Prenons-les au mot : le sexe est-il par nature sexiste ?
Marianne n° 1400
Depuis quelques années, les termes « sexuels » et « sexistes » sont régulièrement associés, notamment lorsqu'il s'agit de violences, sans que cette association soit très claire. « Face aux violences sexistes et sexuelles, les journalistes de presse locale sont isolés », titrait par exemple, l'Humanité le 12 décembre 2023.
«Violences sexistes et sexuelles dans les transports» la RATP inaugure son premier « lieu sûr », annonçait le Monde le 6 décembre. Mediapart lui consacre même une rubrique entière.
Sur le site du ministère de l'Égalité entre les femmes et les hommes, on apprend que les violences sexistes ou sexuelles englobent aussi bien l'exploitation sexuelle que « les propos sexistes ou à connotation sexuelle ».
Comment distinguer alors ce qui est déplacé de ce qui est illégal ?
Cette tendance à rendre des allusions grivoises aussi blâmables que les agressions instaure une frontière poreuse entre le droit et la morale, et risque à terme d'avoir des conséquences délétères sur nos mœurs en accréditant le fameux « continuum des violences » qui déresponsabilise les individus et divise le genre humain entre les connards doublés de criminels (majoritairement des hommes) et les purs (majoritairement des femmes).
Dans un article du 20 décembre consacré aux propos de Gérard Depardieu sur l'équitation, France Info a même employé l'expression « remarques sexistes et sexuelles », donnant ainsi au caractère sexuel une connotation nécessairement péjorative.
Ce qui s'annonce dans les années qui viennent, c'est la criminalisation de tout comportement non irréprochable, dernière étape vers l'amalgame définitif entre droit et morale. Difficile d'imaginer que tout cela ne se fera pas au détriment de la liberté.
SAMUEL PIQUET
N.D.L.R
C'est effectivement ce qui nous pend… au nez.
Alors que l'on n'a jamais vu autant de sexe étalé dans les journaux et magazines, les films, les pubs, soit beaucoup de sexe partout, la mentalité générale, en revanche, devient de plus en plus cul serré. En bon français : pudibonde (pudeur excessive, voire ridicule).
Comme on a pu le voir tout au long de notre histoire, ce genre d'attitude, qui se généralise actuellement, aboutit toujours à ne plus faire la différence entre le droit et la morale. Or, à l'exception des régimes religieux, et en France depuis 1905 (date de séparation de l'Église et de l'État) l'État n'a plus rien à voir avec la religion ou la morale. La morale n'est pas supprimée pour autant, elle est devenue une affaire personnelle.
Cette évolution nous vient des États-Unis, le pays le plus pornographique du monde en matière de volume de pornographie exportée, tout en étant plus que coincé publiquement.
J'ai vécu cette expérience, à mes dépens et avec Google. Il y a quelques années, ce site Internet : deridet.com, comptait plus de 3 000 visiteurs journaliers. Google m'avait alors contacté pour me proposer d'adhérer à leur programme AdSense. Ce programme consiste à rémunérer le propriétaire d'un site site Internet chaque fois que les internautes cliquent sur une publicité. Bien entendu, plus, vous avez de lecteurs, plus vous récoltez d'argent.
Comme cela ne me demandait aucun travail supplémentaire, j'ai suivi ce programme pendant quelques mois.
Jusqu'à ce qu'un jour Google m'avise, de façon comminatoire, que si je ne supprimais pas sur le champ un article de ma rubrique sexualité, il me couperait les vivres. C'est-à-dire les sommes qu'il me versait chaque mois et qui devaient s'élever à 200-300 euros mensuels.
L'article qui avait suscité l'ire effarouchée de Google traitait de la question sexuelle, pour le mois anodine aujourd'hui, du succès des sextoys chez les femmes depuis quelques années.
« L'émoi » de Google était typiquement américain. À savoir que tout le monde sait que de plus en plus de femmes ont désormais des sextoys dans leur salle de bain, voire dans leur sac à main, mais, il y a une dizaine d'années, il ne fallait pas le dire.
