet, si les thaïlandaises répugnent de prime abord à éprouver du plaisir, le sexe et plus encore l'orgasme féminin sont plutôt tabous en Thaïlande. Les malgaches, en revanche, n'ont aucun problème avec l'orgasme, bien au contraire. 

Toutes les femmes que j'ai connues en Thaïlande et à Mada étaient des femmes qui pratiquaient le sexe pour de l'argent.

Je l'ai souvent expliqué sur ce site ; elles n'ont rien à voir avec les prostituées européennes. Elles n'ont pas de souteneurs et l'argent qu'elles gagnent, elles l'envoient en majeure partie à leur famille. Enfin, elles peuvent accéder au multiorgasme parce que les rapports durent toute la nuit et pas un quart d'heure comme en Europe.

Mais, comme elles me l'ont avoué, elles n'ont pas souvent le loisir de le pratiquer. En effet, les amants capables de leur faire l'amour durant des heures, elles n'en rencontrent pratiquement jamais. Car, si les hommes en général répugnent à remettre souvent sur le métier l'ouvrage, de la part les hommes qui fréquentent ce genre de femmes, c'est encore plus rare. Même lorsqu'ils ont toute la nuit devant eux. Très souvent, ils la passent plutôt à cuver l'alcool qu'ils doivent ingurgiter pour être capables d'honorer (très mal) leur partenaire occasionnelle.   

Après toutes ces expériences, auxquelles je n'ai toujours pas renoncé, j'ai pu tirer les conclusions suivantes :

1/ il est extrêmement rare qu'une femme avec qui on fait l'amour longtemps, c'est-à-dire bien plus que quelques minutes, n'éprouve pas d'orgasme. Bien sûr, si la femme n'a jamais éprouvé l'orgasme, il faudra peut être de la patience et plusieurs "seances".  Cette vocation a éprouver l'orgasme après un temps certain existe même chez les femmes dont c'est l'occupation principale. En tout cas dans les deux pays dont je viens de parler. En Europe, j'en doute fort. De toute façon, après avoir été déniaisé à Pigalle à 18 ans, je n'ai jamais éprouvé l'envie de recommencer avec des professionnelles de nos contrées.

2/ Il est fréquent de surcroît qu'après avoir connu l'orgasme, les femmes apprécient généralement que l'on recommence et deviennent donc très souvent multiorgasmiques. Pour leur plus grand plaisir. Mes seuls rejets catégoriques sont venus des femmes « orgasmiques précoces ». Cela tombe bien ; ce n'est absolument pas ma tasse de thé.


Notes
Peine-à-jouir l’insulte capitale. — (Annie Ernaux, Les années, Gallimard, 2008, collection Folio, page 114.)

Si le sujet vous intéresse j'ai trouvé un article de Doctissimo : les femmes sont toutes multiorgasmiques. Je dirais plutôt, pour ce que j'en sais, que les femmes ont toutes vocation à être multiorgasmique, mais statistiquement, elles sont très loin d'être encore la majorité parce que… Les « peine-à-jouir » sont beaucoup trop rares 😉.