J'ai donc immédiatement répondu à Google qu'il pouvait garder l'argent de son AdSense, que je lui refusais absolument le droit de censurer le moindre de mes articles, et qu'en ce qui concerne la bienséance de mes articles, je continuerai de m'en tenir au respect des lois et les règlements de mon pays.
J'ai conclu mon message à Google, qui m'avait effectivement rappelé que tout ce qui était d'ordre sexuel était banni de la charte de bonne conduite d'Adsense, en lui faisant part de mon grand étonnement par rapport au fait que depuis sa création, lui-même référence, en bonne et due forme, des milliards d'articles et de sites outrageusement pornographiques.
En effet, m'étonnai-je, lorsque je tape dans votre moteur de recherche les mots bite, couilles, sodomie, squirt, j'en passe et des plus salés, vous m'indiquez de très bonne grâce le chemin vers à peu près tout ce qu'il me viendrait à l'esprit de chercher dans le domaine de la sexualité. Et, même, de ses perversions. Je présume que les webmasters de ces sites, infiniment plus « osés » que le mien, vous paient très cher pour que vous acceptiez, la bouche pincée et le cul serré, j'en suis sûr, de les référencer. En ce qui me concerne, je vous laisse votre argent et je conserve ma liberté de penser.
Google n'a jamais daigné répondre à ce message et, alors que mon site est très actif depuis 24 ans, je n'ai jamais plus entendu parler de lui à propos de la teneur de mes articles, en tout cas.
Quant à mon hébergeur, le même depuis 24 ans, (!) jamais, il n'a émis la moindre réflexion quant au contenu de mes articles.
J'ajoute que ce site, en dépit d'une rubrique sexualité largement achalandée (mais, gratuitement) n'a jamais plus comporté la moindre publicité payante.
Grâce à Google, ce faux cul planétaire, j'ai appris que dès que l'on accepte de l'argent d'un « sponsor » on perd beaucoup, voire la totalité de sa liberté.
Heureusement, Internet demeure encore un lieu merveilleux ou tout un chacun peut s'exprimer en toute liberté et presque gratuitement (je paie quand même 18 euros par mois depuis 24 ans à mon hébergeur, Webzinemaker, qui ne m'a jamais déçu), à condition de respecter les lois et les règlements en vigueur dans ce pays.
Mais, pour combien de temps encore ? La France, de tout temps, s'est singularisée dans le monde entier par sa grivoiserie, qui n'avait rien à voir avec un attentat sexuel. Je rappelle la définition de grivois : libre et hardi sans être obscène.
J'ai 77 ans et j'ai pu moi-même constater que la plupart des grivoiseries qui étaient monnaie courante il y a seulement quelques dizaines d'années, ne passeraient plus du tout aujourd'hui.
Est-ce un progrès ? Pour les femmes, sans doute, pour tout ce qu'elles ont subi depuis des millénaires de la part des hommes qui avaient une fâcheuse tendance à passer très rapidement de la grivoiserie aux violences sexistes.
Mais, il n'est peut-être pas nécessaire de tomber dans les excès contraires.
En tout cas, nous en sommes déjà au point ou, comme aux États-Unis depuis longtemps, avant de faire l'amour avec une femme que l'on ne connait pas, et même si on la connait, il est prudent de lui faire signer un document attestant de son consentement.
Ce monde est-il préférable à l'ancien ? Pour les femmes d'aujourd'hui, certainement, même s'il y a encore beaucoup de travail à faire.
Mais, pour les hommes de mon âge, qui ont connu ces deux mondes, probablement pas. En effet, j'ai pu faire dans ce domaine tout au long de ma vie beaucoup de choses, délicieuses et parfaitement légales, que les jeunes gens d'aujourd'hui auront beaucoup de mal à connaître.
Et, je le précise, sans jamais forcer le consentement. Effectivement, comme je l'ai souvent écrit dans la rubrique sexualité de ce site, ce que j'ai toujours recherché avant tout dans le sexe partagé, c'est le plaisir de mes partenaires. Qui furent très nombreuses et très variées, ce qui me permet d'en parler en connaissance de cause.
Quant à mon plaisir personnel, il est toujours passé au second plan. Jusqu'à disparaitre ! En effet, depuis quelques années, si je n'avais aucun problème d'érection, je ne parvenais pas à l'orgasme, quels que soient les talents de ma partenaire du moment. En revanche, je n'avais aucun problème de ce type lorsque je pratiquais en solitaire. Je présume qu'ayant passé ma vie sexuelle à retenir mon plaisir le plus longtemps possible, afin que ma partenaire puisse, elle, parvenir à l'orgasme, et même, après une certaine accoutumance, à des orgasmes multiples, mon cerveau avait fini par m'interdire l'éjaculation lorsque je pratiquais le coït.
De plus, il y a quinze ans, j'ai découvert mon point P. J'ai écrit alors un article à ce sujet, intitulé : le grand secret, lu plus de 224 000 fois à ce jour (voir la rubrique sexualité de ce site ici).
Pour toutes ces raisons, depuis quatre ans, je ne suis pas revenu à Madagascar et, bien qu'en parfaite forme sexuelle, je n'ai toujours pas envie d'y revenir. En vérité, plus j'avance en âge, moins je deviens altruiste dans ce domaine. Et, plus, j'arrive à dissocier complètement les femmes de mon plaisir personnel.
Et, cela tombe bien, si j'ose dire. Ainsi, si je n'envie absolument pas la sexualité des jeunes gens aujourd'hui, la sexualité des vieillards, c'est encore pire ! En effet, du point de vue sexuel s'entend :
l[Les hommes ? Sexuellement, pour ma part, c'est… beurk !
Comme disait Coluche, dorénavant, pour ce qui est du plaisir sexuel, je traite directement avec moi-même. Je deviens de plus en plus, autosexuel. Que je définis ainsi : personne qui éprouve plus de plaisir sexuel seule, qu'accompagnée.
Au passage, je rappelle que l'autosexualité est sans doute l'orientation sexuelle la plus pratiquée dans le monde. Tout le monde a été, est ou sera autoexexuel. En revanche, c'est certainement celle qui est le moins revendiqué. Mais, pour la plupart des gens cette orientation sexuelle est cachée, taboue et subie. Alors que chez moi, elle est active, et parfaitement acceptée.
Ainsi, le sexe est pour moi, à présent, exempt de tout danger, ne me coute plus rien, fait du bien à ma santé physique et mentale et ne me préoccupe qu'une heure tous les deux trois jours.
Le reste du temps, je m'intéresse à des tas de choses passionnantes, dont ce site est le reflet, depuis plus de deux décennies.
Et, cela suffit largement à mon bonheur.
N.B
Vivre seul depuis 25 ans, avec très peu de relations sociales depuis que j'ai quitté la Thaïlande, il y a presque 10 ans, est considéré comme éminemment mortifère par la médecine et la psychologie.
Je suis en meilleure forme, physique et mentale, à 77 ans, et à ce jour (cela peut changer à tout moment) qu'il y a 20 ans.
Moralité : je valide ces trois citations :
La solitude conserve neuf Paul Léautaud
La solitude vivifie ; l'isolement tue. Joseph Roux
La solitude est la patrie des forts. Reine Maloin
Concernant la dernière citation : pour la pratiquer depuis 25 ans, je puis vous assurer que la solitude, surtout pour les hommes, car les femmes sont (étaient ?) mieux armées pour la suppporter, ne supporte pas la faiblesse.
Marianne n° 1400
Depuis quelques années, les termes « sexuels » et « sexistes » sont régulièrement associés, notamment lorsqu'il s'agit de violences, sans que cette association soit très claire. « Face aux violences sexistes et sexuelles, les journalistes de presse locale sont isolés », titrait par exemple, l'Humanité le 12 décembre 2023.
«Violences sexistes et sexuelles dans les transports» la RATP inaugure son premier « lieu sûr », annonçait le Monde le 6 décembre. Mediapart lui consacre même une rubrique entière.
Sur le site du ministère de l'Égalité entre les femmes et les hommes, on apprend que les violences sexistes ou sexuelles englobent aussi bien l'exploitation sexuelle que « les propos sexistes ou à connotation sexuelle ».
Comment distinguer alors ce qui est déplacé de ce qui est illégal ?
Cette tendance à rendre des allusions grivoises aussi blâmables que les agressions instaure une frontière poreuse entre le droit et la morale, et risque à terme d'avoir des conséquences délétères sur nos mœurs en accréditant le fameux « continuum des violences » qui déresponsabilise les individus et divise le genre humain entre les connards doublés de criminels (majoritairement des hommes) et les purs (majoritairement des femmes).
Dans un article du 20 décembre consacré aux propos de Gérard Depardieu sur l'équitation, France Info a même employé l'expression « remarques sexistes et sexuelles », donnant ainsi au caractère sexuel une connotation nécessairement péjorative.
Ce qui s'annonce dans les années qui viennent, c'est la criminalisation de tout comportement non irréprochable, dernière étape vers l'amalgame définitif entre droit et morale. Difficile d'imaginer que tout cela ne se fera pas au détriment de la liberté.
SAMUEL PIQUET
N.D.L.R
C'est effectivement ce qui nous pend… au nez.
Alors que l'on n'a jamais vu autant de sexe étalé dans les journaux et magazines, les films, les pubs, soit beaucoup de sexe partout, la mentalité générale, en revanche, devient de plus en plus cul serré. En bon français : pudibonde (pudeur excessive, voire ridicule).
Comme on a pu le voir tout au long de notre histoire, ce genre d'attitude, qui se généralise actuellement, aboutit toujours à ne plus faire la différence entre le droit et la morale. Or, à l'exception des régimes religieux, et en France depuis 1905 (date de séparation de l'Église et de l'État) l'État n'a plus rien à voir avec la religion ou la morale. La morale n'est pas supprimée pour autant, elle est devenue une affaire personnelle.
Cette évolution nous vient des États-Unis, le pays le plus pornographique du monde en matière de volume de pornographie exportée, tout en étant plus que coincé publiquement.
J'ai vécu cette expérience, à mes dépens et avec Google. Il y a quelques années, ce site Internet : deridet.com, comptait plus de 3 000 visiteurs journaliers. Google m'avait alors contacté pour me proposer d'adhérer à leur programme AdSense. Ce programme consiste à rémunérer le propriétaire d'un site site Internet chaque fois que les internautes cliquent sur une publicité. Bien entendu, plus, vous avez de lecteurs, plus vous récoltez d'argent.
Comme cela ne me demandait aucun travail supplémentaire, j'ai suivi ce programme pendant quelques mois.
Jusqu'à ce qu'un jour Google m'avise, de façon comminatoire, que si je ne supprimais pas sur le champ un article de ma rubrique sexualité, il me couperait les vivres. C'est-à-dire les sommes qu'il me versait chaque mois et qui devaient s'élever à 200-300 euros mensuels.
L'article qui avait suscité l'ire effarouchée de Google traitait de la question sexuelle, pour le mois anodine aujourd'hui, du succès des sextoys chez les femmes depuis quelques années.
« L'émoi » de Google était typiquement américain. À savoir que tout le monde sait que de plus en plus de femmes ont désormais des sextoys dans leur salle de bain, voire dans leur sac à main, mais, il y a une dizaine d'années, il ne fallait pas le dire.
J'ai donc immédiatement répondu à Google qu'il pouvait garder l'argent de son AdSense, que je lui refusais absolument le droit de censurer le moindre de mes articles, et qu'en ce qui concerne la bienséance de mes articles, je continuerai de m'en tenir au respect des lois et les règlements de mon pays.
J'ai conclu mon message à Google, qui m'avait effectivement rappelé que tout ce qui était d'ordre sexuel était banni de la charte de bonne conduite d'Adsense, en lui faisant part de mon grand étonnement par rapport au fait que depuis sa création, lui-même référence, en bonne et due forme, des milliards d'articles et de sites outrageusement pornographiques.
En effet, m'étonnai-je, lorsque je tape dans votre moteur de recherche les mots bite, couilles, sodomie, squirt, j'en passe et des plus salés, vous m'indiquez de très bonne grâce le chemin vers à peu près tout ce qu'il me viendrait à l'esprit de chercher dans le domaine de la sexualité. Et, même, de ses perversions. Je présume que les webmasters de ces sites, infiniment plus « osés » que le mien, vous paient très cher pour que vous acceptiez, la bouche pincée et le cul serré, j'en suis sûr, de les référencer. En ce qui me concerne, je vous laisse votre argent et je conserve ma liberté de penser.
Google n'a jamais daigné répondre à ce message et, alors que mon site est très actif depuis 24 ans, je n'ai jamais plus entendu parler de lui à propos de la teneur de mes articles, en tout cas.
Quant à mon hébergeur, le même depuis 24 ans, (!) jamais, il n'a émis la moindre réflexion quant au contenu de mes articles.
J'ajoute que ce site, en dépit d'une rubrique sexualité largement achalandée (mais, gratuitement) n'a jamais plus comporté la moindre publicité payante.
Grâce à Google, ce faux cul planétaire, j'ai appris que dès que l'on accepte de l'argent d'un « sponsor » on perd beaucoup, voire la totalité de sa liberté.
Heureusement, Internet demeure encore un lieu merveilleux ou tout un chacun peut s'exprimer en toute liberté et presque gratuitement (je paie quand même 18 euros par mois depuis 24 ans à mon hébergeur, Webzinemaker, qui ne m'a jamais déçu), à condition de respecter les lois et les règlements en vigueur dans ce pays.
Mais, pour combien de temps encore ? La France, de tout temps, s'est singularisée dans le monde entier par sa grivoiserie, qui n'avait rien à voir avec un attentat sexuel. Je rappelle la définition de grivois : libre et hardi sans être obscène.
J'ai 77 ans et j'ai pu moi-même constater que la plupart des grivoiseries qui étaient monnaie courante il y a seulement quelques dizaines d'années, ne passeraient plus du tout aujourd'hui.
Est-ce un progrès ? Pour les femmes, sans doute, pour tout ce qu'elles ont subi depuis des millénaires de la part des hommes qui avaient une fâcheuse tendance à passer très rapidement de la grivoiserie aux violences sexistes.
Mais, il n'est peut-être pas nécessaire de tomber dans les excès contraires.
En tout cas, nous en sommes déjà au point ou, comme aux États-Unis depuis longtemps, avant de faire l'amour avec une femme que l'on ne connait pas, et même si on la connait, il est prudent de lui faire signer un document attestant de son consentement.
Ce monde est-il préférable à l'ancien ? Pour les femmes d'aujourd'hui, certainement, même s'il y a encore beaucoup de travail à faire.
Mais, pour les hommes de mon âge, qui ont connu ces deux mondes, probablement pas. En effet, j'ai pu faire dans ce domaine tout au long de ma vie beaucoup de choses, délicieuses et parfaitement légales, que les jeunes gens d'aujourd'hui auront beaucoup de mal à connaître.
Et, je le précise, sans jamais forcer le consentement. Effectivement, comme je l'ai souvent écrit dans la rubrique sexualité de ce site, ce que j'ai toujours recherché avant tout dans le sexe partagé, c'est le plaisir de mes partenaires. Qui furent très nombreuses et très variées, ce qui me permet d'en parler en connaissance de cause.
Quant à mon plaisir personnel, il est toujours passé au second plan. Jusqu'à disparaitre ! En effet, depuis quelques années, si je n'avais aucun problème d'érection, je ne parvenais pas à l'orgasme, quels que soient les talents de ma partenaire du moment. En revanche, je n'avais aucun problème de ce type lorsque je pratiquais en solitaire. Je présume qu'ayant passé ma vie sexuelle à retenir mon plaisir le plus longtemps possible, afin que ma partenaire puisse, elle, parvenir à l'orgasme, et même, après une certaine accoutumance, à des orgasmes multiples, mon cerveau avait fini par m'interdire l'éjaculation lorsque je pratiquais le coït.
De plus, il y a quinze ans, j'ai découvert mon point P. J'ai écrit alors un article à ce sujet, intitulé : le grand secret, lu plus de 224 000 fois à ce jour (voir la rubrique sexualité de ce site ici).
Pour toutes ces raisons, depuis quatre ans, je ne suis pas revenu à Madagascar et, bien qu'en parfaite forme sexuelle, je n'ai toujours pas envie d'y revenir. En vérité, plus j'avance en âge, moins je deviens altruiste dans ce domaine. Et, plus, j'arrive à dissocier complètement les femmes de mon plaisir personnel.
Et, cela tombe bien, si j'ose dire. Ainsi, si je n'envie absolument pas la sexualité des jeunes gens aujourd'hui, la sexualité des vieillards, c'est encore pire ! En effet, du point de vue sexuel s'entend :
- Les femmes de mon âge... Non, sans façon.
- Les femmes jeunes ? Hors de question : si seulement, je les regarde, ce que je ne fais plus depuis longtemps, en dehors de Madagascar et de la Thaïlande, elles appellent la police. Quant à celles qui n'auraient rien contre (je reçois régulièrement des propositions sur ma page Facebook) après 25 ans de célibat suite à deux divorces et deux fois deux enfants, je n'ai aucune envie désormais de multiplier mes problèmes par deux… tout en divisant ma retraite dans les mêmes proportions.
l[Les hommes ? Sexuellement, pour ma part, c'est… beurk !
Comme disait Coluche, dorénavant, pour ce qui est du plaisir sexuel, je traite directement avec moi-même. Je deviens de plus en plus, autosexuel. Que je définis ainsi : personne qui éprouve plus de plaisir sexuel seule, qu'accompagnée.
Au passage, je rappelle que l'autosexualité est sans doute l'orientation sexuelle la plus pratiquée dans le monde. Tout le monde a été, est ou sera autoexexuel. En revanche, c'est certainement celle qui est le moins revendiqué. Mais, pour la plupart des gens cette orientation sexuelle est cachée, taboue et subie. Alors que chez moi, elle est active, et parfaitement acceptée.
Ainsi, le sexe est pour moi, à présent, exempt de tout danger, ne me coute plus rien, fait du bien à ma santé physique et mentale et ne me préoccupe qu'une heure tous les deux trois jours.
Le reste du temps, je m'intéresse à des tas de choses passionnantes, dont ce site est le reflet, depuis plus de deux décennies.
Et, cela suffit largement à mon bonheur.
N.B
Vivre seul depuis 25 ans, avec très peu de relations sociales depuis que j'ai quitté la Thaïlande, il y a presque 10 ans, est considéré comme éminemment mortifère par la médecine et la psychologie.
Je suis en meilleure forme, physique et mentale, à 77 ans, et à ce jour (cela peut changer à tout moment) qu'il y a 20 ans.
Moralité : je valide ces trois citations :
La solitude conserve neuf Paul Léautaud
La solitude vivifie ; l'isolement tue. Joseph Roux
La solitude est la patrie des forts. Reine Maloin
Concernant la dernière citation : pour la pratiquer depuis 25 ans, je puis vous assurer que la solitude, surtout pour les hommes, car les femmes sont (étaient ?) mieux armées pour la suppporter, ne supporte pas la faiblesse.